Re: Discussion : Un Ange à Eris

shortless Lun 7 Fév - 19:46

Mei Lin recula la tête doucement, baissa les yeux et se déguisa en pivoine tellement elle en devint rouge.

- Tu as encore fait compliment... Je très génée...

- Et moi... Je veux pas que les autres passent sur ton corps. Personne me veut du mal. Pas au point de vouloir faire de mal à moi ou toi.

- Mais toi dire que moi... Rayon de soleil... Ca être chose la plus gentille qu'on a dis à moi. Tu es plus que gentil. Tu es...adorable... Je... je voudrais briller pour toi si moi soleil...

Petit à petit, les mots en langage commun lui venait naturellement. Progressivement bien sûr, mais certains automatismes venaient à elle.

- Je ne veux plus aller voir les chefs d'ici si ils te jettent dans le feu. Toi n'est pas hérétique, tu es gentil.

- Je n'aime pas ces chefs si eux t'aiment pas.

- Ami à toi dire beaucoup d'autres chefs, j'irai voir d'autres, gentils comme toi. Eux sauveront mon peuple.

Elle avait encore du mal avec certains mots moins communs comme "xénophobes", "fallacieux" ou "caste" mais les explications du Voyageur semblait combler ces lacunes. Elle n'était pas aussi emportée que le jeune homme contre les Sages, mais son visage, tout à l'heure si rouge et mignon exprimait maintenant du dégout et de la compassion. Du dégout pour les Sages surement et de la compassion pour la jeune femme sur le bucher.

- Je aiderai à sauver la jeune femme. Elsa est pas mon garde du corps, elle est tien! Elle protège toi et tu protèges moi. Simple.

- Et bien fait pour les chefs d'ici! Na!

Elle tira la langue en direction de la fenêtre, comme pour faire un pied de nez invisible à l'autorité du havre.

- Tu sauvera la vie de la jeune femme. Parce que c'est gentil, et tu es gentil. Mais... pas trop risqué?

- Si elle est sur bucher, c'est qu'ils veulent la tuer. Ils risquent de te faire du mal et... j'ai pas envie qu'ils fassent du mal à toi.

- Même si toi fou, tu as grand coeur, tourné vers les autres...

Mei Lin avançait sa main et la posa sur la poitrine du Voyageur, au niveau du coeur, sur son pectoral gauche.

- Je serai une princesse heureuse si tu va bien. Non... en fait... je serais malheureuse si tu avais du mal...

Aussi étrange que cela puisse paraitre, elle ne souriait plus. Elle était plutôt inquiète et regardait le Voyageur en l'implorant des yeux.

**Butcher** Mer 9 Fév - 7:27

hrp : la tite musique qui va bien !!!!

Les paroles de la jeune femme allèrent droit au cœur du Voyageur. Simple et sans bavures, elle savait s’y prendre avec lui, puisque ce dernier était complètement charmé et de plus en plus amoureux d’elle. Il commençait à comprendre ce que voulait dire un certain gouverneur blond. Finalement, il n’exagérait peut-être pas dans ses propos sur l’amour. Sa complicité avec Mei Lin était une bénédiction pour lui. Il en avait réellement besoin et pour le coup, il commençait à entrevoir des perspectives d’avenir. Curieusement, Mei Lin y était à chaque fois présente.

Le regard du jeune homme ne décrochait toujours pas de celui de la princesse. Maintenant qu’il avait franchi le cap, cette barrière que constituaient son amnésie et ses facultés, il se sentait tellement plus libéré. Il pensait sincèrement que cela allait l’effrayé et qu’elle allait prendre ses distances vis-à-vis de lui, mais ce ne fut absolument pas le cas. Une réaction qui lui enleva un énorme poids. Une charge monstrueuse qui l’entraînait vers l’abîme avant cette merveilleuse rencontre et cette après-midi si douce.

Il ne savait toujours pas grand-chose sur son passé, mais lorsqu’il était avec Mei Lin, il s’en fichait. L’une des choses qu’il savait sur ce qu’il était, c’était qu’apparemment, il avait été formé à la magie et au combat. Ok, mais il ne voulait pas d’une vie de combat sans amour en retour.

Être un chien de guerre, cela ne l’intéressait pas. Combattre pour combattre ce n’était pas ce qu’il voulait. Il fallait un vrai but et ça, il l’avait depuis son réveil. Comme une petite voix qui lui disait au plus profond de son cœur qu’il fallait le faire. Une voix qui fut cependant bien trop faible face aux hurlements de désespoir qui l’habitaient. Ils avaient bien failli l’emporter dans la tombe, mais un ange roux l’avait relevé et maintenant, une déesse brune était en train de lui donner ce qu’il lui manquait le plus. La douceur de Mei Lin était en train de recoller petit à petit les morceaux de son cœur en lui insufflant l’inspiration nécessaire pour accomplir le but qu’il s’était fixé.

Un objectif qui prenait d’ailleurs tout son sens depuis qu’il était tombé amoureux d’elle.

Lorsque la main douce et gracile de la princesse vint se poser sur son torse, il tressaillit légèrement. Ce contact était absolument divin. Impossible de sortir un superlatif plus fort que celui-là. La tête du voyageur se baissa légèrement afin qu’il puisse voir cette main posée sur son cœur, avant de la relever de nouveau.

Ses yeux furent surpris de voir la mine inquiète de la princesse.

Un regard qui toucha le Voyageur, cela prouvait que quelque part, elle tenait à lui. Cependant, il resta un peu coi parce qu’il ne savait pas ce qu’il pouvait faire ou dire pour la rassurer. En même temps, il ne voulait pas non plus lui mentir. Délivrer la jeune femme du bûcher allait être très risqué avec tous ces sages qui rodaient dans le havre. Cependant, il fallait bien que quelqu’un le fasse, non ?

En tout cas, il ne pouvait pas rester devant la princesse sans rien faire ou dire. Naturellement, il laissa parler son amour et sa douceur. Le jeune homme se rapprocha de la princesse. Il savait qu’il pouvait se manger un refus ou se faire esquiver sans trop de difficultés. Cependant, il continua sa marche en avant sans esquisser de geste brusque. Il vint étreindre délicatement Mei Lin. La tête de la jeune femme se trouvait au niveau de l’épaule du jeune magicien. Les bras de ce dernier l’enlaçaient avec douceur et ils étaient posés sur des parties de l’anatomie féminine qui ne laissait pas penser à mal. Une étreinte qui se voulait rassurante tout en était aimante et douce. En tout cas, s’il ne s’était pas mangé un vent, le jeune homme posa sa tête sur l’épaule de la princesse et lui susurra à l’oreille.

- Je ne peux pas te mentir. Ce sera risqué, ce havre regorge de sages. Ces personnes savent faire une magie différente de la mienne, mais qui au moins aussi efficace …

- Il y un ou deux jours en arrière, j’y serais aller sans même me soucier de la mort. En fait, je crois que j’aurais foncé droit devant elle pour me libérer une bonne fois pour toute de cette vie …

- Cependant, depuis que je t’ai rencontré c’est différent. Aujourd’hui, je ne compte vraiment pas y laisser ma peau. Et crois-moi, d’une manière ou d’une autre, je serais demain matin avec toi dans la nacelle du ballon.

- D’ailleurs, j’espère que tu me feras l’honneur de monter dans ma nacelle ? Je dois encore te donner des cours de notre langage et toi, j’aimerais que tu m’enseignes encore plus de mots du tient. Au moins comme ça, je saurais te faire des compliments dans ta langue natale.

Le jeune homme émit un petit rire cristallin, mais pas trop fort, il ne voulait agresser les tympans de Mei Lin.

- De plus, à Port Franc, tu m’as réservé une soirée et j’ai hâte de faire mon baptême de l’air en tapis volant avec toi. J’en trépigne déjà d’impatience …

- Alors, crois-moi, je n’ai vraiment pas envie de mourir. Quoi qu’il arrive, je la sauverais et je serais à nouveau avec toi.

- Tu ne crois pas que tu vas te débarrasser d’un Voyageur aussi facilement ?

Sa voix était toujours aussi douce, mais elle se voulait également taquine. Juste pour tenter de lui redonner le sourire. Parce que c’était comme cela qu’il voulait la voir.

Ce petit côté taquin disparut ensuite de sa voix pour ne laisser que sa douceur et son amour pour la jeune femme.

- Mei Lin … Je te rassure … Pour moi … Tu brilles déjà comme le soleil …

- Tu ne cesses de m’éblouir par ta beauté, par ta douceur, par ta gentillesse …

- Alors … Je ne veux pas que tu changes … Parce que …

Son murmure se perdit quelque part sur l’épaule de la princesse. Il resserra très délicatement son étreinte au moment où il prononçait la fin de sa dernière phrase.

shortless Mer 9 Fév - 13:51

Mei Lin se laissait faire doucement et elle esquissa un léger sourire quand le Voyageur vint poser sa tête contre son épaule. Un sourire rassurant, apaisant, doux. Les yeux de la princesse se fermèrent, comme pour savourer et faire savourer ce moment au jeune homme. Elle posa sa main sur la nuque du Voyageur et serra l'autre en bas de son dos.

- J'ai dit; j'ai confiance. Même si il y a des dangers, je sens que tu capable de t'en sortir. Tu as promis.

- J'aiderai à sauver la fille et nous irons ensemble dans le ballon avec elle. Je partagerai la nacelle avec toi. C'est plus que grand honneur, c'est... joie personnelle aussi. Je serais très contente être avec toi.

- Comme ça tu montreras à Mei Lin comment tu voles bien et après c'est moi qui montrerai à toi.

- Je suis si contente que tu dis que toi va pas mourir. J'ai pas envie me débarasser du Voyageur... Je voudrais garder...

Puis au lieu d'être gênée une fois de plus par les compliments du Voyageur, cette fois Mi Lin ne put se retenir de laisser échapper un petit rire. Ce n'était pas du tout un rire moqueur, elle était amusée et fière.

- J'apprendais à toi. J'apprendrai à toi comment dire ça dans mon langage. Comme ça tu pourras dire à grande soeur.

- Elle, bien plus belle et douce que moi, elle sera jalouse.

- Je suis sur petit nuage grâce à toi...

Puis elle serra le jeune magicien avec ses bras. Soit elle n'avait pas mis beaucoup de force, soit elle n'en avait pas beaucoup puisque le voyageur dut accompagner la pression de la jeune femme de son corps sans quoi il n'aurait pas bouger d'un centimètre

**Butcher** Mer 9 Fév - 16:11

**Butcher** Mer 9 Fév - 21:10

L’image qui fut créée pour l’occasion résume bien la situation. En tout cas, elle résume bien ce qui se passait dans la tête de notre Voyageur. Ce dernier avait vraiment du mal à croire qu’il était dans les bras de Mei Lin. Franchement, il était surpris, mais il était aux anges. Les bras de la jeune femme étaient un sanctuaire qu’il ne voulait plus quitter.

Le jeune magicien l’imita, il ferma les yeux pour savourer ce pur moment de douceur. Naturellement et délicatement, il passa plusieurs fois sa main dans chevelure d’ébène de la princesse. C’était un délice, un moment d’apaisement sans précédent. Il écoutait ses tirades et il ne put s’empêcher d’en relever deux.

Sa voix exprimait douceur, amour et délicatesse. Son timbre était enjôleur puisque petit à petit, le jeune homme se laissait aller. Leur complicité ne cessait de s’affirmer et c’était pour cela qu’il se sentait de moins en moins stressé avec elle.

- Nous sommes tous les deux sur un nuage

Corrigea-t-il gentiment.

- Nous sommes sur le même petit nuage et je ne veux plus en descendre.

- Par contre, si je veux apprendre à dire des compliments dans ta langue natale, c’est pour te les dire à toi et pas à ta grande sœur. Ni à aucune autre femme d’ailleurs.

Dit-il en rigolant mais sans aucune once de moquerie. En tout cas, il était toujours aussi sincère.

- D’ailleurs, tu as d’autres frères et sœurs Mei Lin ?

- J’aimerais que tu me parles un peu plus de toi. Enfin si cela ne te dérange pas ...

Malgré sa douceur, la voix du jeune homme trahissait un peu de gêne. Il ne voulait pas froisser la femme qui fit chavirer son cœur.

- Je suis peut être un peu trop curieux, mais j’aimerais tout savoir de toi … Enfin, ce que tu voudras bien me dire.

- Je sais que tu adores voler sur ton tapis, mais as-tu d’autres passion ?

Des envies de l’embrasser lui vinrent naturellement à l’esprit, mais il se retint parce que cette après-midi dépassait déjà toutes ses espérances. Le jeune homme n’avait aucun souvenir dans son crâne, mais il était en train de se construire l’un des plus beaux moments de sa vie. Avec ou sans mémoire, au fond de lui, il savait que ce moment avec Mei Lin était tout simplement parfait.

Il défit son étreinte très lentement. Il se recula très lentement avant de lâcher la jeune femme. Cette dernière pouvait sentir qu’il regrettait de ne pas pouvoir la garder plus longtemps dans ses bras et qu’il aimerait bien le refaire aussi souvent qui lui était possible ou du moins permit.

Son regard exprimait la même chose que ses gestes, mais il ne pouvait pas non plus abuser, même s’il le désirait ardemment. En tout cas, il voulait poursuivre ce moment en tête à tête avec la princesse le plus longtemps possible.

shortless Jeu 10 Fév - 16:34

La princesse laissait le jeune homme prendre un peu de recul après qu'ils se soient enlacés. Elle souriait toujours joliment du haut de ses seizes ans. Sa voix, toute douce laissait sentir tout son enthousiasme

-J'ai une idée. Je vais te dire des choses sur moi, et je dis après dans ma langue. Comme ça toi apprendra langage de peuple de Jade en même temps que passions de Mei Lin.

Elle se lança ensuite dans un récit très structuré, au cours duquel elle décrivit sa famille, son père l'empereur En, sa mère Daji puis sa soeur. L'Empereur Dragon avait plusieurs femmes, mais une seule d'entre elle partageait sa demeure et sa couche. La soeur de Mei Lin était plus agée qu'elle et c'était à elle qu'incomberait la tâche de régner sur le Royaume de Jade lorsque leur père viendrait à quitter ce monde définitivement. Mei Lin admirait et idolâtrait beaucoup sa soeur, Jun. Elle en parlait beaucoup avec un évident complexe.

Le Voyageur apprit également qu'elle avait eu une formation assez stricte, au soin d'un tuteur nommé Ren qui était chargé de lui apprendre tout ce qu'une fille comme elle devrait savoir pour affronter le monde. Elle passait environ 6 à 7 heures par jour avec lui potasser. Elle éprouvait un grand respect pour lui et le voyait comme quelqu'un de très sage et réfléchi. Mais aussi comme un homme qui impose le respect uniquement par sa présence parfois étouffante.

Le palais dans lequel elle résidait était un vestige d'un ancien temps, mais il grouillait encore de monde. La structure du Royaume de Jade était très simple: les ouvriers travaillaient pour obtenir des biens de première nécessité que les citadins s'occupaient à revendre. Une armée, l'Armée des Cieux protégeait l'ensemble de la population répartie en deux villes, nommées Aomori et Taihzong. La capitale, celle où réside la majeure partie des gens est Aomori. Dans l'enceinte intérieure, des vergers et des champs ont été emménagés, à l'intérieur même des murailles. C'est également là que résident les quelques mages et sorciers survivants qui transmettent leur art aux jeunes pour lutter contre le fléau mort vivant.

Un chemin protégé mène à la deuxième cité, la cité des Moines. Il s'agissait d'une caste apparue il y a peu et qui maitrisait une autre forme de magie. Eux aussi formaient des apprentis, mais ces apprentis là nécessitaient d'avoir des prérequis. Le reste de la ville, plus exposée que la première aux attaques extérieures était principalement occupée par des structures militaires et des fortifications. Une rumeur parlaient d'un lieux sacré, en haut d'une montagne qui aurait résisté aux attaques d'infectieux, mais Mei Lin n'avait jamais vu de survivant provenant de Hengyang, la montagne sacrée.

Le paysage était petit à petit devenu morne et ne restait que les attaques d'infectieux, des Hordes, des Ogres et Géants des montagnes ou des Oni. Toutes ces races cherchaient à piller systématiquement les habitants du Royaume de Jade, mais depuis des siècles, ces derniers s'étaient organisés au mieux, et les raids ne font pratiquement plus de vicitmes ni de dégats matériels. Cependant, les ressources naturelles commencent à se tarir, les cultures et les élevages se font rares et trop maigres. Du coup, le peuple serait obligé de sortir des cités protégeaient d'ici peu, pour y affronter la furieur de leurs ennemis.

Le peuple commençait à entrer en disette quand Mei Lin avait quitté le palais, en cachette, sans le dire à personne, même pas sa soeur. Elle s'était disputé avec son père. Son seul moen de transport était le tapis volant, qui n'était pas une de ses grandes passions. Ce qu'elle aimait par dessus tout, c'était de regarder les nuages de cendres et y imaginer des scènes. Parfois les vents du hasard lui faisaient vivre une romance, d'autres fois des drames. Mais elle ne se lassait jamais de cela.

A chaque fois qu'elle terminait une phrase, la charmante brune la traduisait immédiatement en langage de son pays, en mimant les mots, tout comme le Voyageur l'avait fait pour elle. Elle était contente de pouvoir faire cela pour lui, même si elle était un peu moins doué que le jeune homme. Son récit dura près de trois heures en tout, tant et si bien que la luminosité extérieure avait beaucoup décrue depuis qu'elle avait pris la parole. A la fin elle se laissa retomber de tout son poids, épuisée mais heureuse.

- Tu veux savoir autre chose, gentil Voyageur ?

**Butcher** Sam 12 Fév - 7:44

Hrp : allez puisque je suis d'excellente humeur, une tite zik de pandora heart !

Trois heures qui donnèrent l’impression d’être passé en coup de vent. Trois heures qui paressèrent n’être qu’une demie heure. Le temps ne s’écoulait pas de la même manière depuis qu’il était avec la jeune femme. Encore une phrase qu’il avait lu dans les mémoires d’une certaine personne. D’ailleurs, il commençait à comprendre son syndrome. Le « jamais sans ma femme » commençait à prendre sens dans sa tête.

Le Voyageur ne perdit pas une seule micro miette du discours de la princesse. Certains esprits tordus rêvaient de prof sexy avec un fouet, lui il se contentait largement de la version charmante et sexy sans instrument sadomaso. Non, il se sentait vraiment bien avec elle et il voulait que cela dure le plus longtemps possible, que ce fût ici ou ailleurs.

A l’aise avec elle, le jeune homme essayait de répéter les mots dans la langue natale de Mei Lin qui lui semblait être les plus compliqué à prononcer. Il n’hésitait pas à demander de l’aide ou de se faire corriger.

La jeune femme avait accepté d’ouvrir son cœur et de lui raconter un peu de sa vie. Ce qui le ravi au plus au point, il n’en espérait vraiment pas tant et il voulait continuer, mais il devait avant tout penser au bien être de la jeune femme. Elle semblait être fatigué et avoir besoin de reprendre des forces.

Et puis le « gentil Voyageur » lui alla droit au cœur.

- Oui, je t’ai dit que j’aimerais tout savoir sur toi, Mei Lin, mais j’ai le temps … Nous avons le temps.

- Je veux prendre le temps de te découvrir … Heu …

- J’es … J’espère … J’espère que nous passerons beaucoup de beau moments comme celui-ci …

- Et puis, la nuit est sur le point de tomber, tu as peut-être faim ? Ou envie de te reposer un peu ?

Le regard, le visage, la voix, les gestes et les intentions du Voyageurs étaient remplis d’amour et de douceur envers celle qu’il aimait.

shortless Sam 12 Fév - 21:10

Mei Lin avait systématiquement pris le temps de répéter et bien s'assurer que la prononciation du Voyageur était bonne. Elle lui fit des compliments car il apprenait vite, et plutôt bien. Plusieurs fois elle fit une mine surprise, suivie d'un sourire et d'un hochement de tête approbateur.

- Oui, c'était un bon moment. Nous aurons d'autres.

- Mais tu as raison. Je mangerais volontiers!

- J'ai la gorge sèche à force avoir parlé. Tu dois m'arreter si je parle trop... Souvent je parle trop...

Elle passait de l'enthousiasme total à une moue toute gênée, mais à chaque fois, ce qu'elle faisait, elle le faisait pleinement, à fond. Elle devait clairement vivre l'instant présent au maximum, en tirait tout ce qu'elle pouvait en prendre, le plaisir comme le reste.

**Butcher** Lun 14 Fév - 22:16

Hrp : bien des petites ziques d'ambiance que j'ai compilé et mise au format vidéo ... Ce sont des ziks de butcherette et je ne sais pas qui chante et encore moins les titres mdr !!! Mais comme ce sont des ziks de lover et que j'ai écrits le texte en les écoutant, j'en ai profité pour les mettre sur youtube.

Dans ce monde gris et triste, il fallait bien se raccrocher à quelque chose et l’amour n’était pas le pire des choix bien au contraire. Bien évidemment cette pensée n’engageait que le Voyageur. Une conviction qui fut induite dans son esprit par sa rencontre avec la belle princesse brune.

Le jeune homme était à la fois un bon élève, mais de temps en temps, il aimait jouer au cancre pour gentiment la taquiner. C’était juste une plaisanterie dans le but de la faire rire. Son rire était un alcool qui l’enivrait à la première gorgée. Son ivresse ne semblait d’ailleurs pas connaître de limite et il en voulait sans cesse plus. Cela faisait plusieurs mois qu’il mourait à petits feux sur cette terre gangrenée et voila qu’en une après midi, il avait l’impression d’avoir autant vécu que pendant tous ces mois.

Les jolies manières de Mei Lin, sa douceur, sa spontanéité, sa fraîcheur étaient autant de drogues douces dont il était devenu accroc. Une dépendance instantanée qu’il voulait entretenir et faire perdurer tout au long de sa vie.

De plus en plus hardis, mais en connaissant les limites qu’il ne voulait pas tenter de franchir pour le moment. Il proposa à la jeune femme de prendre leur dîner en tête à tête dans la chambre. Il lui expliqua ce que voulait dire l’expression « tête à tête » au cas où, elle n’avait pas saisit le sens de cette expression. En tout cas, le Voyageur n’avait pas envie de retourner dans la salle commune. En fait, il avait envie de rester seule avec elle et de prolonger ce pur moment de bonheur.

Elle accepta sa proposition et le jeune homme se propulsa hors de la chambre en promettant qu’il ne serait pas long et il allait tout faire pour tenir sa promesse. Dévalant les marches trois à trois au risque de les descendre d’un seul coup sur les fesses. Il arriva en trombe dans la salle principale avant de se diriger vers le comptoir.

S’il y avait des regards qui se posaient sur lui, il n’en avait cure. Il avait un petit dîner à commander avec une petite boisson à faible teneur en alcool. De quoi s’abreuver sans risquer de finir rond comme une queue de pelle. Bref, il demanda poliment au tenancier de monter deux repas et une bouteille dans leur chambre. Il insista sur le fait qu’il ne voulait pas d’un alcool trop fort.

Une fois que ce fut fait, il pris congé poliment et remonta dans la chambre au pas de course. Rebelote, les marches furent avalées trois par trois. Il ne marchait plus, il planait. La fatigue ? Mais quelle fatigue ? Le mental avait pris le pas sur le physique pour le moment. Tôt ou tard, il en sentirait le contre coup, mais pour le moment, il ne sentait que deux choses. Son cœur qui ne s’arrêtait plus d’agresser sa cage thoracique et l’amour qu’il éprouvait pour la jeune femme. Le doute sur ses sentiments s’était envolé à l’autre bout du monde. Ce doute n’existait plus pour lui.

Il pénétra dans la chambre en adressant un signe de victoire à la princesse. Il était tout sourire et pour la première fois, il se lança sans filet dans la langue de l’Empire de Jade. Il essaya de construire une phrase pour faire comprendre à Mei Lin que le repas n’allait pas tarder à être monté. S’il n’avait pas encore le vocabulaire suffisant, il comblait ses lacunes en mélangeant les deux langues. La technique de l’immigré, mais il était besogneux et assidus. Il voulait apprendre à s’exprimer correctement dans la langue de celle qu’il aimait.

Le repas se déroula dans la même ambiance que l’après midi. Comme il n’y avait pas de chandelle, il demanda au petit pinçon de flammes de se poser au centre de la table. Le Voyageur éteignit toutes les autres sources de lumières. Son invocation diffusait une douce chaleur qui était accompagné par une petite lumière tamisée qui rappelait les soirées au coin du feu. Il manquait juste le crépitement, mais, il ne pouvait pas se permettre de brûler les meubles présents dans la chambre.

Ils discutèrent de tout et de rien. Elle était bavarde et il aimait ça. Durant ces derniers mois, il n’avait pas été bien bavard, mais avec elle, sa langue s’était déliée. Il était au moins aussi bavard qu’elle et il n’y eu presque pas de moment de silence entre eux. Ses yeux étaient complètement absorbés par le visage et surtout le regard de la princesse. Rigolade, mimique marrante, le jeune homme était exubérant et il ne se connaissait pas comme ça. Peu lui importait s’il l’était par le passé ou pas. Désormais, il voulait se consacrer à Mei Lin dans l’espoir de conquérir son cœur.

D’ailleurs au détour de la conversation, il voulait lui poser deux questions … La première, il flippait réellement d’en connaître la réponse, mais, il se devait quand même de la poser.

- Heu …

D’un coup d’un seul, le jeune homme se retrouva le dos au mur, les joues plus rouges que la pivoine et une gêne indescriptible commençait à l’envahir. Sur le coup, il hésita, mais il trouva au fond de lui le courage de se lancer. Le jeune homme était quelqu’un qui avait un minimum de principes et il ne voulait pas marcher sur les platebande d’un autre ou de briser un coeur.

Il déglutit pour s’humidifier la gorge qui était subitement devenu bien sèche.

- Tu n’es pas obligée de répondre … Mais … Je me demandais …

- Si …Enfin …

- Si tu avais un jeune homme dans ta vie ?

- Enfin un petit ami ?

- …

Un premier silence s’installa. Le jeune homme redoutait vraiment d’entendre la réponse de la princesse. Cette question, il aurait peut-être du la poser avant, mais dans l’excitation et l’exaltation procuré par ce moment, il avait complètement zappé ce petit détail. Un détail qui pouvait venir le faucher comme le blé … C’était bête, mais maintenant qu’il a fait le plus dur, une réponse positive à cette question viendrait ruiner tous ses espoirs. Vu se sentiments, il ne pouvait pas se contenter de n’être qu’un simple garde du corps ou d’un ami.

Si la réponse à cette question n’était pas un coup fatal pour lui, il s’aventurerait à enchaîner avec cette question.

- Et … Sinon … Tu le vois comment ton prince charmant ?

Son regard était toujours aussi doux, mais beaucoup moins serein.

shortless Mer 16 Fév - 20:42

Mei Lin attendit patiemment, et toujours avec le sourire que le repas soit servi. Puis elle mangea avec appétit et élégance. Elle avait de bonnes manières malgré la frugalité des mets et des lieux.

En revanche, les questions du Voyageur la mirent mal à l'aise. Elle voulut répondre assez vite, mais se retint, réfléchit et se lança ensuite. Elle semblait un peu gênée.

- Et bien...

- Tu sais je suis princesse.

- L'année prochaine, je serai majeure. Mon père voudra que je m'union avec hommes. J'ai officiellement 23 prétendants...

- Je... Je veux pas que tu triste, je ne connais pas tous... C'est juste protocole...

- Ce sont tous petits amis... Mais juste pour politique...

Elle semblait vraiment très triste en disant ça, accablée. Elle ne regardait pas le Voyageur dans les yeux, elle fixait désormais son assiette. Ses gestes ralentirent et se figèrent peu à peu. Sa voix se fit faible, à peine audible, moins puissante qu'un murmure.

- Un prince charmant?... Je ne veux pas imaginer lui...

- Je veux qu'il aime moi pour moi. Pas pour princesse de Jade.

- C'est égal pour moi de comment je vois lui... Important est comment lui... me voit.

Son couvert heurta l'assiette en terre cuite dans un bruit sourd. Mei Lin semblait d'un coup toute vide, inerte, froide comme la pierre, déprimée. L'ambiance se plomba en un instant, lorsque la jolie brune perdit tout enthousiasme et que le sourire s'éffaça de ses lèvres.

**Butcher** Mer 16 Fév - 22:47

hrp : screugneugneugneu !!!! Moi qui voulait me coucher tôt !!! Il fallait que je réponde !!! *plus fort que lui* Mais Mei Lin ...

Bien, il y a des réponses auxquelles il faut réfléchir et d’autre pas. Surtout lorsqu’on parlait de quelqu’un qui était capable de s’enflammer comme des brindilles au cœur d’un été aride. Ce fut le cas, il fallait qu’il y réagisse. La tristesse de la princesse le bouleversa et il savait qu’il préférait souffrir mille tourments que de voir son visage triste.

Vingt trois prétendants rien que ça ?! En même temps … Ce n’était pas étonnant … Vu sa beauté, il ne trouvait rien d’étonnant dans ce qu’il venait d’entendre. Après, il ne connaissait rien en politique et les protocoles en vigueur dans le Royaume de Jade, mais en même temps, il n’en avait strictement rien à battre.

Dans sa tête, c’était la fournaise et il se disait à lui-même que ces vingt trois pimpins se présentent devant lui. Un contre vingt trois … C’était jouable, pour Mei Lin, il se taperait les dieux eux-mêmes s’il le fallait.

Quoi qu’il en soit, il ne l’aimait pas pour son statut. Ce n’était qu’un détail sans importance à ses yeux. Non, il l’aimait pour son petit caractère frais et piquant, pour sa beauté, pour sa gentillesse, sa douceur …

De la voir si triste comme ça, cela lui était insupportable.

Il se leva d’un coup d’un seul en tapant sur la table tellement fort qu’il faillit l’exploser en mille morceaux. Sans aucune hésitation, il contourna la table et vint s’agenouiller juste à côté de la chaise où elle était assise. Lui à genou et elle assisse, ils étaient pratiquement à la même hauteur. Il posa délicatement sa main sur celle de Mei Lin, juste dans le but de lui faire relever la tête. C’était pour attirer son attention avant de plonger son regard dans le sien. Un regard très doux mais résolu. Lorsqu’il capta celui de la jeune femme, ce dernier posa très délicatement ses deux mains sur les joues de la princesse.

Impossible de se tromper, il ne cherchait ni à bluffer, ni à tromper, il était aussi franc et innocent qu’un bébé qui venait de naître. Un gros bébé aux cheveux rose qui n’était pas loin de fulminer.

En tout cas, son geste fut lent, tendre et très doux. Il le fit sans aucune brusquerie tout l’inverse de ce qu’il avait fait avec la table.

- Hey Hey Hey

Dit-il avec une voix qui ne pouvait pas être plus douce. Elle était semblable à un nuage de lait.

- C’est quoi ce visage triste ?

- Je m’en fiche que tu sois princesse et de tes vingt trois prétendants politiques.

- Par contre, je ne veux plus te voir triste …

- Moi, je ne connais qu’une seule Mei Lin.

- La Mei Lin que j’aime c’est celle que j’ai connue cette après-midi. Une Mei Lin qui sourit, qui est pleine de vie, de douceur, de gentillesse, de courage, de piquant et d’une beauté incomparable …

- Inutile de te cacher, hein. Je ne te flatte pas, je ne fais que laisser parler mon cœur.

- Je veux revoir ton sourire et pour le revoir, je suis près à faire n’importe quoi. N’importe quoi !

- Je suis désolé d’avoir posé cette question … Pardonne-moi, je ne voulais pas te gêner et encore moins te peiner.

- J’ai mal au cœur de te voir comme ça.

Le jeune homme avança lentement la tête vers la jeune femme. Très délicatement, mais vraiment très délicatement, il posa son front contre celui de Mei Lin. La jeune femme si elle ne l’avait pas repoussé pouvait lire toute la sincérité des paroles du Voyageur dans ses yeux. Le tempérament fougueux du jeune homme était presque palpable. La princesse avait l’impression de voir des petites flammèches danser au fond de ses pupilles. C’était la flamme de l’amour qu’il ressentait pour elle.

Il lui susurra encore quelques mots.

- Grâce à toi …

- Je n’ai plus envie de mettre fin à mes jours et à mon tourment.

- Avec toi, je ne suis plus seul, je me sens tellement différent.

- Ahhh, mon cœur est en émoi …

Le jeune homme marqua une petite pause avant de poursuivre.

- Mei Lin, je ne veux plus jamais te voir triste.

- Te voir comme cela, m’attriste.

- Je crois que j’ai vraiment besoin de ton sourire.

- Sans lui, je crois que je n’arriverais plus à vivre.

La flamme de son amour pour la jeune femme le consumait de l’intérieur. Les limites qu’il ne voulait pas dépasser, il était en train de les franchir sans même s’en rendre compte. En fait, c’était plus fort que lui. La tristesse de la jeune femme le toucha très profondément. Plus profondément encore qu’il ne l’aurait cru. Il ne voulait plus qu’une chose, la prendre dans ses bras pour la rassurer. Déposer sur ses lèvres un doux baiser dans l’espoir d’aspirer sa tristesse. Mais, il ne le fit pas, il fallait qu’il respecte au moins ces dernières limites.

- Alors, tu veux bien me sourire à nouveau ?

- Et ne reparlons plus de ce sujet épineux.

La jeune femme pouvait voir à qu’elle point sa tristesse l’avait touché. Le jeune homme qui avait son front délicatement posé sur le front venait de lui révéler une autre facette de sa personnalité. Lui qui pouvait être un combattant sans pitié, était aussi un grand timide doublé d’un grand romantique qui savait se montrer sensible.

- C’est d’accord ?

- Je veux revoir ton sourire, encore, encore et encore …

- Parce que, sache que, je ne m’en lasserais jamais.

shortless Lun 21 Fév - 9:11

Mei Lin leva ses mains et aggrippa celles du Voyageur, posées sur son visage. Elles étaient très douces. Celles du jeune homme semblaient avoir déjà connues les rigueurs de la bagarre, de l'effort, celles de la princesse uniquement la vie dans la soie et la douceur. Elles n'avaient jamais tenues un outil ou une arme de guerre. Les mains du Voyageur étaient pleines de forces, tandis que celle de Mei Lin étaient gorgées d'innocence.

Elle sourit au Voyageur, et ses yeux s'humidifièrent à vue d'oeil. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais ses premiers mots mirent plusieurs très longues secondes à sortir. Pour tout dire, Mei Lin arriva enfin à produire un son lorsqu'une larme vint couler sur sa joue pour rejoindre la commissure de ces lèvres. Malgré cette larme elle affichait un sourire radieux et ses yeux larmoyants dévoilaient une profondeur que le jeune homme ne pouvait imaginer. Elle tremblait légèrement.

- C'est... Plus belle chose qu'on ai dit à moi...

- Tu dis tu aimes Mei Lin...

- Je...

Les mots ne sortirent plus. Elle ventila un peu d'air avant d'arreter d'essayer de prononcer quoi que ce soit. Elle se contentait de sourire sincèrement en fixant le Voyageur de ses grands yeux noirs et humides. Les larmes continuaient de couler sur ses joues rosies et fragiles.

**Butcher** Sam 26 Fév - 9:22

Hrp : aller une petite chanson de lover en espagnol cette fois Oui faut bien varier les plaisirs. Les paroles de cette chanson se suffiraient presque à elle même. Mais comme, je suis un acharné, j'ai rajouté un tout petit texte

Le jeune homme plongeait de plus en plus. Les secondes passaient et son amour pour elle ne cessait de grandir. Cela faisait vingt quatre heures qu’ils se connaissaient et il avait déjà contracté une « Mei Lin dépendance aigue ». Cette après midi et ce début de soirée suffirent à le convaincre que c’était elle la femme qu’il voulait. La femme qui lui fallait, celle avec qui, il voulait être tout au long de sa vie. Tout était venu si naturellement entre eux qu’il n’y avait aucun doute à avoir sur ce sujet.

L’amour ne s’explique pas, il fallait le vivre pour comprendre ce que ressentait le jeune homme.

La princesse l’avait accepté malgré son amnésie et ses bizarreries, alors il l’acceptait telle qu’elle était princesse ou pas. Tout ce qui lui importait c’était de faire d’elle la femme la plus heureuse du monde. Pour cela, il fallait y aller dans l’ordre.

D’abord, il ne la quitterait plus. Il fallait qu’il reste à ses côtés afin de la protéger. Hors de question que quelqu’un ou quelque chose lui fasse du mal. Il donnerait volontiers sa vie pour la protéger et de toute manière, la vie sans elle ne valait vraiment pas le coup d’être vécu.

Ensuite, il fallait qu’il soit à ses côtés afin de l’aider dans sa mission. Cette jeune femme n’avait pas hésité à quitter son palais pour sauver son peuple. Un acte courageux, mais une mission qui frisait l’impossible dans la situation actuelle d’Ordann. S’il y avait plus de dirigeant comme Mei Lin, le monde ne serait peut-être pas aussi pourri. Quoi qu’il en soit, il resterait à ses côtés pour l’aider à traverser toutes ces épreuves. Dans la tête du Voyageur, les neurones chauffaient et il était prêt pour tenter une nouvelle négociation avec les gardiens de l’entremonde. Il aimerait pouvoir aider le peuple de Mei Lin et sortir Ordann de cet état de décrépitude avancé. Il voulait offrir à la jeune femme un monde aux mille et une couleurs afin qu’ils puissent y vivre heureux jusqu’à la fin de leurs vies. Pour cela, il allait avoir besoin d’aide … De l’aide qu’il allait essayer d’obtenir dans les autres mondes, mais pour cela, il fallait qu’il réussisse à comprendre ce qui se passe. Vu son tatouage, il fallait qu’il essaye également d’entrer en contact avec ces trois divinités.

Après tout ça, s’il était toujours en vie, il ferait tout son possible et même l’impossible pour avoir la main de Mei Lin. Hors de question qu’elle finisse avec quelqu’un qu’elle n’aime pas. Ou pire avec quelqu’un qui soit odieux avec elle … Une pensée dangereuse pour les plombs de sa raison.

Voilà comment il voyait les choses, mais en attendant, il continuait de se noyer dans ses si jolis yeux. Il resta silencieux pendant qu’elle reprenait ses esprits. Il lui avait déjà déclamé son amour à plusieurs reprises et il était inutile d’en faire trop pour le moment. Les limites qu’il s’était fixé furent largement dépassées. Ce premier moment en tête à tête dépassa largement toutes ses espérances. En même temps, il en avait besoin et il voulait remettre ça le plus rapidement possible. Le trajet jusqu’à Port Franc allait être long même s’il escomptait le faire à vive allure.

Les yeux du jeune magicien et ses gestes trahissaient l’immense amour qu’il ressentait pour elle. Nulle besoin de rajouter la parole, surtout qu’il l’avait déjà fait quelques instants plus tôt. Là, il préférait les actes à la parole. Malgré la dureté du sol, il resta à genoux à côté d’elle, le temps qu’elle retrouve son souffle et surtout qu’elle arrête de pleurer. Son visage ne pouvait pas être plus doux. Ses lèvres dessinaient un petit sourire rassurant et charmant qui ne cherchait qu’à lui faire plaisir. En tout cas, s’il devait rester dans cette position jusqu’à demain matin, il le ferait sans la moindre hésitation si cela pouvait sécher ses larmes. Encore heureux qu’elle affichait un large sourire. Un sourire qui illuminait son visage angélique et qui réchauffait son coeur.

Vu que les mains de la jeune femme avaient agrippées les siennes, il en profita pour les ramener vers lui afin de les embrasser. Il y a déposa plein de bisous tous plus tendre les uns que les autres. Inutile de préciser que ses joues étaient assorties à ses cheveux et que son cœur était en train de faire la fête dans sa cage thoracique. Il aurait aimé les déposer sur les lèvres de la jeune femme, mais c’était trop tôt et il ne voulait vraiment pas y aller comme une brute en brûlant toutes les étapes. Le jeune homme aimerait tenter son premier baiser pendant leur petite escapade en tapie. Ce serait tellement plus beau et plus romantique.

Après les bisous, il attendit que la princesse se calme et garda ses mains dans les siennes, si elle le voulait bien sûr.

Il prit ensuite la parole.

- Mei Lin … Merci pour cette excellente après midi et début de soirée.

- J’ai l’impression de rêver. Si j’avais su plutôt qu’une merveille comme toi existait dans ce monde, je n’aurais pas dépensé mon énergie à tenter de me supprimer, mais je l’aurais utiliser pour te trouver.

- Je ne remercierais jamais assez la providence qui a fait nous rencontrer. Maintenant, je n’ai plus qu’une seule envie. Celle de faire de toi la plus heureuse des femmes.

Toute sa volonté fut solliciter afin de faire ses sortir ses douces paroles de sa bouche en regardant la princesse dans les yeux. Il marqua une pause afin de se remettre de la décharge d’adrénaline que ces paroles provoquèrent chez lui. Il avait l’impression d’avoir le cœur au niveau des tempes tellement ses battements y raisonnait.

- Et pour commencer que dirais-tu de continuer notre petit dîner en tête à tête ?

- Tu sais que j’ai un appétit de petit oiseau.

En disant cela, il désigna le petit pinçon enflammé.

- Alors, si je dois finir ça tout seul. Je vais exploser ou alors, demain je serais tellement lourd que le ballon n’arrivera pas à décoller.

Il fit un petit clin d’œil à la jeune femme en affichant un petit rire taquin. Lorsque tout revint plus ou moins à la normal, il se releva et retourna à sa place. Dans sa tête, il avait consigné le sujet des prétendants dans les sujets tabous. Le Voyageur continua de discuter avec elle en essayant de lui apprendre le commun tout en continuant son apprentissage de la langue natal de Mei Lin. Il en profita également pour mieux la connaître. Il posait des questions qui visaient à mieux la connaître personnellement. C’était Mei Lin qu’il voulait connaître et non la princesse. Toutes les questions qu’ils posaient était vraiment centré sur la jeune femme et non sur ses devoirs ou sur la politique de son pays.

Bien sûr, il répondait à celle de la jeune femme sans aucun tabou.

shortless Lun 28 Fév - 21:18

Mei Lin s'était laissée faire. Elle avait sourit sans discontinuer et elle continuait à verser des larmes. Mais il n'y avait pas d'équivoque, c'était des larmes de joie. Après que le Voyageur lui ai dit qu'il voulait faire d'elle la plus heureuse des femmes, elle se jeta sur lui et le déséquilibra. Ils tombèrent au sol et Mei Lin enlaçait fougueuse le jeune homme avec ses petites forces. Elle le serrait aussi fort qu'elle le pouvait et lui déposa, quelques secondes plus tard, plusieurs baisers dans le cou.

Puis elle lacha la pression d'un de ses bras pour remonter sa main sur la joue du Voyageur. Elle poussa le visage du magicien pour qu'ils soient juste en face. Elle avait les yeux fermés. Puis, délicatement, elle posa ses lèvres sur celles du Voyageur. Mei Lin avait le gout du miel. Même s'il n'en avait jamais mangé, il avait lu dans des livres que le miel laissait une exquise sensation de douceur sur les lèvres, enivrante, prenante. Ce baiser dura quelques secondes lorsque la princesse prit un peu de recul et vint se blottir dans le creux du cou du jeune homme. Sa voix était aussi douce que ses lèvres.

- Tu as raison gentil Voyageur. Il faut aller manger.

Et elle serra encore un peu plus le jeune homme dans ses bras. Puis après un temps qu'ils ne pourraient évaluer, ils se redressèrent pour rejoindre leur diner en tête à tête qu'ils savourèrent jusqu'au crépuscule environ. La luminosité commençaient à baisser à l'extérieur et l'air se rafraichissait.

**Butcher** Jeu 3 Mar - 21:26

La réaction de la princesse fut une véritable surprise pour lui. Une agréable surprise, un véritable ravissement qu’il n’était pas près d’oublier. Instinctivement ses bras se croisèrent délicatement dans le dos de Mei Lin afin de l’étreindre avec la plus grande des douceurs. Juste ce qu’il fallait afin qu’elle se sente dans un doux paradis totalement protégé.

Ses bisous dans le cou déclenchèrent un véritable instant de grâce chez le Voyageur. Elle venait de l’envoyer sur orbite avec ses manières si spontanés et si douces. Lui qui voulait décoller pour voir le ciel, il n’était pas loin d’arriver directement au septième.

Malgré son peu de force, la princesse arriva très facilement à bouger la tête du jeune homme. Ce dernier ne savait plus où il était et lorsqu’il vit ses lèvres s’approcher des siennes, il dépassa définitivement le septième ciel. Il n’avait plus la tête dans les nuages, mais la tête dans les étoiles. Des étoiles qui emplirent ses yeux au moment ou leurs lèvres se scellèrent pour la première fois. Lui aussi ferma les yeux afin de profiter au mieux de cet instant tellement souhaité. A ce moment bien précis, si on voulait mesurer l’activité musculaire de son coeur à travers un électrocardiogramme, il faudrait au minimum le faire sur une feuille A0 afin de pouvoir le tracer.

Aucun superlatif n’était assez fort pour exprimer ce qu’il ressentit lors de ce premier baiser. Il m’est donc impossible de mettre des mots sur ce sentiment. C’était d’un autre monde, d’un autre univers, d’une autre galaxie.

Mei Lin décolla ses lèvres et elles lui manquaient déjà. Il savait que ses baisers allaient être pour lui la plus grande des addictions, sans parler de sa douceur et de sa gentillesse. Maintenant, il fallait être patient. Des moments comme celui qu’il était en train de vivre étaient vraiment le carburant dont il avait besoin pour avancer. L’amour de la princesse était le sang qui faisait battre son cœur et il n’avait jamais battu aussi fort. Il était aussi gonflé que les voiles d’une caravelle au milieu d’une violente tempête.

Ses mains voyagèrent lentement dans le dos de la jeune femme pendant l’étreinte qui suivit le baiser. Elles restèrent cantonner dans le périmètre délimiter par son cou et ses reins. Elles ne s’aventurèrent pas plus bas, dans une zone sensible qu’il visiterait plus tard lorsqu’il la connaîtrait mieux. Elles vinrent également glisser le long de sa magnifique chevelure d’ébène.

S’il ne devait pas se préparer pour ce qui l’attendait à l’aube. Il aurait volontiers passé la nuit à l’enlacer et à l’embrasser. Son sommeil plus court que la moyenne allait lui permettre de veiller sur les nuits de la femme de sa vie.

Lorsqu’ils retournèrent à table, toutes les cellules de son corps étaient complètement « in love » de la belle brune, de sa belle brune.

La conversation reprit naturellement dans la bonne humeur. Le jeune homme se livrait à la jeune femme en continuant de lui apprendre le commun le tout en déclamant quelques tirades dans la langue natale de Mei Lin. Ce serait bien qu’il puisse arriver rapidement à aligner quelques phrases dans cette langue aux intonations si exotiques.

****************

Elsa de son côté n’était pas pressée et ce pour deux raisons. La première était très simple à comprendre. Elle voulait donner un maximum de temps à son général afin qu’il puisse rester le plus longtemps possible en tête à tête avec la petite brune. La deuxième raison était de nature plus pratique et stratégique. En revenant dans le havre, elle profita pour en faire le tour. En même temps, ce n’était pas bien grand, mais son œil de guerrière essayait de regarder comment était organiser sa défense. L’emplacement des gardes, leur nombre, leur ronde, tout cela elle essayait de le repérer en étant la plus discrète possible. Depuis le début, la jeune femme avait la capuche de sa cape anthracite qui lui recouvrait la tête. Après son petit tour, elle se dirigea vers l’auberge où devait se trouver Mei Lin et le Voyageur.

Une petite angoisse envahit son cœur au moment de pousser la porte de l’établissement. Elle espérait vraiment de ton son cœur que tout se soit bien passé pour lui. La jeune guerrière s’attachait petit à petit à lui. Il était le petit frère dissipé qu’elle n’avait jamais eu et qu’elle aurait aimé avoir.

Elle finit par ouvrir la porte et pénétra dans l’établissement en enlevant son capuchon. Ses jolis yeux balayèrent très rapidement la salle. Surprise de ne pas les trouver, elle se dirigea vers le tenancier qui nettoyait un verre derrière son comptoir.

- Bonjour

- Dites moi mon brave, je suis à la recherche de mon petit frère et de son amie.

- Ils sont venus prendre un verre chez vous dans l’après midi, vous n’avez pas pu les manquer.

- Mon frère possède des cheveux roses, je pense que cela ne s’oublie pas.

- Vous savez où ils sont ?

La voix d’Elsa était calme et posée. Ses jolis yeux tentaient de capturer le regard de son interlocuteur.

shortless Lun 7 Mar - 7:15

Les dernières lueurs du jour rendaient Mei Lin encore plus radieuse, jusqu'à donner un reflet bleu argenté à ses cheveux. Depuis l'Ere du Soleil Terne, il n'y avait plus vraiment de jour et de nuit, la population d'Ordann ne pouvait remarquer que des différences de luminosité et de température.

La princesse appréciait le repas et le fit savoir au Voyageur. Elle était plus décontractée que durant l'après midi qui venait de se dérouler. Elle riait chaque fois que le jeune homme prononçai des paroles dans sa langue natale, mais petit à petit sa diction s'améliorait, ce pourquoi elle le félicita.

Le magicien constatait qu'elle aussi n'avait pas un grand appétit, puisqu'elle mangeait lentement et eut du mal à terminer son repas.

*****

Pendant ce temps, le tavernier finissait de nettoyer son verre, pourtant toujours sale, et posa un coude sur le comptoir pour se rapprocher du visage d'Elsa.

- Ouais.

- Ils sont montés en début d'après midi. Puis ils ont fait monter à manger, et là je pense qu'ils remettent ça.

Son index pointait sur l'étage du dessus et il affichait un sourire un peu béat.

Ce fut à cet instant qu'Ella pénétra à son tour dans l'auberge. Elle s'approcha d'Elsa et lui glissa tout bas après que le ténancier ne se soit redressé.

- Je t'ai vue entrer.

- Qu'est ce qu'on doit faire maintenant?

- On devait bien retrouver le Voyageur vers le coucher du soleil non?

**Butcher** Mar 8 Mar - 7:01

En haut, le Voyageur continuait de discuter tranquillement avec Mei Lin. Il lui rendait ses sourires et ses éclats de rire. Maintenant, lui aussi était beaucoup plus décontracté. Cette décontraction était renforcée par une impression de légèreté extrême qui lui donnait l’impression de flotter au-dessus de sa chaise. Avec elle, ses soucis, ses doutes, son malaise avaient disparu. Avec elle son regard pouvait enfin se poser vers l’avenir parce qu’il avait enfin un vrai but dans la vie.

Durant toute cette scène, le jeune homme se découvrit ou plutôt, il se redécouvrit. Il était loin d’être aussi muet qu’il ne l’était dans le passé. Par contre, son caractère était véritablement aussi bouillant que ses flammes. Néanmoins, il était capable d’être très calme, mais aussi d’être extrêmement doux et prévenant avec les personnes qu’il aimait. Sa belle petite brune faisait partie du lot, mais elle était classée hors catégorie.

En tout cas, malgré ce que pouvait dire une mauvaise langue qui avait du mal à nettoyer un verre, ils ne remirent pas le couvert, mais le jeune homme continua de renforcer sa complicité avec elle en évitant soigneusement les sujets qui pouvaient faire du mal à Mei Lin.

Le pinçon continuait d’illuminer et de réchauffer la pièce. Il voletait de temps en temps à travers la chambre, mais le plus souvent, il était posé sur l’épaule de la princesse. Quelques minutes après la fin du repas, la main du jeune magicien traversa la table afin de venir se poser très délicatement sur celle de Mei Lin.

Pour lui ce contact était aussi vital que de la ventoline pour un asthmatique. C’était le cas de le dire, il en avait besoin pour respirer correctement. Son regard continuait de se diluer dans celui de celle qu’il aimait du plus profond de son cœur et il ne rêvait plus que d’un autre doux baiser …

Pendant ce temps, en bas, Elsa n’intégra pas tout suite les paroles de l’aubergiste. Elle mit deux ou trois battements de cœur avant de comprendre le petit jeu de mot de son interlocuteur. Néanmoins, elle encaissa et se rapprocha un peu plus de l’aubergiste afin de le remercier pour le renseignement. Elle se rapprocha juste et rien de plus. De toute manière, avec son poitrail recouvert de ferraille, il n’y avait rien à voir si ce n’était son si joli minois.

Elle s’éloigna un peu du comptoir pour réfléchir un peu. Cependant, sa réflexion fut très brève, trop brève parce qu’Ella venait d’arriver. Elle écouta ces paroles avant de marquer un petit silence. Il fallait qu’elle prenne le temps de réfléchir. Le tenancier ne pouvait pas avoir raison, néanmoins … Elle connaissait son général que depuis peu de temps et la princesse, elle ne la connaissait pas … Son poing vint soutenir son menton et sa réflexion. Si elle débarquait en plein milieu de leurs ébats ce serait gênant. Cependant, si elle débarquait en plein milieu d’un de leurs ébats avec Ella, cela risquait de poser plus de problèmes. La belle rousse se rappellait encore du regard d’Ella lorsqu’elle avait débarqué en compagnie du jeune homme.

Ses neurones se concertèrent avant de lui fournir la réponse. S’il avait été assez bête pour tenter de se faire la princesse après leur premier tête-à-tête, ce ne serait pas digne d’un général ! Et ce serait tant pis pour lui, s’il devait se manger des claques. Cependant, cela ne lui ressemblait pas …

De toute manière, elle n’allait pas prendre le thé en attendant qu’ils se décident enfin à descendre.
Son regard se posa enfin sur Ella.

- C’est bien ça et nous allons le rejoindre.

- Il est en train de dîner là-haut avec la princesse.

- Mais l’aubergiste pense qu’ils ont fini, nous pouvons donc aller les rejoindre.

Elsa déglutit avant de prononcer cette dernière tirade avant de se diriger vers l’escalier. Elle monta à l’étage et se dirigea vers la chambre en question. Son audition était aux aguets dans l’espoir d’entendre le moindre son suspect … Comme, elle n’entendit aucun gémissement qui venait en direction de leur chambre, elle se décida à frapper.

- Général ! Pouvons-nous entrer ?

- J’ai un message de la part de Boris et Ella est avec moi.

- Nous devons discuter du sauvetage de la demoiselle qui se fera exécuter demain.

Le jeune homme ne lâcha pas la main de la princesse. Il n’avait aucune raison de le faire sauf bien sûr, si elle le voulait. Le jeune homme avait été clair en franc lors de sa dernière discussion avec Ella. Il n’avait rien à se reprocher.

Toujours dans la bonne humeur, le jeune homme fit un clin d’œil amusé à Mei Lin avant de leur dire d’entrer dans le langage du Royaume de Jade.

De l’autre côté de la porte, il était évident que la jeune guerrière ne comprit pas un traître mot de ce qu’il venait de dire et elle était vraiment curieuse de savoir ce qu’ils avaient fait pendant toute l’après-midi …

Le Voyageur enchaîna la même phrase quelques secondes plus tard, mais en commun. Elsa entra sans demander son reste et fut heureuse de voir qu’apparemment, elle n’avait pas interrompu une partie de jambes en l’air, mais sa curiosité restait intacte parce que visiblement, ils avaient l’air de s’être bien rapproché.

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