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« La première chose qu'on nous apprend, à l'université de médecine, c'est à ne pas sympathiser avec le patient. Parfois, pour guérir ses maux, il est nécessaire de faire subir au corps des tortures à faire frémir le plus aguerri des bourreaux.
Je repasse toujours dans ma tête les différents traitements pour guérir l’hydrocéphalie, enlever les escarres, ou même pour retirer l'appendice. Nul être humain ne peut infliger ces supplices à un ami.
On nous encourage aussi à voir le corps comme une machinerie complexe et instable, mais réparable, auquel on n'apporte que quelques modifications de temps à autre. Que cela passe par l'administration de médicaments ou par un traitement plus lourd, le médecin ne doit pas faiblir devant la tâche. Si les sentiments prennent le dessus, le patient ne peut espérer un diagnostic fiable.
L'objectivité, voilà le maître-mot.
Cela dit, quand on entend cela dans un amphithéâtre de médecine, entouré de centaines d'étudiants de son milieu, on se dit qu'on saura faire face, que ce n'est qu'un état d'esprit à adopter.
Eh bien, c'est un peu vrai.
Les principes tiennent un temps quand il s'agit de vieillards atteints d'arthrite ou d'ouvriers aux membres cassés. Ils viennent, s'allongent en silence sur le divan et se laissent examiner. Ils repartent ensuite en silence, après avoir juré de payer la consultation au plus vite. Évidemment, ils ne le font presque jamais et j’évite élégamment de le leur rappeler quand ils reviennent.
Non, ce qui me pose le plus problème, ce sont les patientes. Elle arrivent, un peu à reculons, souvent accompagnées par une amie. D'une voix neutre, elles m'expliquent leurs symptômes. Pendant que je réfléchis au diagnostic, elles restent silencieuses, le regard dans le vague. Puis quand -un peu gêné-, je leur demande de se déshabiller, elle enlèvent leurs vêtements sans un mot et me laissent les examiner.
Une fois que c'est fait, elles se rhabillent. Mais, quand se pose la question du paiement, j'en vois vois certaines -et pas les plus moches- me lancer un regard éloquent. Pour l'instant, je l'ai toujours évacué en expliquant que je n'étais pas pressé et qu'elles pourraient payer plus tard. Alors, elles se lèvent et gagnent la sortie.
Mon plus grand cauchemar, c'est de me retrouver un jour devant une femme d'une telle beauté que je ne saurai résister à ses charmes. Si je me laisse entraîner à trahir le serment que j'ai prêté, c'est que je ne pourrai plus jamais être le médecin digne de ce nom.
Je repasse toujours dans ma tête les différents traitements pour guérir l’hydrocéphalie, enlever les escarres, ou même pour retirer l'appendice. Nul être humain ne peut infliger ces supplices à un ami.
On nous encourage aussi à voir le corps comme une machinerie complexe et instable, mais réparable, auquel on n'apporte que quelques modifications de temps à autre. Que cela passe par l'administration de médicaments ou par un traitement plus lourd, le médecin ne doit pas faiblir devant la tâche. Si les sentiments prennent le dessus, le patient ne peut espérer un diagnostic fiable.
L'objectivité, voilà le maître-mot.
Cela dit, quand on entend cela dans un amphithéâtre de médecine, entouré de centaines d'étudiants de son milieu, on se dit qu'on saura faire face, que ce n'est qu'un état d'esprit à adopter.
Eh bien, c'est un peu vrai.
Les principes tiennent un temps quand il s'agit de vieillards atteints d'arthrite ou d'ouvriers aux membres cassés. Ils viennent, s'allongent en silence sur le divan et se laissent examiner. Ils repartent ensuite en silence, après avoir juré de payer la consultation au plus vite. Évidemment, ils ne le font presque jamais et j’évite élégamment de le leur rappeler quand ils reviennent.
Non, ce qui me pose le plus problème, ce sont les patientes. Elle arrivent, un peu à reculons, souvent accompagnées par une amie. D'une voix neutre, elles m'expliquent leurs symptômes. Pendant que je réfléchis au diagnostic, elles restent silencieuses, le regard dans le vague. Puis quand -un peu gêné-, je leur demande de se déshabiller, elle enlèvent leurs vêtements sans un mot et me laissent les examiner.
Une fois que c'est fait, elles se rhabillent. Mais, quand se pose la question du paiement, j'en vois vois certaines -et pas les plus moches- me lancer un regard éloquent. Pour l'instant, je l'ai toujours évacué en expliquant que je n'étais pas pressé et qu'elles pourraient payer plus tard. Alors, elles se lèvent et gagnent la sortie.
Mon plus grand cauchemar, c'est de me retrouver un jour devant une femme d'une telle beauté que je ne saurai résister à ses charmes. Si je me laisse entraîner à trahir le serment que j'ai prêté, c'est que je ne pourrai plus jamais être le médecin digne de ce nom.
Saber- Le concierge du forum
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