Re: Roleplay à Übersreik

Xalendar Jeu 10 Mai - 14:14

Le bruit de la pluie d'automne crépitait sur l'ardoise du toit de la morgue de l'hôpital. Le prêtre de Morr faisait son office, recommandant l'âme d'Althéa à son triste maître. La jeune voleuse portait pour son dernier voyage les meilleurs vêtements que ses compagnons avez pu trouver en fouillant dans ses affaires. Son visage était maintenant calme, comme si les velléités de se monde n'avaient maintenant plus d'importance. Ses yeux clos et son visage, apprêté par le croque mort laissait plus penser à un sommeil paisible qu'à la mort. Mais après tous, si Morr est également le dieu des rêves, la mort n'est elle pas une forme particulière du sommeil. Quelques individus, probablement pas très recommandables, assistaient à cette dernière cérémonie. Leur visages, mornes et mélancoliques, exprimaient moins la tristesse de la perte d'une amie que la certitude de connaitre une fin aussi peu enviable. Peu de mort douce, dans son lit, pour les gens de l'Empire, et probablement pas pour les voleurs d'Übersreik. Dans cet Empire déliquescent, la mort frappe sans distinction de classe sociale ou de race, c'est ainsi depuis longtemps. Mais cette fois la mort est venue d'un ennemi imprévu, insaisissable et effrayant. Un ennemi qui se dissimule dans la population. Un ennemi qui peut être la boulangère, le charpentier ou le marchand de passage. Un ennemi qui a le visage de l'ami. L'ennemi intérieur...
Guido Eisenhower regardait avec une expression désapprobatrice la bière où reposait Althéa. Il se tourna vers la probatrice de Verena. "Alfreda, nous avons un problème..."
Le crépitement de la pluie d'automne raisonnait encore dans la tête des compagnons d'Althéa lorsque les novices de Morr emportèrent le cercueil de la jeune femme vers les jardins de Morr. Et lorsque les grilles des jardins se refermèrent, le ciel noir des nuages d'orage se stria d'un éclair violacé de triste présage...

Xalendar Lun 21 Mai - 11:14

Les premiers flocons de neiges qui tombaient du ciel fondaient en touchant le sol alors que l'étrange procession avançait maintenant sur les portes d'Übersreik. La diligence avançait lentement, ralentie par les nombreux enfants qui se blottissaient à bord. Les plus vieux marchaient à coté de la diligence, au côté d'une équipe fourbue et blessée. La fatigue se lisait sur tout les visages et le chagrin sur beaucoup.
C'est avec une surprise non dissimulée que le garde s'exclama :
"C'est quoi toute cette marmaille ?!"
"C'est... compliqué. Il faut que je parle aux prêtres, allez prévenir le grand prêtre de Sigmar et la grande prêtresse de Shaylia, au moins pour commencer. Faites aussi passer le message aux temples de Morr et Verena, leur aide pourrait être nécessaire."
Le garde regarda à nouveau l'étrange procession et remarqua les regards plein de lassitude et les bandages de fortunes.
"Je vais aussi faire prevenir le bourgmestre, ça pourrait l'intéresser"
Oui, bonne idée...
L'homme remit au pas son cheval fatigué un enfant aux yeux rouges de chagrin devant lui en travers de sa selle...

lome_o_python Mar 22 Mai - 9:40

Après avoir rassemblé le butin dans un sac, commun à tous et malgré l'émerveillement des trois nains présents, qui s’affairaient autour de la tablette en métal, ils finirent par l'ajouter au reste dudit butin, à partager une fois les différentes primes versées au total de leurs gains une fois de retour à Ubershreik.

Le groupe redescendit la mine en direction de leur coche, le pauvre Harad peinant toujours autant dans la descente que dans la montée... Après avoir rassemblé les enfants qu'ils avaient, autant que possible, fait monter à l'intérieur du coche, ils repartirent vers Ubershreik. Le voyage fut long, et tous semblaient fatigués... et blessés, sauf le bailli, qui lui, n'était que fatigué... Il avait donc marché, comme tous les autres, à coté du coche, ...mais à cheval... lorgnant de temps à autres sur sa rapière, dont la lame était... morte. Bref, il allait falloir faire réparer ça, et surtout, il allait falloir prévoir de l'équipement pour lutter contre ce genre de monstruosité. (comprendre : Hildric va investir dans un marteau à deux mains pour pouvoir alterner selon le type d'ennemis contre lesquels ils fera face, et plus tard dans un coup de bourrin pour les armes à deux mains qui lui correspond bien.) Ce voyage avait également été pour lui l'occasion de se remémorer le décès de la sorcière, encore un membre du groupe qui trouvait la mort, heureusement, le hasard faisait - presque - bien les choses puisque le décès d'un membre donnait immédiatement lieu à au recrutement où à l'arrivée d'un autre membre. Etrangement, la mort de la sorcière n'affectait pas le bailli comme celle de la voleuse. Pourtant la sorcière, bien qu'aux limites de la légalité, était théoriquement plus proche de celle-ci que la voleuse, mais si Hildric regrettait la mort d'une personne de plus, il n'en ressentait pas la responsabilité comme il avait pu la ressentir à propos d'Althea. En effet, songeait-il, la sorcière s'était jetée dans les flèches de l'assassin, sa mort était donc inévitable et relevait donc de sa propre erreur, cependant, il se rappelait que son sacrifice avait permis au groupe de prendre connaissance de l'existence d'un culte chaotique, et de sa présente à Ubershreik, ce qui était malgré tout une information de la plus haute importance. Après avoir ruminé ces pensées durant tout le trajet, l'arrivée à Ubershreik fut appréciée du Bailli, heureux de pouvoir retourner à la civillisation... et la bière...

[HRP] Comme je sais pas qui est le type dont tu parles qui veut s'occuper du sort des momes, Xalendar, j'attendrais juste que tu me précise un peu la scène avant de continuer =D [/HRP]

Xalendar Mar 22 Mai - 10:15

[HRP] Le type est humain et à cheval, qui est le seul humain du groupe à cheval ? En, plus le garde lui obéit...[/HRP]

fenrhyr Mar 22 Mai - 16:22

S'il n'avait pas été aussi blessé et fatigué, toute cette marmaille aurait fini par insupporter Harlok bien avant d'arrivée à Ubersreik. Le nain accueillit la vision des enceintes de la ville avec un rictus qui se transforma aussitôt en une grimace de douleur.
La bestiole mi-rat mi-tas de muscles avait donné du fil à retordre au groupe d'aventuriers. Hormis le bailli et son ami Harad, ils étaient tous en un piteux état. Le sang de ses ancêtres bouillonnait certes dans ses veines, mais une telle témérité en combat relevait du simple suicide. Le rat-ogre lui avait fait peur. Terriblement peur. Qui sait quel monstruosité rencontrerait-il encore en chemin s'il continuait de chercher la vérité. La curiosité et son tempérament de feu finiraient par le tuer. Harlok en était persuadé. Et plus que le rat-ogre, il se faisait peur à lui-même.
Il avait vu défiler sa vie devant les yeux au moment où le rat géant lui portait un coup qui aurait dû se révéler fatal. Et foutre-dieu, cette vie était bien encore trop courte à son goût ! Il avait encore tellement à expérimenter, son intelligence avait encore tellement à offrir.
La famille Forgefonte avait eu son lot de malheurs en l'espace de quelques jours, entre Hagbor et la sorcière peu futée mais serviable. Harlok ne se sentait pas d'être le prochain Forgefonte qu'on enterrerait. Son cousin lui avait offert un poste en or dans la guilde des ingénieurs, un emploi qui mettrait à profit son intelligence supérieure et dont les dangers seraient entièrement maîtrisés.
Oui... Harlok n'avait jamais demandé une vie de danger.
Il regarda ses compagnons. Pensaient-il la même chose que lui après avoir affronté la mort les yeux dans les yeux ? Le bailli était un homme bourru, mais un homme fier au combat. Il devait apprécier l'odeur du sang, fut-il le sien, pour se jeter ainsi à corps et à cris dans le combat. Le valeureux cocher portait sur son visage les stigmates d'une vie marquée par les combats. Harad était un nain malin, il saurait s'en sortir, pour peu que la fortune lui sourît de temps en temps. Sa verve saurait contrebalancer le manque de matière grise du groupe dans la suite de leurs aventures. Et puis, si jamais cela tournait mal, il y avait le mercenaire pour les défendre...
A quelques mètres du Temple de Sigmar, le nain s'arrêta.
"Les amis..."
Le reste du groupe s'arrêta et se tourna vers Harlok.
"Je crois que nos chemins vont se séparer ici... Ne voyez aucune lâcheté dans mes mots, mais si je poursuis l'aventure avec vous, je suis certain que mon sang me conduira auprès de mes ancêtres bien avant l'heure ! Je suis un homme de sciences et de savoir, pas un homme de combat. Et pourtant regardez-moi !"
La tenue souillée et les blessures argumentèrent tacitement le discours du nain.
"Si je rentre dans ce temple, je sais que ma curiosité me perdra et que je voudrais avoir le fin mot d'une histoire qui me coûterait la vie ! Il vaut mieux que je m'en aille maintenant avec la satisfaction d'avoir vengé mon cousin et avant qu'on me drague dans des eaux encore plus troubles que celles où nous nageons actuellement."
Il soupesait le morceau pierre antique, issue du noble passé des nains et détentrice d'un savoir ancestral sur les runes de son peuple. Oui, il prenait la bonne décision : plus il regardait cet artefact, plus il voyait son futur s'obscurcir.
"Harad, voici le morceau de malépierre que nous avons récupéré sur cette chose. Je vous fais confiance pour la remettre en mains propres au prêtre de Sigmar, fit-il en lui tendant le morceau emmailloté de plusieurs épaisseurs de chiffon. Vous êtes toujours le bienvenue à la maison des Forgefonte et pour boire une bière en l'honneur de notre amitié.
"Quant à vous, je vous fais confiance pour tirer le fin mot de cette rune, pour la gloire de notre peuple, dit-il à l'autre nain en lui remettant la pierre sacrée.
"Konrad, vous êtes un homme valeureux et prudent, je gage que vous saurez protéger cette petite troupe des dangers qui l'attendent. Tenez, gardez ma part de la récompense, vous pourrez la redistribuer entre vous, vous en aurez tous plus besoin qu'un simple ingénieur.
"Hildric, tenez, elle vous sera plus d'utilité qu'à moi quand je regarde votre sauvagerie et votre diplomatie naturelle... (Harlok lui remit sa hache à deux mains tout juste sortie de l'armurerie). Tachez de ne pas vous faire tuer et réfléchissez avant de parler ! Ou bien laissez Harad faire !
"Sur ce, les amis, je crois que c'est un adieu. N'hésitez pas à passer à la guilde des ingénieurs de temps en temps. Tant que ce n'est pas pour m'embarquer dans des aventures qui pourraient me coûter une vie que je suis résolue à garder le plus longtemps possible !"
Un dernier sourire pour ses amis et Harlok partit en boitillant dans la direction opposée, vers la demeure des Forgefonte, pour des aventures qu'il espérait bien limitées à des boulons et des écrous...

Max Anderson Mer 23 Mai - 8:30

Marchant péniblement aux côtés du coche, Harad ressassait de sombres pensées. La petite compagnie avait accompli un petit exploit dans les montagnes, et pourtant cette victoire laissait un goût amer dont le nain ne parvenait pas à se défaire. Des compagnons étaient morts en route : Althea bien sûr, jeune femme discrète qu’il n’avait guère eu le temps de connaître, morte tragiquement aux mains d’un mystérieux assassin. Rosabella avait péri elle aussi : la sorcière, si réservée d’habitude, avait plongé vers un ennemi implacable qui ne lui avait pas laissé une chance. Une preuve de plus, s’il était nécessaire, que la magie n’apportait rien de bon… y compris à ceux qui pensaient pouvoir la dompter.

La liste des victimes était encore longue : le pauvre Hagbor, créature innocente s’il en est, ainsi que les autres dockers. Sans compter tous les mineurs innocents, drogués et perverti par une substance chaotique, morts dans les flammes sous les yeux de leurs propres enfants. Ces enfants comptaient eux aussi parmi les victimes, en un sens : privés de leurs parents, ils seraient sans doute séparés et envoyés dans différents temples, loin de tout ce qu’ils avaient connu.

La petite équipe apportait cependant un peu d’espoir dans tout ce chaos. S’ils n’avaient pas réussi à mettre la main sur la source d’approvisionnement de malépierre, ils avaient mis à découvert ce trafic et éliminé quelques-uns de ces étranges hommes-rats qui semblaient en être à l’origine – y compris le colossal monstre qu’il leur avait fallu combattre.

Tous s’étaient montrés courageux et vaillants, même face à la taille imposante du monstre. Il avait fallu la force combinée des cinq compagnons pour abattre la bête, et nombre d’entre eux ne s’en étaient pas sortis indemnes. Toute la compétence des prêtresses de Shayla ne serait pas de trop pour réparer les séquelles occasionnées par ce combat.

Les choses avaient évolué de façon inattendue, pensa Harad. Übersreik ne devait être qu’une étape au cours du voyage. Prendre le temps de se reposer, se refaire un peu en profitant de la crédulité des autochtones et reprendre la route… sans trop s’attarder si possible.

En quelques jours pourtant, il avait l’impression d’être devenu un membre de la communauté. Ce qui n’était qu’un service rendu à un compatriote sympathique et sa famille accueillante était devenu toute une aventure, dont les dangers dépassaient de loin ceux qu’Harad avait laissés derrière lui. Pourtant, malgré ces dangers encourus, Harad ressentait un certain sentiment d’accomplissement. Ses compagnons n’étaient pas des saints, loin de là, et on aurait sans doute pu débattre de l’efficacité de leurs actions pour ramener le calme à Übersreik. Et pourtant, à leur manière, ils essayaient. Ils faisaient une différence, si minime soit-elle. Et étrangement, cela faisait du bien.

La vue des portes de la ville fut une vision agréable : enfin, il serait possible de se mettre à l’abri, prendre un bon repas et recevoir des soins. Harad laissa volontiers Hildric prendre en main les opérations, et la petite troupe entra dans la ville. Alors qu’ils approchaient du temple de Sigmar, Harlok s’arrêta, et se lança dans un monologue à l’attention de ses compagnons, annonçant qu’il préférait arrêter là sa vie d’aventure pour retourner à une vie moins périlleuse.

Harad prit la nouvelle comme un coup de poing à l’estomac. Parmi leurs compagnons, Harad avait toujours considéré le jeune Forgefonte comme le plus courageux et le plus déterminé. C’était par amitié pour Harlok qu’Harad s’était retrouvé embarqué dans cette aventure, et l’idée de poursuivre sans son ami à ses côtés lui paraissait impensable.

Un instant, Harad fut tenté d’appeler le nain à revenir sur sa décision, de faire appel à son honneur pour l’inciter à poursuivre le combat qu’ils avaient débuté ensemble. Il réalisa que ce n’était pas juste vis-à-vis de son compagnon, qu’il n’agirait que par pur égoïsme s’il faisait ainsi pression sur lui.

« Cher ami, je comprends ta décision et je la respecte. Tu as été un allié valeureux et un nain honorable, et cela aura été un plaisir que de faire un bout de chemin à tes côtés. Ta famille a toutes les raisons d’être fier de toi, et tu as sans doute raison de penser que tu pourras leur être plus utile vivant que mort… Ton départ me peine, et j’espère que tu pourras être épargné par les maux qui frappent cette ville mais je suis sûr que nous seront amenés à nous revoir. »

« Ne serait-ce que parce que je loge encore chez ton oncle », ajouta le nain en souriant.

lome_o_python Mer 23 Mai - 9:10

Hildric, qui avait mené la troupe en ville comme le devait un officiel après une mission compliquée, s’arrêta comme tous les autres membres du groupe devant le temple de Sigmar. Lorsque le nain lui tendit sa hache, à la fin de son monologue, Hildric prit la hache dans ses mains sans dire mot, quelque peu hébété face à la nouvelle... Alors qu'Harad répondait à son compagnon, Hildric regardait alternativement la hache et harlok, le temps de reprendre ses esprits. Quelques secondes après que Harad ait terminé ses Adieu, Hildric, s'adressant au navigateur d'un ton étonnement solennel, ajouta : "Etes vous certain d'un tel choix ? votre départ ferait perdre à ce groupe un camarade d'une valeur inestimable."

Asadar Ven 25 Mai - 10:08

Durant tout le voyage de retour, Konrad ne décrocha pas un mot. Contrairement à ce que d'ordinaire des enfants apportent comme inconvénients dans un convoi, la quinzaine qu'il transportait là était plus calme et muette qu'une tombe. C'était bien compréhensible cependant...
Mais dans le fond, il n'allait pas se plaindre de leur mutisme ; sa main gauche le faisait suffisamment souffrir comme ça. Ce n'était certes pas sa première blessure, mais alliée à la fatigue de leurs mésaventures dans les mines, cela ne rendait pas la tâche facile pour diriger le coche sur les routes montagneuses. Fort heureusement, ses deux chevaux de traits étaient d'un naturel passif et monotone qui les rendaient idéals pour ce genre de trajet: des chevaux puissants, capables d'efforts longs, dont le caractère placide ne souffrait d'aucun écart. Aussi le véhicule se dirigeait-il presque de lui-même, sans que le cocher n'eut à faire appel trop souvent à ses doigts meurtris.

Le coche alourdi descendit les routes sinueuses de la passe.

Ils bivouaquèrent sur les rives de la Teufel le soir même, puis reprirent le chemin à l'aube, après une nuit pour beaucoup trop courte. Dans le milieu de matinée, ils avaient déjà rejoins la route principale, et croisèrent durant le jour quelques caravanes de marchands. Il y eut quelques regards intrigués sur l'étrange cortège, et plus particulièrement sur les enfants qui occupaient chaque centimètres du coche, mais sur les routes nul ne s'arrête pour poser des questions. Quant au groupe lui-même, il cheminait dans une ambiance morose. Même le jeune nain Harad, et le bailli, Hildric, pourtant d'un naturel plus bavards que les autres, se morfondaient tout deux dans un laconisme teinté de bien sombres pensées.

Konrad n'était, pour sa part, pas de ceux à ruminer la noirceur des évènements : les faits étaient les faits. Sa main gauche le faisait souffrir, il était fatigué, ils avaient assistés à des évènements guère enviables, et tués des hommes-bêtes d'un genre nouveau. Mais ils étaient tous en vie, les monstres étaient morts, et ceux qui pouvaient encore être sauvés de ce fléau l'avaient été. Maintenant ils allaient rapportés cette pierre maudite au temple de Sigmar, où celle-ci serait détruite ou scellée, et ils toucheraient une juste prime pour leurs efforts. Le travail avait été fait, et bien fait. Et ils pourraient tous s'enorgueillirent de vivre un jour de plus pour en savourer la récompense, qu'elle fut de pièces sonnantes et trébuchantes, de gloire ou de satisfaction personnelle.

Le cortège arriva enfin à Ubersreik. Et les premiers flocons commencèrent à tomber. L'accueil des gardes fut ampli d'étonnement, mais on les laissa passer sans encombres dès lors que le bailli eut donné quelques instructions. Déposer la marmaille était la priorité du groupe, mais comme de surcroît le quartier du temple était leur destination, ils purent très rapidement remplir leurs diverses tâches. Alors que des novices et des prêtresses de Shayla s'affairaient déjà auprès des marmots silencieux, ils commencèrent à décharger le coche.

A cet instant, Harlok les arrêta.
"Les amis... Je crois que nos chemins vont se séparer ici."
Et ce fut effectivement le cas. Tous écoutèrent en silence son discours, mais d'aucun ne l'empêcha de partir. Le bailli eut beau poser la question, cela n'y changea rien. Alors que chacun lui fit ses adieux, Konrad eut un pincement au coeur. Il avait déjà fait de plus longs trajets, sur des routes dangereuses, en compagnie de gens étranges ; mais ce groupe là... et ce qu'ils avaient traversés... c'était peut être bien la première fois qu'ils éprouvaient un quelconque attachement pour ceux qui d'habitude n'étaient que "des clients". Ceux-là étaient différents. Et de surcroît il appréciait le nain. Il lui fit donc à son tour ses adieux, de sa voix grave et monocorde:
"Ce fut un honneur et un privilège maître nain."
A quelques mètres, le grand prêtre de Sigmar sortit sur le parvis, en compagnie de la grande prêtresse de Véréna.
"Soyez sûr que votre générosité sera utilisée à bon escient", ajouta le cocher en jetant un oeil aux enfants que l'on faisait entrer dans le temple de Shayla.
"Je gage que votre oeil averti et votre science feront miracle parmi les ingénieurs. J'ose espérer qu'un jour je pourrais tenir de mes mains le fruit de votre savoir. Aurevoir..."
Et d'ajouter d'un ton qu'il ne se connaissait pas :
"...mon ami."

Et tandis que le nain s'éloignait sur la place, le reste du groupe gravit les marches du temple. La remise du coffret contenant la pierre maléfique fut brève et teintée d'une sévérité propre aux sigmarites: il n'y avait aucun autre traitement que le mépris et le feu pour les artéfacts impies. Les autres nouvelles furent accueillis avec autant de gravité, et les remerciements furent sommaires. Des hommes-rats intelligents et un énorme bloc de "Malepierre" - c'est le mot qu'avait utilisé le grand prêtre -, tout cela rendait bien amer la tranquillité qu'ils avaient rendu à la ville. Et de tranquillité, il ne s'agissait que d'un quotidien guère reluisant. Ils avaient stoppés un trafic impur, mais ses marques demeureraient encore longtemps. Il ne faisait guère de doute que pendant quelques temps, les Sigmarites se feraient plus présents pour ramener l'ordre et effacer les traces laissées par le chaos.

La récompense fut partagée entre les quatre membres restants, selon la volonté d'Harlok. Une couronne d'or, vingt pistoles et vingt-cinq sous, voilà ce que chacun en rapporta. Une somme rondelette et bien méritée. Mais la vie continuait, et elle avait son coût. Le groupe se dispersa. Les deux nains s'en retournèrent vers le petit quartier, où ils emportèrent la tablette runique, après avoir promis au bailli de le tenir informé de la suite des évènements.

Konrad se tourna vers ce dernier. Il l'avait hébergé la première fois, et l'appréciait bien. Il n'était pas du genre à faire l’aumône, mais après tout, s'il devait maintenant se trouver un nouveau travail pour l'hiver, autant commencer par là. Le bailli allait probablement, comme il l'avait évoqué, devoir retourner à ses affaires, collecter des taxes et remplir ses obligations. Le cocher ne s’embarrassa pas de palabres :
"Si d'aventure vous aviez besoin de mes services sieur Hildric, je suis à votre entière disposition."
Il grimaça en sentant la douleur lancinante de sa main gauche.
"Maintenant si vous voulez bien m'excuser, il me faut m'en remettre à Shayla."

Ce sur quoi il se dirigea vers le temple.

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HRP : je précise que pour le partage du butin, j'ai pris en compte les différents posts de chacun => Harlok garde sa part du butin prise directement sur le boss, pour pouvoir vivre sa vie (comme décidé dans le post partage du butin). La seule part qu'il donne est donc celle venant de la prime offerte par les temples de Sigmar et de Véréna, puisqu'à ce moment là, il est déjà parti du groupe. Harlok part donc avec : 83 pistoles et 12 sous.

mike38300 Sam 26 Mai - 12:21

Ingwald ira proposer ses services de mercenaires comme escorte prioritairement pendant ce mois à toutes personnes qui auraient besoin d'escorte extra-muros (contre paiement bien sur) et profitera de ce fait ,pour poser des questions sur son oncle disparu dans les villages voisins.il demandera de ce fait aussi si notre ami le cocher aurait besoin de quelqu'un pour l'aider à sa tache.

j'ai 2 questions:1/est ce qu'il existe des organismes banquaires ou pas ?
2/c'est bien à moi que l'on a confié la relique naine?

fenrhyr Sam 26 Mai - 16:32

HRP: Oui, c'est à toi que Harlok a donné la relique, tu faisais nettement plus nain des cavernes que notre ami le joueur...

Asadar Dim 27 Mai - 8:11

[HRP]: ma tâche va surtout consister à trouver des petits boulots et assister le bailli dans son travail et sa vie quotidienne, sans trop m'éloigner d'Ubersreik où je prévois de passer l'hiver. Donc il est peut probablement que je puisse me permettre d'embaucher un mercenaire pour ça. Mon objectif : passer le mois en dépensant le moins possible.
Du reste, il me semble que oui, dans l'Empire il y a bien des organismes bancaires. Mais lesquels, ça il faut le demander à notre cher MJ...

Xalendar Dim 27 Mai - 13:28

[HRP]Il n'y a pas de Banque à proprement parlé. La compagnie du Reik utilise des lettres de change entre ses gros comptoirs. Et la guilde des orfèvres a un semblant d'organisation au niveau Impérial, en plus de prêter ses coffres et assurer les dépôts (contre espèce sonnantes et trébuchantes).[/HRP]

fenrhyr Mar 29 Mai - 10:05

Kupfer finit de griffonner la marque gravée sur la fontaine sur son volume de notes personnelles. L'empreinte magique s'était estompée en quelques secondes à peine.
En deux jours à Ubersreik, il avait affronté des hommes et des monstruosités d'un plan démoniaque : voilà qui changeait des petites guerres mesquines dans les couloirs du Collège Doré. Il remerciait sa chance insolente pour lui avoir permis d'échapper de ses combats sans une égratignure. Physiquement du tout moins... Ses nouveaux compagnons ne pouvaient se targuer d'en dire autant. Il comprenait mieux comment un groupe d'individus si disparates avaient réussi à survivre si longtemps en dépit du fait qu'ils n'avaient cessé de flirter avec des pierres distordantes et les engeances chaotiques qui ne manquaient de les accompagner. Peut-être les avait-il hâtivement jugé ? Mais entre ce nain tire-au-flan sur les bords et ce bailli prétentieux, difficile de faire plus mauvaises premières impressions. Mais Kupfer jugeait les hommes sur leurs actions et leur labeur : Ingwald, Konrad, Hildric et Harad étaient efficaces ; il n'aurait pu espérer meilleurs alliés pour son enquête quand celle-ci prenait une tournure qui faisait dramatiquement chuter sa propre espérance de vie vers 0.
L'apprenti s'assit au bord de la fontaine et regarda ses nouveaux camarades...
— Messieurs... Je ne saurais que trop vous féliciter pour la vaillance avec laquelle vous avez combattus. Après le combat contre les hommes-bêtes, vous ne cessez de me surprendre ! La puissance illusion dans laquelle nous étions prises s'est dissipée quand nous avons occis ces... créatures. Comme je l'avais prévu.
"Puissante illusion", Kupfer avait jugé préférable de mentir et enjoliver une vérité bien plus sombre.
— Malheureusement, au regard du peu d'information dont nous disposons, je ne puis faire de lien entre notre... expérience et l'enquête que je poursuis. Nous devrons donc, pour l'instant, nous contenter d'une gloire non récompensée pour avoir sauvé cette immondice et cette ville d'un sort bien funeste !
Kupfer prit une légère pause... Il faisait le lien entre le symbole inconnu et les créatures, la puanteur du chaos se mêlait aux effluves du Tas et il avait besoin de réponses autant que de conseils. Il espérait que Galatéa serait encore aux abords de la ville pour profiter de son savoir et de son expérience.
— Cependant, je ne vous cacherai pas, au risque d'enfoncer une porte ouverte, que notre rencontre était liée à des puissances chaotiques... Avant de partir, j'aimerais interroger quelques locaux sur l'origine de cette place et de cette fontaine. Si les blessures de Messire Von Meusmann nous le permettent, bien évidemment. Je doute obtenir des informations vitales mais sait-on jamais. Je crains que la singularité dans laquelle nous étions ne soit la seule dans cette ville... Le moindre indice pourrait nous être précieux.
Une pensée traversa soudain son esprit et un sourire mauvais se dessina derrière le masque de cuivre : s'il arrivait à valider ses premières hypothèses, il crevait déjà d'envie d'aller moucher le prêtre de Sigmar avec ce symbole chaotique gravé sur une fontaine de SA ville sous SA protection... Mais plus tard, d'abord l'interrogatoire sommaire, puis Galatéa. Il aviserait ensuite. Quant à ses compagnons, il avaient bien mérité du repos.

lome_o_python Mar 29 Mai - 12:26

entendant la question du mage, Hildric, qui avait eu le temps de reprendre vaguement ses esprits, mit toute son énergie à se redresser, bomber le torse et lancer d'un voix fière "ne vous en faites pas pour moi, posez donc ces questions qui vous turlupinent..."

Hildric, jetant alors un regard au symbole chaotique qui ne lui disait absolument rien, se contenta de s'asseoir sur le rebord de la fontaine, avant d'ajouter : "Décidément, cette ville nécessitait une purge conséquente... Dites moi Kupfer, j'aurais aimé savoir si vous comptiez continuer de rechercher et d'éradiquer toute présence corrompue dans la ville, j'entends par la également les personnes susceptibles d'avoir été infectées ou ayant participé au trafic de malepierre, ou si votre mission risquait de nous en éloigner..."

fenrhyr Mar 29 Mai - 13:09

Le bailli avait repris de sa prestance. Sa fierté laissait de marbre l'apprenti, il en avait vu des pires...
— Messire Von Meusmann, je n'ai pas la prétention d'un Sigmarite ni le temps de sauver chaque âme impie de l'Empire. Ma priorité reste de découvrir les utilisateurs et revendeurs de pierre distordante et de démanteler le réseau. Sur ce dernier point, que ce soit de mon fait ou du zèle de Guido reste un détail que j'évaluerai en temps et en heure, fonction des données en ma possession. Et si vous faites référence à notre rencontre fortuite, j'ai dit qu'il n'y avait pas de rapport entre celle-ci et mon enquête. J'ai rajouté "pour l'instant". Je n'ai pas la prétention de lire l'avenir comme une tête en l'air céleste.
Kupfer se leva et héla quelques hères (de préférence ce qui ressemblerait à des habitués, marchands, clodos du coin...) sur la place pour leur poser les mêmes questions à chaque fois, préférant une approche prudente et la plus cordiale possible (après tout, ça a l'air d'être essentiellement des pauvres types malchanceux pour la plupart) :
Que pouvez-vous me dire sur cette fontaine ?
Depuis combien de temps n'étiez-vous pas venu sur cette place ?
Avez-vous remarquez une activité suspecte sur et autour de cette place ?

Asadar Mar 29 Mai - 16:46

"Qu'est-ce que vous faites là ?"

La question du gamin avait de quoi surprendre, et pour le coup, Konrad avait songé à braquer son arbalète sur lui, pour peu qu'il s'agisse encore d'un maléfice des puissances de la Ruine. Mais bien vite il apparut que la place avait changé. Et pourtant, elle était identique. Il y avait cependant bien quelque chose de plus réel dans l'endroit où il se trouvait, à commencer par des gens bien vivants... et bien odorants. Non pas de doute, il était dans le Tas. Le vrai Tas. Avec ces odeurs, son bruit et sa normalité sombre et peu reluisante. Et surtout, les immondices avaient disparues. Ainsi que toute trace du combat, en dehors d'eux-mêmes.

Lorsque Kupfer évoqua une illusion, le cocher eut du mal à le croire. Que la sorcellerie soit source d'hallucination était en soit logique, mais qu'une hallucination tente de vous carboniser ou de vous déchiqueter, c'était déjà beaucoup moins illusoire à son sens. Sans parler de l'état du groupe. Lui-même s'en sortait plutôt bien, malgré une odeur de roussi et une douleur bien réelle, il n'était pas grièvement blessé. Hildric en revanche, tenait à peine debout, malgré sa fierté et son ego, mais il ne le devait pas tant à ses blessures qu'à son acharnement. Ingwald, le mercenaire nain, était pour sa part en train de bougonner, plus préoccupé par l'état de son bouclier, dont la surface ressemblait maintenant d'avantage à un sol forestier en automne, que par sa propre santé.

Alors que Konrad se perdait en pensées, Kupfer entama un interrogatoire auprès des passants. D'un naturel prudent, Konrad garda son arbalète à la main et se tint à mi-distance entre le sorcier et la fontaine, où le bailli éreinté se reposait. En dévisageant un à un les hères qu'interrogeait Kupfer, le cocher comprit vite qu'il y avait bien peu de chance d'obtenir une réponse satisfaisante. On est pas sorti du tas, songea-t-il. Il scruta rapidement les autres membres du groupe. Le bon côté dans tout cela, pour peu que s'en soit un, c'était que son hôte et ses compagnons étaient tous en vie, et qu'aucun ne pourrait cette fois faire la sourde oreille à l'idée de passer par le temple de Shayla se faire soigner. Et pour le coup, ils en auraient besoin, car il ne faisait aucun doute que les ennuis ne faisaient que commencer.

Des hommes-rats, une vermine géante, de la malepierre, des hommes bêtes, des sorciers et maintenant "ça". Pour sûr, ça ne va pas être une promenade de santé.

Konrad essaya de rassembler les morceaux du puzzle dans sa tête, pendant que le sorcier poursuivait son interrogatoire. Aucun lien évident, hein ?, se dit-il en repensant au discours de Kupfer. Il n'était peut être qu'un simple cocher, mais pour lui, tout ça semblait assez lié : une assassin à la solde d'un culte hérétique, un trafic de pierres maléfiques, des hommes-vermines sournois et des hommes-bêtes à profusion ? Et maintenant une "illusion" infestée d'horreurs informes et dégénérées ? Ça ressemblait assez à un lien logique à ses yeux : un culte du chaos usait de Malepierre à de noirs desseins en pactisant avec ces hommes-rats. La ville d'Ubersreik était semble-t-il devenue une cible pour les cultistes du chaos, et par conséquent attirait toutes les engeances malsaines à proximité. Le chaos engendre le chaos, pas besoin d'être cultivé pour comprendre ça.

Entre temps, le groupe avait pu récupérer un peu de sa fatigue, et se préparait déjà à bouger. Le cocher jeta un oeil en direction du sorcier, qui ne s'était pas vraiment éloigné depuis, et le héla :

_ Alors messire Kupfer ? Nous n'allons pas rester ici éternellement, où en êtes-vous de vos questions ?

Xalendar Jeu 31 Mai - 10:06

Un jeune enfant en guenilles se rapproche du groupe le regard un peu craintif et s'exprime de manière un peu rudimentaire. Il porte un sceau vide.
_La fontaine c'est juste la fontaine, c'est là qu'on prend l'eau, même si elle ne marche pas bien tout le temps. Même mon grand père prenait l'eau à la fontaine quand il était petit. Après moi je viens juste quand maman à besoin d'eau. Ca veut dire quoi "activité suspecte" ? Dis, il est en or ton masque ? Tu le porte parce que tu es trop laid ? T'es un vrai sorcier qui peut faire apparaitre de l'or ? Si tu peux faire apparaitre de l'or tu peux m'en donner un peu ? Ma maman m'a dit que si on avait de l'or alors on aurait plus faim.

Asadar Jeu 31 Mai - 12:14

Alors qu'il s'adressait au sorcier, Konrad avisa celui qu'il interrogeait. C'était le gamin. Celui-ci semblait hébété, et dévisageait le sorcier avec de grands yeux. Par chance, sa curiosité infantile semblait plus forte que sa crainte, et il n'avait pas détalé en voyant Kupfer et son masque. Au contraire, il ne pouvait même s'empêcher de lui poser un tas de questions, lui-même ne comprenant pas complètement celles qui lui avaient été posées. L'interrogatoire s'était retourné contre le magicien, et le mioche le harcelait maintenant en secouant nerveusement son sceau vide, à force de se balancer d'un pied sur l'autre, comme le font la plupart des enfants qui ne tiennent plus en place lorsqu'ils trouvent quelque chose d’intéressant à faire.
Le cocher commençait à trouver la situation aussi cocasse que traînante, mais le contexte n'avait rien d'amusant, et lui-même n'avait aucune envie de rire. Il interrompit la discussion, avant que Kupfer ne réagisse, et s'approcha, l'arbalète toujours en main, des deux individus que tout opposait :
_ Hé, petit !
Sa voix grave interpella le gamin.
_ Répond-moi simplement, fit Konrad en le toisant de ses yeux verts, est-ce que tu as bu l'eau de cette fontaine récemment ?

Xalendar Jeu 31 Mai - 13:33

_Ben, tu crois pas qu'on va boire l'eau des docks ! C'est la maladie à coup sur, même moi je sais ça.

lome_o_python Jeu 31 Mai - 14:38

Hildric, qui avait assisté à la scène sans dire mot se fendit d'un grand sourire en voyant l'enfant, quelque peu indiscipliné, indisposer ses deux camarades... Rassemblant alors toutes ses forces pour réfléchir à la situation, malgré la répartie du mioche qui faisait rire le bailli et la fatigue toujours présente, il finit par déduire de la réponse du gamin que les autres personnes avaient probablement continué de vivre normalement... Et quoi de plus normal, finalement, sans quoi la population se serait probablement douté de quelque chose, ce qui veut dire qu'il y aurait nécessairement eu des retombées, des rumeurs, quelque chose...

Hélant alors Kupter, il lui demanda : "Dites, ce serait pas votre bidule que vous a donné matin d'ours qui nous a entrainé dans ce merdier ?"

Asadar Jeu 31 Mai - 17:24

_ Dites, ce serait pas votre bidule que vous a donné matin d'ours qui nous a entrainé dans ce merdier ? Lança Hildric.
La question avait de quoi défriser Konrad, mais ce n'était pas la première fois que le bailli se livrait à se genre de déduction évidente : pour sûr, l'objet ensorcelé de Garcimor les avaient conduits droit dans ce foutoir, et c'était bien là sa raison d'être. Après tout, à quoi pouvait-on s'attendre d'autre de la part d'un objet qui détecte la présence du chaos ? Peut importait de savoir par quelle genre sorcellerie ce maudit objet fonctionnait: il fonctionnait, et même très bien ! C'était d'ailleurs tout le problème. Le cocher passa donc outre la question : la réponse du gamin le préoccupait bien d'avantage.
Il s'approcha de Kupfer et voulut l'attraper par l'épaule pour l'entraîner à l'écart, mais ce contenta d'un signe de la main. Dès qu'il fut certain que le mioche ne l'entendrait pas, il murmura d'un ton grave :
_ S'il y avait eu un Sigmarite avec nous, cet enfant serait déjà mort. Alors maintenant maître Kupfer, peut m'importe les moyens que vous utiliserez, j'attends de vous que je vous nous donniez une foutue bonne raison qui ne nous obligera pas à dénoncer tous les gens qui ont bu dans cette fontaine.
Ce sur quoi il s'en retourna vers le bailli en tournant le dos à l'enfant. Alors qu'il reposait son arbalète contre son épaule, sa main gauche écartait machinalement le pan de son long manteau de toile cirée. Ses doigts se refermèrent sur la garde de sa dague.

fenrhyr Jeu 31 Mai - 20:11

Kupfer prit une profonde inspiration et essaya de ne pas laisser une émotion négative telle que la colère l'envahir alors que le bailli lui posait des questions d'une rare stupidité. Le maître-cocher semblait concerner par le sort du Tas et de ses habitants, Kupfer et son pragmatisme l'étaient moins : il n'était pas pieu, mais une purification par le feu semblait le seul moyen de purifier ce bouge sans nom et l'évidente souillure qui l'habitait. Mais il était trop tôt encore ; il manquait d'informations et il ne laisserait pas un idiot comme Guido tout foutre en l'air pour le plaisir de cramer. Ignorance était synonyme de stupidité et de bûcher !
L'apprenti se retourna vers le petit garçon.
— Mon ami a raison, il n'est plus prudent de boire dans cette fontaine. Les eaux des docks sont... réutilisées pour la fontaine. Tu comprends ? Et pour satisfaire ta curiosité, oui, je suis sorcier ; non, mon masque est en cuivre ; oui, je suis trop laid pour le regard des petits garçons ; oui, certains vrais sorciers peuvent faire apparaître de l'or et non, je ne suis pas ce genre de sorciers qui fabriquent de l'or pour un oui ou pour un non. L'argent se mérite en travaillant dur, petit !
(HRP : puis-je transmuter un pavé en eau ou ça correspond au sort de rang 3 ? histoire qu'il ne la prenne pas à la fontaine ? sinon, tant pis, c'est la vie)
"Tiens, fit Kupfer en tirant 3 sous de sa bourse, ils sont à toi si tu me dis la dernière fois où tu es venu prendre de l'eau à la fontaine ? Et si tu as souvenir d'avoir vu des gens bizarres, des gens qui pourraient ne pas être du Tas, venir rôder autour de la place ?

Max Anderson Lun 11 Juin - 7:21

Harad, hébété, reprenait peu à peu ses esprits. La dernière heure -ou était ce la journée ?- lui semblait floue. Ils avaient manifestement voyagé à travers une autre dimension... ou au travers d'une puissante illusion, si l'on en croyait le sorcier.
Mais pouvait-on lui faire confiance ? C'était lui qui avait mené le petit groupe sur ce chemin... et comment être sûr qu'ils étaient bel et bien sortis de l'illusion ? Comment distinguer le réel ?

Harad, sentant sa respiration s'accélérer et la sueur lui monter au front s'imposa de se calmer un instant. Il allait puiser un peu d'eau à la fontaine pour se rafraîchir le visage avant de se raviser. Qui savait quels sombres pouvoirs recelait l'eau apparemment claire de la fontaine !

Harad jeta un regard autour de lui. Tout semblait normal. Hildric avait souffert du combat, tout le monde pouvait s'en rendre compte, mais agissait comme s'il n'avait subi que quelques égratignures. Konrad semblait prendre les choses posément, et cela rassura Harad. Il prêta attention à la discussion qui s'était engagé avec l'enfant. Un détail attira son attention...

"Dis-moi petit, tu dis que cette fontaine fonctionne mal ? Quelqu'un est venu la réparer ?"

Xalendar Lun 11 Juin - 7:28

_La réparer !!
Le gamin éclate d'un rire franc et sonore.
_Monsieur le nain, tout le monde se fout du tas et des gens qui y vivent. Personne ne vient jamais rien réparer. On la bricole un peu quand elle ne marche vraiment plus, mais c'est personne de précis, juste les bricoleurs qui vivent par ici.

fenrhyr Lun 11 Juin - 12:38

HRP: Il m'a pas répondu le ptit Sad

Je lui ai fait peur ? Smile

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