La rose des vents
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La jeunesse de Rouage

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La jeunesse de Rouage Empty La jeunesse de Rouage

Message  shortless Lun 19 Juil - 15:12

Note du Rédacteur: Le texte suivant est fictif. Toute ressemblance avec un personnage existant est un pur fruit de votre imagination, c'est pas ma faute si vous imaginez n'importe quoi. Enjoy!


Rose sortait prendre un peu l’air dans la toute jeune cité de Rouage. Une journée banale de fin d’été. Il ne faisait pas très chaud, une petite brise soufflait de l’Est et amenait de l’air frais. Les habitants s’affairaient, et on entendait encore des bruits provenant de l’Université. La garnison finissait de s’entrainer au tir à l’arquebuse, quelques tirs rappelaient que les plus assidus des soldats faisaient des séances supplémentaires en fin de journée.

Elle sortait donc du château où ils logeaient, sa famille et elle depuis quelque temps. Le Duc Arthurus avait vraiment été très aimable de leur offrir ainsi l’hospitalité, et ses filles étaient charmantes avec elle. Elle sentait que quelque chose se tramait entre Jack et Aurore, mais ce benêt n’était pas assez crétin pour faire des bêtises avec elle, quand même…


-« Oh, tu t’es transformé en courgette sans même me le dire ? Ne reste pas planté là frangine, ou tu vas t’enraciner ! »
-« Qu’est ce que tu fais là Jack ? Et je m’enracinerai le jour où tu aligneras deux phrases sans dire une ânerie ! Autant dire que je suis tranquille pour deux trois siècles… »

- « Oh c’est bon hein ? Et bien… Je sortais pour faire un tour en ville, et figure toi pas que je te trouve ici avec la même idée que moi ? On va se boire une mousse ? Chopper une rousse ? »

-« Vraiment un jour je te transformerais en cochon de lait pour t’enfoncer une pomme dans la bouche !!! Tu fermerais enfin ton clapet. Tu peux venir si tu veux… Une seconde, j’a jamais dit que j’allais en vil… »

- « Allez, hop hop hop, ou sinon le couvre feu va nous rattraper et on aura bu qu’à l’air chargé en alcool de la taverne ? On va au Loup Mécanique ? »

- « Déjà, tu me poses, je suis pas un sac de patate ou une meule de foin ! Ensuite oui, le Loup me va bien. Et pour finir réponds moi : d’où tiens tu que je vais faire un tour ? Je ne te l’ai pas dit, et c’est louche que tu me proposes cette taverne où la bière est ce qu’ils ont de plus fort ? Et ne m’oblige pas à te forcer à parler ! »

Jack avait machinalement attrapé Rose puis posé sur son épaule en continuant à marcher comme… ben comme un sac de patates en fait. Il la reposa dès qu’il sentit ses cheveux et ses poils qui commençaient à se hérisser sur lui. Il prit son chapeau dans ses mains, fit une mine de chien battu et implora Rose du regard.

- « C’est Any qui me l’a dit. Ca m’a arraché la gueule de le dire, mais je lui ai promis de jouer et de passer un peu de temps au calme avec elle. J’espère qu’elle va pas faire comme la dernière fois où on s’est regardé en chien de faïence pendant deux plombes… »

- « Any ? Tu veux dire Aenarielle ? Pourquoi tu l’appelles comme ça ? Et arrête de faire cette tronche de chien, t’es juste ridicule, hihi. » rigola-t-elle jusqu’à la taverne.

Il s’agissait d’une sorte de bar pour étudiant, la population étant très jeune et pour la plupart véritablement en cours d’études. Rose regardait un peu leurs livres, pour savoir quel cursus ils suivaient, d’où ils venaient etc… Elle envisageait elle aussi de gagner les bancs de l’université pour y devenir une grande…euh une grande… excellente question… Tout l’intéressait, les sciences, la théologie, la littérature, la diplomatie, le commerce… Elle était seule à la table où ils s’étaient installés, Jack était parti commander, ou plutôt draguer la serveuse en fait. Rose vit alors qu’un jeune homme, dans la vingtaine, la regardait en souriant, deux tables plus loin. Elle lui sourit en retour, un peu timide.

Le pauvre garçon ne vit malheureusement pas la grande main de Jack s’abattre sur son dos, avec un peu plus d’élan que d’ordinaire. Rose put voir les yeux de ce pauvre jeune homme sortir de leurs orbites, ou presque. Son visage en devint tout rouge, sa respiration lourde et ses yeux larmoyant sous le coup.

-« Ohhhh, tu viens t’asseoir avec nous ? » lui dit Jack en désignant de la tête la table où était assise Rose.

Le gaillard se posa, puis mit sur le bois 3 verres. Enfin… un verre de lait de chèvre et deux énormes carafes pleines de bières. Il fixa le jeune étudiant jusqu’à ce que celui-ci vienne les rejoindre. Puis il lui tendit une des deux carafes. Il donna le lait de chèvre à sa sœur dans un grand sourire.


- « J’ai vu que tu regardais ma sœur. Seulement vu comment elle est timide, jamais elle t’aurait invité. J’accélère un peu les choses. Je m’appelle Jack, son frère jumeau. Elle c’est Rose, et elle est magnifique, non ? Et toi c’est quoi ton petit nom mon mignon ? »

- « Jack ? Tu as vu la belle blonde la bas, avec des seins énormes ? Elle vient de sortir de la taverne en te faisant un signe, mais trop occupé à parler tu l’as laissé filer ! Allez, dégage» lui dit sa sœur d’un ton si froid que les verres ont du perdre en température d’un coup.

- « Ou une blonde à gros seins? Là ? Bon j’y vais, j’ai pas entendu la fin mais garde bien ma bière au frais, je reviens ! » et il partit aussi vite qu’il était surgit.

-« Je suis sure qu’il n’a pas compris que c’était un leurre déguisé pour lui demander gentiment de nous laisser seuls. Cela dit, je ne sais pas pourquoi, mais j’étais persuadée que ça marcherait… je me demande pourquoi ? » souffla-t-elle dépitée. Puis elle regarda le jeune homme qui se remettait de ses émotions. Elle en devint toute rouge et fixa son regard sur la table. « Euh, vas y bois, je… je suppose que l’autre idiot te l’offre puisqu’il l’a posée là… Je m’appelle Rose effectivement, et toi ? »

- « Je m’appelle Alex, je viens du Sud, de la pointe ouest de l’Estalie en fait. Mais cela fait longtemps que je suis dans l’Empire, du coup, je ne connais pas trop mal le Reikspiel. Je suis dans la région pour les études. Tu es d’ici toi ? Comme tu as la peau un peu mate… »

- « Oh, tu as remarqué ? Et bien je ne suis pas vraiment une régionale… Mon père vient de Middenheim, et bien que je sois née au Middenland, je ne peux pas me revendiquer de là bas non plus. Ma mère vient de… euh… de très loin en fait. Tu… tu étudies quoi si je ne suis pas trop indiscrète ? »

-« La chimie, les sciences de la vie et la médecine en particulier. En ce moment, on est passé à la pratique et je m’éclate à voir des colonies de choses que l’on appelle « bactéries », qui colonisent littéralement le fromage. Je les appelle mes petites princesses. C’est incroyable de voir ces « organismes » qui se développent… Ahhhh… c’est magnifique »

- « C’est un sujet qui m’intéresserait bien oui ! Je pense rejoindre ce cours l’an prochain. Ou est ce que tu… va étudier ? » sortit elle en rougissant. Elle n’avait pas encore remarqué sons regard mais elle s’y perdit aisément. Il semblait faire du sport, bien s’entretenir, ce qui est rare pour un étudiant. La bière n’était pas franchement son truc, il n’y touchait même pas, alors que le verre de Rose désemplissait régulièrement. Oui… ce garçon lui plaisait bien et en plus Jack n’était pas là !
-« Il y a un lieu où l’on enseigne toutes les sciences, dans la grande université de Rouage, celle où l’on étudie également la poudre et toutes ces choses… Tu dois au moins voir de quel bâtiment je parle non ? J’y serais ravi de t’y montrer mes petites expériences. Ca te dirait que l’on s’ retrouve, mettons… demain soir, au couchant ? »

Elle n’eut pas le temps de répondre, un grand éclat de rire parvint de l’extérieur… Jack revenait… Il ouvrit la porte de la taverne mais étrangement, Rose ne vit pas rentrer son frère, mais une fille brune… Ils vinrent tous les deux et s’assirent entre Rose et Alex. Jack reprit sa carafe et tendit l’autre à la fille.


-« Tu vois, je t’avais promis que j’avais une bière qui t’attendais ! J’ai gagné un baiser non ? » Et il embrassa à pleine bouche la brune collée à lui. « Je vous présente Ulrika. Joli nom hein ? Oui ta blonde a du courir trop vite, ou alors t’avais mal vu. Boh, pas grave, il y a bien un point sur lequel tu t’étais pas trompé » fit il en louchant sur la poitrine de la jeune femme.

Rose n’en revenait pas. Elle voulait lui demander comment il avait fait ça, comment il arrive à s’en tirer de cette façon et comment il a bien pu convaincre cette greluche de revenir avec lui aussi vite ? Elle ne voulait finalement pas le savoir. Jack a l’équivalent d’un pois chiche dans la tête, sauf quand il s’agit de filles, de détente ou de bagarre… Plongée dans ses débats intérieurs, elle ne vit pas son étudiant se lever de table.


-« Je vais devoir vous laisser. Ulrika. Jack. Rose, on fait comme ça ? »

- « Ou… Oui ! » répondit elle sans vraiment y penser. Elle regardait le jeune homme sortir de la taverne et lui adresser un dernier regard tout à fait charmant. Surtout à côté de Jack en train de fouiller les amygdales d’Ulrika. Mais peu importe Jack, elle irait demain à l’université. Rose et Alex… Alex et Rose… oui, ça sonne pas trop mal…
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Message  shortless Mar 20 Juil - 14:20

Il fallait avouer que Rose avait une très grande qualité de son père, chose qu’elle ne pensait pas souvent, et il s’agissait de sa ponctualité. Elle était donc à l’heure au rendez vous d’Alex. Quelques étudiants sortaient de l’université en riant, mimant les professeurs ou en train de stresser pour leurs futures évaluations. Le soleil se couchait et les couleurs chatoyantes animaient la ville.

Alex sortit à son tour de l’université, le regard perdu dans le vague. Il sourit dès qu’il la vit et Rose rougit d’un coup. Elle arriva tout juste à sortir un petit « bonjour » d’une voix à peine audible. Le jeune homme lui sourit gentiment et l’invita à le rejoindre.


-« Détends toi, ici il n’y a pas grand monde. Et aucune gêne à avoir vis-à-vis de moi. Tu vas me mettre mal à l’aise sinon » plaisanta-t-il.

-« Euh… Je... Très bien. Tu… Tu veux que l’on aille dans l’université ? Ce n’est pas interdit ? »

- « Pas que je sache. Sinon ce serait écrit quelque part non ? Allez, viens, ça va bien se passer, ne t’inquiètes pas » la rassura-t-il.

C’est ainsi qu’il l’amena en premier visiter les abords des bâtiments, puis l’intérieur. Rose était absolument enchantée, posait des questions sur tout, voulu en savoir un maximum. Et Alex, véritable encyclopédie lui expliquait au mieux de ses connaissances. Petit à petit ils arrivèrent sur le toit de l’université juste à l’instant où le soleil dardait de ses ardents rayons la ville de Rouage. Dans le rouge du couchant, les deux émeraudes des yeux de Rose se mirent à briller encore plus intensément. Visiblement cela ne laissait pas Alex de marbre, cependant il se défendait pas mal lui non plus et pour le coup Rose baissa les yeux, impressionnée.


-« Ne sois pas aussi timide quand je regarde tes jolis yeux, sinon qu’est ce qu’il va se passer quand je vais faire ça ? » dit-il d’un sourire charmeur. Puis il s’approcha et passa son bras autour de la taille de Rose. Celle-ci sourit, le regarda dans les yeux, regarda les cieux puis défaillit subitement. « Ben, elle tombe dans les pommes faut croire… »

La jeune fille renifla quelque chose, puis elle prit conscience de son état et rouvrit les yeux. Elle était allongée, Alex au dessus d’elle agitait un flacon sous son nez. Le garçon était toujours souriant et assez doux somme toute.


-« Euh… qu’est ce que je fais ici ? »

- « Il semblerait que tu ne supportes pas l’altitude puisque tu as fait une petite sieste. »

-« En altitude ? Tu veux dire sur le toit ? Je me suis évanouie ? »

-« Il semblerait bien. Du coup je t’ai ramené ici pour voir si tu n’avais rien mais ça semble aller. »

-« Oui, ça va, merci. Tu es vraiment adorable. Mais où sommes-nous ici ? »

-« La salle où je fais mes expériences avec mes camarades de classes. Nous sommes tous passionnés et enthousiastes. Il est assez fantastique de voir à quel point des êtres si petits qu’on ne les voit pas sont résistants et s’adaptent bien. Tu veux voir ? »

-« Avec grand plaisir. »

L’étudiant lui montra alors ses expériences sur les bactéries, Rose étant littéralement sous le charme. Alex expliquait tout à fait bien, du moins de sorte à ce qu’elle comprenne tout, et était absolument passionné effectivement. Il vivait sa science. Et la jeune fille buvait ses paroles. La visite dura un moment durant lequel Rose se dérida. Elle commençait à ne plus être tendue lorsqu’il était prêt d’elle, et appréciait de plus en plus sa compagnie.

Après un moment, Alex lui fit faire le tour de l’université, les salles dans lesquelles lui-même ne passait pas beaucoup de temps, aussi ils ne s’y attardèrent pas. La balade prenait ainsi fin, et Alex la raccompagna jusqu'à l’entrée de l’université. Lorsque Rose se retourna pour laisser Alex celui-ci était très proche d’elle, à 20 centimètres pas plus. Il plongeait son regard dans celui de la charmante jeune fille. Leurs visages s’avançaient l’un vers l’autre quand un coup de feu tiré proche résonna et les fit sortir de leur idylle. Rose un peu piteuse baissa la tête et dit :


-« Je dois rentrer maintenant. Je suis désolé. Mais on va se revoir ? »

-« Quand tu veux. Tu sais où me trouver maintenant non ? »

Elle acquiesça et rentra au château, toute guillerette, plongée dans ses pensées, persuadée d’entrer à l’université l’année prochaine pour y retrouver son bel étudiant. Elle rougit en s’avouant cela à elle-même. Oui elle le trouvait mignon, et pour une fois ce n’était pas comme tout ces « petits » hommes qui lui arrivait sous le menton. Alex était au moins aussi grand qu’elle. Pas charpenté comme Jack mais ce n’était pas grave, elle non plus n’était pas épaisse.

En arrivant au château elle entendit à nouveau des coups de feu, qui venaient du stand de tir, à l’arrière. Par curiosité et afin d’en avoir le cœur net, elle alla voir quel pouvait bien être l’énergumène qui s’entrainait une fois la nuit tombée.


-« Normal. Faut franchement être crétin pour faire une séance de tir après le coucher du soleil. Jack tu ne veux pas rentrer au lieu de faire ça ? T’es là depuis combien de temps ? »

- « Euh… au moins depuis… le coucher du soleil ! »

- « Mouais… »

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Message  shortless Lun 30 Aoû - 19:02

Les nuages allaient bon train dans le ciel et faisait la course entre eux. Elle soupira… Que la journée pouvait être longue. Puis la libération : Rose rassembla ces affaires avec empressement et sentit la joie monter en elle. Elle prit son sac et sortit. Il était là, comme toujours. Elle ne put réprimer un immense sourire en apercevant Alex. Ses pommettes rougirent légèrement ; elle trouvait que les rayons du soleil couchant le sublimaient.

Cela fait maintenant plusieurs semaines que Rose a investit l’université de la grande cité de Rouage. Elle a finalement pu se décider sur les cours qu’elle allait suivre et son choix s’est porté sur la médecine générale et la « Sociologie Impériale ». Pour l’instant ses avis étaient mitigés. Si elle aimait tout ce qui touchait au corps humain la passionnait alors que les cours d’anatomie animale la rebutaient un peu. Son autre spécialité est une filière typique de Rouage, où plusieurs matières s’entrecroisent comme de la géographie, de l’histoire, de la politique et tout récemment l’étude des populations. C’est assez complet au final, mais parfois extrêmement barbant.

Ils avaient pris l’habitude de se retrouver, Alex et elle, après les cours pour passer des moments privilégiés ensemble. Elle descendait tranquillement les escaliers de la bâtisse, le sourire aux lèvres et se figea quelques pas avant le jeune homme. Alex ne put nommer l’expression qu’exprimait le visage de Rose : il y avait de la surprise de l’incompréhension, de la colère peut être…


- «  Qu’est ce qu’il fait là lui ? »

- «  Qui ? »

- « Jack… en habit d’étudiant… Je dois avoir des hallucinations, c’est pas possible !!! Ou alors je vais me réveiller d’un mauvais rêve… j’ai du mal à le concevoir seulement. Allons-nous en le temps que je reprenne mes esprits s’il te plait. »

- «  Soit… On va donc éviter les tavernes je suppose »

- «  Euh… tu traiterais pas mon frangin de poivrot à tout hasard ? »

- «  Plutôt comme quelqu’un qui aime les plaisirs de la vie comme il le dirait lui-même »

- «  T’as pas tord pour le coup. Tu proposes quoi alors ? »

- «  On peut aller se poser au calme vers le… »

- «  On va le suivre ! »

- «  De quoi ? Pourquoi donc ? »

- «  On parle de Jack là ! Qu’est qu’il pourrait bien faire dans une université ? La seule chose qu’il soit capable d’apprendre c’est comment roupiller à l’abri ! C’est louche … »

- «  Tu ne crois pas qu’il a le droit de vivre sa vie comme un grand ? Après tout nous avons mieux à faire non ? »

- « Certes… Mais quand même !! D’habitude c’est lui qui garde un œil sur moi, et puis… il m’en a même pas parlé !! Ca ne peut être qu’étrange… »

- «  Tout simplement la marque de son évolution. Il est probablement devenu plus mature et responsable, mais moins collant, qu’est que cela aurait d’étrange ? C’est même logique je trouve »

- «  C’est possible, mais je souhaiterai en avoir le cœur net si ça ne te dérange pas ? Et puis ça va être amusant pour une fois que les rôles sont inversés. Ca ne te dérange ? »

- « Tout ce que tu veux. »

Rose partit donc en direction de la silhouette de Jack, Alex sur ses talons. Elle l’avait aperçu dans la rue voisine, vêtu de l’uniforme d’étudiant de l’université de Rouage. Les uniformes instaurés par Monsieur Le Tristounet, responsable des terres du Duc, Rémus, mais portés par les enfants d’Heinrich, du moins les deux plus vieux pour le coup. Elle arriva au coin de la rue et jeta un coup d’œil prudent pour apercevoir son jumeau disparaître au bout de la rue. Elle tira Alex vers elle en le tenant par la main. Il lui avait sourit tout au long de la discussion, sans jamais dire un mot plus haut que l’autre alors qu’elle avait été un peu brusque. Et maintenant sa présence la rassurait. Décidemment elle se trouvait de mieux en mieux avec lui. Sa main serra un peu plus celle du jeune homme avant de se remettre en marche.

Au bout de quelques minutes de chassé croisé, elle le vit entrer dans la caserne des arquebusiers. Ses méninges tournaient à une incroyable allure pour bien deviner ce qu’il se passait. Des coups de feu provenaient sans cesse de ce champ d’entrainement de tir, et en entrant ils virent plusieurs hommes finissant leurs services qui se retiraient mais pas de Jack.

Deux charmantes jeunes femmes passèrent près d’eux pour se diriger vers la zone d’exercice. Assez grandes, bien faites, Rose les regarda passer doucement puis vérifia le regard d’Alex. Il la regardait, toujours souriant.


- «  Tu l’as vu ? Parce qu’on dirait bien qu’il n’est pas là. »

- «  On va essayer près des cibles. On sait jamais… » conclut elle un peu étonnée.

Ils prirent l’escalier qui donnait sur la cour où les soldats du duché devenaient d’efficaces tireurs. Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu’ils y virent le grand dadais. Il prenait soin d’un révolver, assis, concentré au plus haut point. Rose ne l’avait vu aussi assidu qu’en de trop rares occasions. Avant qu’ils ne puissent esquisser le moindre mouvement, Jack releva la tête et un sourire apparut sur son visage. Rose reconnaissait cette tête, mais refusait d’y croire… Du moins jusqu’à ce que les deux filles qu’elle avait vues peu avant se diriger vers lui. Alex la tira de sa rêverie.


- «  Tout s’explique ! C’était pas si terrible… »

- «  Et euh… Monsieur le Génie il veut bien m’expliquer ? Parce que là je vois pas bien moi… »

- «  Tu exagères, regarde un peu – il lui montre les éléments au fur et à mesure – Ces deux donzelles portent l’insigne de l’université elles aussi. Or il y a une section qui autorise l’accès à la caserne : Celle des Sciences de la poudre et armement, crée par le Duc lui-même. Je pense que Jack les y a vues, qu’après tout, ce cours ne le dérangeait pas plus que ça, et il a du aller les draguer… Sans aller chercher plus loin. Ce qui explique l’uniforme et leur présence ici. Pas comme nous par exemple»

- «  Oui, ça serait tout à fait son genre. Mais deux filles en même temps… faut vraiment être déviant pour avoir ce genre d’idées… »

Malgré son étonnement, elle s’aperçut que Jack discutait avec les deux jeunes femmes et qu’il n’avait pas l’air de se » soucier de grand-chose d’autre… comme toujours. Elle invita donc Alex à l’accompagner à l’extérieur. Ils déambulèrent dans les rues de Rouage. Le temps était encore clément, aussi une petite balade est toujours agréable.


- «  Une nouvelle année universitaire vient de débuter. Peut être la dernière pour moi… »

- «  Et… tu sais ce que tu fera après ? »

- «  Peut être que je retournerai dans le Sud. Tu sais l’Estalie est magnifique ! De grandes plaines, des collines rocailleuses, un parfum de terre sauvage, et d’excellentes spécialités culinaires, les pica pica !! Mais il aussi envisageable que je reste dans la région, si j’y trouve un mécène ou une bonne place. Je ne sais pas trop. »

- «  Je… Je pense qu’il faut que tu fasses ce qui te rende heureux »

- «  Ben j’en sais trop rien en fait. J’aurais aimé que tu m’orientes un peu, tu es de bon conseil je trouve, et une personne à qui je tiens, aussi ça me fait deux excellentes raisons de t’en parler. »

- «  Oh, et bien… Je suis touchée, vraiment. Mais euh… Tu es sûr que mon avis t’importe tant que ça ? C’est un choix qui t’appartient je pense. »

- «  Oui il m’appartient, et je le ferai. Mais je ne voulais qu’un avis, ou un conseil, pas ce que je dois faire. Ce serait te mettre la pression pour rien »

- « Dans ce cas… euh… et bien... moi j’aimerais bien que tu restes.... »

- «  Que quoi ? je n’ai pas entendu la fin de ta phrase »

- «  Je disais que je voulais bien que tu restes »

Il sourit. Pas besoin de la regarder pour savoir quel phénomène venait de se produire. Rose devait être rouge pivoine, les mains moites en train de torturer sa robe de stresse. Sa voix avait perdu d’intensité, et chaque mot sortait de sa bouche comme s’il lui pesait. Il espérait juste qu’elle ne tombe pas dans les pommes.

- «  Je vais voir ce que je peux faire alors. Il faut juste que tu me promettes une chose d’abord. »

- «  Quoi donc ? » dit elle timidement

- «  Qu’un jour tu viennes en Estalie avec moi si je m’installe dans l’Empire. Tu vas beaucoup aimer je pense »

- «  Ce serait tellement bien… »[/size]
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