La jeunesse de Rouage 2

Il en avait vu des choses dans sa vie : des dragons dragueurs, des elfes gris, des morts vivants comme s’il en pleuvait, des créatures au fond des profondeurs, des mages puissants etc… Mais là, ça lui avait fermé son clapet. Le pauvre Heinrich ne savait pas quoi dire pour cette fois. Une fois l’émotion passé il se retourna pour repartir à sa besogne en lâchant un tout simple :

- « Ben bonne journée, qu’est ce que tu veux que je te dise de plus ? »

- « Te casse rien avant que je rentre papa ! »

- « Dépêche-toi de te tirer d’ici avant que ce soit moi qui te casse un truc ! Mauvaise graine ! »

Non, ça, rien ne l’aurait préparé à voir un jour son fils porter un uniforme d’étudiant. Pas celui là en tout cas. Bah, pourquoi pas après tout…

Jack partit ainsi un beau matin de fin d’été, vêtu de la tenue imaginée par Remus, pour les cours de l’université de Rouage.

Les cours… il ne croyait pas que ça l’amuserait autant. Au début, un peu par hasard et beaucoup pour occuper ses journées il s’est inscrit dans la section qui l’intéressait a priori le plus : celle dédié la poudre noire. Les premiers cours furent très durs pour lui ; il fallait faire autre chose que regarder les nuages et tout était très théorique. Mais depuis qu’il s’est mis à la pratique tout va pour le mieux puisqu’il arrive à lier des concepts abstraits à des résultats concrets.

Est-ce que tout cela serait arriver sans Fang et Light ? Surement pas. Faut dire qu’elles assuraient et bon… c’était pas les pires à regarder non plus. Etrangement c’étaient les rares filles de sa section, ce qui le désolait au plus haut point. Bref, après trois semaines de désespoir entre la balistique, la métallurgie, les structures, l’historique il commençait à se demander s’il n’allait pas arrêter de venir chauffer les bancs d’école. A l’évidence, rien ne rentrait dans sa caboche.

Il n’avait rien dit à sa famille, après tout ce ne sont pas eux qui allaient le forcer à faire quelque chose ou l’en empêcher. Surtout, s’il abandonnait pour une raison quelconque, il n’aurait pas de comptes à rendre. A personne. Ce qu’il était sur le point de faire. La théorie n’est vraiment pas pour lui il faudrait croire.

Alors qu’il faisait un effort mental considérable en essayant d’imaginer son prof de balistique changé en arme à feu, celui-ci lui posa une question toute bête :

- « Vous, la bas ! Le grand brun qui me regarde fixement ! Quelle est le plus important pour être sûr que la balle atteigne sa cible ? »

Jack n’avait rien écouté. Il avait lâché depuis le titre, au mot parabole ou quelque chose du genre. La question le sortit de sa rêverie. Il mit quelques secondes à reprendre ses esprits. Il répondit la première chose qui lui passa par la tête

- « L’expérience je suppose Monsieur. Il faut avoir beaucoup tiré pour être sûr de ne pas se rater! »

Silence. Les yeux s’étaient tous retournés vers le professeur. Jack comprit tout de suite qu’il n’avait pas donné la bonne réponse, voire peut être dit une bêtise. D’abord interloqué, Mr Kraus, célèbre artificier finit par afficher un sourire en coin, ce qui lui dessina des rides sur le visage.

- « Ce n’est pas exactement ce que j’attendais, cela dit vous n’avez pas tout à fait tord. L’expérience viendra plus tard pour vous… Du moins celle des armes à feu. La réponse était la ligne de visée. Grâce à elle… »

Jack, lui, n’aimait pas bien cette réponse. Il préférait largement la sienne. Quand allaient-ils passer aux travaux pratiques ? C’est pas cool les études sinon !!! Rose avait l’air d’en faire, elle, des manipulations sur des morceaux de cadavres ou autre machins compliqués sur des bébêtes invisibles ou Ulric sait quoi…

Il reprit sa rêverie, les mots du prof s’évanouissaient dans les airs en un brouhaha indescriptible pour lui. Décidemment il ne voyait. Non, il ne voyait pas bien ce que tout ça pouvait bien avoir d’intéressant.

Les élèves partaient, et lui restait un peu à flâner pour ne pas profiter de la cohue. Il rangeait ses affaires quand un morceau de papier glissa. Il ne l’avait même pas vu. Et avec la salle presque vide, aucune idée de qui pourrait avoir laissé ce mot.

*****

Une fois au calme, le soir même il relut ce mot. Il faisait la moue, ce genre de plan ne l’attirait que moyennement. « Si tu veux t’exercer au tir, retrouve nous demain après les cours, près du Loup Mécanique ». Ca pue le truc foireux… Enfin, à priori il ne risque rien à le tenter.

Journée tranquille, banale, ennuyeuse. Rien à en tirer. Jack voulait observer ces gentils petits camarades, pour savoir qui lui avait bien envoyé le mot, mais au bout de trois minutes il trouva trop fatiguant et inutile d’anticiper. Il aurait la réponse de toute façon.
Le Loup Mécanique. Taverne pour les étudiants de Rouage. Des tas de gens passent dans le coin, tous avec leurs uniformes… Impossible de savoir ici aussi qui l’avait contacté. Seul indice, ils sont plusieurs. Ca fait léger comme information. La dernière fois qu’il était venu ici, il y avait croisé Alex, une sorte de gars qui boit pas. Tant pis pour lui. Ah, et il y avait eu Ulrika aussi. Héhéhé, Ulrika…

Il se repassait quelques évènements dans sa mémoire, quand deux charmantes silhouettes ramenèrent son esprit sur la terre ferme. Une brune, un peu mate de peau, avec de grands yeux noirs, vêtue d’une grande toge bleue et une autre fille aux cheveux roses, de beaux yeux bleus et habillée avec des couleurs blanches et rouges. Oubliant ce qu’il était venu faire là, plus par réflexe que consciemment, il s’approcha des deux jeunes femmes. En le voyant, elles lui adressèrent un sourire simultané.

- « Merci Véréna de m’avoir envoyé ces deux beautés !! Comme quoi il y a une justice !! » pensa-t-il intérieurement. « Bien le bonjour mesdemoiselles. Je m’appelle Jack et je me ferai un plaisir de vous rendre un service, quel qu’il soit » fit il de sa voix la plus mielleuse.

- « Tu tombes bien ! On y va ? » répondit la brune, plus souriante que sa comparse.

Jack fit une mine étonnée. Il ne les connaissait pas, elle ne semblait pas être de Rouage, voire même peut être pas de tout le Duché.

- « Euh… Où ça ? »

- « Nous exercer. C’est bien pour cela qu’on est là non ? » répondit au tac au tac la fille aux cheveux roses. Elle parlait d’une façon bien plus froide que l’autre, d’une façon qui lui rappelait sa mère . « Moi c’est Light, et elle Fang. Tu nous a donné ton nom, ça me semble … poli de t’informer des nôtres »

- « Eh bien euh… Enchanté. Mais je percute toujours pas ce qu’on va faire»

- « Tirer bien sûr. Tu croyais qu’on t’avait donné rendez vous pour quoi ? Me dis pas que t’imaginais sérieusement qu’on allait… »

- « Loin de moi cette idée ! En fait je ne savais même pas qui m’a laissé ce mot aussi, j’étais suspicieux quand à la suite. »

- « Pourtant c’est bien parce que tu nous a reconnus que tu viens de nous aborder. Tu sais, on suit les mêmes cours ? »

-« Oui, oui, tout a fait ! Bon on y va ? » s’empressa-t-il de répondre.

Il fit mine de les laisser passer devant par galanterie, mais en réalité c’est comme s’il venait de se réveiller d’un rêve. Qui étaient-elles ? Comment se fait il qu’il ne les ait jamais plus remarqué que cela s’ils suivaient tous les mêmes cours ? Bon, pour la dernière question il faut avouer qu’il n’est pas vraiment à 100% attentif en classe. Mais quand même, ce n’est pas son habitude de laisser échapper des nanas comme ça… Et puis il est où leur uniforme ?
Un éclair traversa son esprit… C’est vrai que ces tenues ne mettent pas vraiment les filles en valeur, de plus si elles s’attachent les cheveux plus…sagement, leurs têtes changent du tout au tout. Voila pourquoi il a du les rater.

Ils déambulaient dans les rues de Rouage, profitant de son atypique architecture jusqu’à la caserne d’Arquebusiers. Quand elles se retournèrent, Jack remarqua qu’elles avaient toutes les deux le même insigne, brodé sur leurs vêtements : celui de l’université. Il se sentit tout de suite particulièrement bête d’avoir passé du temps à quelques encablures de ces deux jolies personnes sans s’en apercevoir. Fang le regarda droit dans les yeux.

- « Bon, c’est maintenant qu’il faut que t’assures. Si tu foires, on est dedans jusqu’au cou. Voila, l’armée et l’université ont passé un accord : Les étudiants de notre spécialité ont accès à une partie de la caserne pour leurs entrainements. Seuls à deux couloirs de tir, et avec un enseignant, à la moitié des cibles. Et stock de munitions illimité. Nous ne sommes pas voués à devenir des tireurs, mais plutôt des ingénieurs.

C’est pour ça que les entrainements sont restreints. Mais Light et moi on trouve qu’il n’y a ni intérêt, ni plaisir à faire des calculs sans application. Si on n’a choisi de suivre ces cours, c’est pour pouvoir utiliser les armes justement ! Aussi ta réflexion d’hier nous a fait venir une idée.

Comme je te l’ai dit, nous pouvons avoir accès au champ d’entrainement, mais seulement en présence d’un élève de seconde année. Même si ce n’est pas ton cas, il faudra que t’assures suffisamment pour qu’on accède à l’intérieur. Après je pense que c’est que du bonheur. »

- « C’est simple dit comme ça. Ca parait carrément trop simple… Je me doutais d’un truc pas net. » argua Jack, l’air songeur. Fang et Light furent gênées par cette remarque et baissèrent les yeux, comme des enfants à qui l’on explique qu’il lui est impossible d’accéder à sa requête. « Bof, qui ne tente rien à rien après tout » conclut-il.

Jack avait bien réfléchi pour répondre. L’idée le tentait bien, mais elle était risquée. Surtout qu’il venait d’apprendre qu’il aurait accès libre l’année suivante. Le jeu en valait il la chandelle ? Puis il s’imaginait passer toute l’année à écouter de vieux profs radoter leur science pour tout oublier en sortant… tout ça pour abandonner avant la fin par manque de pratique ? Au final, accepter l’offre de Fang et Light lui semblait la meilleure option.

*****

- « C’est pas possible… Je ne le crois pas qu’on soit passé si facilement »

- « T’as raison Jack, à croire que t’as une bonne étoile au dessus de la tête. Tu sais, celle qui font en sorte que les trucs les plus improbables puissent t’arriver, en dépit de toute logique ? »

- « Ouais, ben je suis né de cette façon là ! »

- « C'est-à-dire ? »

- « Pas grave… Bon on se lance dans quoi maintenant ? »

- « Light est déjà parti chercher de quoi nous occuper. Elle est ultra motivé c’est dingue. »

Elle revint avec trois arquebuses, un sac de poudre et des munitions. Sa démarche, auparavant gracieuse s’est transformé en chemin de croix pour la frêle jeune femme. Jack vint immédiatement la soulager. Il disposa les éléments comme le faisait Cal Gon et plus rarement Traxx. On lui avait appris au château du Duc un moyen mnémotechnique pour charger l’arme sans risque. Lui-même possédait ses propres révolvers depuis un moment déjà, aussi il savait à peu près la marche à suivre. Il commença à prendre la première arquebuse et tendit les autres à Fang et Light. Elles les attrapèrent par le canon et prirent beaucoup de temps pour les observer.

Jack faisait sa besogne en sifflotant, et malgré quelques maladresses parvient à préparer l’arme en un peu plus de temps qu’un soldat impérial. En revanche, les deux jeunes filles n’avaient strictement rien fait. Il tira une grimace.

- « Vous allez me faire rêver là ! Vous n’avez jamais touché un de ces machins là de votre vie ? »

- « Pas bien non » fit Fang avec un sourire en tendant l’arme à Jack. Celui-ci l’a prit et recommença son ménage.

- « Ca te poses un problème ? » dit Light en lançant des regards de défis.

- « Par tous les dieux non, ça ne me pose rien du tout. Vu votre enthousiasme, je pensais que vous étiez des pros »

BOUM !!!! Fang heurta Jack avant de tomber au sol. Elle venait de tirer et s’était fait surprendre par le recul de l’arme. Le jeune homme était toujours en train de charger une arquebuse, quand il se prit la jeune fille. Il allait pour la relever, mais en tendant sa main il changea l’expression de son visage.

- « Tu… Tu ne viendrais pas de me gruger mon arquebuse pendant que je préparais la tienne à tout hasard ? »

- « Possible. Je croyais qu’en tant que gentleman tu me l’avais gracieusement chargée. »

- « Hahahaha. C’est mignon comme façon de me dire que je me suis fait avoir. D’un autre côté… c’est pas bien grave puisque qu’elle ne s’est pas fait avoir, elle. »

- « Qui ? »

- « La cible » conclut il en souriant de toutes ses dents.

Effectivement, la cible n’avait pas la moindre trace d’impact. Jack releva Fang, finit de charger l’arquebuse qu’il avait en main et la tendit à Light. Celle-ci, sans exprimer la moindre émotion s’en saisit, posa celle qu’elle avait dans les mains, et s’avança.

Lorsque le coup partit, Fang et Jack crurent pouvoir détailler l’anatomie de l’épaule. Le choc avait déformé la pauvre Light. Cependant elle ne tomba pas, bien qu’elle se tienne l’épaule avec son autre bras. La balle avait heurté le panneau en bois sur lequel était dessinée la silhouette d’un humanoïde. Pas encore au cœur, mais pas très loin du corps, environ 25 centimètres à droite du bras de la silhouette.

- « Celui là est dedans. Bien joué Miss. »

- « Youhou !!!! Tu déchires Light !!!! »

-« Merci » fit Light froidement en regardant l’hématome à venir.

*****

Le temps passa quelque peu. Les trois jeunes prirent de plus en plus de temps pour aller s’exercer. Light était sans conteste la meilleure des trois ; une concentration profonde, un bras qui ne tremble pas, un bon œil. Tout ce qu’il faut pour en faire une vraie chasseresse ou tireuse d’élite à l’avenir. Fang aime le bruit, la poudre l’odeur, le mouvement. Peu importe la cible… quand elle la touche elle est aussi heureuse que quand elle presse la détente.

D’ailleurs, Fang se passionne de plus en plus pour les plus gros calibre. Les révolvers ne l’intéressent pas, mais il faut voir ses yeux pétiller de joie lorsqu’ils traitent des canons, mortiers, feu d’enfer et autres Tonnerres de feu en cours. Il semble à Jack qu’elle comprend la nature même de ces canons. Light et Jack se consacrent aux révolvers plus particulièrement, bien que la jeune fille s’entraine avec autant d’entrain avec toutes les armes à poudre noire.

Leur jeu préféré est de s’allonger dans l’herbe, jeter quelque chose en l’air, annoncer le nom du tireur et exploser l’objet. Parfois le fruit n’est pas mur, ou ils ratent le caillou : alors, c’est la débandade, personne ne veut attendre que la cible redescende sur l’un d’eux. Des jeux somme toute assez calmes. Et ce train de vie plaisait à Jack.

Heinrich l’apprit au bout de quelques semaines. Pendant deux jours, il eut du mal à affronter le regard de son propre enfant. Ce grand benêt faisait des études à l’université, il n’en revenait pas. Et le pire, c’est que ça avait l’air de lui plaire. Une fois la surprise passée, il reprit ses bonnes vieilles habitudes et se dit qu’après tout, pourquoi pas…

Au début le veux mage s’imaginait que son petit en draguait l’une ou l’autre, après tout il avait bien vu qu’il lui avait refilé ce trait de sa personnalité. Mais il s’aperçut peu à peu du véritable ciment de leur relation. Etrangement, Jack ne cherche à séduire ni l’un ni l’autre. Ils aimaient passer du temps ensemble et c’était apparemment tout. Même si cet abruti de gosse pourrait éviter de dire à son pauvre vieux papounet « On va tirer un petit coup avant le diner »…

Ces trois là passaient du bon temps ensemble, même si Jack laissait les deux jeunes filles seules régulièrement. Il essayait de passer un maximum de moments avec ses frères et sœurs, voire de garder un œil sur certaines qui fréquentent probablement des garçons… Il parlait souvent de Rose, de la vision qu’elle avait de l’université, très différente de celle des trois larrons. Fang le chambrait souvent à cause d’un « impondérable » comme le dit le grand brun.

Ils s’exerçaient, tranquillement, à démolir des citrouilles, quand Fang toucha le support et non le légume. Une grande crise de rire puisqu’ils avaient dessinés les têtes de leurs enseignants dessus, et habillés les piques sur lesquelles elles reposaient pour que le tout soit parfait. Jack se dévoua pour aller remettre l’ensemble comme il fallait. Mais Light et Fang le virent tout d’un coup se jeter au sol, mettre la citrouille au dessus de sa tête et se planquer. Hilarité de la part des deux jeunes filles qui rirent aux larmes, manquant de peu de s’étouffer. Au bout de plusieurs minutes, elles retrouvèrent leur calme et s’approchèrent de Jack « L’épouvantail citrouille ». Celui-ci se releva quand elles furent près de lui, s’épousseta et leur demanda d’arrêter de glousser. Après un coup d’œil complice le fou rire des demoiselles reprit.

- « Arrêtez de vous marrer, je viens de friser la correctionnelle ! »

- « Ah bon ? Tu as vu un corbeau et tu as voulu lui faire peur en te déguisant ? »

- « Pire que ça, y’a mes deux frangines qui viennent de passer. Qu’Any sort ça tient déjà du miracle, mais qu’elle choisisse de passer juste ici c’est franchement de la malchance ! »

- « Tu as donc des sœurs ? Premières nouvelles ! »

- « Ouais, et miracle de la nature j’ai une famille !!! Je déconne. En fait, Rose c’est ma jumelle, Any est née après et enfin vient mini moi, mon frère Dante. Plus les darons qui vont avec ! »

- « Je crois que tu viens de nous en dire plus sur toi en 3 minutes que depuis qu’on se connaît. »

- « Et alors ? Ca change quoi ? »

- « Absolument rien… sauf si tu dois te planquer derrière une citrouille à chaque fois qu’on voit un membre de ta famille » dit Fang avant d’exploser de rire.

- « Ben… je leur ai pas dit que je squattais l’université. Et une fois que j’ai eu la certitude que ça me plaisait, je leur ai pas dit. Et en fait… Après j’ai oublié, tout simplement. »

- « Y’a que toi qui est capable d’oublier ce genre de truc… Et tu ne nous présente pas ? »

- « Elles sont trop loin maintenant. Mais la prochaine fois, si vous êtes moins pintades, sans soucis ! »

- « Pintades ? »

- « Ben oui, à force de glousser, j’ai du vous confondre avec la volaille !»

- « Tu vas voir ce qu’elles vont te mettre les pintades » conclut Light, vexée, en se jetant sur Jack pendant que Fang lui tenait les jambes.

*****

[/img][img][/img][img][/img][img]