La rose des vents
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[DD-LGE-Autres] La musique comme seule arme !

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Message  Butcher Mer 7 Déc - 9:07

22 ème jour de sommerzeit.

La musique comme seule arme !


Ma tête …

En effet, la tête du jeune homme pendait mollement sur le côté. Le jeune musicien avait l’impression d’avoir un essaim d’abeilles dans le crâne pendant qu’il se faisait trimballer sur le dos d’une belle brune à la carrure d’athlète.

Il ne savait pas si c’était son cerveau qui déconnait ou si c’était tout simplement parce qu’il était à bout de force qu’il n’arrivait plus à bouger le moindre de ses muscles.

La nuit avait été longue, horrible, mais surtout confuse pour Eduardo. Il se revoyait encore jouer de la musique au milieu de la bataille.

Mais pourquoi ?

Se demanda t-il pour lui même.

La réponse ne lui sauta pas au visage et c’était bien normal. La peur, les flammes, l’odeur du sang et de la mort le firent réagir instinctivement, mais étrangement. Il s’était mis à jouer de la musique sans réellement savoir ce qu’il jouait. Il avait fermé les yeux afin de ne plus voir le massacre qui se déroulait autour de lui. Dans sa tête, il avait l’étrange impression de commander le plus grand et le plus puissant des orchestres symphoniques.

Une lumière dorée, chaude et réconfortante nimbait la pièce pendant qu’entre les instruments, les ombres induites par cette puissante lumière devenaient de plus en plus ténébreuses, de plus en plus violentes et de plus en plus destructrices.

Ombre et lumière cohabitaient dans la pièce dans une parfaite harmonie. La chaleur et la douceur de la lumière contrastaient sévèrement avec le froid et la dureté des ombres dont les mouvements trahissaient une agressivité sans limites.

Son ombre était aussi noire qu’une nuit sans lune et dénuée de la moindre étoile. Elle s’étirait de chaque côté afin de dessiner une silhouette massive, bardée de protubérances des plus étonnantes et inquiétantes.

L’orchestre jouait en fonction des notes qui sortaient du luth d’Eduardo. Sans aucune hésitation et mu par une volonté commune, tous les instruments se mirent à compléter les symphonies du musicien. Des musiques épiques qui à Rouage, dans la mêlée semblaient provenir d’Eduardo. Un prodige qu’il ne savait même pas s’expliquer à lui-même. Mais quoi qu’il en soit, il continua de jouer. C’était la seule chose qu’il savait faire. Il le fit du plus profond de son cœur. Il se laissa aller … Mais surtout, il se laissa guider par une force qui grandissait quelque part au fond de lui.

Dans cette transe, des images défilèrent dans sa tête. Il revit le prince gobelin dont la présence se rapprochait de lui. Puis, il vit le grand middenheimer en compagnie de la troisième et dernière personne qu’il n’avait pas encore pu distinguer correctement parce qu’elle semblait posséder une bien étrange protection … Quoi qu’il en soit, il sentit que ces deux derniers porteur du sceau de la trinité étaient ensemble, mais loin de lui.

Maintenant, il savait qu’il devait tenter de réunir ces trois personnes.

Oui … Mais dans quel but ?

Le jeune homme se disait intérieurement que cela devait avoir un rapport avec la fameuse carte qu’il avait découvert pas loin de la ville de Rouage. Une carte bardée de notes de musiques dont il n’avait pas encore réussit à en tirer quelque chose. Ces notes semblaient avoir été mises complètement au hasard sur la carte. Pour le moment, impossible de trouver le moindre début de mélodie.

Le but ne s’était pas encore révélé, mais il sentait que ces personnes avaient un destin à accomplir et que d’une manière ou d’une autre, il allait avoir besoin d’eux.

Les trois personnages disparurent afin de laisser la place au prince spartiate qui courait dans sa direction en se frayant un chemin ensanglanté dans les rangs ennemis. Son glaive et son bouclier étaient implacables envers toutes les engeances qui croisaient leurs chemins. Le cœur du jeune homme dicta à son cerveau une mélodie épique afin d’encourager l’héroïsme de ce guerrier venu de l’est, de la lointaine Sparte, fief d’une foi inébranlable en la justice incarné par Véréna. Dans la foulée, ses doigts se mirent à jouer une mélodie qui ferait pâlir « la Marche Impériale ». On pouvait la nommer « la Marche Spartiate ». Les notes du luth furent accompagnées par les notes de tout un orchestre afin de sublimer les notes d’Eduardo et de faire de la mélodie une symphonie épique capable de transcender le cœur de ce guerrier à la bravoure exemplaire.

Hrp : "La Marche du Spartiate" à écouter fort pour être bien dans le ton !! Very Happy enjoy ou pas



Derrière le guerrier, il vit une forme massive et vaporeuse s’engouffrer dans la lame de son glaive créant ainsi un lien entre l’arme et le cœur de son porteur. Exploitant les sentiments de ce dernier afin de donner vie au métal pour le guider vers la victoire en crachant toute sa colère et toute sa vindicte à la face de ces démons. Comme son père, la fougue, l’impulsivité et la violence du jeune spartiate éclatèrent au grand jour sans la moindre pitié pour ses ennemis.

Soudain, un nom surgit des tréfonds de l’esprit du musicien.

Solkan ?!

Puis, il vit le cours de la bataille changer. La victoire était désormais possible et déjà son corps avait atteint sa limite. Il plongeait dans une puissante léthargie. Son corps tombait dans un gouffre sans fond pendant que tout devenait noir autour de lui. Il ne pouvait se raccrocher à rien et de toute manière, il n’en avait plus la force.

Cependant, la chute ne vint jamais … Les mains les plus douces du monde l’empêchèrent de tomber. Pourtant quelque chose lui indiquait que ces mains si douces avaient déjà connu le sang et ce à de nombreuse reprises. Cette présence, une de plus, ne lui était pas étrangère. Elle le serra contre elle pendant que sa tête se perdit délicatement quelque part entre les deux omoplates du musicien. Un panache de pétales de cerisier se mit à tomber en contrastant sévèrement avec l’absence absolue de décors autour de lui. Le blanc des pétales contrastait violemment avec l’ébène du néant ambiant.

La jeune femme qui ne cessait de le hanter lui susurra quelques mots qui pour quelque raison que ce soit n’arrivèrent jamais aux oreilles d’Eduardo.

Puis, ses yeux s’ouvrirent difficilement et il voyait qu’il était porté par celle que l’on appelait la « Vierge de Fer », mais qu'il préférait appeler « Lux Aeternam » …
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