Pendant ce temps, dans le bois de Maylie ...

Melkar montait la garde. Il protégeait son maître endormit.
Il le regardait dormir. Le corps qu’il avait investi était celui d’un beau jeune à la chevelure blonde, à la peau immaculée. Le mage doutait qu’il soit très résistant. Son maître devra vite en changer s’il continuait à se dépenser comme il l’avait fait ces dernières heures.
Ses paupières se faisaient lourdes. Melkar tombait de sommeil. La journée avait été rude. Malgré qu’il fut dérangé par une bande d’aventuriers en herbe, il avait pu mener à bien le rituel et lever son armée d’ombres et de spectres pour attaquer Davos. Il sourit en y repensant. Sa diversion avait marché à la perfection. Pendant qu’ils se ruaient sur les morts-vivants, lui se dirigeait vers la prison de son maître. Il avait même joué de chance avec cette aide providentielle et bien venue.
Puis, les choses s’étaient gâtées. Une fois libre, son maître avait senti la proximité de l’Enfant et la raison l’avait quitté. Il était remonté à la surface, dominant tous les mortels qu’il croisait et emmenant toute son armée vers le grand temple de Cérès.
Et comme si la situation n’était pas assez compliquée, un nouveau joueur entra dans la partie. Melkar fut sidéré de voir apparaître Archange de la Mort lui-même. Il n’ignorait pas qu’il puisse y avoir d’autres membres des Neuf qui arpentaient le monde mais pas aussi proche de lui.
Le combat entre les deux Puissants avait été catastrophique, surtout quand le Dragon s’était rallié au combat contre son maître. Azel l’avait vaincu, détruisant ainsi sa forme physique. Obligeant son maître a possédé le corps d’un mortel pour survivre.
Melkar avait mis plusieurs à le retrouver. Il était dans un sale état, à moitié fou, tenant des propos incohérents, mélangeant plusieurs langues connues et inconnues du mage renégat.
Mais il l’avait trouvé et veillerait sur lui jusqu’à ce qu’il ait retrouvé suffisamment de force pour partir à la poursuite de l’Enfant et la ramener à son Maître.
Melkar, dans un geste théâtrale, pointa son index vers le sol et prononça les paroles rituelles. « Venu d’en dessous, ça dévore tout !»