Premiere nuit a grenoble.

"Après un tel combat face aux sangsues dois-je également affronter celle qui m'offre un toit ? Je n'ai jamais reculé face à un combat. Pourquoi maintenant ? Je dois m'y rendre !"

Avec pour seuls habits un pantalon à moitié déchiré, ses deux desert eagle et le bracelet hospitalier dont il se débarrassa bien vite en le jetant dans un poubelle, Frantz entreprit le voyage de retour jusque chez Caroline espérant pour une fois qu'elle dormait pour que demain il puisse lui expliquer les choses plus calmement. Il savait d'expérience qu'après qu'elle ai dû intervenir dans un tel charnier, elle n'allait pas être tendre.

Frantz se permit un petit sourire malgré sa situation.

- Est ce une façon d'accueillir un homme qui a prit un coup de couteau dans le ventre qui vient juste de revenir dans sa ville natale ?

Se tournant autant qu'il le pouvait pour regarder Caroline, Frantz continua :

- Je ne vais pas m'enfuir. Que dirais-tu de continuer cette conversation en face à face que je t'explique les tenants et les aboutissants de cette affaire ? Histoire de faire une déposition non-officielle...

Caroline desserra son étreinte et recula légèrement laissant Frantz se relever péniblement.
elle pointait toujours son arme sur lui tremblotante et trempé, surement sortant de la douche, mais dans la pénombre tu parvenait a peine a la distinguer.

-PARLE... je t'écoute... mais tu a intérêt a être convainquant!

Sûr de lui, Frantz la regarda et c'est d'une voix calme qu'il s'exprima :

- Inutile de me menacer je comptais t'expliquer de toute manière. Mon rôle dans cette affaire était de servir de garde du corps à Etienne. Nous nous sommes rendus là bas car il craignait pour sa mère ayant entendu de mauvais bruits sur cette petite fête. Comme il est ton ami je me suis dit que je me devait d'aller l'aider.

Frantz regarda à droite et à gauche comme cherchant quelque chose.

- Bon... Comme tu va sans doute avoir plus de questions, je suis d'avis d'aller nous asseoir et de continuer cette discussion tranquillement. Et comme tu n'a pas l'air motivée je vais me faire faire la visite tout seul.

Sur ces mots, Frantz commença à se retourner pour pénétrer plus loin dans l'appartement.

Frantz senti l'air battre dans son dos.

-j'ai dit... ne bouge PAS!

sa voix était haletante et tu pouvais sentir d'ici les tremblement de ses mains sur son arme.

-tu vas me dire pourquoi vous êtes sortie a moitié nu de cette endroit... et ce que tu sais de cette endroit... et tout de SUITE!

elle était toujours caché dans l'ombre de la pièce et ne semblais pas vouloir en bouger.

Laissant échapper un soupir, Frantz se retourna à nouveau pour regarder la silhouette de Caroline :

- Écoute, tu est bien gentille de vouloir m'interroger sur mon état physique à ce moment mais si là je sors de l'hopital il y a une raison.
Il est vrai que j'ai connu pire mais dans le feu de l'action c'est toujours mieux d'enlever son haut et bander la blessure pour pouvoir empêcher le sang de couler suite à des coups de couteau.
Ensuite ces types étaient un peu timbrés et certains on voulu nous arracher nos vêtements ce qui explique les différentes ecchymoses que nous avons reçues.
Certains ont été assommés ou tués et ont eu leurs frigues arrachés par ces malades.

Frantz laissa une petite seconde s'écouler avant de reprendre avec un sourire qui allait en s'élargissant.

- De plus vu la situation actuelle, tu peux difficilement me faire la leçon parce que tu m'a vu à moitié nu...

Frantz pouvait sentir les mains de Caroline crispé sur son arme... Elle avait peur, effrayer même comme lorsqu'un bleu tue pour la première fois.

-il est hors de question que je bouge d'un seul centimètre tant que tu ne m'aura rien expliqué...
que sais tu des vampires Frantz?!

toujours dans l'ombre elle maintenait son arme braqué sur lui.

- Les vampires ?

"Que sait elle ? Mmmmh autant retourner la situation à mon avantage."

- Heu... Et bien ils ne sortent que la nuit car ils craignent le soleil, ils mordent les gens pour boire leur sang et il faut leur planter un pieu dans le coeur pour les tuer. Ce que racontent toutes les histoires et les légendes à leur sujet en somme.

Frantz perdit son sourire et fronça les sourcils avant de continuer.

- Mais pourquoi une telle question... Je vois que tu est troublée... Qu'as tu vu là bas ?

- Du calme !

Ces mots prononcés avec une voix froide par Frantz ramenèrent un court silence dans la pièce avant qu'il ne s'exprime à nouveau.

- Et bien non, malgré ce que tu sembles croire je n'ai aucune idée de ce que tu as vu. Pour ma part je n'ai vu que l'entrée et la pièce juste en face où se trouvait la mère de ton ami...
Après je n'avais pas envie de fouiller plus loin dans la maison, j'avais déjà des gens blessés à évacuer vers l'hôpital. De plus comme j'ai entendu que vous arriviez j'ai pensé que vous réglerez ça.

Frantz fit une petite pause lui laissant le temps de se reprendre.Il prit un regard grave avant de regarder à nouveau Caroline.

- Maintenant tu peux me menacer autant que tu veux, je n'ai probablement que peu de choses à t'apprendre. Je peux répondre à tes questions au coup par coup, mais ne me lance pas quelque chose comme "Que sais tu des vampires"... C'est ridicule...
Je n'ai vu que des hommes agressifs qui ont tenté de nous tuer. Après le reste je n'en ai aucune idée. Je te rappelle que je n'étais pas en service, que je n'ai fait que défendre ma vie et celle des gens qui voulaient partir. Après tu peux toujours me reprocher d'avoir sauvé la vie de ton ami Etienne...

- Je vois.

Frantz prit le temps de pousser un long soupir d'épuisement avant de continuer.

- Tu me chasses parce que j'ai fait mon travail. Même si je n'étais pas de service. Et tu ne me fais plus confiance. Je suis déçu... Si tu le prend comme ça je ne souhaite pas te voir souffrir à cause de moi.

Il fit demi-tour dans l'appartement, laissant ses épaules tomber semblant désespéré.

"Observons sa réaction..."