Le Rêve de Pierre... (pierre comme "caillou", pas le prénom)

Arretez s'il vous plait...

En entendant ces quelques mots, Ardath et Morglum ressentirent toute leur animosité qui commençait à se dissiper, en même temps que leurs sortilèges respectifs. Le Worgen tomba lentement au sol, et les tentacules noirâtres y retournèrent. Le sort que Morglum avait commencé à faire apparaitre dans sa main ne fut plus alimenté et l'énergie concentrée se tarit. Même le petit Azqa se fit bannir alors qu'il continuait à machouiller le bras inanimé du Worgen. Il lacha cependant une de ses phrases favorites en étant renvoyé dans sa dimension d'origine

C'était pas dans mon contrat!!!! fit la petite voix criarde.

Hctib venait de pénétrer dans la grotte. Elle se tenait debout, la tête baissée vers le sol et des volutes de magie pure émanait comme une sorte d'aura autour d'elle. Elle parlait d'une voix extrêmement triste, perdue.

Je ne veux pas vous voir vous entretuer. Je vous dois la vie en partie à tous les deux et c'est la moindre des choses qu'aujourd'hui je vous empêche de vous étriper. Je m'excuse profondément que tout cela en soit arrivé là.

J'ai vécu un certain temps, enfermée dans un endroit que je ne souhaite pas à mon pire ennemi et je voulais avoir des rapports avec des gens autres que des formes indistinctes ou qui essayent de vous dominer. J'ai été orgueilleuse, chose que l'on m'a déjà reprochée par le passé, orgueilleuse de croire que ma seule volonté me permettrait d'avoir des rapports sociaux avec vous deux. J'avais mal compris pour toi Morglum.

J'ai refait un peu le point en m'isolant, et je pense que la seule chose qu'il me reste à faire aujourd'hui est de retrouver mon fils.

Vous me promettez de ne pas vous taper dessus maintenant? Où devrais je m'en mêler? Je vous prie de vous calmer... S'il vous plait... De toute façon, votre magie ne sera plus efficace ici. Comme vous pouvez le constater, vos familiers sont inutiles depuis que j'ai asséché la magie à l'endroit où vous vous trouvez.

Ardath rangea son arme et hocha la tête.

Quaant àà mooii j'aaii eeuu toort. Dee toouute ééviideence, eessaayeer d'aamééliiooreer cee moonde poouurrii n'eest qu'uune peerte dee teemps. Jee vaaiis lee laaiisseer àà saa dééchééaance, coomme j'aavaaiis proomiis dee lee faaiire àà moon Rééveeiil. Qu'iil poouurriisse daans lees aaffres dee l'eexcèès eet dee laa dééraaiisoon, ceelaa nee m'iimpoorte pluus.
Jee crooyaaiis êêtre reeveenuu àà laa raaiisoon, moon aamiie, maaiis jee m'aapeerçooiis quee jee n'éétaaiis quee reetoombéé daans l'eerreeuur. Jee vaaiis cheercheer Miiraa, àà prééseent. Aadiieeuu.

Doos aauu muur ? C'eest tooii quii l'éétaaiis, oorc. Eet jee nee l'aaii paas appeelééee, eelle eest veenuue noouus prootéégeer dee noouus-mêême.

Morglum rigola grassement puis empoigna le cou de son adversaire.

Tu es très prétentieux pour un futur sac de cendre, voyons voir si tes dires sont exacts. Allons à l'extérieur, en dehors de cette zone d'anti magie.

Ne crois pas te défiler alors que tu viens de torturer quelqu'un.

L'ork regarda en direction de sa "sauveuse" et dis d'un air narquois :

Interférer pas dans notre duel, qui que vous soyez

Ardath le laissa faire et répondit dans un rictus décharné.

C'eest faaciile dee tee laa joouuer maaiinteenaant quee l'oon t'aa liibééréé dee mees liieens maagiiques. Tuu faaiisaaiis mooiins lee fiieer toouut àà l'heeuure.
Maaiinteenaant, lââche-mooii sii tuu tiieens àà taa caapaaciitéé dee reeprooduuctiioon.

Du bout de son second pistolet, le mort-vivant tapota l'entre-jambe de Morglum, découvert par son mouvement.

Jee tee lee réépèète, jee n'aaii pluus aauucuune eenviie dee mee baattre coontre tooii, eet paas pluus dee raaiisoon.

L'ork eut un haussement d'épaule, d'un rapide mouvement, il propulsa le cadavre vers l'avant.

Tu dois être habitué à ce que tes victimes ne résistent pas, qu'est ce que ca te fait d'être prix au piège à ton tour?

La main droite armé de l'ancre prit de l'élan.

(hrp : un petit jet d'initiative pour savoir si les bijoux de familles de Morglum sont encore de ce monde ^^)

G0lem a écrit:- Mais le voila et il a tous ses bras. C'était pas une mission aisée on en a bavés.

Ahiga approuva de la tête.

- Il était dans ce qu'il a appelé le "Rêve de Pierre". On a dû l'en sortir.

Il croisa les bras.

- Et c'était pas facile ! En plus, y avait un assassin qui lui voulait du mal...

Le vieux druide regarda Zul'Jaras de haut en bas, puis porta son attention sur le Tauren allongé devant lui. Il l'examina en silence pendant plusieurs minutes. Berlu, d'ordinaire agité, n'avait pas bougé d'un millimètre et contemplait le manège de son supérieur.

Ce dernier se releva après son étude, et sourit. Il ne semblait pas inquiet.

Et bien il semblerait qu'il en ait réchappé. Réjouissons nous car Raff Bloodhoof pourra certainement nous éclairer sur les tourments qui nous agitent.

Maître Berlu, nous sommes heureux d'accueillir aujourd'hui vos élèves parmi nous. Le langage de ce troll nous rappelle notre jeunesse, lorsque vous aussi nous parliez comme cela. Visiblement ce sont des choses qui se corrigent avec le temps.

Enfin, quoi qu'il en soit, nous devons prendre ce tauren en charge afin de lui prodiguer les soins nécessaires. Les informations qu'il détient pourraient nous être très précieuses.

Il recula de quelques pas et s'adressa à l'assemblée d'une voix puissante, portée par les vents. Son regard balayait l'ensemble de son auditoire et restait vigoureux malgré son grand âge.

Druidesses, druides. Il nous faut prendre une décision. Les hordes du Fléau se massent vraisemblablement à nos portes et à celles de nos alliés. Beaucoup des nôtres sont dans le Rêve d'Émeraude. Devrions nous comme jadis les sortir de celui ci? Ou bien devrions-nous lutter par nos propres forces?

Les peuples sont désunis et nous savons tous que l'occasion qui s'est présentée la dernière fois, l'Alliance improbable de Thrall, Jaina et Malfurion, ne se reproduira sans doute pas. En d'autres termes, les forces de morts vivants du Fléau ont attaqué Orgrimmar il y a peu, et pour qu'ils lancent une offensive si peu discrète c'est qu'ils ne comptent pas s'arrêter avant d'avoir leur objectif.

Quel est il cependant? Détruire toute vie ou la réduire en esclavage? Sans doutes. Mieux vaut imaginer le pire dans ces cas là. Dans ce cas que pouvons nous faire? Comment endiguer une telle peste? Qui serait à même de nous aider?

Un brouhaha se fit entendre dans l'assemblée. Les druides parlaient et réfléchissaient. Puis un druide tauren, très vieux, croulant même, obligé de s'appuyer sur une canne pour tenir debout fit entendre sa voix.

Et bien, je ne pense pas qu'il y ait de problèmes pour que les Taurens, Orcs et Trolls combattent sous a même bannière. Thrall nous a unis à tous, et menés par lui et le grand Cairne, je ne crois pas que ces peuples causeront de gros soucis à convaincre.

Dame Sylvannas sera peut être plus retranchée sur ses positions. Le statut exact des Réprouvés est encore incertain et leurs amitiés fébriles. De plus, ils sont seuls et isolés sur le continent d'Azéroth, entourés d'autres nations. Ennemies s'entend. Admettons que nous puissions rallier les leurs, quand les temps sont durs ils faut savoir se serrer les coudes.

Et maintenant, que dire des elfes de sang? Ou des draeneis? Je ne sais pas trop. Il n'y a d'ailleurs aucune preuve qui les disculpent de ce forfait. Il n'y a rien qui les inculpent non plus, je ne les accuse pas. Cela dit qu'est ce qui sortirait de palabres avec ces peuples, je n'en sais rien, nos rapports avec eux sont bien trop récents.

Les humains, les gnomes et les nains sont désunis aujourd'hui. Faudrait il demander de l'aide à Gilnéas plutot qu'à Stormwind? Au deux? Les nains de Khaz Modan nous suivront ils si Thaurissan marche avec nous? Et les Marteaux Hardis? Rien n'est moins sûr, rien n'est moins sûr...

Enfin les elfes de la nuit... La situation est extrêmement délicate, car aujourd'hui Tyrande est seule. Elle n'a plus de conseillers de confiance et surtout, décidera-telle de sortir à nouveau les druides du royaume d'Ysera? Quelle pourrait être la réaction du dragon vert?

Un autre druide, un elfe, un peu plus jeune prit la parole. Il ne portait que de simples vêtements et très peu de décorations.

Le problème vient aussi de l'ennemi. D'après les rapports dont nous disposons, ils contaminent leurs victimes décédées. Aussi, même si nous commençons une bataille à 2 contre 1 et qu'un de nos guerrier vaut l'un des leurs, le rapport s'inversera très vite. Il faut absolument que nous trouvions un moyen d'empêcher cette maudite Peste Noire de s'étendre à nos hommes!

Un autre brouhaha montait des discussions. Une haute druidesse elfique qui arborait une grande chevelure blanche et quelques rides au niveau des plissures des yeux s'avança d'un pas. Elle semblait très calme.

Merci de votre intervention cher Elnas. Malgré votre jeune âge vous arrivez à cumuler une certaine fougue avec une sagesse précoce. Puissiez vous continuer ainsi afin de guider vos futurs élèves. entendez ces paroles Soeurs et Frères. Notre salut réside là, dans note combat contre la Peste que ce soit les armes à la main ou en cherchant à stopper ce Fléau.

Si l'origine de ce phénomène eut été naturelle, nul doute que ce serait moins grave. Mais ce n'est pas le cas, il nous faut donc consulter les spécialistes dans ce domaine. Or je ne vois pas mieux que les scientifiques de Fossoyeuse.

D'énormes clameurs, des protestations provinrent de toute l'assistance. Elnas reprit alors la parole, il bouillonnait.

Vous savez bien que cette caste particulière de gens est par définition en opposition avec nos moeurs et coutumes! Qui ici pourrait accepter de seulement leur adresser la parole pour autre chose que les sermonner?

Et le public reprit de plus belle. Certains se posaient des questions, d'autres déclaraient être fermes sur leurs positions de ne pas parler à ses destructeurs. Un micro groupuscule aurait même envisager de les réduire purement et simplement en esclavage pour les faire travailler sous la surveillance du Cercle. Le débat ne semblait pas près de se clore.
　

J’ai toujours rêvé de ça… Je pense que vous devriez être plus calme à présent. Je vous le répète, je ne souhaite pas que l’un de vous deux écharpe l’autre, loin de là.

Hctib avait jeté son sortilège l’air de rien, mais quand Morglum tourna la tête il put apercevoir à la place d’Ardath un drôle de mouton, aux yeux livides, auquel il manquait un morceau de la mâchoire… Et il avait un faux air d’Ardath… Quand il éclata de rire tout ce qu’il en sortit ne fut qu’un horrible « Beeeeeehhh » en regardant ses mains il se rendit compte qu’il avait désormais des sabots… et qu’il frisait le bougre !

Vous pouvez vous comprendre entre vous. En revanche, vous serez des moutons pour quelques minutes, le temps que je vous explique tout, en particulier à toi Morglum.

Tu es un orc fier et fort, et ce sont de grandes qualités. Tu es également appliqué dans ce que tu fais. J’ai beaucoup apprécié ta façon de faire lorsque vous avez tenté de m’invoquer la première fois, aussi j’avais plusieurs a priori te concernant. Je… Je pensais que nous pourrions devenir des amis, des amants, des confrères… peu m’importait.

J’ai vécu seule et dans un monde de ténèbres pendant longtemps. Longtemps ne veut pas dire grand-chose, mais quand on ne vieillit pas et qu’il n’y a pas de soleil pour compter les jours, on oublie bien vite la notion de temps. Temps que j’ai passé à lutter contre des créatures qui n’avaient qu’une essence, même pas de forme précise…

Ardath m’a proposé une porte. Je l’ai prise, du moins j’ai essayé une première fois. Ce fut un échec, mais j’étais heureuse d’avoir fait ta connaissance. Brève mais suffisante pour que je m’intéresse assez à toi pour désirer fortement sortir de ma cage. Ardath, au prix d’un gros sacrifice a pu me matérialiser dans ce monde et je l’en remercie. Alors que je ne connaissais que quelques bribes pas très flatteuses de lui, il s’est occupé de moi. J’ai beaucoup aimé ces discussions et j’en avais besoin.
Cependant je souffrais de ne pas avoir de relations de ce type avec toi et j’ai essayé de me rapprocher de toi, ce qui ne t’a pas intéressé. J’en étais meurtrie, j’ai cru un instant que tu n’avais pas de cœur, ou que celui-ci n’avait pas de place pour moi…

J’ai entrainé Ardath dans une pitoyable mise en scène, durant laquelle je… tu… je n’ai pas vu l’étincelle de compassion que j’attendais en toi. J’aurais tellement voulu répondre à tes questions, mais une vraie succube ne l’aurait jamais fait…

J’étais complètement désemparée de cela, je ne savais pas vraiment quoi faire et je me sentais complètement vide. Ardath a voulu faire quelque chose pour moi, mais j’ai peur au vu du résultat qu’il en ai fait un peu trop… Ou bien est ce moi la cause de tout ceci ?... Toujours est il que si vous voulez vous affronter, je vous prie de trouver une autre raison que moi. Ou sinon vous risquez d’être des moutons un peu trop longtemps …

Elle avait parlé calmement, sans hausser le ton. Ses paroles parvenaient aux oreilles des deux ovidés avec la douceur du miel, un miel empli de tristesse. En y regardant de plus près on pouvait la voir larmoyer…

A présent j’ai un peu réfléchi et… peu m’importe ce que vous ferai, et je ne vous importunerai plus ni l’un ni l’autre. Les souvenirs que je possède de ma vie passée ne me montrent pas beaucoup d’amis, mais surtout mon fils. J’ai eu un enfant, aux cheveux et aux yeux noirs dans le temps. Il est tout ce que j’ai, et je ne sais même pas s’il est encore en vie. Mais malgré tout, je veux le rechercher et m’entretenir avec lui. Si lui aussi me déteste, je mettrai simplement fin à mes jours, ce ne serait que justice après tout, on ne refait pas sa vie avec sa seule volonté.

J’étais humaine avant. Un nom lointain me revient… Dalaran. Je crois que je vivais là-bas… Je commencerai mes recherches la bas. Je ne vous oblige pas à m’accompagner. Pour me matérialiser dans ce monde au plus vite, j’ai laissé une partie de mon énergie… là-bas, dans le monde noir. Je la récupère progressivement et j’en ai désormais assez pour affronter Azéroth je pense.

Sa voix était toujours aussi mélancolique et triste, et on pouvait y sentir une sorte de résignation. Comme si elle avait déjà choisie une voie, une voie vouée à la mener à sa perte. Elle avait détourné son regard et plantait désormais ses yeux vers l’Est, vers Thunder’s Bluff et probablement bien plus loin…

Bêêê... Daalaaraan aa eéteé deétruuiite paar Aarchiimoonde loors dee laa Trooiisiièème Gueerre. Oon raacoonte quee sees graandes toouurs see soont eeffoondrééees coomme dees chââteeaauux dee saable piéétiinéés paar uun eenfaant.
Maaiis mees pééréégriinaatiioons m'oont aameenéé àà paasseer noon looiin, eet uun giigaanteesque dôôme iimpéénéétraable d'ééneergiies muultiicooloores reecoouuvre soon eemplaaceemeent. Lees ruumeeuurs lees pluus foolles courent àà cee suujeet. D'aauucuuns diisent quee lees maages laa reecoonstruuiisent soouus ceette prooteectiioon, d'aauutres quee laa ciitéé aa éétéé tééléépoortéé, d'aauutres eencoore qu'Aarchiimoonde s'yy eest rééfuugiiéé aaprèès saa dééfaaiite. Laa véériitéé, c'eest quee nuul nee saaiit cee quii see traame làà-deessoouus.
Sii tuu l'aappreends, jee seeraaiis raavii quee tuu m'een iinfoormes.

Moorgluum, jee reeconnaaiis quee j'aaii éétéé uun peeu eexceessiif daans moon seermoon, toouut coomme tuu l'aas éétéé daans taa rééaactiioon. Tuu aas maa paaroole, tuu pouuraaiis viiooleer dees peetiits eenfaants quee jee nee m'een mêêleeraaiis pluus.

Hctib soupira et regarda à nouveau les deux moutons. Cela ne lui arracha même pas un petit sourire.

Oh... Je vois, Dalaran n’est plus. Ce dôme est peut être un bon présage, peut être pas. Sert il à empêcher les curieux d’entrer ou ce qu’il y a à l’intérieur de sortir　? Je suppose que personne n’a la réponse　?
Cela dit, si ma réponse se trouve là bas, j’irai. C’est très dur de n’avoir que des bribes de ses propres souvenirs. Suis-je en train de réinventer ma vie ou de la redécouvrir　? Je ne peux même pas savoir cela. Je dois en être certaine et j’ai pris ma décision　: Je pars dès que possible pour Dalaran. Comment y va-t-on　?

Euh… Je me suis emballée. Voulez vous retrouver votre forme normale au fait　? Il faut me promettre d’être raisonnable et nous pourrions rentrer ensemble pour passer la nuit aux Pitons. Ca me semble être une décision tout à fait acceptable. Vous pourriez m’indiquer comment rejoindre la cité de Dalaran pendant le trajet et vous n’aurez plus à vous soucier de moi à partir de cet instant.