Chroniques de Faolan
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Description Faolan
Bonjour à tous,
En tant que MJ, je souhaitais me faire un "pet" PNJ. Histoire d'avoir un perso sur lequel me projeter un peu plus...
Voici sa description physique :
Faolan est un homme jeune (30 ans), d’aspect plus jeune encore (un peu plus de 20 ans), grand et mince. Il mesure 1,82m pour 79 kg, plutôt musclé et sportif. Brun et les cheveux bouclés assez courts, il s’habille d’une tenue simple, pantalon noir, plus serré sur les chevilles, en coton de bonne qualité et un gilet court et rouge, en coton plus rigide, qui le laisse torse nu. Il est en général avec des sandales ou des babouches simples. Il est plutôt pâle, un teint lié à son Ombre natale. En voyage, il poste une ample cape en fourrure de loup noir, qui le protège de la pluie et du froid, tout en abandonnant le gilet. Cette dernière est doublé de coton rouge souple à l’intérieur.
Dans les circonstances où il doit s’habiller plus formellement, il choisit un pantalon noir de même forme mais d’une étoffe plus noble, une chemise sans boutonnière noire avec des brodures rouges au col à la jonction buste / manches et une cape rouge, sans fourrure, attachée par une fibule en or, en forme de loup en chasse. Il porte dans ce cas des bottes rouges, parfois des gants rouges, le tout un ton plus doux que la cape.
Il peut lui arriver de porter un chapeau, dans ce cas il préfère un chapeau à large bord, avec peu de décoration, généralement noir, encore qu’il puisse en porter un rouge.
En tant que MJ, je souhaitais me faire un "pet" PNJ. Histoire d'avoir un perso sur lequel me projeter un peu plus...
Voici sa description physique :
Faolan est un homme jeune (30 ans), d’aspect plus jeune encore (un peu plus de 20 ans), grand et mince. Il mesure 1,82m pour 79 kg, plutôt musclé et sportif. Brun et les cheveux bouclés assez courts, il s’habille d’une tenue simple, pantalon noir, plus serré sur les chevilles, en coton de bonne qualité et un gilet court et rouge, en coton plus rigide, qui le laisse torse nu. Il est en général avec des sandales ou des babouches simples. Il est plutôt pâle, un teint lié à son Ombre natale. En voyage, il poste une ample cape en fourrure de loup noir, qui le protège de la pluie et du froid, tout en abandonnant le gilet. Cette dernière est doublé de coton rouge souple à l’intérieur.
Dans les circonstances où il doit s’habiller plus formellement, il choisit un pantalon noir de même forme mais d’une étoffe plus noble, une chemise sans boutonnière noire avec des brodures rouges au col à la jonction buste / manches et une cape rouge, sans fourrure, attachée par une fibule en or, en forme de loup en chasse. Il porte dans ce cas des bottes rouges, parfois des gants rouges, le tout un ton plus doux que la cape.
Il peut lui arriver de porter un chapeau, dans ce cas il préfère un chapeau à large bord, avec peu de décoration, généralement noir, encore qu’il puisse en porter un rouge.
Murph- Baron/Baronne
- Nombre de messages : 132
Localisation : Aux environs d'Uriage
Date d'inscription : 31/12/2013
Le blâme de Faolan le Banni
Le barde était vieux et respecté. Il revenait d'un long voyage à travers Mayern et chacun se demandait quel nouveau chant il avait écrit. Lorsqu'il annonça qu'il avait composé le "Blâme de Faolan le Banni", chacun frissonna car même si le temps filait, tous avaient entendu parler de ces évènements et tous avaient peur. Mais le barde était vieux et respecté et il n'allait pas s'interrompre devant la peur de son assistance car les chants sont composés pour être dits et pour que ceux d'aujourd'hui apprennent du passé.
A l’aube des temps, le Créateur amena toute chose qui vit sur ces terres. Il amena Ceux-qui-courent et Ceux-qui-rampent, il amena Ceux-qui-volent et Ceux-qui-nagent. Il donna une langue à tous et un esprit à tous pour que tous puissent parler. Les plus petits au service des plus grands, et les plus grands au service des Serviteurs, les Serviteurs au service du Créateur et de ses frères.
Et les Serviteurs en ce temps ne formaient qu’un seul clan et il vivaient à la surface sans rien craindre de la Nuit Du Dehors ; mais les Serviteurs déplurent au Créateur qui partit en pleurs loin de Mayern et lâcha le Prédateur sur les Traîtres. Les premiers à creuser une cité - cave furent ceux du clan des Antorlings, comme le rappelle les chants.
Et Asling des Antorling engendra Aodh. Aodh engendra Cian. Cian engendra Cormac. Cormac engendra Edern. Edern engendra Faolan. Faolan engendra Trevor. Trevor engendra Wyatt. Wyatt engendra Sloan. Sloan engendra Padraig. Padraig engendra Uaine. Uaine engendra Ecthach dont le nom signife mort et qui engendra à nouveau Asling dont le nom signifie rêve.
Les générations se succédèrent et formèrent un cycle et les cycles se répétèrent 267 fois, jusqu’à Faolan des Antorlings, le banni. Celui-ci était le premier fils d’Edern des Antorlings, lui premier fils de Cormac et Edern était le chef du clan, comme son père l’avait été. Sa mère était Sharida l’Avisée, première fille de la matriarche de la cité - cave des Greydogs et Sharida fut choisie matriarche de la cité - cave des Antorling car elle n’était pas seulement belle mais elle connaissait toutes les choses de la cave. En ce temps, Edern aimait Sharida mais Sharida n’aimait pas Edern car elle l’enviait de s’occuper du monde extérieur, là où elle s’occupait des affaires de la cité-cave.
Et les Antorling accueillirent un étranger. Mais celui-ci ne raconta pas son histoire et ne donna pas le nom de son clan. Il se donna le nom du hasard et se dit roi d’un pays lointain. Edern l’accueillit car le clan des Antorlings accueille tous ceux qui errent dans la Nuit Du Dehors, en souvenir de la malédiction du Créateur. Il écouta son histoire et secoua la tête devant tant de folie. Il demanda à sa femme d’accueillir l’étranger dans la cité - cave.
Et Sharida l’Avisée devint Sharida la Honteuse car elle s'allongeât auprès de l’étranger et porta son fils, le seul qu’elle porta jamais. Elle dit à Edern que celui-ci était de ses entrailles et Edern se réjouit car il souffrait que sa lignée passa au frère de sa mère, qu’il n’aimait pas.
Et Edern accueillit Faolan, dont le nom signifie loup. Il lui apprit tout ce que le premier fils du chef du premier clan doit savoir. Faolan écouta Edern et le respecta car il était sage et valeureux. Le fils apprit plus vite que tout autre car il était vif et fort, leste et précis, intelligent et sage.
Et Faolan apprit la chasse et les relations avec les clans - animaux, même les plus éloignés des anciens Serviteurs, comme Ceux-qui-ont-huit-pattes et Ceux-qui-Rampent. Il apprit tous les noms des clans et toutes les chemins vers leurs cités - caves, même les plus secrètes. Il savait les noms des plantes et à quoi chacune pouvait servir. Il savait conserver la viande et tanner les peaux. Il connaissait les salutations secrètes des plus grands druides et connaissait autant de chants qu’un Ollam. Il savait la guerre et comment tendre un piège même au coeur du territoire des clans ennemis. Il savait ce qu’un guerrier a le droit de piller dans une cité - cave et ce qu’il doit respecter. Il apprit les coutumes et à punir les hommes qui ne les respectaient pas.
Et tous les clans s’émerveillaient devant le jeune homme et tous les Antorlings prenaient fierté de sa présence parmi eux. On comparait Faolan aux chefs des clans d’autrefois, ceux qui avaient côtoyé le Créateur et creusé les premières cités - caves. Certains disaient même que Faolan devait changer de nom pour démarrer un nouveau cycle.
Arriva le jour où les enfants des Antorling devaient devenir adulte et prouver à tous qu’ils avaient leur part d’héritage du Créateur, malgré la malédiction et tous les cycles écoulés. Faolan était dans sa quinzième année et tous se demandaient ce qu’il serait une fois adulte. Mais Faolan brisa pour la tradition et n’assuma pas son héritage : il tua Celui-qui-Court auquel il devait plutôt échapper, l’on vit alors un monstre comme il n’en avait jamais été vu sur Mayern.
Mais Edern n’écouta pas les présages et les avis de ceux du clan, car il aimait Faolan. Et Sharida continua de taire sa honte pour quelque temps encore. Edern prit Faolan avec lui et lui tenta de lui transmettre l’héritage des Serviteurs, le mettant à chaque fois dans un danger plus grand ; mais Faolan était si fort et si doué qu’il ne dut jamais fuir et fit face à tous les dangers.
Et Edern utilisa alors la dernière solution, celle que ceux des clans utilisent en cas de grands dangers avec leurs plus jeunes enfants. Mais Faolan ne put recevoir le sang de son père et ne l’absorba qu’au prix de grandes souffrances. Les yeux d’Edern s’ouvrirent alors mais il ne dit à rien à celui qui avait été son fils car les fautes des parents ne sont pas celles des enfants.
Et Edern parla à Sharida et Sharida avoua sa honte. Edern la libéra de celle-ci mais sa douleur était si grande qu’il attaqua Faolan. Faolan se défendit et blessa Edern. Et Edern mourut peu après, maudissant Faolan.
Et le frère de la mère d’Edern prit le nom d’Edern, car le sien était moins prestigieux et qu’Edern ne méritait plus d’être du clan après avoir essayé du tuer son fils. Et Faolan perdit lui aussi son nom car il avait tué son père. Faolan devint pour tous le Banni. Et la honte des Antorling fut aussi grande qu’avait été leur fierté.
Et le Banni partit dans la Nuit Du Dehors. Il se rendit dans de nombreuses cités - caves mais aucun chef de clan ne voulut de lui car sa malédiction était trop grande. Alors le Banni ajouta à sa honte et alla voir les clans - animaux. Il vécut parmi Ceux-qui-courent, et chassa avec eux. Il vécut parmi Ceux-qui-rampent et digéra ses proies pendant de nombreux jours en dormant . Il vécut parmi Ceux-qui-volent et essaya d’aller plus haut que la Nuit Du Dehors. Il vécut avec Ceux-qui-nagent et aida les clans des parias qui vivent non pas dans des caves mais sur la mer. Il vécut avec Ceux-qui-ont-huit-pattes et s’accoupla avec leur Reine pour prix de son séjour. Et les clans apprenaient cela car les clans - animaux parlent aux anciens Serviteurs et la honte des Antorling était si grande qu’aucun clan ne voulait plus avoir à faire à eux.
Et voici ce que dit le clan - animal de Ceux-qui-ont-huit-pattes sur la fin du Banni : il se croyait si fort qu’il voulut trouver et affronter le Prédateur, pour achever toute sa honte et bafouer tous les commandements du Créateur. Et Ceux-qui-ont-huit-pattes se réjouissaient car le Prédateur leur infligeait de si lourds dommages qu’ils ne pouvaient espérer envahir les cités - caves et dévorer les anciens Serviteurs. Ils aidèrent le Banni à se préparer. Mais passant tous les guetteurs et les pièges du plus vigilant des clans - animaux, un étranger se présenta devant le Banni et devant la Reine de Ceux-qui-ont-huit-pattes. Il lui redonna son nom et l’emmena avec lui, disparaissant dans des tunnels qui ne débouchaient nulle part.
Et certains se souvinrent de l’étranger venu il y a tant d’années à la cité - cave des Antorlings et de la honte de Sharida. Et ils redoutent encore aujourd’hui que le Banni ne revienne avec plus de folie encore que son père et qu’il ne détruise les Antorling, le premier des clans, et qu’il ne détruise tous les clans.
O toi qui écoute la parole du barde, retiens ce chant blâmant Faolan le Banni et apprends ce que dois faire et ne pas faire. Que les clans se passent cette histoire à travers les générations et à travers les cycles, pour que jamais plus le fils ne tue son père, pour que jamais plus les Serviteurs ne vivent parmi les clans - animaux, pour que jamais plus un chasseur n’essaye de détruire le Prédateur, dernier signe donné par notre Créateur.
Sois fidèle à ton clan, protège ta cité - cave, chasse ceux des clans animaux et fuis devant devant le Prédateur grâce à ton héritage. Ainsi en a décidé le Créateur à l’aube des temps et ainsi les Serviteurs feront à travers les générations et les cycles.
Le chant avait duré longtemps. Les hommes et les femmes s'étaient tus, les enfants s'étaient endormis. Et chacun, en regagnant sa chambre de la cité cave, se demanda ce qu'il était advenu de Faolan et si il se vengerait un jour.
A l’aube des temps, le Créateur amena toute chose qui vit sur ces terres. Il amena Ceux-qui-courent et Ceux-qui-rampent, il amena Ceux-qui-volent et Ceux-qui-nagent. Il donna une langue à tous et un esprit à tous pour que tous puissent parler. Les plus petits au service des plus grands, et les plus grands au service des Serviteurs, les Serviteurs au service du Créateur et de ses frères.
Et les Serviteurs en ce temps ne formaient qu’un seul clan et il vivaient à la surface sans rien craindre de la Nuit Du Dehors ; mais les Serviteurs déplurent au Créateur qui partit en pleurs loin de Mayern et lâcha le Prédateur sur les Traîtres. Les premiers à creuser une cité - cave furent ceux du clan des Antorlings, comme le rappelle les chants.
Et Asling des Antorling engendra Aodh. Aodh engendra Cian. Cian engendra Cormac. Cormac engendra Edern. Edern engendra Faolan. Faolan engendra Trevor. Trevor engendra Wyatt. Wyatt engendra Sloan. Sloan engendra Padraig. Padraig engendra Uaine. Uaine engendra Ecthach dont le nom signife mort et qui engendra à nouveau Asling dont le nom signifie rêve.
Les générations se succédèrent et formèrent un cycle et les cycles se répétèrent 267 fois, jusqu’à Faolan des Antorlings, le banni. Celui-ci était le premier fils d’Edern des Antorlings, lui premier fils de Cormac et Edern était le chef du clan, comme son père l’avait été. Sa mère était Sharida l’Avisée, première fille de la matriarche de la cité - cave des Greydogs et Sharida fut choisie matriarche de la cité - cave des Antorling car elle n’était pas seulement belle mais elle connaissait toutes les choses de la cave. En ce temps, Edern aimait Sharida mais Sharida n’aimait pas Edern car elle l’enviait de s’occuper du monde extérieur, là où elle s’occupait des affaires de la cité-cave.
Et les Antorling accueillirent un étranger. Mais celui-ci ne raconta pas son histoire et ne donna pas le nom de son clan. Il se donna le nom du hasard et se dit roi d’un pays lointain. Edern l’accueillit car le clan des Antorlings accueille tous ceux qui errent dans la Nuit Du Dehors, en souvenir de la malédiction du Créateur. Il écouta son histoire et secoua la tête devant tant de folie. Il demanda à sa femme d’accueillir l’étranger dans la cité - cave.
Et Sharida l’Avisée devint Sharida la Honteuse car elle s'allongeât auprès de l’étranger et porta son fils, le seul qu’elle porta jamais. Elle dit à Edern que celui-ci était de ses entrailles et Edern se réjouit car il souffrait que sa lignée passa au frère de sa mère, qu’il n’aimait pas.
Et Edern accueillit Faolan, dont le nom signifie loup. Il lui apprit tout ce que le premier fils du chef du premier clan doit savoir. Faolan écouta Edern et le respecta car il était sage et valeureux. Le fils apprit plus vite que tout autre car il était vif et fort, leste et précis, intelligent et sage.
Et Faolan apprit la chasse et les relations avec les clans - animaux, même les plus éloignés des anciens Serviteurs, comme Ceux-qui-ont-huit-pattes et Ceux-qui-Rampent. Il apprit tous les noms des clans et toutes les chemins vers leurs cités - caves, même les plus secrètes. Il savait les noms des plantes et à quoi chacune pouvait servir. Il savait conserver la viande et tanner les peaux. Il connaissait les salutations secrètes des plus grands druides et connaissait autant de chants qu’un Ollam. Il savait la guerre et comment tendre un piège même au coeur du territoire des clans ennemis. Il savait ce qu’un guerrier a le droit de piller dans une cité - cave et ce qu’il doit respecter. Il apprit les coutumes et à punir les hommes qui ne les respectaient pas.
Et tous les clans s’émerveillaient devant le jeune homme et tous les Antorlings prenaient fierté de sa présence parmi eux. On comparait Faolan aux chefs des clans d’autrefois, ceux qui avaient côtoyé le Créateur et creusé les premières cités - caves. Certains disaient même que Faolan devait changer de nom pour démarrer un nouveau cycle.
Arriva le jour où les enfants des Antorling devaient devenir adulte et prouver à tous qu’ils avaient leur part d’héritage du Créateur, malgré la malédiction et tous les cycles écoulés. Faolan était dans sa quinzième année et tous se demandaient ce qu’il serait une fois adulte. Mais Faolan brisa pour la tradition et n’assuma pas son héritage : il tua Celui-qui-Court auquel il devait plutôt échapper, l’on vit alors un monstre comme il n’en avait jamais été vu sur Mayern.
Mais Edern n’écouta pas les présages et les avis de ceux du clan, car il aimait Faolan. Et Sharida continua de taire sa honte pour quelque temps encore. Edern prit Faolan avec lui et lui tenta de lui transmettre l’héritage des Serviteurs, le mettant à chaque fois dans un danger plus grand ; mais Faolan était si fort et si doué qu’il ne dut jamais fuir et fit face à tous les dangers.
Et Edern utilisa alors la dernière solution, celle que ceux des clans utilisent en cas de grands dangers avec leurs plus jeunes enfants. Mais Faolan ne put recevoir le sang de son père et ne l’absorba qu’au prix de grandes souffrances. Les yeux d’Edern s’ouvrirent alors mais il ne dit à rien à celui qui avait été son fils car les fautes des parents ne sont pas celles des enfants.
Et Edern parla à Sharida et Sharida avoua sa honte. Edern la libéra de celle-ci mais sa douleur était si grande qu’il attaqua Faolan. Faolan se défendit et blessa Edern. Et Edern mourut peu après, maudissant Faolan.
Et le frère de la mère d’Edern prit le nom d’Edern, car le sien était moins prestigieux et qu’Edern ne méritait plus d’être du clan après avoir essayé du tuer son fils. Et Faolan perdit lui aussi son nom car il avait tué son père. Faolan devint pour tous le Banni. Et la honte des Antorling fut aussi grande qu’avait été leur fierté.
Et le Banni partit dans la Nuit Du Dehors. Il se rendit dans de nombreuses cités - caves mais aucun chef de clan ne voulut de lui car sa malédiction était trop grande. Alors le Banni ajouta à sa honte et alla voir les clans - animaux. Il vécut parmi Ceux-qui-courent, et chassa avec eux. Il vécut parmi Ceux-qui-rampent et digéra ses proies pendant de nombreux jours en dormant . Il vécut parmi Ceux-qui-volent et essaya d’aller plus haut que la Nuit Du Dehors. Il vécut avec Ceux-qui-nagent et aida les clans des parias qui vivent non pas dans des caves mais sur la mer. Il vécut avec Ceux-qui-ont-huit-pattes et s’accoupla avec leur Reine pour prix de son séjour. Et les clans apprenaient cela car les clans - animaux parlent aux anciens Serviteurs et la honte des Antorling était si grande qu’aucun clan ne voulait plus avoir à faire à eux.
Et voici ce que dit le clan - animal de Ceux-qui-ont-huit-pattes sur la fin du Banni : il se croyait si fort qu’il voulut trouver et affronter le Prédateur, pour achever toute sa honte et bafouer tous les commandements du Créateur. Et Ceux-qui-ont-huit-pattes se réjouissaient car le Prédateur leur infligeait de si lourds dommages qu’ils ne pouvaient espérer envahir les cités - caves et dévorer les anciens Serviteurs. Ils aidèrent le Banni à se préparer. Mais passant tous les guetteurs et les pièges du plus vigilant des clans - animaux, un étranger se présenta devant le Banni et devant la Reine de Ceux-qui-ont-huit-pattes. Il lui redonna son nom et l’emmena avec lui, disparaissant dans des tunnels qui ne débouchaient nulle part.
Et certains se souvinrent de l’étranger venu il y a tant d’années à la cité - cave des Antorlings et de la honte de Sharida. Et ils redoutent encore aujourd’hui que le Banni ne revienne avec plus de folie encore que son père et qu’il ne détruise les Antorling, le premier des clans, et qu’il ne détruise tous les clans.
O toi qui écoute la parole du barde, retiens ce chant blâmant Faolan le Banni et apprends ce que dois faire et ne pas faire. Que les clans se passent cette histoire à travers les générations et à travers les cycles, pour que jamais plus le fils ne tue son père, pour que jamais plus les Serviteurs ne vivent parmi les clans - animaux, pour que jamais plus un chasseur n’essaye de détruire le Prédateur, dernier signe donné par notre Créateur.
Sois fidèle à ton clan, protège ta cité - cave, chasse ceux des clans animaux et fuis devant devant le Prédateur grâce à ton héritage. Ainsi en a décidé le Créateur à l’aube des temps et ainsi les Serviteurs feront à travers les générations et les cycles.
Le chant avait duré longtemps. Les hommes et les femmes s'étaient tus, les enfants s'étaient endormis. Et chacun, en regagnant sa chambre de la cité cave, se demanda ce qu'il était advenu de Faolan et si il se vengerait un jour.
Murph- Baron/Baronne
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Date d'inscription : 31/12/2013
Re: Chroniques de Faolan
(aspect de combat : genestealer) Sous forme de combat, Faolan est un monstre assez petit, environ 1,65m pour 79kg. La couleur principale est le rouge, avec du noir sur les parties souples. Il est dôté de quatre bras, la paire inférieure est griffue, calleuse, et dôtée de 2 doigts opposables : elle sert pour marcher en quadripédie aussi bien que pour escalader. A quatre pattes, il mesure 60 cm au garrot ; il court en se propulsant alternativement sur les membres avant et les membres arrières (cf un lièvre). Ces mains peuvent tenir une épée ou une lance mais les objets plus complexes sont difficiles à manipuler, du fait des doigts trop longs. Les griffes sont noires. La paire de bras supérieure est terminée par 3 longues griffes noires, légèrement recourbées et extrêmement tranchantes : elle sert essentiellement pour la chasse et le combat. Les membres inférieurs sont terminées par trois griffes épaisses, conçues plutôt pour la course que pour le combat. L’ensemble du corps est recouvert d’une carapace dure, avec de larges stries, les articulations étant en texture plus souple. Le dos porte 2 nodules osseux. La tête est rouge, large, bulbeuse, avec de grands yeux noirs. La bouche ne comporte pas de lèvres, et est équipée de dents affûtées.
Avec cette forme, il est difficile de parler, le contact mental est en revanche possible, via le regard.
Avec cette forme, il est difficile de parler, le contact mental est en revanche possible, via le regard.
Murph- Baron/Baronne
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Date d'inscription : 31/12/2013
Reconnaissance sur Heerat
Faolan sourit. Il appréciait ses demi-frères , mais ne se sentait vraiment à l'aise que seul.
Ayant posé lance, sac, vêtements, il prit le temps d'une longue respiration, longue de presque une minute. Il fit le vide et pensa la forme qu'il souhaitait adopter, toute en longueur et en finesse, adaptée à son plan ; très éloignée de celle d'un humanoïde, mais il l'avait portée de longs mois dans son monde natal, Mayern.
Il se métamorphosa lentement : la précision de cette opération lui sauverait peut-être la vie. ; il se concentra particulièrement sur les chélicères, les glandes à venin, à soie et les crochets dactyles. Transformé, il prit quelques instants pour contrôler ses mouvements. Satisfait, il camoufla ses affaires sous des gravats, issus d'un combat entre les forces heeratiennes et les démons, puis il descendit le long d'un des vastes puits de communication entre niveaux.
Cela ne lui prit que quelques instants car il testa ses glandes à soie en exécutant un long saut, retenu par un fil de quelques millimètres. Il poursuivit sa marche sur le plafond du niveau inférieur, adaptant sa couleur pour être le moins visible possible sur les dalles lumineuses. Certaines étaient endommagées, autres traces des combats, plus violents à cet étage. Dans les décombres en contrebas, il vit et sentit ses proies : deux démons isolés, des sentinelles ou une patrouille inspectant le débouché de ce puits inutilisé.
En quelques pas, il fut à leur aplomb ; se laissant glisser une nouvelle fois le long d'un fil sur les quarante mètres le séparant du sol, il prit une légère oscillation l'amenant sur le démon à l'arrière. Il lui injecta une dose de venin capable de tuer un taureau puis remontant le long de son fil, se balança une nouvelle fois et tomba cinq secondes plus tard sur l'autre démon, lui injectant cette fois la dose normale. Le démon se retourna et tenta de lutter mais Faolan fut trop rapide : de ses crochets, il transperça une cuisse et un avant-bras à la créature, qui s'effondra, consciente. Faolan prit soin de briser la jambe indemne puis l'emprisonna dans une mince camisole de soie. Il se retourna vers l'autre démon, qui bougeait encore. Faolan fut surpris de la longueur de son agonie. Ces bêtes étaient plus résistantes que prévu, il allait devoir en tenir compte : il opta pour offrir un spectacle marquant à celui qu'il avait prévu d'interroger.
Enveloppant de soie sa première victime, il injecta des enzymes digestives à l'intérieur du cocon. La nécrose commença immédiatement, augmentant les convulsions de sa proie ; Faolan aurait sourit si sa forme le lui avait permis : son venin neurotoxique désorganisait les mouvements, sans les bloquer mais surtout n'avait sans aucune valeur antalgique. La résultat était saisissant. Il revint au démon encore conscient et planta le regard de ses six yeux dans le sien, établissant un contact mental. Il envoya l'image de son acolyte digéré vivant, suivi d'un sentiment de curiosité : une vague de terreur lui revint en retour, accompagnée de la volonté de répondre du mieux possible. L'exploration psychique ne prit que quelques minutes, lui apprenant les grandes lignes des positions ennemies et la position de leur chef.
Faolan acheva ensuite ses proies rapidement. Il avait faim, conséquence de sa transformation et de ses efforts dans cette forme. Il s'abstint cependant de manger la viande partiellement digérée : la métamorphose fonctionnait sur le corps et son contenu naturel, pas sur un repas récemment absorbé : le bol alimentaire d'une araignée géante était infâme dans l'estomac d'un humain standard. Il relâcha sa concentration et retourna doucement à sa forme naturelle. Il entreprit de générer des ailes assez basiques, de façon à pouvoir remonter facilement au plafond et le long du puits.
Dix minutes plus tard, il récupéra ses affaires, se rhabilla et mangea deux des ses barres ultra énergétiques, celles capables de nourrir un soldat en activité pendant une journée. Il décida de faire un petite sieste avant d'aller retrouver ses frères, pour se préparer à ce qui allait venir.
Ayant posé lance, sac, vêtements, il prit le temps d'une longue respiration, longue de presque une minute. Il fit le vide et pensa la forme qu'il souhaitait adopter, toute en longueur et en finesse, adaptée à son plan ; très éloignée de celle d'un humanoïde, mais il l'avait portée de longs mois dans son monde natal, Mayern.
Il se métamorphosa lentement : la précision de cette opération lui sauverait peut-être la vie. ; il se concentra particulièrement sur les chélicères, les glandes à venin, à soie et les crochets dactyles. Transformé, il prit quelques instants pour contrôler ses mouvements. Satisfait, il camoufla ses affaires sous des gravats, issus d'un combat entre les forces heeratiennes et les démons, puis il descendit le long d'un des vastes puits de communication entre niveaux.
Cela ne lui prit que quelques instants car il testa ses glandes à soie en exécutant un long saut, retenu par un fil de quelques millimètres. Il poursuivit sa marche sur le plafond du niveau inférieur, adaptant sa couleur pour être le moins visible possible sur les dalles lumineuses. Certaines étaient endommagées, autres traces des combats, plus violents à cet étage. Dans les décombres en contrebas, il vit et sentit ses proies : deux démons isolés, des sentinelles ou une patrouille inspectant le débouché de ce puits inutilisé.
En quelques pas, il fut à leur aplomb ; se laissant glisser une nouvelle fois le long d'un fil sur les quarante mètres le séparant du sol, il prit une légère oscillation l'amenant sur le démon à l'arrière. Il lui injecta une dose de venin capable de tuer un taureau puis remontant le long de son fil, se balança une nouvelle fois et tomba cinq secondes plus tard sur l'autre démon, lui injectant cette fois la dose normale. Le démon se retourna et tenta de lutter mais Faolan fut trop rapide : de ses crochets, il transperça une cuisse et un avant-bras à la créature, qui s'effondra, consciente. Faolan prit soin de briser la jambe indemne puis l'emprisonna dans une mince camisole de soie. Il se retourna vers l'autre démon, qui bougeait encore. Faolan fut surpris de la longueur de son agonie. Ces bêtes étaient plus résistantes que prévu, il allait devoir en tenir compte : il opta pour offrir un spectacle marquant à celui qu'il avait prévu d'interroger.
Enveloppant de soie sa première victime, il injecta des enzymes digestives à l'intérieur du cocon. La nécrose commença immédiatement, augmentant les convulsions de sa proie ; Faolan aurait sourit si sa forme le lui avait permis : son venin neurotoxique désorganisait les mouvements, sans les bloquer mais surtout n'avait sans aucune valeur antalgique. La résultat était saisissant. Il revint au démon encore conscient et planta le regard de ses six yeux dans le sien, établissant un contact mental. Il envoya l'image de son acolyte digéré vivant, suivi d'un sentiment de curiosité : une vague de terreur lui revint en retour, accompagnée de la volonté de répondre du mieux possible. L'exploration psychique ne prit que quelques minutes, lui apprenant les grandes lignes des positions ennemies et la position de leur chef.
Faolan acheva ensuite ses proies rapidement. Il avait faim, conséquence de sa transformation et de ses efforts dans cette forme. Il s'abstint cependant de manger la viande partiellement digérée : la métamorphose fonctionnait sur le corps et son contenu naturel, pas sur un repas récemment absorbé : le bol alimentaire d'une araignée géante était infâme dans l'estomac d'un humain standard. Il relâcha sa concentration et retourna doucement à sa forme naturelle. Il entreprit de générer des ailes assez basiques, de façon à pouvoir remonter facilement au plafond et le long du puits.
Dix minutes plus tard, il récupéra ses affaires, se rhabilla et mangea deux des ses barres ultra énergétiques, celles capables de nourrir un soldat en activité pendant une journée. Il décida de faire un petite sieste avant d'aller retrouver ses frères, pour se préparer à ce qui allait venir.
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Retour aux sources
Faolan se réveilla d'un coup. Il prit conscience de sa situation ; il était nu, dans ce qui semblait être des fourrés. Il faisait nuit et froid. L'air avait cependant quelque chose de connu. Il réalisa au bout d'une minute qu'il était sur Mayern. Que faisait-il ici ?
Il avait suivi la piste indiquée par Leib, accomapagné d'une poignée de soldats, dont un vétéran déjà rencontré lors de la mission sur Corilaine. Il repéra sans difficulté la bâtisse qu'il cherchait : dès l'extérieur de la petite maison, il sentait la puissance qui en émanait ; sa chair se rebella contre ce qui se trouvait dedans. Il en franchi le seuil : les murs intérieurs étaient recouverts de métal, semblable à du plomb. La température était très basse mais ce qui attirait le regard c'était un fauteuil flottant au milieu de la pièce, sur lequel était assise une petite vieille rayonnant de puissance. Elle le regardait d'un air malicieux. Il se précipita vers elle, s'apprêtant à projeter sa lance… et fut pris dans une onde de choc, qui le projetta en l'air, contre le mur au dessus de la porte. Faolan sentit une intense douleur rayonner dans son crâne et dans ses jambes. Plusieurs os avaient dû se briser. C'est là qu'il remarqua une petite rousse, la lumière verte s'échappant de ses doigts disparaissant en quelques instants. De la magie pensa-t-il, alors qu'il sentait son corps luttant pour réparer les dégâts reçus : trop fatigué pour lutter, il se laissa gagner par le pouvoir de métamorphose. Était-il plus puissant ici ? Les soldats qui le suivaient avaient été pulvérisés contre le mur.
La jeune et la vieille échangèrent un regard complice : leur stratagème simple avait fonctionné. Faolan était encore suspendu en l'air, à demi évanoui. Ses blessures guérissaient effectivement beaucoup plus vite qu'à l'accoutumée, la présence des deux femmes devait y être pour quelque chose. Il se sentait mieux de seconde en seconde, récupérant de la clarté mentale. La petite vieille semblait concentrer sur quelque chose au-delà de la porte, au-delà des murs. La rousse se concentrait sur lui : il pouvait voir ses lèvres remuaient pour maintenir la cohésion de la magie autour de lui. L'air changea brusquement, il devint plus doux, plus chaud. L'attention de l'ancienne sorcière revint à la pièce et la jeune se mit à prononcer son incantation avec plus de force, luttant pour préserver sa magie. Faolan sentit que les liens qui le retenaient faiblissaient, il se dégagea à la force des ses bras. Il tomba au sol : ses jambes crièrent de douleur mais le portaient. Il roula en récupérant sa lance et se trouva à portée de la sorcière rousse : il lui porta un coup, qui lui traversa le ventre. Dégageant son arme, il tourna son attention vers… et fit de nouveau prit dans des liens invisibles : il sentit son corps se décomposer au moment même où il se retrouva à 50m au dessus d'une des mares de lave de Lazza. La suite était coupée nette.
Il rassembla ses pensées, s'assit et fit le point ; Mayern était son monde natal, un lieu plongé dans une nuit perpétuel, peuplé de créatures hostiles et immenses, où les humains survivaient en clan abrité par des caves. A l'extérieur, seul et nu, il était en danger de mort. Et il était affamé. Et épuisé. Et incapable de se métamorphoser, se rendit-il compte après avoir identifié la sensation d'immuabilité qui l'habitait. Mayern était assez proche de Sylla, il s'en était rendu compte lors de la mission d'exploration confiée par Random et Mat Caulderon.
De façon automatique, il avait parcouru des yeux son environnement : de grands arbres, des conifères, et des buissons des fougères, de plusieurs mètres de haut. Quelques pierres éparses, vestiges d'une montagne érodée par les âges. Il était probablement sur le territoire d'un Haut Seigneur d'un clan animal prédateur : la forêt était trop vierge pour abriter des formes de vie intermédiaires, la végétation aurait été plus réduite. Sa mâchoire était crispée. Il avait une large expérience du combat contre ces monstres, mais à la tête d'une partie de chasse conséquente et équipée. Il se mit à marcher, doucement, sans bruit, essayant de s'éloigner à travers Ombre. Ces dernières résistèrent. Il fut pris d'un vertige : trop fatigué, il devait se reposer s'il souhaitait partir.
Trouver un abri était la seule solution . Il se demanda si ses forces lui permettraient de gravir un arbre. C'est là qu'il entendit le crissement, qu'il reconnut tout de suite. Un de Ceux-qui-rampent-sur-le -sol. C'était bien un Haut Seigneur, de plus vingt mètres de long. Il ne faisait aucun effort de discrétion, certain de surpasser sa proie humaine, détectée à l'odeur. Il dressa sa tête plus haut que Faolan, pour mieux voir l'intrus assez stupide pour le défier. La pierre était en granit, lourde et compacte. Faolan l'avait projetée de toutes les forces , cueillant l'imprudent monstre sur l'œil gauche : un boulet de canon faisant un bruit mat. La créature se convulsa en tous sens, cherchant à écraser son agresseur dans sa douleur. Faolan l'avait anticipé, esquiva et porta un coup sur la tête de son adversaire, ses deux mains tenant une pierre nettement plus grosse que la première. Il sentit l'os craquer . La pierre s'enfonça d'au moins deux paumes.
L'immense serpent s'immobilisa presque instantanément. La lueur de la lune, à laquelle Faolan s'était déjà réhabituée, lui apprit qu'il était bien mort. Eclaboussé de sang, il lâcha son arme improvisée, qui se détacha avec un bruit spongieux. Il fit un mince sourire : il avait trouvé de quoi se nourrir et ayant tué le seul prédateur à des kilomètres à la ronde, il avait gagné quelques heures de répit, le temps d'une sieste bien méritée.
Peut-être que ce retour à Mayern n'était pas une si mauvaise nouvelle.
Il avait suivi la piste indiquée par Leib, accomapagné d'une poignée de soldats, dont un vétéran déjà rencontré lors de la mission sur Corilaine. Il repéra sans difficulté la bâtisse qu'il cherchait : dès l'extérieur de la petite maison, il sentait la puissance qui en émanait ; sa chair se rebella contre ce qui se trouvait dedans. Il en franchi le seuil : les murs intérieurs étaient recouverts de métal, semblable à du plomb. La température était très basse mais ce qui attirait le regard c'était un fauteuil flottant au milieu de la pièce, sur lequel était assise une petite vieille rayonnant de puissance. Elle le regardait d'un air malicieux. Il se précipita vers elle, s'apprêtant à projeter sa lance… et fut pris dans une onde de choc, qui le projetta en l'air, contre le mur au dessus de la porte. Faolan sentit une intense douleur rayonner dans son crâne et dans ses jambes. Plusieurs os avaient dû se briser. C'est là qu'il remarqua une petite rousse, la lumière verte s'échappant de ses doigts disparaissant en quelques instants. De la magie pensa-t-il, alors qu'il sentait son corps luttant pour réparer les dégâts reçus : trop fatigué pour lutter, il se laissa gagner par le pouvoir de métamorphose. Était-il plus puissant ici ? Les soldats qui le suivaient avaient été pulvérisés contre le mur.
La jeune et la vieille échangèrent un regard complice : leur stratagème simple avait fonctionné. Faolan était encore suspendu en l'air, à demi évanoui. Ses blessures guérissaient effectivement beaucoup plus vite qu'à l'accoutumée, la présence des deux femmes devait y être pour quelque chose. Il se sentait mieux de seconde en seconde, récupérant de la clarté mentale. La petite vieille semblait concentrer sur quelque chose au-delà de la porte, au-delà des murs. La rousse se concentrait sur lui : il pouvait voir ses lèvres remuaient pour maintenir la cohésion de la magie autour de lui. L'air changea brusquement, il devint plus doux, plus chaud. L'attention de l'ancienne sorcière revint à la pièce et la jeune se mit à prononcer son incantation avec plus de force, luttant pour préserver sa magie. Faolan sentit que les liens qui le retenaient faiblissaient, il se dégagea à la force des ses bras. Il tomba au sol : ses jambes crièrent de douleur mais le portaient. Il roula en récupérant sa lance et se trouva à portée de la sorcière rousse : il lui porta un coup, qui lui traversa le ventre. Dégageant son arme, il tourna son attention vers… et fit de nouveau prit dans des liens invisibles : il sentit son corps se décomposer au moment même où il se retrouva à 50m au dessus d'une des mares de lave de Lazza. La suite était coupée nette.
Il rassembla ses pensées, s'assit et fit le point ; Mayern était son monde natal, un lieu plongé dans une nuit perpétuel, peuplé de créatures hostiles et immenses, où les humains survivaient en clan abrité par des caves. A l'extérieur, seul et nu, il était en danger de mort. Et il était affamé. Et épuisé. Et incapable de se métamorphoser, se rendit-il compte après avoir identifié la sensation d'immuabilité qui l'habitait. Mayern était assez proche de Sylla, il s'en était rendu compte lors de la mission d'exploration confiée par Random et Mat Caulderon.
De façon automatique, il avait parcouru des yeux son environnement : de grands arbres, des conifères, et des buissons des fougères, de plusieurs mètres de haut. Quelques pierres éparses, vestiges d'une montagne érodée par les âges. Il était probablement sur le territoire d'un Haut Seigneur d'un clan animal prédateur : la forêt était trop vierge pour abriter des formes de vie intermédiaires, la végétation aurait été plus réduite. Sa mâchoire était crispée. Il avait une large expérience du combat contre ces monstres, mais à la tête d'une partie de chasse conséquente et équipée. Il se mit à marcher, doucement, sans bruit, essayant de s'éloigner à travers Ombre. Ces dernières résistèrent. Il fut pris d'un vertige : trop fatigué, il devait se reposer s'il souhaitait partir.
Trouver un abri était la seule solution . Il se demanda si ses forces lui permettraient de gravir un arbre. C'est là qu'il entendit le crissement, qu'il reconnut tout de suite. Un de Ceux-qui-rampent-sur-le -sol. C'était bien un Haut Seigneur, de plus vingt mètres de long. Il ne faisait aucun effort de discrétion, certain de surpasser sa proie humaine, détectée à l'odeur. Il dressa sa tête plus haut que Faolan, pour mieux voir l'intrus assez stupide pour le défier. La pierre était en granit, lourde et compacte. Faolan l'avait projetée de toutes les forces , cueillant l'imprudent monstre sur l'œil gauche : un boulet de canon faisant un bruit mat. La créature se convulsa en tous sens, cherchant à écraser son agresseur dans sa douleur. Faolan l'avait anticipé, esquiva et porta un coup sur la tête de son adversaire, ses deux mains tenant une pierre nettement plus grosse que la première. Il sentit l'os craquer . La pierre s'enfonça d'au moins deux paumes.
L'immense serpent s'immobilisa presque instantanément. La lueur de la lune, à laquelle Faolan s'était déjà réhabituée, lui apprit qu'il était bien mort. Eclaboussé de sang, il lâcha son arme improvisée, qui se détacha avec un bruit spongieux. Il fit un mince sourire : il avait trouvé de quoi se nourrir et ayant tué le seul prédateur à des kilomètres à la ronde, il avait gagné quelques heures de répit, le temps d'une sieste bien méritée.
Peut-être que ce retour à Mayern n'était pas une si mauvaise nouvelle.
Murph- Baron/Baronne
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Date d'inscription : 31/12/2013
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