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[Ambiance]Une visite diplomatique

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Message  Butcher Sam 9 Juin - 12:30

Une visite diplomatique



La nuit avait été longue et surtout blanche pour Syrio. Lorsqu’il arriva complètement exténué à son bureau, la mâtiné était déjà bien entamée. A peine le temps de poser son cul sur son fauteuil qu’il entendit raisonner le fracas des roues d’un carrosse dans la cour du palais du podestat. D’habitude, cela ne l’inquiétait pas, mais après les évènements d’hier soir, il venait d’avoir un méchant pressentiment.

Il se leva derechef afin d’aller regarder à la fenêtre. Le jeune capitaine plissa les yeux lorsqu’il vit sortir les occupants de ce magnifique attelage. Les patriarches de la famille « di Campo » et « Borgia » qui venaient rendre visite au podestat de si bonne heure. Cela n’augurait rien de bon.

A leurs mines fermées, il était évident qu’ils n’étaient pas contents. Syrio passa nerveusement la main sur le menton, juste le temps de regarder encore quelques secondes avant de retourner s’asseoir derrière son bureau. Il décida de poser ses pieds sur son bureau afin de faire un petit somme. Dans sa tête, il savait déjà qu’il aurait besoin de repos, parce que des ordres déplaisants n’allaient pas tarder à arriver.

En tout cas, les deux illustres pères de familles se dirigèrent prestement en direction du bureau du podestat. Ils n’avaient que faire des avertissements du petit homme qui servait de bras droit au maître des lieux. Les suppliques de ce dernier afin de les convaincre d’attendre dans une antichambre ne leurs faisaient strictement ni chaud, ni froid.

Devant la porte du bureau, ils ne prirent même pas la peine de frapper. Ils entrèrent et fort heureusement la porte n’était pas fermée à clef parce que sous la colère qui les animait, ils auraient été capables de la défoncer.

Surpris le maître des lieux ne put que les regarder entrer et s’approcher de son bureau. Il lui fallu quelques secondes avant d’identifier les deux personnes qui venaient d’entrer si abruptement dans son bureau. La confusion ne dura pas longtemps et très rapidement, il sut à qui il avait à faire.

Cependant, Giani Borgia, le père de Faustina posa violemment le poing sur son bureau avant d’envoyer violemment valser tout ce qui s’y trouvait. Tout alla s’écraser par terre dans un fracas de tous les diables, mais ce ne fut pas suffisant pour calmer la colère des deux visiteurs.

Le podestat observa sans esquisser la moindre opposition. Il savait mieux que quiconque qui il avait devant lui. Il savait également qui il devait réellement remercier pour le poste qu’il occupait actuellement. Sans leurs aides, il n’occuperait pas tranquillement ce grand palais afin de traiter avec nonchalance les problèmes de la ville. Il serait encore à son âge en train de risquer sa peau sur un quelconque front.

Néanmoins, il se permit quand même de sortir une petite phrase.


- Allons messieurs calmez-vous.

Giani Borgia fut prompt à lui répondre.

- Que l’on se calme ?! Alors que dehors, un gredin s’en prend à nous à son aise sans qu’il soit inquiéter par vos hommes ?

Flavio di Campo continua sur la lancé de son ami.

- Giani dit vrai, jusqu’à quand, allez-vous permettre à cette fanfreluche masquer de nous narguer de la sorte ?

- Il faut que vous preniez des mesures drastiques sur le champ !

- Sur le champ ! Cette nuit ma fille a été victime de cette triste personne. Vous, vous rendez compte qu’il aurait pu la tuer ?

- Une telle incompétence est inadmissible ! Nous ne pouvons plus tolérer cette situation … Trouvez cet « Il Rovo » de malheur sans quoi, il vous coûtera votre place « Signore Monteferro ».


La menace glissa sur le podestat comme une goutte de pluie sur le plumage d’une mouette. Le vieux guerrier avait l’habitude de se prendre des volés de bois vert dans la figure de la part de ses employeurs. Il encaissa sans broncher en gardant son regard focalisé sur ses deux invités impromptus.

Lorsque la tempête se calma un peu, il put enfin répliquer.


- J’ai un maximum d’hommes sur sa capture, mais à l’heure actuelle nous ne savons toujours pas où se trouve sa cachette.

- De plus, le peuple semble l’apprécier et du coup, personne n’ouvre la bouche. Aucun de nos indicateurs n’a réussi à obtenir une information valable et véridique à son sujet.


Giani Borgia fut encore le premier à lui répondre.

- Si personne ne veut parler de son propre gré alors il faudra bien qu’il le fasse par la force. La méthode douce n’a que trop duré, vous m’entendez ?! Pendant que nous, nous perdons en conjoncture, il doit être en train de se rire de nous dans une quelconque taverne de la ville !!

- Alors, usez de la force s’il le faut, mais ramenez le nous !!


- Mais … En faisant cela ... Nous risquons de nous mettre le peuple à dos …

- Et qui le nourrit ce peuple ? Si ce n’est nous ? Après tout, il faut qu’ils comprennent qu’être complice de ce bandit est un crime.

- Et que les crimes à Clémence se doivent d’être punis. N’est-ce point la justice, mon cher podestat ?


- N’est-ce point là votre rôle « Signore Monteferro » ? Alors, assumez en la responsabilité !!!

- Priez les « trois flammes » pour nous n’ayons plus besoin de venir vous voir à des heures aussi matinales.


Sans plus de cérémonies, les deux hommes quittèrent la pièce sans se retourner. La porte claqua et quelques battements de cœur plus tard, une des bibliothèques pivota sur elle-même laissant apparaître une ouverture par laquelle sortit un homme d’âge mur et barbus …

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