Sésame ouvre toi!

Ardath se releva.

- L'histoire entière serait trop longue à raconter... bien que nous ayons le temps ! ajouta-t-il dans une pitoyable tentative d'humour.

- Je ne sais pas non plus ce que nous pouvons et ne pouvons pas dire, la situation est délicate et je ne suis pas coutumier de ce genre de voyages.

Ardath se demandait quelles étaient les implications de ce voyage dans le temps. S'il en parlait, cela allait-il changer à jamais la vie d'Arthur ? Par précaution, il éluderait le sujet.

- Pour résumer, comme je vous l'ai dit nous avons été formé à la magie par Merlin, par l'entremise d'un livre de sa création.

Le Flambeau fit apparaître un petit dragon de flammes qui vint se poser sur son épaule.

- Hors nous nous retrouvons mêlés à une guerre et d'étranges évènements que nous voulons comprendre. Nous avons découvert que Merlin était au coeur de cette histoire, mais nous ne l'avons pas revu depuis des années.

- Nous voulons connaître la vérité. Dans notre tour, dans laquelle Merlin a autrefois vécu, nous avons trouvé une porte. Cette porte nous a amené ici, très, très loin de chez nous. C'est pour cela que vous êtes notre dernier espoir.

Arthur jeta un coup d'œil derrière Ardath puis voyant la porte de laquelle vous sembliez provenir il haussa les épaules.

-Vous venez du futur n'es ce pas? mais vous l'avez ratez de peu Merlin a pris cette porte il y a quelque heure, il doit rentré dans la soirée... enfin c'est ce qu'il a dit.

Puis il lança sur le dragon un regard brillant d'admiration

-vous êtes enchanteur vous aussi? ou peu être druide?

Ardath soupira de soulagement.

- Oui, nous venons du futur. Dans près de mille ans, pour être plus précis. Je ne sais pas à quelle époque cette porte nous ramènera, mais s'il doit rentrer dans la soirée alors je suppose que l'on peut l'attendre. Si, bien sûr, nous pouvons abuser de ton hospitalité.

Le mage sourit honnêtement.

- Mon titre exact est Mage de l'Ordre d'Hermès, maison Flambeau. Mais comme cela n'existe pas encore, je pense que l'on pourrait me définir en tant qu'enchanteur, effectivement.

Sur ces mots, le Flambeau dévoila cinq bagues serties de grenats, qui semblaient contenir un feu intense. En passant l'autre main au-dessus, elles s'assombrirent pour finir par tomber en poussière.
Le dragonnet virevolta et vint se rouler en boule dans le cou du jeune Arthur. Bien que fait de flammes bleues, il ne générait aucune chaleur.

- J'ai l'impression qu'il t'apprécie. Si tu me promets de prendre soin de lui, tu peux le garder avec toi.

Arthur ecouta, buvant les paroles de Ardath les yeux rivé sur le petit dragon

-Bien sur vous pouvez l'attendre ici, nous n'avons que peu de visiteur cela me fera de la compagnie...

Puis alors que le dragonnet de flammes, qui semblant plus vrai qu'un vrai se posa sur Arthur celui ce le prit dans ses mains, la bête ce mit alors a hurler comme assailli par une terrible douleur...
Arthur le lâcha pétrifié mais ce fut la suite qui fut le plus surprenant.
Les flammes, se rétractèrent comme absorbé a l'interieur, puis doucement des écailles d'un blanc éclatant, avec quelque reflet bleuté, ce mirent a apparaitre sur le corps du dragonnet.
Si bien que quelque seconde plus tard un dragon pas plus gros qu'un chiot se débattait sur le sol puis cessa alors de bougé...
Il ouvrit les yeux, naissant a sa nouvelle existence et doucement retourna dans les bras du garçon, qui lui les yeux écarquillé a genoux sur le sol, ne soufflant plus mots...

Ardath était maintenant expert dans l'art de dissimuler sa surprise. C'est tout naturellement qu'il enchaîna :

- J'aime beaucoup les flammes, mais je me suis dit qu'un corps de chair et d'écailles serait plus pratique. Il te plait ? Traite-le avec amour et il te le rendra.

Malgré son assurance apparente une goutte de sueur perlait sur sa tempe.

Le garçon resta bête un moment, puis se ressaisis il prit le dragon dans ses bras et caressa sa petite tête écailleuse

-hum... comment vais-je pouvoir t'appeler... hum Seraphon... oui Seraphon c'est un jolie nom non?

pour toute réponse le dragon se blottit alors d'avantage contre la poitrine du garçon.
Arthur se releva avec précaution puis commença a descendre les escaliers

-venez je vais nous servir de l'hydromel...

Ardath éclata d'un rire franc.

- Oui, c'est assurément un nom très approprié.

Il suivit le garçon dans les escaliers.

- Hm, j'ai quelques mauvais antécédents avec ce doux breuvage. Sans vouloir abuser, as-tu plutôt de la cervoise ?

Le garçon hocha la tête

-non désolé, mais je suis allez chercher de l'eau au puits ce matin si vous préféré.

le garçon arriva en bas des escaliers puis invita son invité a entré dans un petit salon.
il revint quelque instant plus tard avec un plateau sur lequel était disposé 6 verres une bouteille d'hydromel et une cruche d'eau.
il rempli alors un verre du doux breuvage et un autre d'eau qu'il tendit alors a Ardath.
Puis porta le verre d'hydromel a ses lèvres avant de le reposé sur la table.
Alors lançant un regard inquiet dans l'escalier il demanda.

-Vos amis ne vienne pas? j'espère pour vous qu'il ne manquera rien...
Alors dite moi, comment es ce le futur?

Il avait de nouveau ce regard brillant a la fois d'intelligence et de curiosité.

Ardath regarda derrière lui avec un regard sévère.

- Non, j'espère pour LUI qu'il ne manquera rien.

Il but son verre d'eau d'une traite et le reposa doucement.

- Mais tu bois déjà, à ton âge ? Et bien, Merlin s'occupe bien de toi à ce que je vois.
Enfin... comment est le futur ? Et bien, les choses ont beaucoup changé mais en un sens, rien n'a changé. Les hommes sont toujours des hommes, et vice versa. Les moyens, les contextes et les excuses changent mais on continue à s'entre-tuer pour les mêmes raisons. Les villes sont plus grandes, mais on y trouve toujours autant de misère. Les rois ne sont plus de la même lignée, des fois même d'une autre origine, mais ils continuent à gouverner selon leur bon vouloir. Les prêtres n'ont plus les mêmes bures ni les mêmes pouvoirs, mais ils continuent à mener les agneaux à l'abattoir.

Zeruel été toujours en pleine réflexion et observation lorsqu'il vit son frère disparaître avec le jeune garçon qui disait s'appeler Arthur. La réflexion était passé maintenant venait le temps de l'action. Il pénétra par la porte dans le laboratoire et passa en coup de vents à coté d'Initas. En fonçant vers la porte ou avait disparu Ardath, sans un regard pour le merenitas il lacha la phrase suivante.

-"Initas cessez de toucher à tout, vous êtes ridicule. Un peu de dignité que diable."

Puis il disparu aussi vite qu'il était entré. Il retrouva sans trop difficulté son frère il n'avait qu'à suivre les éclats de voix. Il entra dans la pièce ou le flambeau discutait avec le jeune homme.

-"Mon frère visiblement Merlin n'est points ici. Nous ne pouvons laisser un jeune garçon ici sans protection aussi courageux soit il, il reste un enfant."

Le sous entendu était flagrant. Zeruel se retourna vers le garçon.

-"Garçon, tu va nous suivre, nous allons laisser un message à Merlin pour qu'il sache ou tu te trouve et qu'il ne s'inquiète pas trop. Allez prends tes affaires, tu verras des enfants de ton age en attendant le retour de ton maître. Tu va bien t'amuser."

Le petit homme regardait Zeruel avec une certaine appréhension

-Merlin m'a toujours interdit de prendre ses portes, il disait que c'était dangereux...

Zeruel se baissa de façon à avoir son visage à la hauteur du jeune garçon. Il parlait d'une voix ferme mais n'élevait pas la voix.

- Et te laisser seul n'est ce pas suffisamment dangereux en soi? Que se passera-t-il si tu te blesse gravement? Tu a l'air d'être un garçon plein de ressource mais tu ne pourrait rien faire contre une jambe cassée. Allez mon garçon, vois le bon coté des choses tu sera plus seul. Et puis tu sera avec des adultes, il ne pourra rien t'arriver. Et vois tu nous sommes des parents de Merlin, il nous as comme qui dirait élévés nous aussi. Il ne t'en voudra pas si il sait que tu es avec nous. Et quand bien même, je lui dirait que c'était sur mes directives et que tu n'y es pour rien.

Zeruel se faisant le moins menaçant du monde, bizarrement il avait l'air habitué à dialoguer avec des enfants.

- Alors qu'en dit tu jeune homme ? Une aventure en terre étrangère ça te tente ?

Arthur réfléchit un moment puis se leva

-ce n'est pas très sage mais je veux bien ...


Ses yeux avait recommencer a brillé d'une étincelle de curiosité.

Ardath croisa les bras.

- Mon frère, tu ne crois pas qu'il serait préférable d'attendre Merlin ici ? Je comprends ton désir d'assouvir la curiosité d'Arthur, mais si Merlin lui a interdit de passer les portes c'est qu'il y a une bonne raison tu ne crois pas ? Et qu'il y en ait une ou pas, je doute qu'il soit heureux d'apprendre que l'on a kidnappé son protégé... et je ne veux pas affronter un mage millénaire en colère.
Je sais que tu veux mourir, mais ce serait préférable si tu ne nous emporte pas tous avec toi, Zeruel.

- Je ne veux pas particulièrement mourir et je ne pense pas que Merlin veuille nous tuer. Après tout un mage millénaire aurait pu nous empêcher d'entrer si il l'avait voulu. Le mieux que nous ayons à faire c'est d'attendre Merlin et laisser Arthur décider si il veut ou non aller jouer et s'amuser pendant ce temps.

Zeruel posa une main paternelle sur l'épaule d'Arthur.

- Qu'est ce que tu en pense mon garçon tu es assez grand pour pouvoir décider par toi même.

Une peu en retrait, fouinant dans une pille de bouquins, Inatas intervint:

- Désobéir à son maître est une grave faute, garçon. Rien n'est interdit sans raison.

Zeruel leva les yeux au ciel devant l'intervention d'Initas.

- Dit l'homme qui fouille partout sans l'autorisation du maitre des lieux...

Ardath était sur le point de perdre son calme. Il se contenait tant bien que mal, ne réussissant que grâce à un long entrainement.

- Bon sang, sodalis, un peu de respect ! Nous sommes des invités, pas de la famille. Nous n'avons aucun droit d'emmener Arthur chez nous.

- Et bien en fait tu fait erreur Ardath nous sommes bien de la famille par le sang de merlin, enfin pour toi et moi. Initas je pense pas que cela soit son cas. D'ailleurs calme toi tu sait qu'Initas est très dur à canaliser et d'une curiosité sans égale. Initas prenez sur vous et conduisez vous dignement. Cessez de fouiller c'est le dernier avertissement que je vous donne.

La dernière phrase de Zeruel était plus glacée que le monde des morts. Ses yeux avait revêtus leur parure des mauvais jours et Initas pouvait voir dedans les limbes qui lui tendait les bras pour l’accueillir dans l'éternel oubli. Après avoir fait comprendre à Initas ce qu'il lui en couterait si il persistait dans cette voie Zeruel redevint une sorte de grand frère en s'adressant à Arthur.

- Jeune Arthur ne prends pas ombrage du comportement de mes compagnons. Ils sont sans gène ou emporté mais pas foncièrement méchant. La décision t'appartient.

Ardath soupira.

- Ne prends pas ombrage du comportement de mon frère. Son éducation a été... particulière, aussi ne comprend-il pas qu'on ne doit pas désobéir à ses parents.
Zeruel, pourquoi veux-tu donc à tout prix l'emmener chez nous, au mépris des conséquences ?

Arthur servi un vers d'hydromel a Zeruel et lui tendit

-vous n'avez pas a vous battre non?
Merlin devrait arriver dans la soirée, mais je suis sur qu'il serait d'accord pour que je vienne avec vous!

le jeune garçon etait tout sourire regardant tour a tour ses interlocuteurs

- Personnellement je pense que ce n'est pas une bonne idée... Enfin si mon avis à de l'importance. Mais avant tout expliques moi la différence entre emprunter un simple livre et prendre un apprenti à son maître au risque de chambouler le cours du temps lui-même, ironisa Initas d'un coin éloigné du laboratoire.