[Musique] Une chanson

**Butcher** Lun 17 Jan - 8:46

Une chanson

Ce matin-là, Eduardo avait accompagné Lux à l’église. La fameuse église où le boiteux avait commis son dernier massacre. Celle où le jeune métis répétait la « Passion d’une Sainte ». Après la prière, il laissa sa belle brune à ses occupations.

En l’attendant, il vint s’asseoir derrière le piano. L’église était vide et il n’allait déranger personne s’il jouait quelques notes. Chez lui, il ne disposait pas d’un instrument aussi onéreux, pourtant, comme le luth, il adorait en jouer.

Ses mains passèrent sur les touches sans jouer la moindre notre. Il tâtait le terrain avec un énorme respect dans le regard.

Puis, il commença à jouer. Les notes commencèrent à s’élever dans l’église. Chaque note était un fragment de son cœur qu’il livrait à Arlam et à qui voulait l’entendre. Les mélodies étaient tristes et douces. Il n’y avait aucune once de violence, bien au contraire. C’était une caresse pour l’âme.

Les mélodies s’enchaînaient sans la moindre pause. Eduardo se laissait allé, certains se confiaient par la parole, lui, il le faisait à travers la musique. Il jouait des musiques connues, des musiques qu’il avait écrites et des morceaux qu’il improvisait sur le moment.

Sur le long terme, les touches de piano agressaient beaucoup moins les doigts que les cordes d’un luth. Il pouvait jouer des heures et des heures sans s’arrêter. En amour, il ne se livrait qu’à Lux, mais en musique, il était capable de se livrer au monde entier. Avec un instrument, il était capable de vaincre sa timidité et sa réserve pour dire tout ce qu’il avait sur le cœur.

Après un long moment, il entama la première note d’une chanson que lui avait apprise sa mère. Il avait encore la partition dans la tête, mais elle était faite pour le Luth. Néanmoins, elle n’était pas très difficile à transcrire pour le piano. Cette chanson, il n’arrêtait pas d’écouter sa mère la lui chanter lorsqu’il était petit. Il l’adorait et il adorait la voix douce et chaude de sa mère. Pour Eduardo, c’était peut-être l’un des souvenirs les plus vivaces de celle qui avait fait de sa petite enfance un paradis. Sa mère dont il avait perdu la trace lorsque son père l’emmena à Askelane.

Il joua cette chanson une première fois pour tester sa transcription, puis une deuxième fois pour régler les derniers détails qui clochaient.

Ensuite, il recommença en joignant le chant à la mélodie. Mine de rien, le jeune métis avait un très joli timbre de voix. Sa voix était à l’image de sa musique, d’une incroyable pureté.

Les paroles s’enchaînaient pendant que ses larmes coulaient sur ses joues avant de s’écraser sur les touches du piano. Il l’a chanta une fois, deux fois, trois fois, pendant que ses glandes lacrymales continuaient de se vider. Les touches étaient humides, mais il continuait de jouer et de chanter. Sa voix se faisait néanmoins de plus en plus faible, pour devenir un murmure qui ne raisonnait plus dans l’église.

Il allait arrêter de jouer lorsqu’une main se posa délicatement sur son épaule. Sans se retourner et sans la moindre hésitation, il savait que c’était la main de sa belle sœur de bataille. Elle vint se coller à son homme. Si bien que son dos et sa tête étaient maintenant caller contre le corps de Lux.

Elle prit la parole avec une voix très douce.

- Joue la encore une fois et moi, je chante.

- Je ne l’ai jamais chanté, mais j’espère être à la hauteur de la personne qui te l’a enseigné.

Les doigts d’Eduardo se posèrent une nouvelle fois sur les touches du piano. Il rejoua une nouvelle fois cette chanson. Elle ressemblait à ce que vous allez entendre dans la vidéo, cependant, il n’y a que du piano.

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L’interprétation de sa belle Lux était sublime, il adorait sa voix. Il était aux anges lorsqu’elle posait sa douce voix sur sa musique. Elle n’avait pas le même timbre de voix que sa mère, mais elle en avait la douceur et cette faculté de toucher si profondément tout son être. Son cœur était aussi lourd qu’un rocher, il avait l’impression qu’il comprimait son poumon, tellement, il était bouleversé. Mais en même temps, cela lui faisait un bien fou.

A la fin de la chanson, la jeune femme se pencha en avant pour étreindre délicatement l’homme de sa vie. Eduardo se laissa faire et arrêta de jouer. Cette longue séance c’était terminé en apothéose et il voulait en rester là. Ce souvenir allait rester gravé à jamais dans son cœur.

**Butcher** Lun 17 Jan - 20:11

Hrp : bon ben j'ai du mettre ma micro vidéo, enfin le petit morceau de musique sur mégaup sorry ... :/

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