The dark temple

EDIT HRP : je vous remets en tête la situation : vous veniez de tuer les orques et l'astirax qui gardaient l'entrée du temple dans les marais. Vous étiez accompagné des suivants de Mandal, 2 hommes et une femme. Un des hommes a trouvé la mort pendant le combat. Plusieurs de vos objets magiques ne fonctionnent plus, notamment le gantelet de Mandal.

Soudainement, elle prit conscience de la puanteur ambiante. L’odeur fétide qui émanait des fondrières lui paru tout à coup insoutenable. Elle avait l’impression de se réveiller d’un rêve, pour plonger dans un abîme cauchemardesque. Que faisait-elle ici ?

Son compagnon gisait dans la boue piétinée. Les coutilles des orques lui avait tranché la gorge avec une facilité déconcertante. Tout s’éteignait en elle, comme on souffle une bougie : l’ivresse du combat, la sensation d’invincibilité que lui avait procurée la jeunesse, l’espoir d’un monde meilleur à ses cotés…

Ses yeux fous cherchèrent une échappatoire à cet instant invivable, irréel. Ils tombèrent sur Mandal. Son mentor était devenu méconnaissable, hachant rageusement le cadavre du crocodile monstrueux qui les avait attaqués. Où était passé le leader fougueux et charismatique de la Ligne de Feu ? Il parlait à présent comme un attardé, dans un phrasé dépouillé et saccadé, s’exprimant grossièrement.
L’horreur de la situation lui sauta brusquement à la gorge, la suffocant. La pestilence des marais lui prit le nez, lui piqua les yeux, envahit sa bouche. Elle voulut crier, mais c’est un long sanglot qui l’agita comme un spasme.

La prise de conscience de sa vulnérabilité l’agressa. La prise conscience du bonheur qu’elle vivait, et qui venait brutalement de disparaitre, l’écrasa. Elle se retrouva dans son village natal, petite fille perdue parmi les maisons en flammes, sa mère la lâchant, la repoussant en criant : « Cours, cours ! ». Et elle avait couru, désemparée et seule. Maintenant, elle était seule à nouveau, seule avec pour devoir de survivre dans un monde où la joie n’avait pas de place. Elle le savait depuis toute petite. Comment avait-elle pu croire un instant avoir trouvé le bonheur ? Le retour à la réalité n’en était que plus amer.
Une main étrangère se posa sur son épaule. Elle se raidit. Tu es seule. D’un geste rageur, elle repoussa l’agresseur d’un coup d’épée, puis fit un pas pour le transpercer… Avant de reconnaitre son ami. Elle se figea, confuse.

Tu es seule.

« Cours ! Cours… »

Elle se retourna et courut dans la forêt.

Taleris l'erunsil observa l'humaine s'enfuir en courant et lâcha quelques mots en haut elfe. Le langage des elfes des neiges incorporait de nombreux jurons et ils semblaient s'être tous donnés rendez vous dans la phrase de Taleris.

Les humains n'étaient pas d'une grande utilité, seul les Dorns valaient à peu près quelque chose. Si seulement les elfes avaient été plus nombreux ou avait circonscrit le nombre d'humain à une population raisonnable, le Mal ne se serait pas aussi facilement emparé du monde. Et encore une fois les humains montraient leurs faiblesses et leurs inconsistances...

Il y avait surement des émanations anti-magiques provenant du temple, ça rendait les choses plus difficiles mais ça ne devrait pas être un problème...Normalement. Mais voila le sac à viande qui servait de première ligne semblait s'être découvert un cerveau, mais ce n'était qu'un artefact magique qui lui donnait un semblant d'intelligence. Et maintenant il était redevenu la brute épaisse aussi intelligente qu'un marteau qu'il était auparavant. Taleris lacha a nouveau une phrase en haut elfe.

- Dûr Heru iâ. Qui en elfes des neiges signifie approximativement "Par l'abysse du Sombre Seigneur", l'abysse désignant dans ce cas de manière imagée un endroit ne voyant jamais la lumière du jour.

L'elfe des neiges se lança à la poursuite de l'humaine, qui sait ce qu'elle pouvait ramener comme danger... Et Taleris était si pres du pouvoir qu'il n'abandonnerai pas ici. Avec le pouvoir il pourrait renverser les ténèbres et instaurer un nouvelle age d'or pour les elfes des neiges sur le monde.

Mais d'abord il s'agissait de ne pas mourrir dans ce cloaque puant...

- Bien mon frère que le vent du nord te porte. Répondit Taleris en elfes des neiges.

Heureusement que Taleris avait un frère présent dans cette jungle nauséabonde, quelqu'un de fiable sur qui compter ça n'avait pas de prix. Il soupira un grand coup pour se calmer et s'approcha de la bande de héros de la rébellion qui composait l'expédition.

- Bon, il semblerait que le champs d'anti-magie se soit intensifier au point de redonner à Mandal son "éclat naturel"... Elyxe tu peut lui dire que son adversaire est mort ? Toi il ne te fera peut être pas de mal. Psarg si tu peut monter la garde en attendant que l'on reprenne pieds tu serai un Dorn bien serviable.

Taleris désigna la dépouille du compagnon de Mandal.

- Bon on peut plus rien pour lui...

Il se retourna vers le deuxième homme, il n'avait pas pris la peine d'apprendre leur noms. Et il se félicita d'avoir éviter un gaspillage inutile de mémoire.

- Et toi guerrier que va tu faire ? Tu peut nous suivre et combattre ou filer comme l'autre la bas et prendre le risque de te faire dévorer par tous les serviteurs d'Izrador, la putain des enfers, qui trainent dans ces maudits marais.

Taleris avait pris l'habitude de cracher lorsqu'il prononçait le nom de l'ennemi de son peuple.