La rose des vents
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[DD et LGE][Evènement]Sous une nuit étoilée

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Message  Butcher Mer 23 Mar - 22:11

Nuit du 3 au 4 summerzeit 2553

Sous une nuit étoilée.


Il était tard, très tard, mais l’air était doux et le ciel sans nuages. L’été s’annonçait chaud et cela faisait du bien de prendre un peu d’air frais. Le jeune homme était installé sur le toit de l’un des plus haut bâtiment de la ville. Son regard se perdait dans le vide. La ville s’étendait sous ses pieds, mais ce spectacle ne l’intéressait pas. Beaucoup de choses lui venaient à l’esprit. Beaucoup de choses qu’il fallait changé, mais qui étaient hors de portés pour lui.

La soirée avait été bonne. La bourse qui était dans sa poche était bien remplie. Il se l’était vu remettre de bonne grâce pour ses incroyables performances dans un art qu’il commençait à maîtriser à la perfection. Il arrivait toujours à avoir et à faire ce qu’il voulait. Sa méthode était simple, mais il ne voulait pas que je vous en dise plus.

Un éclat orangé attira son attention. Son regard croisa celui de la jeune femme. Un magnifique sourire illumina son visage. Il était à la fois doux et taquin. La magicienne atterrit sur le toi. Elle s’était aidée de ses flammes comme moyen de propulsion pour arriver sur le toit de l’édifice en un rien de temps.


- C’est de la triche ! Tu n’es pas encore couchée jeune fille ?

- De la triche ? C’est la classe à l’état brute tu veux dire ! Et non, je ne suis pas encore au lit ! En sortant d’une horrible soirée, je me suis dit que j’avais besoin d’un peu d’air frais !


Le jeune homme répondit par un autre sourire.

- Une horrible soirée dis-tu ? Etrange, je n’ai pas vu d’incendie pendant la soirée.

- Normal

La jeune femme lui montra ses mains qui étaient couvertes de bandelettes.

- Je ne peux pas encore me lâcher comme je le voudrais. Cette blessure met du temps à cicatriser.

- Pfffiuuu, il existe des choses capables de te blesser ?

- Et oui … Il y a aussi des personnes qui sont capable de me blesser …

- Argg … Nous n’allons pas remettre cette affaire sur le tapis ?

- Non … Je n’aimerais pas réduire ta belle petite gueule en cendre dans un excès de colère.

- Oui, moi aussi j’aimerais éviter. Bref, je t’en prie prend place maintenant que tu es là.

- Merci.

La jeune femme vint s’asseoir juste à côté de lui. Comme le jeune homme son regard se perdit dans le vide. Un long moment de silence s’installa entre eux. Ce fut le jeune homme qui rompit ce silence en premier.

- Mine de rien, je suis content de te revoir. Cela faisait bien longtemps. Je savais que tu étais en ville, mais je n’osais pas aller te voir. Tu comprends pourquoi ?

Le visage de la jeune femme se tourna dans sa direction. D’abord, elle fut surprise, puis elle éclata de rire.

- Oui, je vois … Tu avais peur, je peux le comprendre.

- Peur moi ?! Tu rigoles ou quoi ? Depuis quand aurais-je peur d’une fillette comme toi ? Hein ?

Une main s’avança dans sa direction. Elle attrapa son menton. La poigne était ferme et les doigts de la jeune femme étaient très chauds. D’un coup sec, elle attira violement le menton de son interlocuteur vers son visage. Leurs lèvres étaient à quelques centimètres et leurs regards étaient imbriqués l’un dans l’autre. Elle se perdait dans ses yeux émeraude. Intérieurement, elle fulminait de rage, mais contre elle-même. Pourquoi l’avait-elle regardé dans les yeux ? Elle savait qu’elle allait fondre à nouveau. Sa bouche, ses lèvres étaient si proche que son petit air menaçant fit immédiatement place à de la douceur. Ses joues devinrent rouges. Sa bouche s’ouvrit, mais aucun mot n’en sortit. Le jeune homme profita de ce moment de faiblesse pour reprendre le dessus. Son charme agissait toujours autant sur elle. Il dégagea tranquillement son visage.

- Non, ce n’était pas de la peur, mais de la honte.

- C’est bien que tu sois venu. Comme ça, je vais enfin pouvoir te présenter mes plus plates et mes plus sincères excuses.

La jeune magicienne serra le poing et la mâchoire. Il ne savait pas combien elle en avait souffert. Si c’était un autre homme, elle l’aurait déjà fait brûler vif. Oui, un autre que lui aurait fini en un petit amas de cendres.

Ses yeux devinrent humides, mais elle se concentra de toutes ses forces afin de contenir ses larmes. Hors de question de pleurer, ce serait faire preuve de faiblesse et elle ne le voulait pas. Non pas maintenant, pas tant qu’elle serait avec lui. Sa fierté prit le dessus et elle endigua ses larmes.

Elle se calma avant de prendre la parole.


- Très bien … J’accepte tes excuses, mais sache que je ne renoncerais pas si facilement.

- Je comprends, mais pour ce soir, si on se la jouait cool ? Sans prise de tête … Je n’ai pas envie de me fâcher avec toi.

- Surtout que vu nos caractères respectifs cela risquerait de mal finir et je ne veux vraiment pas gâcher notre amitié.


En disant cela, il attrapa délicatement les mains de la jeune femme. Cette dernière fut surprise par les paroles du jeune homme. Il était toujours aussi franc. Des fois, elle aurait préféré qu’il mente et qu’il fasse semblant de l’aimer comme il le faisait avec les autres. Cependant, au fond d’elle-même, elle savait qu’elle préférait cela au mensonge. Elle le connaissait et elle savait que s’il se comportait comme cela avec elle c’était parce qu’il l’appréciait énormément.

Elle se laissa donc faire une fois de plus. Comment pouvait-elle perdre toutes ses défenses lorsqu’elle était avec lui ?

Néanmoins, sa bouche s’ouvrit afin de lui répondre.


- Très bien … Profitons de ce magnifique ciel étoilé et pour ce soir, laissons ce sujet de côté.

- Merci.

Il lâcha les mains de la jeune femme et leurs regards se dirigèrent à l’unisson en direction de la voûte céleste.

- Alors, en quoi cette soirée fut horrible ?

- Cela ne te dérange pas d’en parler ?

- Non, au contraire, c’est plutôt à moi de te dire ça. Tu n’es pas quelqu’un que l’on peut impressionner si facilement. C’est pour ça que je suis curieux d’en savoir plus et puis, cela te fera du bien de te confier à quelqu’un.

- Certes … Je dois avouer que j’ai été profondément choqué parce que j’ai vu … J’ai vu des être humains qui portaient d’incroyables mutations.

- Des mutants ? Ce n’est pas nouveau tu sais.

- Je le sais … Mais ceux là était différents … Le présentateur a dit qu’ils n’avaient pas été muté à cause du chaos … Qu’ils avaient été fabriqué par je ne sais quel processus. Qu’ils allaient devenir les gardes du corps, les mercenaires et les miliciens de demain.

- Leurs regards … Leurs regards étaient remplis de tristesse et de souffrance. Sommes-nous devenus cruel au point de jouer volontairement avec la vie des autres ?

- Il y avait même une petite fille … Bref, je te jure que c’était horrible !

- Si je n’étais pas blessée. Je me serais levée et j’aurais brûlé tous ces porcs.


Elle venait de cracher toute sa rage en une seule fois. Maintenant qu’elle s’était vidée, elle se sentait lasse et sa tête tomba vers l’avant.

Naturellement et tranquillement, il passa un bras derrière le dos de la magicienne dans le but de l’étreindre gentiment. Il l’a ramena vers lui afin que la tête de la pyromancienne puisse venir se reposer sur son épaule.

Touchée par son geste, elle se laissa faire avec plaisir. C’était pour cela qu’elle était venue. Ce soir, elle avait vraiment besoin de soutient et de se confier à quelqu’un. Qui d’autre que lui pouvait faire cela aussi bien ? Elle vint se blottir contre lui et des larmes se mirent à couler le long de ses joues.


- Des pourritures, des ordures, des sales types, il y en a partout.

- Sache que tu peux compter sur moi … Le jour où tu voudras aller faire le ménage, je me ferais un plaisir de te donner un coup de main.

- Le monde est en train de devenir fou et il est grand temps d’y mettre un frein … Il n’y a plus de limite à cette folie latente.

- Et je suis toujours chaud bouillant pour botter le cul à des crevures de leur espèce.

- Tu ne seras pas seule dans ce combat.


La jeune femme lâcha un léger sanglot en guise d’approbation. Elle détestait ces moments de faiblesse, mais il était le seul à les connaître. Malgré ce qu’il lui avait fait, elle continuait de l’aimer et à se sentir bien en sa compagnie. Très facilement il arrivait à atteindre son cœur comme nulle autre. S’en était même troublant et déroutant. A croire qu’il disposait véritablement d’un incroyable don qui lui permettait de lire dans le cœur des femmes.
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