Chapitres d'une vie (fil de discussion Heinrich/ A. )

Cher lecteur,

Comme vous pourrez le constater, les pages de cet ouvrage semblent se remplir au fil de votre lecture. Ne craignez rien, cela est normal, il ne s'agit au final que du juste déroulement des évènements : ces derniers s'inscrivent alors même que vous les découvrez. Resservez-vous car je pense que vous en aurez besoin.

En effet, vous allez ici même entamer une partie assez énigmatique sur mon histoire, je pense que suite à l'introduction que je vous ai faite vous risquez d'être surpris tel que je le fus...

Chapitre Premier :" L'heure des vérités ? "

Pour bien suivre ce qui va vous être conté, il faut que vous sachiez que quelques semaines précédents les dits évènements, il fut porté à l'ordre une étrange missive émanant de mon frère - Gherard -me demandant de le rejoindre car il semblait devoir me parler; Cette dernière arriva au sein de l'ordre par un certain Adelheid Breed que je ne rencontrai point, je note ici que suite à certaines informations portées à ma connaissance par mon frère, il faut que je le rencontre. De fait, je pris la route pour Du'Kana, et à quelques lieues de ma destination, il vint à ma rencontre.

Nous étions le premier jour de la fête des Moissons, fête qui en plus de réunir un amalgame de gueux, me forçait à être un tant soit peu "civilisé" et de fait à participer à toutes les réjouissances de ces quelques jours. Force sera de constater que finalement ces réjouissances le deviendront réellement avec l'arrivée imprévues de quelques éléments perturbateurs; mais j'aurai longuement le temps d'y revenir ultérieurement.

Bref, nous arrivions à peine au manoir, que je fis la connaissance de ma demi-soeur - Ilga - pauvre fillette née elle aussi avec une difformité telle que cela poussa l'Eglise à revenir sur son procès et sa condamnation envers ma mère et moi car les charges ne pourraient être imputées qu'à mon père étant donné que deux enfants nés de deux mariages étaient atteints d’atavismes. Il semblait alors que cela ait poussé mon père un peu plus loin dans sa folie. Ce dernier serait il pris de remords ? J'en doutais déjà ... Puis, je fis la connaissance de Dame Isabella, rien que le fait de dire "Dame" de cette femme de peu de vertu m'arrache le palais. Cette dernière un être relativement froid, mère d'Ilga, me fit penser à mon père dans ma jeunesse : trop peu d'intérêt pour celle qui était issue de sa chaire. Je pense que dès notre première rencontre nous nous sommes tous deux appréciés comme il se devait et bien que je pense avoir discerné autour d'elle d'étranges figures géométriques, je me contentais de la renvoyer à ses pénates et son statut de femme de deuxième main; je ne sais encore si la gargouille trônant sur le chambranle de la porte chût sur moi par son fait et je pense que tel en est le cas, mais cela ne reste que conjectures et pourtant si à ce moment là j'avais su ce qu'il adviendrait, croyez que je l'aurais
dans l'immédiat neutralisée, mais tel n'en fut pas le cas.

Me remettant de ces évènements, je me mis en devoir (sous l'impulsion de mon frère) d'aller à l'encontre de mon repos habituel pour visiter les festivités et prendre le temps de parler avec mon frère. Ce dernier m'apprit que l'Eglise avait revu mon procès et celui de Dame ma Mère suite à a la naissance d'Ilga, comme quoi l'argent et le pouvoir ont leurs limites. De plus, il me confia que nos grands parents maternels souhaitaient faire de moi leur héritier et successeur au titre de Baron, cela ne manquait nullement d'ironie en sachant que je me demande encore où ils étaient durant mes longues années d'exile forcé, dirais je. Mais bon toute chose étant bonne à prendre se devant être prise, je bondis sur l'occasion sans en montrer trop d'intérêt. Que nous nous comprenions bien, j'aime énormément mon frère et je peux comprendre qu'il fut le centre d'intérêt de nôtre Père du fait qu'il rentre dans les critères posés par ce dernier, et de fait je ne puis décemment en être jaloux, surtout envers lui qui me chantait l'extérieur.

Bref, je m'égare...

Suite à ces précisions portées par mon frère je fis le tour des saltimbanques et je fus interloqués par une danseuse exotiques fort intéressantes et aux charmes envoûtants : " Shantaé " me semble t'il car soyons francs son nom ne fut, à l'époque, pas ce que je retins d'elle et pourtant si j'avais su ... Là je pus constater de la réelle aide que pouvait apporter cet être venu des pays du sud Achmel, ce dernier réussissant à se faire comprendre de la légère demoiselle. Achmel me fut présenté par mon frère, ce dernier devant faire quelque négoce avec mes grands parents... Je devrais peut être le mettre en contact avec Tino GIOVANNI, un brillant architecte du Lucretio.

La journée se passa de fait normalement, personne ne fut choqué de la présence de ma servante personnelle qui, s'ennuyant, ne trouva pas mieux que de nettoyer tout le manoir de fond en comble. Stupide chose !

Puis vint le banquet nocturne, tous furent épater par la danseuse éxotique, les marins du Raide Force, encore un nom de flibustiers, étaient saouls comme il se doit et alors qu'un spectacle fantastique envoûte ma soeur, ma belle mère ne trouva mieux à faire que de choir lamentablement de sa chaise... quel manque de savoir vivre, c'est dingue comme le mobilier peut être contre vous quand il vous sait fausse...
Et alors que nous parlions le tocsin résonna ! Le feu avait envahi la ville basse. quel charmant spectacle que ces flammes dansant sur un rythme et un son qui leur est propre. Nous nous précipitâmes, la faiseuse d'ombre -celle qui fit le spectacle qui plut temps à ma soeur, une petite chose à la peau jaune et aux yeux bridés- Achmel, un moussaillon et moi vers les flammes pour voir ce qu'il en était et quelle ne fut pas ma surprise que de voir des zombies ! Oui de vrais morts vivants gigotant entre les flammes ! J'avais ouïe de leur existence mais jamais rien de tel ne fut présenté à mes yeux, mais là ne s'arrêtait pas ma surprise ! Oh que non ! Une Salamandre, une vraie, un magnifique animal venu d'ailleurs se délectait de leur chaire, ce qu'il était beau de la voir jouer avec leurs mains, arrachant de-ci de-là un morceau avant de l'avaler, je me mis alors en quête de la contrôler mais force fut de constater que quelqu'un d'autre était à l'origine de sa présence. Il fallait que je le trouve ! Je les cherchais en vain, puis abandonnant tout espoir de le retrouver, je décidais de retourner au manoir. Je vis au lointain les marins prendre leur navire et le sortir du port au lieu de tenter d'éteindre l'incendie et de protéger les villageois, ce que je comprends parfaitement, ils se devaient de protéger leur gagne pain et eux même de ces morts vivants.

Arrivant au manoir, je fus surpris de constater que ma soeur avait été blessée par sa propre mère et que ma servante ne m'avait pas prévenue, rassurez vous, elle fut justement punie !

Je me mis donc en quête d'Isabella dans le but de lui "expliquer" qu'elle n'était pas la bienvenue et la retrouvais dans le bureau de mon frère où elle semblait avoir dérobé quelque chose, s'en suivit une âpre discussion durant laquelle Inguihi fut exposé à tous et croyez moi cela ne me plaît guère. Bref, alors que j'allais enfin récupérer ce qui nous appartenait de droit, Shantaé se mêla de nos affaires. soit dit en passant, je l'aurais bien laissé s'occuper de mes effets et autres bijoux de famille, mais dans le cas présent elle récupéra ce qu'Isabella tentait de s'approprier et alors que je m’apprêtais à la faire parler, il fallut que cet imbécile de matelot ne la tue ! Mais quel crétin invétéré ! Isabella mourut sous ses assauts répétés !

Moralité, nous ne saurons ce qu'elle tentait de dérober et que Sahtaé a récupérer .

Malgré tout, Achmel a tenté de suivre Shantaé pendant un temps et m'a rapporté avoir rencontré un étrange homme à l'extérieur de la ville, habillé de noir avec un bâton orné d'un crâne... serait ce un nécromant, et si tel est le cas dois je prévenir les miens ? Je ne sais...

Nous avons fouillé les quartiers d'Isabella et avons découverts qu'elle faisait partie de l'alliance Azur, me voici maintenant flanqué d'une danseuse, d'un flibustier et d'un vendeur de tapis qui doive m'accompagner, en guise de remerciements pour avoir aidé, jusqu'à la Capitale pour rencontrer le Conseil afin d'obtenir une ordonnance me permettant de prévenir l'µImpératrice de la présence massive de l'Alliance sur nos terres...

Un étrange retournement de situation n'est ce pas ? Et dans tout ça, l'on tente de me faire croire que mon père serait fou du fait d'Isabella, ben voyons ! Seul point positif ma soeur et mon frère sont à l'abris définitif d'Isabella tant par sa mort que par les médaillons qui leurs furent offert par Adelaï, il faudra d'ailleurs que je m'en procure un.

Bref au cas où vous ne l'auriez compris plus tôt, il faut que vous sachiez une dernière chose, Isabella était une personne rigide à croire qu'elle avait un balai dans le c...

(A suivre)

Nous remettant de ces évènements, Achmel nous fit part qu'il avait eu l'occasion de poursuivre Shantaé jusqu'au cairn se situant en plein coeur de la Vallée des Trépassés. Cela me fit alors froid dans le dos car je me souviens encore des mythes et légendes que les servantes me contaient par rapport à cet endroit et au calme provoqué par le doux parfum des fleurs y poussant.
Bref, il fallait cependant que je m'y rende ne serait ce que pour savoir ce que cette entité avait bien pu nous dérober, chose assez intéressante - cher lecteur - c'est que le lien animique liant la salamandre de la ville venait de cette direction aussi.

Alors que je pénétrais en ces lieux, une étrange vision m'assaillit, il s'agissait d'êtres me ressemblant accompagnés par d'autres au port quasi identique si ce n'est qu'ils étaient blonds avec une peau plus hâlée, ils semblaient discourir dans une langue qui me semblait familière et cependant qu'elle frustration que de ne pas les comprendre, ils finirent par joindre leurs mains et créèrent un miracle en commun, si seulement j'avais parlé leu langue, je tentais bien de me raccrocher à Inguihi pour qu'elle m'aide mais elle fût elle aussi d'en l'incapacité. Je n'en parlais même pas aux personnes m'accompagnant car ils n'y auraient rien compris. Cependant tout en inspectant ce cairn je me rendis compte qu'il ne s'agissait pas de sa destination initiale, en effet les murs étaient complètement couvert d'une écriture qui, à l'instar de la langue parlée dans ma vision, m'était tout aussi familière sans que je puisse y comprendre quoique ce soit.

Cependant, ne perdant pas une seule seconde mes facultés d'analyses, je me dis qu'il serait de bon ton de me faire un "nouvel ami" en ces lieux étant donné qu'ils avaient connu l'apparition d'un être qui m'avait préalablement interpellé. Aussi je me mis en devoir de faire venir à moi une charmante créature connu sous le nom de Salamandre et alors que je faisais mes préparatifs, il fallut que la faiseuse d'ombre se mette en tête d'attaquer Inguihi simplement car elle était différente. Je ne pouvais permettre une telle chose ! Cependant, sachez que je ne souhaitais nullement le triste sort que lui réserva Inguihi et plus encore je tentais de la retenir, mais bon il faut savoir que par moment ma chère âme soeur a quelques difficultés à garder le contrôle de ses émotions, surtout que comme moi elle ne comprend pas les réactions xénophobes à son encontre. Bref, Huan Tiao, car tel était son nom, se fit corrigée par ma douce et alors qu'elle se reposait pour se remettre de cette humiliation, je demandais à Achmel de s'enquérir de son état émotionnel. Il m'apprit alors en revenant qu'elle avait fait ce que les médecins appelaient une apnée du sommeil nocturne provoquant son asphyxie. Cela me peina énormément surtout que ne connaissant pas les rites mortuaires appropriés à son peuple nous dûmes la jeter dans la fosse commune.

En mémoire de cette personne nous nous devions alors de terminer ce que j'avais commencé et qu'elle semblait si impatiente de découvrir, c'est ainsi qu'Inguihi et moi au coeur même du cairn nous terminions les préparatifs de la venue de Flamèche. Tout se passa fantastiquement bien, nous prîmes le temps de nous connaître et elle/il accepta de me suivre; ah encore un fidèle compagnon prêt à tout pour moi que cela est bon. Achmel fut lui aussi enchanté de rencontrer ce nouveau compagnon, bien que je le vis sur son visage, il fut pendant quelques temps dubitatif.

Le lendemain matin, l'on me demanda audience au manoir et c'est ainsi que je fis la connaissance d'une des plus grosse B.I.T.E (Brute Intellectuellement Très Émincée) de ma vie ! Il s'agissait d'un géant venu du sud qui nous, à William et moi, faisait porter des missives cachetées. Ces dernières étaient fort intéressantes car à peine ouverte nos noms apparurent aux endroits laissés pour blanc. Le message était quand à lui suffisamment intriguant pour pouvoir captiver mon attention :
"Cher Heinrich,

J'ai pris connaissance de votre éxistence et je vous prie de retrouver un de mes amis dans la ville de Brudges où il faudra vous rendre à l'auberge des Perdus. Là, demandez l'aubergiste et demandez lui "avez-vous vu un ange passé ?".

En l'attente de vous rencontrer,
S "

Une fois la lecture finit le texte s’effaça de lui même, cette pratique m'ait connu depuis certaines communications avec l'Ordre. bon comme il se doit l'alcoolique de service ne savait pas lire et il fallut donc que je lui fasse lecture, ah la différence avec le bas peuple se fera toujours ressentir. Mais bon, décidant de garder Genaro le géant en guise de garde du corps, nous prîmes la direction de la Capitale. Sur le chemin nous fîmes la rencontre de deux charmantes demoiselles qui, a priori sous le charme, en voulait à mon corps. Et ce tant et si bien qu'elles se battirent becs et ongles pour l'obtenir mais Genaro leur fit peur et elles s'enfuirent, à moins que cela ne soit dû à Femelle qui tenta de les nettoyer car elles étaient quelques peu crottées. C'est à ce moment là que je pris conscience, car il semblerait qu'on leur avait parlé de moi, qu'il faudrait impérativement à l'avenir que je fasse en sorte que nul ne se permette de me remettre les mains dessus sans mon accord. Or force est de constater que je ne souhaite pas non plus que cet "espace" soit visible, je pensais alors à demander l'aide du vide mais je ne pus le mettre en pratique, la tâche me semblant ardue. Enfin à la nuit tombante nous nous mîmes à l'abri dans une grotte que Femelle sut rendre des plus agréable et propre.
En celle-ci, nous fîmes une bien étrange découverte, l'entrée d'une structure immense gardée par des créatures métalliques, je pensais initialement à des golems mais leurs actions étaient trop simples et non défensives. Alors que mes suivants s'enfuirent, je décidais de m'enfoncer plus loin dans la structure pour en arriver jusqu'à son coeur et là je vis une tour de vingt étages sous la roche, des cristaux bleu servaient à son éclairage, je ne savais où regarder tellement cela me semblait prodigieux !
Le véritable gardien se présenta alors à moi, quand inquiets pour ma personne Achmel, Rino et William -qui ne semblait pas à l'aise- revinrent. Le gardien, une immense créature de métal douée d'intelligence, de raison et de sentiments, se présenta : il s'agissait de EMET 000 ALPHA prototype des models de type EMET. Pour être tout à fait franc je ne comprenais pas la moitié de ce qu'ils tentaient de m'expliquer à ce moment là, ce qui évolua par la suite. Nous nous trouvions dans le Laboratoire 431 qui datait de l grande guerre, il s'agissait d'une unité de recherche bâtie par l'Empire de Salomon et qui était inactive depuis 943 ans. Il nous la fit visiter en entière, je m'émerveillais devant tant de technologie conjointe à l'Art, en effet tout ici fonctionnait à l'aide d'un immense coeur Zonique mais ce dernier serait vide dans les cinq ans. Je proposais à EMET de le recharger en partie, mais ce dernier ne souhaitait pas, avec le temps, la pensée était venue, il était fatigué de "vivre" et souhaitait s'éteindre. Je lui deandais alors si il serait possible pour moi d'activer ou de faire venir à moi un de ses semblables mais il m'apprit qu'il me manquait ce qu'il appelait le "gène de Salomon", quelque chose qui serait transmis dans la lignée de Salomon.
Je me dois de reconnaître que je fus touché par EMET, peut être me renvoyait il à moi quand je vivais seul et derrière les rideaux du manoir, j'aurais aimé pouvoir rester auprès de lui pour étudier les miracles de cette civilisation passé qui nous surpassat tant ! Car il faut le dire, leur technologie et leur utilisations des Arts étaient tel que je ne saurais vous dire si nous pourrions un jour les reproduire, cependant bien que je ne puisse contrôler un des modèles existants déjà, je pense qu'il doit être possible d'en créer de nouveaux répondants à une nouvelle famille et je compte bien me pencher là dessus dès que j'en aurais le temps.

Pour l'heure, EMET me fit don d'une magnifique navire répondant au flux de l'Art en échange de la condamnation définitive du laboratoire. Mais il s'avère que malgré sa vitesse et sa capacité à voler, il n'est pas très discret. Pour l'heure je ne pense pas en faire part à l'Ordre, il nous est bien trop utile, et de plus il me sert de moyen de contrôle sur William qui semble revivre en le dirigeant.

J'espère seulement pouvoir retrouver une autre bibliothèque de Salomon car je n'ose imaginer l'ampleur des secrets contenus par cette dernière, Quand à EMET, j'espère qu'il reposera en paix mais qu'il sache que je ne l'oublierais pas.

(à suivre)

Alors que nous voguions sur l'A.S.S. (Ayperos Super Ship), nous nous rendîmes vite compte qu'il serait fort difficile d'accoster avec ce dernier. Me remémorant les propos d'EMET, à savoir que ce navire était aussi fait pour voler, je proposais de faire le plein et que nous nous posions au coeur des terres à quelques lieues de la capitale.

Forcément le matelot d'opérette n'écouta rien à ma proposition et utilisa mes réserves à chercher une crique de contrebandier. Chose qu'il eut été intéressant à connaître afin d'acquérir à moindre coût quelqu'objet. Bref, il chercha sa crique des jours durant vidant les réserves que j'avais si intelligemment placé en le vaisseau et forcément ce qui devait arriver, arriva : Pas de crique à l'horizon !

Sachant que la flotte de l'Empire navigue énormément en nos eaux territoriales et ne voulant pas que l'on voit ma tête dans l'A.S.S., je fis pour la dernière fois le plein d'énergie et força au décollage !
Je précise ici qu'il s'agit surement d'une dernière fois ou je prends des décisions pour ce groupe d'incompétents notoires. Mais bon passons ces détails, je trouverais une autre façon de les manipuler à mes fins.

Pour permettre son envol, l'embarcation subit quelques modifications structurelles des plus intéressantes, il faudra d'ailleurs à l'occasion que je puisse me plonger dans ce fonctionnement qui je le pense me mettra sur la voie de la création d'entité de type EMET. Son fuselage se modifia pleinement et des "ailes de lumières", énergie zéonique pure, jaillirent de ses flans, quelle beauté !
Prenant les choses en main pour que nous ne soyons pas découvert, je pressais une manivelle qui le fit s'élever à une vitesse que même Inguihi ne saurait attendre !
Peu de temps après William voulut nous montrer son savoir faire, moralité il faillit tous nous tuer, laisser une telle merveille entre des mains aussi irresponsables et enfantines fut une de mes erreurs supplémentaires, mais bon nous réussîmes un atterrissage de fortune dans les marécages à l'Ouest de la ville, là nous dissimulâmes le vaisseau et avons pris la route pour Brudges. Je vous ferais grâce de la traversée des marécages qui pour moi se déroula proprement à l'aide de ma douce.
Alors que nous progressions, la faim nous tarauda quelque peu et à défaut de manger nos chevaux, la grosse BITE décida de nous montrer ses exceptionnelles capacité de chasseur, autant dire qu'il a ramené un demi castor éventré tout en étant particulièrement amoché, je ne savais pas ces créatures si dangereuses - une brève aparté pour vous dire qu'au moment même où je rédige ces lignes, je me retrouve pris d'un fou rire en revoyant son visage victorieux alors qu'il tenait aussi sous son bras un bec de canard, et le tout avec un air fier, si vous saviez - Bref, il ne nous manquait plus que de l'eau et c'est à cet instant que votre serviteur, pour la première fois depuis que nous étions dans les marais, salît ses vêtements afin de montrer à tous comment obtenir de l'eau approximativement potable en filtrant celle des marais.

Restaurés et abreuvés, nous avancions sur la route quand au lointain les râles d'une bataille se firent entendre. Je fis office de diversion en arrivant à cheval parmi les belligérants, alors que mes compagnons devaient les prendre par surprise en traversant la forêt. Je me dois ici de reconnaître qu'ils me rendirent fier de les présenter comme mon escorte, à l'exception d'Achmel que je présentais comme un invité de marque. En fait il ne s'agissait pas de grand chose, une attaque de tir laine sur une riche caravane marchande venue du Gabriel afin de faire acquisition de plusieurs billot de bois provenant de la Forêt Blanche. A sa tête se trouvait Damoiselle Anabelle Nevers, fille de la famille marchande Nevers qui faisait ici donc un périple d'initiation commerciale d'après ce que j'ai compris. Il est à noter, que malgré son jeune âge, 13 ans, il manie à merveille tant les armes que les prouesses de négociations et de renseignements, une demoiselle d'une rare perspicacité envers laquelle il faudra que je prenne gare lors de nos futurs échanges commerciaux. Afin de nous remercier, Mademoiselle Nevers, nous offrit la nuit et le repas au sein d'un des relais de l'Empire, nous nous séparâmes au petit matin, trop pressé d'enfin arriver à la Capitale.

Chapitre Deuxième : "Retour à la civilisation, les rencontres secrètes"

Nous arrivâmes assez rapidement à Brudges et que dire d'une ville fortifiée sur son flan maritime si ce n'est que si l'obscurantisme ni régnait en mettre, il s'agirait surement d'un lieu des plus difficile à prendre. Achmel et moi partageons le même goût du luxe et du confort, aussi, bien que pour William et Genaro une auberge miteuse aurait suffit, nous nous installions à "L'Auberge du Lion", sans aucun doute l'établissement le plus cher et répondant au mieux à nos attentes, là nous prîmes le temps de nous remettre de ce périple et je me mis en direction de l'Université afin de rencontrer quelques personnes avant de me rendre tant au siège du Conseil qu'à cet étrange rendez-vous...

(à suivre)

Les journées qui s'en suivirent fûrent des plus bouleversantes. Mais afin de vous faciliter la compréhension de ces dernières, je vous retracerai les évènements dans leur ordre chronologique. Aussi je vous enjoins à vous resservir et surtout n'hésitez pas à prendre quelques collations dans la corbeille à fruit.

Suite à une excellente nuit, nous nous séparâmes en trois groupes, William aller tenter de rester sobre sur le port, Achmel et Genaro se mirent en quête de trouver un tailleur pour habiller décemment notre tueur de canard, pour ma part je me rendais en un lieu, que je tiendrais secret, dans le but d'y retrouver des membres de mon ordre. autant vous le dire de suite, la tentative de sobriété du matelot se conclua par un échec retentissant mais qui provoqua une succession d'évènements peu prévisibles. Durant mon entrevue avec un éminent confrère je lui parlais de l'A.S.S. et de certaines de mes recherches, quel ne fût pas ma joie que de retrouver enfin la douce quiétude d'une bibliothèque richement fournie avec des ouvrages se référant à de multiples sujets d'études tant théorique que pratique. Bien que je pourrais m'étaler des heures, voir des jours durant sur ce que je fis et ce que j'y appris, je ne pense pas que cela vous intéresse particulièrement. Cependant il me paraît bon de vous préciser quelques éléments; premièrement cela m'a permis de mettre la main sur une copie complète d'un dictionnaire, ainsi que des arts de la conjugaison, de l'orthographe, de la grammaire et de la syntaxe du Népranus. Ah, je vois à votre regard que vous ne voyez guère de ce dont il est question. Reprenons si vous le voulez le voulez bien. Vous souvenez vous, il y a de cela quelques pages je vous contais que dans le cairn de la Vallée des Trépassés, une étrange série de glyphe se croisant et se recroisant était gravée sur les parois de ce dernier, et bien il s'agissait d'une langue perdue, et de fait c'est de cette langue que je vous parle. D'autre part, fait des plus intéressants, toujours au sein de cette fantastique mine de connaissance appartenant à l'Ordre, je pus m'informer un peu plus sur Adelaïde Breed et force est de constater que je tends à penser qu'il s'agissait d'un théoricien ayant coopéré avec Akio sur les origines du verbe; en effet, d'après eux, tous nos langages, touchant à l'art, et langues actuelles seraient issues d'une ancienne langue que nous pourrions catégoriser comme première. De fait, il me paraît assez aisé de faire le raccourcis suivants : la connaissance et la compréhension de cette langue permettrait un accès à un pouvoir et à des secrets forts anciens mais qui mettraient quiconque les connaissant dans la ligne de mire de Tol Rauko; comptez sur moi cher ami pour vous faire part de mes découvertes sur ce sujet par la suite.

Comme vous avez pu le constater , même si je ne le souhaitais pas à l'origine, j'ai fini par m'étaler sur le sujet, mais revenons en à nos moutons. Alors que je me dirigeais chez un artisan, je tombais nez à nez avec William, qui m'expliqua qu'il avait retrouvé la trace de Shantaé. Ah cette charmante tigresse aux formes si généreuses, dont la beauté ne saurait rivaliser qu'avec le mystère qui l'entoure et avec qui j'avais un vieux compte à régler sur un objet de famille qui, je pense, fût emporté par mégarde antre ses seins. Il me fit part du fait qu'elle semblait accompagnée par un homme peu convenable, encore une fois je tiens à souligner ici que nous avions alors à faire aux dires d'un homme saoul et dont la diplomatie doit se limiter à dire merci à un tavernier alors que ce dernier est entrain de lui soutirer ces derniers fonds. En m'indiquant le trajet, il m'informa que Genaro et Achmel était déjà en route pour " l'Auberge du Cochon Grillé ". Et à cet instant, alors que nous étions intrigué par l'activité des forces armées dans une rue, nous vîmes, le grand gaillard étendue sur une civière, demandant à un garde ce qu'il en était, il m'apprit qu'ils avaient arrêté Achmel car ce dernier se promenait armé et était la seule personne visible sur les lieux à ce moment, de fait il serait déféré devant le procureur le lendemain. Quand à Genaro, il serait transféré à l'hospice le plus proche. Dans le but d'arranger les événements et surtout d'en savoir un peu plus sur ce qu'il en était réellement, nous nous rendîmes à la caserne où j'eu le grand plaisir d'avoir à faire à ce que le Dalaborn avait en guise de grand intellectuel : le Capitaine de la garde, un être qui savit aligner des mots de trois syllabes : Procureur ! Un miracle de perspicacité, une lueur d'intelligence qui a elle seule aurait pu faire rentrer le Dalaborn dans un nouvel âge d'obscurantisme et de stupidité exacerbée. Bref un véritable bijou de compréhension. Comme vous vous en doutez, il s'agissait surement d'un des plus grands imbéciles que ce monde ait compté. Tant et si bien que durant la nuit, lui qui devait veiller si fièrement sur ses geôles eut à affronter deux évènements imprévisibles : l'évasion d'un prisonnier et surtout la mort d'Achmel !

Bref, avant que cette tragique fin n'advint, une fois sorti de la caserne, nous nous rendîmes à l'auberge où Shantaé devait résider, là plus de trace de cette dernière ni de son compagnon, cependant suite à une discussion avec le tenancier, j'appris que ce personnage s'appelait Sir Edouard, qui je le soupçonne serait potentiellement le maître de ce qui attenta à la vie de Genaro d'après ce qu'il me rapportera le lendemain.

Le lendemain, donc, nous apprîmes la mort d'Achmel qui aurait été séché de l'intérieur, en effet ce dernier avait été, durant la nuit, transformé en "datte" séchée. A la vue de cet évènement, la caserne fut plongée en état d'alerte et de fait il était devenu impossible d'obtenir plus d'informations de ce côté là. Par contre ce que nous apprit Genaro sur son agression me laissa quelque peu perplexe : ils avaient été attaqué par une créature ressemblant à ma douce si ce n'est qu'elle était "noir et argent" et semblait nettement mieu se servir de son épée qui n'était pas en métal. Intéressant, de là ma première pensée fût qu'il s'agissait du gardien de Shantaé, mais après réflexion, vu les difficultés qu'elle avait rencontré lors de notre première entrevue, il me semblait peu probable qu'il s'agisse du sien, aussi mon attention se reportait actuellement plus sur Sir Edouard, et si il était comme moi ?

Ne pouvant obtenir plus d'informations sur cet évènement par ces moyens, je confiais les derniers soins de Genaro à Femelle - qui s'en sortit à merveille et le relaxa pleinement - pendant que je m'affairais à trouver quelque piste dans les effets personnels d'Achmel. En dehors de divers rouleaux écrit en sa langue, je mis la main sur un parchemin ne contenant que la représentation d'un Serpent Pourpre, mes connaissances m'apprendront qu'il s'agit d'une organisation clandestine faisant commerce d'information. Mais j'y reviendrais car avant d'aller à leur recherche nous en profitâmes pour nous rendre à notre rendez vous à "l'Auberge des Perdus".
Sur place nous fûmes accueilli par un aubergiste miteux, dans une auberge miteuse qui nous pria de descendre dans la cave afin d'y rencontrer notre contact.

Bon, arriver à ce niveau de mon histoire, je vous conseille de réellement bien vous installer, de boire une longue gorgée de cognac et surtout de me croire quand je vous dis que je suis tout à fait sain d'esprit alors que je vous transmets mon savoir.

autant vous le dire de suite, ce qui nous attendait n'était pas a proprement parler humain, voir pas du tout même. Mais alors si ce n'est le fait que la discussion tourna court, je pense que je me l'enchaînerai bien pour en faire un magnifique jouet, d'ailleurs Inguihi est parfaitement d'accord avec moi sur ce jouet : l'enchaîner et jouet pendant des heures à des jeux des plus pervers dignes des derniers sacrilèges faisables dans une société décadente. Il s'agissait d'un être féminin, je pense vus on tour de poitrine avec de très charmantes petites cornes et des petites ailes dans le dos, le tout posé sur un cul fantastique et quasi infernal. D'ailleurs comme le disait si bien le philosophe Kriss Prolls, dans ses écrits sur les Iles du Plaisir :"c'est la fête dans mon slip". Cependant force est de constater qu'en dehors d'une certaine attirance physique mutuelle, nous avions un défaut de communication exacerbé. En effet alors que Bael tentait de nous expliquait que nous n'étions pas qui nous pensions être, elle mit en avant le fait qu'elle appartenait à une organisation, et au moment même où je tentais de lui demander quelle était cette organisation, elle me coupa au sens propre la parole. Aussi, désireux d'apprendre à qui j'avais à faire, je demandais à Inguihi de poser cette question à ma place. Là, alors même qu'Inguihi n'était nullement agressive, Bael s'en prit à elle. Je le reconnais, j'ai alors eu peur. J'étais même terrifié de ce qu'il pouvait arriver à ma douce, aussi je décidais de partir laissant William, qui semblait jubiler de la situation. Sur le trajet, je réconfortais Inguihi et nous en vînmes à penser ce que nous lui ferions subir la prochaine fois.

Le temps passa et j'obtins donc les informations sur ce Serpent Pourpre, qui nous permirent de remonter jusqu'au "Capitaine" qui nous loua les services de sa fille en guise d'informatrice dans la mort d'Achmel et ce contre une légère rémunération et une protection rapprochée que je me proposais d'éffectuer. Certes la petite est maigrelette mais avec un peu de colle ça devrait pouvoir passer, d'autant plus qu'elle semblait avoir quelques capacités mentales.

(à suivre)

Dans la longue série des rencontres particulières, une se produisit le lendemain. En effet, alors que je prenais mon café matinal, l'un des coursiers de l'hôtel vint me remettre un courrier; celui-ci portait un cachet qui m'était, une fois n'est pas coutume allez vous me rétorquer, inconnu. J'en pris alors connaissance et qu'elle ne fut pas ma surprise que d'y lire que l'on souhaitait me rencontrer afin de négocier l'A.S.S.

Dans un premier temps, je me dis qu'il s'agissait d'un membre de L'ordre de Magus qui souhaitait convenir des modalités d'extraction de l'artefact, malgré tout je décidais de me rendre au rendez-vous avec une demi heure d'avance. Là, à ma grande stupéfaction, un homme d'une cinquantaine d'année, plus que correctement vêtu et particulièrement austère me fit signe de m'installer. Lors des présentations, et malgré mes délicates insistances, il ne me dit jamais qui il était ou encore qui était ce fameux commanditaire pour qui il se devait de négocier le vaisseau. Il se peut qu'à ce moment précis une certaine paranoïa m'enveloppa, en effet rien ne prouvait qu'il ne s'agissait pas de l'inquisition, qui ayant vu notre atterrissage fracassant, puis ayant ouï mon arrivée en ville, fasse un rapprochement et décide de me tendre un piège; ou encore, l'Orde de Yehudah cherchant le dispositif que nous avons retiré du vaisseau ... Bref un amalgame d'hypothèses qui se chevauchèrent dans mon esprit et alors que je lui stipulais ne pas comprendre ni savoir ce qu'il désirait, cette personne tenta de me faire peur en m'avouant qu'elle mettrait la main sur l'artefact d'une manière ou d'une autre, elle ponctua ses propos par une attaque qui éclata un pavé derrière moi et qui, pire que tout, me griffa la pommette et coupa une mèche de mes cheveux. Je ne cillais point et c'est ainsi, alors que je l'assurais que si toutefois il advenait que je me retrouve possesseur d'un tel objet, il pouvait être assuré que je ne le lui céderai jamais. J'apprendrais par la suite qu'il s'agissait sûrement d'un membre du Wissenchaft, comme quoi je n'en étais pas si loin et je pense que si il en avait eu l'occasion il aurait aimé à rapporter mon corps pour mieux l'étudier, de fait je pus en déduire que son commanditaire devait être le Lucretio.

Après ces évènements, je décidais d'aller chercher "Ornitho" et William afin que nous nous rendions au Palais, et là à ma grande surprise j'entendis le "Canard" rendre son âme à Dieu ainsi qu'un tas de choses nettement plus consistantes, à mon avis il avait essayé le W.C. un cocktail à base de Weinbrand et de Cynar, tout ça pour fêter une soudaine richesse semblerait-il; mais là ne fut pas ma plus grande interpellation, oh non croyez moi ... Le point culminant de ma surprise fut quand je retrouvais Katarina dans les appartements de William, les deux encore habillés et les larmes aux yeux !!!!
Ce brave gars était pris dans les mailles d'un filet improbable, un mensonge tel que nul ne pouvait y croire excepté : Lui ! La petite tenta de me convaincre que son père l'avait mariée de force avec un homme horrible et cruel, non mais franchement vous y croiriez vous ? Non bien entendu, et pourtant voilà notre aspirant pirate, retenant ses larmes devant une telle injustice, je vous passerais les détails mais je pense que vous ressentez la détresse qui s’abattit alors sur mes épaules...

Mais bon alors que j'enjoignais mon coeur tendre à se dépêcher car nous devions nous rendre au palais, je demandais à l'horrible manipulatrice de bien vouloir commencer ses investigations, au demeurant il est bon à savoir, qu'au final je l'apprécie la petite dans quelques temps, elle fera des merveilles si elle ne se contente pas d'essayer de persuader Will car autant dire que là elle n'évoluerait plus.

Passons les démarches administratives car elles sont tout ce qu'il y a plus classiques, quoique je tiens à souligner le fait que William a su me surprendre en portant une tenue d'occasion et en sachant vraiment se tenir devant le Prince, bon comme il se doit le Grand Intendant l'a pris pour mon valet ce qui certes eut le don de me faire rire, mais me fit un peu de peine pour lui quand je vois les efforts qu'il avait fait.

Nous fûmes donc menés au Prince, là où je pensais voir une personne assez obtüe vue les terres sur lesquelles il règne, j'eus à faire à un jeune homme à l'esprit plus qu'ouvert : il savait que malgré la révision de mon procès, l'inquisition n'avait pas tort, de plus il semblait savoir que je faisais parti de l'Ordre de Magus, il me demanda d'ailleurs de voir avec eux si une possible alliance pouvait être possible dans les temps à venir qui s'annonçaient sombre avec l'Alliance Azur aux portes du Kanon. Il m'annonça que lors du prochain Conseil, il ferait décider l'envoi d'une délégation ambassadrice auprès de l'Impératrice afin d'obtenir d'elle qu'elle vienne au Kanon pour le reconnaître de nouveau en tant que vassal et ce dans le but de ramener à lui les voix de ceux qui se tiennent neutres actuellement et de montrer aux seigneurs se tournant vers l'Alliance Azur que la Principauté du Kanon n'était pas sans défenses ni alliés. Suite à quoi il y eut un échange durant lequel il dit : "j'espère pouvoir compter sur votre vassalité." Je pense qu'il prit ma réponse "c'est un fait" pour un acte de reconnaissance.
Afin que vous me compreniez bien, ma réponse n'était qu'une constatation des faits et non pas de ma vassalité, en effet, bien que j'apprécie se souverain et sa sagesse, je ne me sens pas d'être le vassal de qui que ce soit; cependant du fait que je l'apprécie je puis vous assurez très cher que je ferais tout pour qu'il reste en place et le soutiendrai tant qu'il ne me demandera pas d'agir contre ma volonté.

Il me demanda de redoubler d'attention m'apprenant que j'avais de nombreux détracteurs et ennemis autres que l'Inquisition, ce dont je ne doutais point étant donné les récents évènements et c'est ce qui m'amena à faire ce que j'allais faire ... Ne dit on pas garde tes ennemis près de toi ...
(à suivre)

Voyez vous, bien que le Prince m'ait enjoint à faire plus attention que jamais, je reconnais que j'aurais dû prendre son avertissement plus au sérieux.

En effet, suite à cette journée beaucoup de choses ont commencé à changer pour moi, mais avant cela je me dois de vous relater ma fin de soirée qui fut quelque peu décevante et inaugurera quelques jours de déception profonde. Espérant pouvoir m'introduire auprès de l'élite locale, je fis la tournée des tables de jeu et là je ne pus que constater que cette ville était entièrement constituée de pieux et de pieuses, ce qui joua sur mon morale et me fatigua déjà en partie de ces lieux.
Et alors que je rentrais au petit matin, j'eu le plaisir de me rendre compte que Rhino s'était remis de ses abus d'accès à une nouvelle classe sociale, ce qui en soit sera l'évènement le plus positif, car je lui dois la vie et je lui en serais longuement reconnaissant.
Mais, alors que je me réveillais, Katarina m'apprit qu'elle avait peut être trouvé un moyen de savoir ce qui était arrivé à Achmel, bien que vu l'état du corps, je n'ose imaginer à qui ou à quoi nous devons cela, et à vrai dire je commençais un peu à m'en moquer, en effet ce à quoi nous devions ça devait avoir un pouvoir et une puissance telle que je pense que nous ne saurions nous en protéger si toute fois il souhaitait s'en prendre à nous. Plus le temps passe, plus je me disais qu'au final ce pauvre Achmel était au mauvais endroit, au mauvais moment.
Donc de ce côté là nous n’avancions guère plus et alors que nous descendions les rejoindre, nous tombâmes sur Rhino et William qui a lui seul réussit encore à plus pourrir ma journée avec cette grande phrase : "J'ai vendu le vaisseau"; fier de lui ... comme vous vous en douterez il a conclu une transaction sans tenir du compte du reste des personnes ayant trait à un avis sur cet artefact : Moi ! Avait il seulement compris quelque part dans ce grand vide lui servant de boîte crânienne la valeur réelle de ce vaisseau ? J'en doute !
Et alors que je m'apprêtais à lui expliquer ma façon de voir les choses, je fus pris pour cible par un assassin. Il s'en fallut vraiment de peu que je ne meurs à ce moment là, si Rhino n'avait eu la présence d'esprit de nous mettre à couvert, il se peut que mes écrits se soient arrêtés précédemment et je sais que cela vous aurait quelque peu chagriné.
Sachez qu'à partir de maintenant je ne vous ferais part que de ce qui me fut rapporté.
Ils me reconduisirent dans mes appartements et firent intervenir le médecin de la maison princière qui rectifia ma blessure et qui me plongea dans un long sommeil réparateur. Durant ce temps, Rhino, William et Katarina eurent à gérer le nouvel assaut de l'assassin. Nul doute cette fois ci qu'elle m'en voulait, je dis elle car suite à un argument relativement tranchant de la part de Rhino, elle avait définitivement décidé de cesser toute hostilité.
Sur ce je me réveillais et l'on me tendit son bras afin que je traduise le tatouage qu'elle arborait dessus, ce dernier en Népranus indiquait : << Nous sommes les Soeurs de la Lune; La mort vient par Nous. >>
Il s'agissait donc d'une Sélénée, maintenant qui aurait assez de fonds pour mettre un contrat sur ma tête en les employant, elles !
Trois solutions se posaient à moi :
- Yehudah, en effet étant membre de l'Ordre de Magus, je pouvais leur rapporter quelques secrets plus qu'intéressants, mais je ne pense pas avoir à ce moment là encore trop attisé leur curiosité.
- Le Wissenchaft, nous avions eu un échange un peu mouvementé avec leur émissaire, et ce dernier devait se douter que je ferais barrage dans la transaction du vaisseau ; or vu la valeur de ce dernier ce ne serait guère étonnant qu'elle fût engagée par eux.
- L'Inquisition ! Ah, il est vrai que depuis la révision de mon procès, ils n'ont plus réellement le droit d'agir ouvertement, cependant, vu l'humiliation qu'ils ont subit et le fait qu'ils soient persuadés de mon hérésie profonde, au moins un sujet sur lequel ils n'ont pas totalement tort, ils seraient en effet totalement capable d'engager quelqu'un pour faire le nettoyage si je puis me permettre.

Bref, entre la cité qui m'ennuyait, une entité capable de nous tuer aisément, des démons qui me donnent des ordres, la vente de l'artefact qui passe maintenant au second plan par rapport à ma propre survie, la tentative d'assassinat, je commençais réellement à regretter d'avoir quitter l'enceinte de l'ordre pour répondre à un courrier familial et s'il ne s'agissait d'une promesse faite au Prince, je pense que les derniers évènements auraient suffi à me convaincre de m'en retourner dans mon coin et d'envoyer définitivement chier ce monde car je commençais réellement à vouloir mettre de plus en plus de distance avec toutes ces intrigues et manigances, je me sentais alors complètement fatigué de tout cela ...

(A suivre)

(une écriture plus aiguisée et fine continue la suite du récit)

Oh toi qui lis ces mots, ne cherche point à savoir qui je suis, contente toi de lire et de vivre ce qu'il advint à mon aimé. Sache toutefois que malgré la bonté dont il a fait preuve jusqu'ici en te fournissant à boire et à manger, je serais quand à moi la dernière flamme de vie qui brûlera en toi avant ta mort.

Cela faisait quelques temps que je pouvais le sentir, le feu de mon aimé avait tendance à diminuer, peut être était ce dû aux charges que ces pauvres marionnettistes humains ne cessaient de lui imposer, à cela venait s'ajouter les menaces et autres tentatives de meurtre, je sais que malgré ce côté supérieur et je m'en foutiste qu'il s'amuse à vous laisser percevoir, il était énormément atteint par les derniers évènements.
Or, ces derniers jours il toucha le fond. Je le sentais s'enfoncer en lui même, ne communiquant plus, se renfermant. Cela était dû à l'accumulation de ses échecs. En effet, nous avions besoin de quelques personnes pour une soirée fort spéciale mais cela échoua, puis vint le retour d'un nécromant à qui nous attribuions l'attaque du domaine de son frère, et là encore ce fût un échec quand voulant aider les personnes l'accompagnant il tenta d'appeler un être acqueux, il en résulta la venue d'un être de feu, ce qui dans un lieu humide ne s'avéra pas être la meilleure chose, malgré tout nous atteignîmes l'île au centre de ce lac, sur laquelle trônait un bâton suintant la magie. Shantae, encore présente en ce lieu comme par hasard nous fît remarquer que seuls les dieux pouvaient y prétendre, pour preuve les restes du bras droit du nécromant qui nous précédait. Connaissant ses pensées, mon cher Einrich se dit que cela n'était qu'un subterfuge de la part de cette entité pour s'approprier encore une fois ce qui ne lui appartenait, et corrigea sa phrase en "seuls les êtres liés avec le flux des âmes peuvent y prétendre", aussi tenta t'il de s'en saisir, je savais pour ma part que ce n'était pas une bonne idée mais son raisonnement pouvait se tenir d'une certaine manière et de toute façon pour moi il est l'équivalent d'un Dieu, usant de prudence il utilisa alors ses filins pour s'en saisir mais cela n'arrêta pas la puissance de l'objet qui lui brûla les membres et manqua de le tuer.
Dès lors, il se cloîtra dans ses pensées, ne prenant même plus part à nos jeux nocturnes habituels, il semblait s'enfoncer si loin dans ses réflexions que je n'osais le suivre, mais je le savais si il devait en revenir, il n'en serait pas indemne. Partageant une partie de ses pensées, il se remémorait cette phrase "seuls les Dieux" et il voyait défiler devant lui tant de choses, allant de sa mère sur le bûcher qu'il n'avait pû sauver, à son père qui l'avait renié là où il aurait espérer avoir un soutien, à EMET qui avait choisi de mourir et qu'il ne pourrait non plus sauver, à cet être de feu qu'il avait fait venir involontairement et dont il se sentait coupable de la mort, à ce bâton qu'il n'avait pû saisir, au fait que finalement l'inquisition avait peut être raison le concernant, peut être ne méritait il pas de vivre lui dont le chemin n'avait fait que provoquer souffrance et malheur...
Il s'enfonçait dans les parties les plus noirs de sa personne et je le vis avec ses mains bandées, restait amorphe sur ce lit, les yeux vides, lui un si bel hédonistes qui avait perdu l'envie. Il ne se morfondait pas, il se rendait compte qu'il n'était pas un Dieu, qu'il ne pouvait pas faire ce qui lui plaisait pour tenter d'améliorer ce monde. Il en vint à se dire qu'il n'était qu'un être humain parmi tant d'autres, un être humain dont la destinée était écrite par d'autres mains que les siennes, par celles de Dieu. Ces pensées me glacèrent, moi qui savait qui il avait été, moi qui savait ce qu'il pourrait devenir, moi qui partageait son destin depuis les temps où nous ne formions qu'un, à l'époque où nous vivions encore parmi vous, où nous vous observions tels des Dieux regardant ramper les fourmis, vous apportant parfois notre aide comme ce fût le cas pour le feu ou la roue. Je savais que mon éternel amant était bien plus qu'un simple cloporte perdu dans la masse.
Puis au troisième matin, alors qu'il ne se nourrissait pas, qu'avec femelle nous nous occupions de lui, je vis ses bandelettes vibrer, et derrière ce regard morne et perdu, je vis le feu éternel du soleil, la puissance des étoiles en pleine explosion : il revenait !
Je ne sais exactement ce qu'il avait vu, ce qu'il avait entendu dans ses ténèbres, mais alors qu'il nous prenait toutes deux, il le cria haut et fort : "Quitte à devoir les abattre, je deviendrai DIEU !"
Ce cri me réchauffa le coeur et les entrailles, mon aimé était revenu, aussi si vous ne souhaitez souffrir éternellement jusqu'à ce qu'il ne décide de votre mort, je vous enjoins, si vous ne le faîtes déjà, à louer son nom : AYPEROS !

Chapitre Troisième : "Renouveau ?"

Bien qu'aux écrits de ma douce, vous puissiez être en droit de vous inquiétez mon cher ami, je tiens à vous assurer de ma bonne santé tant physique que mentale.
Je ne mentirais point, il est vrai que j'ai eu besoin durant quelques temps de faire le point sur moi même. Je ne comprenais pas alors que moi utilisateur du pouvoir divin, comme l'écrivent certains, puisse être à ce point bafoué par un simple bout de bois. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le bénitier.
C'est alors que je décidais d'aller explorer les tréfonds de ma propre âme. Je fus surpris d'y découvrir certains éléments et je compris pourquoi le bâton m'avait si ardemment repoussé : je n'avais pas encore fait mes preuves en tant que divinité réelle ! J'en ai le potentiel et les facultés mais il faut encore que beaucoup le sache.
De là vous comprendrez fort aisément que se posent la question de me faire reconnaître en tant que tel. Mais alors que je réfléchissais à tout cela et au modus operandi à mettre en place pour rassembler des croyants, le fils de ma charmante hôte me portât un message du Doyen de l'Académie me quémandant ma présence. Une fois en son bureau, il me demanda de prendre part à l'extraction d'un mage poursuivi par l'Ordre de Yehudah. Comment aurais je pu dire non, moi qui savais ce qu'était la douleur d'être poursuivi ? De plus est qu'il me dit que les seules informations en sa possession étaient son lieu de résidence actuelle ainsi qu'il s'agissait d'une femme. Pour me remercier de ma délicatesse, le Doyen m'offrit un de ses ouvrages les plus rares : l' "Umbra Sigma" que je lui laissais en garde le temps de vérifier que la demoiselle en question n'était pas un espion de Yehudah.
Prenant mes suivants en renfort, je me rendis à l'Auberge du Cochon Grillé et là contre tout bon sens où discrétion, sûrement dû à la peur, cette pauvre âme se mit à appeler son pouvoir au grand jour. Elle me peina, perdre toute intelligence sous l'emprise de la paranoïa, elle devait vraiment être au bout du rouleau, ce qui fût confirmé quand en arrivant auprès d'elle, elle fit mine de garder son contrôle et tenta même de m'intimider par de grands discours. Oh bien entendu dans le but de la réconforter je jouais le jeu, mais cela prit fin quand un envoyé de Yehudah, ou peut être son acolyte, attenta à nos vies.
Dans le but de la protéger, je fis venir à moi une once de tranquilité qui commença à s'occuper gaiement de cet indésirable invité, pendant que Rhino faisait diversion, nous faisant passer pour de fier défenseur de l'Empire. Bon il est vrai qu'à un moment ce dernier me surpris en pratiquant un sport dont j'avais ouï "Le Mage Ball", il pratiqua d'ailleurs un magnifique Home Run en l'expulsant à plus de 50 pas !
Malencontreusement pour nous, cet invité avait quelques renforts pour le couvrir, une espèce de chimère homme-ombre assez intéressante au demeurant mais réellement trop grossière à mon goût. Malgré cela, ma Tranquilité ne fut nullement dérangée et l'on peut dire que cet inter-mitant du spectacle disparut comme le veut son rôle dans les ombres.

Les derniers évènements auraient eu de quoi m'inquiéter, cependant je me dois de reconnaître que les préparatifs de mon départ de cette capitale avaient tendances à me réjouir. En effet, il y avait eu bien trop d'agitations en ces lieux pour que je puisse m'y sentir pleinement serein.

La veille de notre départ en dirigeable; car oui cet empoté de William avait trouvé bon de céder l'Aube de Métal contre un dirigeable, chose sur laquelle je ne reviendrais pas car je me dois de faire quelques tractations avec lui dans le but de clarifier la situation et ce bien qu'il pansât sûrement agir au mieux; un évêque avait été pris, par un formidable concours de circonstance entrain d'abuser d'une pauvre petite fille. Et bien que la garde put voir une telle chose, il semblerait qu'après avoir été réconfortée la jeune demoiselle ne donna plus signe de vie. Je présume que cela ne pouvait qu'arranger au mieux les affaires du Prince qui ainsi, dans sa cité, pouvait conserver tout son pouvoir et faire pression sur les diverses parties.
D'ailleurs par un heureux sort du hasard, je fis la connaissance d'une personne des plus charmante, dirais-je, ne souhaitant révéler son identité à tous, je la nommerai dans la suite de mes récits sous d'Alexandra. Nous partageons de nombreux point commun dont certains appétits ce qui eut de nombreuses conséquences : dans un premier temps Femelle s'est sentie soulagée, alors que j'eu à traiter avec ma chère et tendre qui commençait à s'enflammer à la vue d'une autre partageant ma couche. Force est de constater que nous avons trouvé un terrain d'entente en ce sens qu'elle participerait au débats, que ceux-ci soient assis ou plus détendus.

Bref, que nous arrivâmes enfin sur les terres de mes aïeux quel ne fut pas mon étonnement de voir que dans ce pays il subsistait un coin du monde où le peuple semblait prospère, heureux et surtout lettré ! Oui, mon grand père avait à priori choisi d'éduquer ses gens afin qu'ils ne restent dans l'obscurantisme. Un vrai moment de bonheur pour ma part,voir ces personnes bien portantes et heureuses ne pouvait que me ravir. Mais les jours à venir ne saurait rester aussi calme, en effet je ne pouvais me permettre le luxe de m'éterniser en ces terres.
Malgré tout, je décidais de prendre le temps de quelques repos pour pouvoir discourir à volonté avec Alexandra afin de mieux la connaître et surtout de faire en sorte qu'elle se détende et ne se sente nullement oppressée par la situation.

(note dans un angle du livre) Alexandra : en l'honneur d'un ancien dieu nommé Alexandre d'après certaines légendes

(hrp : il faudra que nous parlions de la succube et des discussions que nous pourrions avoir, en effet je compte la traiter le plus agréablement possible pour elle afin qu'elle ne se sente pas trop prisonnière et que nous puissions établir un protocole d'accord.)

Le temps que nous nous installâmes, il fallut qu'Alexandra nous quitte, en effet, elle était attendu en d'autres lieux. Cependant cette triste nouvelle ne fut que de courte durée, alors que je faisais connaissance avec mon aïeul, quelle ne fut pas ma surprise en apprenant que ce dernier possédait lui même quelques dons. Et vint alors le temps de parler de la succession, bon autant être tout à fait franc avec toi lecteur, il s'avère que si je m'y prends bien et ne laisse point trop Rosabelle mettre son nez dans mes affaires, je serais à l'abri financier jusqu'à la fin de mes jours, mais toutes ses possessions ont un prix.
Ce prix, je me suis retrouvé enclin à le payer tant pour moi, que pour les gens de cette terre qui, sans ce paiement aurait pu se retrouver dans une misère sans nom.
Quel est ce prix me demanderez vous, et bien comment dire, aussi dingue que cela puisse paraître : une épouse !

Alors oui, je vous vois venir, rigolant dans votre barbe, sachez toutefois que mon épouse n'est autre qu'une Hamadryade, une douce plante au regard taquin , blonde comme une rivière d'or sous un soleil à son zénith. Pourquoi une dryade, c'est fort simple, la forêt environnant mes terres est comment dire, vivante au sens premier du terme et ses protectrices sont tant des Hamadryades, que leur mère une Huldra, toutes plus charmantes les unes que les autres.

Pour vous retracer toute l'histoire, il faut que vous compreniez qu'initialement tout n'était pas des mieux engagés pour la continuité de la succession, mais dans un esprit d'apaisement de part et d'autre nous avons su, tant Mère que moi, faire preuve d'intelligence afin que l'entraide existant entre la Baronnie et la Forêt soit maintenue. L'on me laissa choisir mon épouse et bien que toutes aient été volontaire, je ne voulais en forcer aucune à faire ce qu'elle ne souhaitait réellement. En effet, comprenez moi bien, certes je ferais évoluer mes terres mais je ne souhaite pas pour autant y instaurer de fait une tyrannie, bien au contraire, la prospérité dont jouissent les gens sur ces terres se doit d'être protégée et sauvegardée. C'est ainsi qu'avec Sylwia nous nous choisîmes mutuellement.
comme il se doit la réaction de mon âme soeur ne savait se faire attendre plus et à la nouvelle de ce mariage, elle alla se défouler quelque peu sur un pauvre homme d'église en lui saccageant sa cellule. De toute façon, ses diacres demanderont un peu plus tard à ce qu'il soit remplacé car il avait sombré dans l'alcoolisme et la folie, persuadé qu'un démon (que lui seul voyait et sentait) venait toutes les nuits lui lécher les pieds ... Quelle folie n'est ce pas...

Bref, la cérémonie fut officiée sous l'égide de la prêtresse de Lilium, une autre des conditions du compact, elle fut de fait champêtre et douce, un excellent souvenir que ses 3 jours de fêtes et de détentes, le Prince lui même m'avait fait l'honneur de répondre favorablement à mon invitation. Quand à mon enterrement de vie de garçon il fut empli de surprises mais pour cela il faut que je vous compte ce qu'il s'était passé quelques jours auparavant dans la forêt.

Pour on ne sait quelle raison, le soir de notre première rencontre avec Mère, avait décidé de passer la nuit dans la forêt, elle en revint au petit matin avec des restes de créatures bio-mécanique. Le fait le plus étrange était que ces créatures n'appartenaient nullement au flux des âmes, non pas comme des non-morts qui y restent malgré tout en parti rattachés, mais plus comme si ces créatures n'avaient pas d'existence. Il semblait qu'elles cataloguaient la forêt ce qui en soi représentait un danger. Nous remontâmes alors la piste et là dans une cabane nous tombâmes sur un humanoïde cette fois ci mais de la même espèce dirais-je. Il nous proposa de le rejoindre pour ne former qu'un, mais son style vestimentaire ne me plaisait guère sans parler encore une fois du fait qu'il ne me semblait pas avoir une volonté fort développée. Bref, après quelques échanges inamicaux nous pûmes étudier sa demeure qui s'avéra être une simple cabane de chasseur où avait été creusée une cave. Or un des pans de la cave s'était abattu et l'on pouvait y voir une alcôve contenant des restes de cocon. Nous fîmes par nos conclusions à Mère qui nous en remercia. Puis vint le temps de préparatifs du mariage, je tenais malgré tout à offrir à Sylwia une cérémonie à la hauteur de sa beauté, et j'espère réellement qu'elle y prit plaisir.
Mais voilà , la veille de mon mariage, Mère nous convia pour nous offrir quelques présents en remerciant de la part de Mère Nature, dirais-je. Là j'eu en main mon second Grimoire, un ouvrage magnifique écrit en Ultwe Alariel, ainsi qu'une bénédiction. Comme vous le savez je ne suis pas quelqu'un de foncièrement attaché à la religion, mais malgré tout à cet instant je fus honoré de cette bénédiction. Bon le soir même je vous laisse imaginer la quantité d'alcool que nous bûmes sous l'influence de William qui souhaitait enterrer ma vie de garçon et alors que je dormais paisiblement en me préparant pour mon mariage je fus éveillé par une toute petite chose trop sexy pour être réelle. un petit bout de femme d'une trentaine de centimètre avec des petites ailes qui me fit remarquer que j'avais mis mon temps, c'est alors que je compris que ce que je prenais pour un effet secondaire de mon excès d'alcool s'avérait en fait être une matérialisation d'un fragment de mon âme, une Sheele ! Petit brun de femme, au regard provocateur, avec des petites ailes et une expression indiquant qu'elle est prête à envahir le monde ! Voici donc qu'elle était la réelle bénédiction de Mère Nature, je lui en suis encore extrêmement gré.
Je ne m’étalerai pas sur la nuit de noces qui dura deux semaines, quoique, je vois à votre expression que vous semblez quelque peu déçu...
Bon d'accord rien que pour vous je vais vous en faire part.
Donc, la menant en nos appartements pour consommer le mariage et tenter d'avoir notre premier enfant, je commençais par [passage de 20 pages censuré]...

Bien que ce mariage fut quelques peu forcé, je pense que Sylwia et moi pourrons lier de véritables liens sur le long terme, je ne parle pas forcément d'amour, mais d'une réelle, profonde et sincère amitié, voir peut être quelque chose de platonique. Du moins j'espère que nous en aurons l'occasion, car notre départ pour Archange se faisait pressant.

Chapitre Quatrième : "Mission Diplomatique"

Le voyage de trois jours en Zeppelin fut des plus agréables et je pense que nous avons créé la stupeur en arrivant à Archange en arborant le pavillon de Blanche Cîme.
Cette ville est tout bonnement fantastique, l'on peut y constater les différents passages du temps au sein de son architecture et bien que je ne sois pas un expert en la matière, certains éléments encore présent remonte jusqu'à l'Empire de Salomon lui même !
bien que ce ne soit point son milieu de prédilection, j'aurai apprécié que Sylwia soit présente pour pouvoir observer les merveilles que les humains sont capables de produire. Peut être cela l'aurait émerveillé, de toute façon une fois que nous aurons un peu de temps je compte bien lui faire découvrir ces lieux. De plus je compte bien ramener quelques éléments de cette technologie à Blanche Cîme afin de moderniser les lieux et de remettre ce territoire sur le devant de la scène.

Trouver le manoir familial fut chose aisée et après avoir fait envoyer un coursier au Palais Impérial pour obtenir audience, j'enjoignais Rosabelle à m'accompagner à une des dépendances de l'Ordre. Mais bien entendu comme il se doit, rien n'y fait il fallut que Yehudah vienne gâcher une si belle journée en nous faisant attaquer par un de ses assassins en quête de la tête de cette dernière , pour une fois que ce n'est moi, j'en suis heureux. Bon le problème fut aisément réglé cette fois et je pense pouvoir dire pour ce pauvre homme que même les ombres n'en entendront plus parler.
Après avoir pris contact avec un des représentants locaux, je dus apprendre la mauvaise nouvelle à Rosabelle, pour l'heure l'Ordre n'avait pas encore statué sur sa situation, de fait elle ne pouvait tout naturellement pas avoir accès aux ressources de ce dernier.
...

Alors que je rentrais au manoir, Genaro me fit part d'un message qui m'était adressé. Ce dernier me conviait à me rendre au sein d'une église abandonnée pour, je cite, "Changer ma vie". Aussi, ne souhaitant pas manquer une telle occasion de découvrir une nouvelle partie de mon existence je m'y rendis accompagné par les personnes en qui je pouvais placer ma confiance : ma chère et tendre, l'expression de mon être, mon ombre, flamèche ainsi que de Genaro et William.
Force est de constater qu'une première invitée surprise avait décidée de prendre place pour le spectacle à venir : Rosabelle ... Alors que je lui avais bien dit de ne pas venir, elle avait agi exactement comme je m'y attendais : elle n'avait pu s'empêcher de s’immiscer dans mes affaires. Peut être cette fois ci serait elle un brin utile, ou du moins j'espèrais qu'elle ne soit pas aussi inutile et gênante qu'à son accoutumée.

Cette église était vraiment de toute beauté, une magnifique construction architecturale que venait orner une rosace des plus riche. Alors que nous finissions notre visite des lieux, un pilier de lumière vint illuminé les lieux, en son centre une magnifique demoiselle blonde au regard de glace et à la tenue d'acier venait comme il se doit quérir mon être sur ordre de l'Inquisition. Ne me laisseront ils jamais ? Pourtant que je sache je ne leur ai rien fait pour ma part, je reconnais volontairement avoir repousser certaines personnes, en avoir peut être cachées d'autres dans mon ombre, ne pas les avoir toutes satisfaites, mais dans le cadre de Numéro 13, je n'ai nullement souvenir de l'avoir rencontré et encore moins de l'avoir insulté... à moins qu'il ne se base sur ma superbe évasion de mon enfance qui était pourtant la preuve que Dieu lui même ne voulait me voir condamner. Que cette beauté tente de mettre fin à mes jours, me brisa le coeur, comment pouvait il lui demander à elle d'aller à une mort certaine ?
Le pire c'est qu'elle n'était pas venue seule, ces compagnons arbalétriers tiraient sur les pauvres êtres qui étaient venus en ce lieu quérir de la quiétude pour certains, de la sérénité pour d'autres; alors que pendant ce temps j'eu l'honneur de m'entendre citer mes chefs d'accusations qui en fait se limitait à un seul "pactiser avec les démons" ! Alors là, je me devais de m'inscrire en faux, en effet, la moindre des choses auraient de me reconnaître une certaine capacité à me fourvoyer sexuellement avec à peu près tout ce qui existe bien que comparativement à certains membres de leur ordre, je ne me permets pas les enfants. Bref, sans attendre une quelconque défense, ce simulacre de procès inquisitoriale se transforma vite en bataille rangée. Genaro se jetta sur elle mais fut pris de vitesse, William et Inguihi s'occupaient des arbalétriers pour tenter de sauver un maximum d'innocents, mais l'un comme l'autre, malgré les trouées qu'ils firent ne purent restreindre le massacre.
Aussi, fou de colère et de tristesse, je décidais de montrer à cette pauvre zélote à quoi pouvait ressembler un démon. Bon le résultat fut quelque chose d'assez chaotique dirais-je et pourtant il se dégageait de ce Baroque un je ne sais quoi de beau, le chaos n'est finalement rien de plus que l'expression de la beauté sous sa forme la plus brutale. J'espérais à ce moment là pouvoir aider dans ce conflit, mais ce fut une erreur tactique, en dehors du Baroque nul ne pouvait plus approcher de la guerrière, qui soit dit en passant ne se gênait nullement pour faire appel à des pouvoirs mystiques, mais dans le cas de l'Eglise c'est normal, c'est Dieu qui t'aide ... Foutaises !

Mon erreur eut cependant un effet positif, en effet, bien qu'il y perdit la vie, le Baroque occupa assez longtemps la demoiselle pour lui faire perdre la majorité de ses moyens, mais à quel prix. si je n'avais fait cette erreur, ils auraient tous pu aller au contact et de fait s'occuper physiquement de cette dernière. Elle finit par prendre la fuite, vous me reparlerez d'un honneur et d'un code de justice quand vous venez de massacrer une dizaine d'innocents et que vous fuyez de honte. voilà l'Eglise très cher lecteur, voilà le Dieu en qui on vous demande de croire, n'est il pas miséricordieux ?

Ah oui revenons en à Rosabelle ... Bon fidèle à elle même, elle fut d'une aide tout ce qu'il y a de plus relatif étant donné que telle l'inquisitrice elle s'enfuit, nous abandonnant, nous ses sauveurs et hôte en pâture à l'Inquisition.

Concernant l'arrivée de la garde locale, nous leur expliquâmes qu'une magicienne blonde avait tenté de profaner ce lieu en y sacrifiant des innocents dans le but d'invoquer un démon et comme il se doit ils me crurent.

En rentrant ce soir là, je décidais donc de rédiger un courrier à l'attention de l'ordre, leur demandant la suspension immédiate de toute épreuve d'initiation pour Rosabelle, des informations supplémentaires m'étant parvenues, je ne pensais pas que son attitude et sa personnalité soient en adéquation avec notre philosophie, qui sait peut être aurait elle essayé d'assassiner Magus lui même.


Le lendemain fut nettement plus calme, Genaro était parfaitement remis et nous décidâmes de fêter la nouvelle fortune de Messire Charles de Bast de Castelmore. Quelle mémorable soirée, ah ce tripot ! J'en reprendrais pour une once d'or ! Pourquoi ne pas en ouvrir un, je verrais cela ultérieurement je pense, ou alors peut être que vous y êtes déjà aller qui sait.

Puis vint l'entretien à la Cours, et là, surprise ! L'Impératrice dans toute sa beauté, une très charmante demoiselle que j'eu le plaisir de rencontrer quelques temps plus tôt dans ma vie sans connaître sa véritable identité. Mais en attendant notre entrevue, je me fondis dans la foule des pique-assiettes tentant de glaner quelques informations utiles et de promouvoir Blanche-Cîmes comme lieu de villégiature. Puis vint l'entrevue avec Mademoiselle Annabelle de Nevers. Ne vous étouffez donc pas !
Cela allez pouvoir m'aider dans mes objectifs à venir, rendre un immense à l'Empire ne pouvait être que bon pour la Baronnie et plus précisément pour le Baron. Elle nous demanda d'aller quérir Adélaïde Breed ... Rien que ça ... ce ne serait sûrement pas une chose facile mais je pense que cela sera enrichissant tant pour moi que pour l'Empire.
En attendant notre départ, d'autres préparatifs m'attendaient en plus du fait de devoir me préparer à la venue du supérieur du Baroque ...

Nous n'avons que pu constater le départ de Rosabelle un petit matin. Rassurez vous, très cher ami, elle n'est pas parti seule mais plutôt bien accompagnée dirais-je. En effet, cette dernière, alors même qu'elle ne laissa derrière elle même pas une petite note de remerciement, décida de garder un souvenir du Baron et c'est ainsi que deux chandeliers en or disparurent. Avec un peu de chance ces derniers lui éclairciront un peu les pensées.
Peu après un excellent ami d'enfance, oui de la période où j'étudiais "sagement" avec mes professeurs vint me rendre visite, ce fut un véritable plaisir que de le revoir et de pouvoir ressasser de vieux souvenirs, je lui confiais alors mon désir ardent d'ouvrir une université à Blanche-Cîme et ce dans le but de favoriser la transmission de connaissance; il accepta alors de transmettre ma proposition aux différents recteurs universitaires.

Nous nous apprêtions à partir pour le Galgados quand je pensais à proposer nos services à la Princesse Marina de Orland, cette dernière accepta avec grand plaisir ce petit voyage bien que je la prévins que nous devions initialement faire un détour par Du'Kana pour des raisons personnelles. Et c'est ainsi que nous partîmes avec elle, se faisant passer pour un simple rôdeur et de ses scouts !
D'ailleurs en parlant de ce dernier, en dehors du fait qu'il lui manque encore quelques badges sur son écharpe, se trouve être lié à une Sheele de l'air assez impétueuse et finalement nettement moins insipide. Comme quoi tous les mariages sont dans la nature. Nous fîmes un arrêt rapide à Brudges où je pris contact avec quelques anciennes connaissances afin qu'elles e retrouvent mes chandeliers. En effet, les guéridons se languissent d'eux, leur moral s'assombrit et l'éclairage de la pièce aussi.

Enfin nous arrivâmes à Du'Kana, où, là encore, le dirigeable ne manqua pas de susciter l'attention auprès des paysans. Là, après m'être enquis de la santé de ma soeur, je décidais d'étudier d'un peu plus prêt le Cairn et croyez moi, cette étude fut des plus intéressantes, il ouvrirait un passage vers la Veille ! Oui, vers la veille, vous imaginez vous ce que cela représente ? Non, cela tombe bien car moi même j'avoue arriver à la limite de mes connaissances actuelles ! Mais la Veille, rien que cela et peut être alors aurais je des réponses sur "qui" j'étais, il me faut absolument creuser cela, il faut que je me souvienne avant de vouloir m'y rendre, il le faut !
Bien entendu, le lieu m'intéressa aussi pour autre chose, vu que je m'intéresse à mon passé, je pensais alors à convoquer une entité qui aurait pu me renseigner sur la chose, c'est ainsi que je fis la connaissance d'Ikomi, une très charmante demoiselle à la personnalité aussi tranchante que le fil de ses émotions. C'est à ce moment là que mon frère me fit part de certaines rumeurs concernant l'existence potentielle d'un vaisseau fantôme qui coulerait plusieurs navires de pêche. En discutant quelque peu avec Ikomi, nous parvinrent à un accord selon lequel elle serait prête à m'accompagner voir à devenir une partie de moi si nous abrégions le long tourment des âmes de ces pauvres marins mort vivant si toutefois ils existaient et donc que nous permettions leur retour dans le Flux.

Nous embarquâmes alors à bord du vaisseau, qui faisait partie de l'échange contre l'Aube de Métal je rappelle, et partîmes voguer à la recherche de ce fameux bâtiments. Cependant ce que nous allions trouver aller provoquer de longs et douloureux émois à William... Le fameux bâtiments n'était autre que le "Red Force" du Capitaine Shanks. Comment dire une fois la menace passée et le salut de leurs âmes confirmé, je me mis en quête de leur offrir une sépulture descente, pendant ce temps, William retrouva les dernières lettres du Capitaine, au sein desquelles il apprit que cxe dernier était son père ! Je ne vous raconte pas dans quel état cela le mit, j'en fus réellement attristé pour lui, deplus nous trouvâmes des renseignements sur ce qui leur était arrivé et suite à cette lecture nul doute qu'une nécromancienne était derrière tout cela. N'écoutant que lui, il souhaitait partir la retrouver et lui faire payer son crime, mais seul qu'aurait il pu faire ? Sans parler du fait, que je fis une transposition sur ma situation et repensant à ma mère je me dis que je me devais de tout faire pour aider un ami et donc sauver Willy d'un destin funeste qui aurait fait qu'il se cache à l'eau...

Remontant la trace, nous arrivâmes sur une petite île, où nous fûmes des plus aimablement accueilli par un majestueux rejeton ophidien mort vivant, sous espèce draconique d'après mes connaissance. Bon Genaro réussi à lui immobiliser la queue... en plein vol ... bon ce fut plus comique qu'autre chose, je le reconnais. Pendant ce temps Inguihi, Ivy et Ikomi s'en donnèrent à coeur joie sur lui puis vint le tour de la nécromancienne, dont les tourments ne sont pas fini d'ailleurs, la pauvre. Nous détruisîmes assez aisément son orbe de résurrection et récupérâmes un exemplaire du "Liber Mortis" que j'enverrais le plus tôt possible à la fondation pour qu'ils l'archivent. Une telle hérésie ne devrait éxister !
Autant dire que la destruction de l'orbe provoqua une éruption des plus splendides et c'est en se hâtant mais le coeur riche d'avoir aider un ami à retrouver sa sérénité que nous rentrâmes à Du'Kana...