[Discussion - Ornella]l'Ombre d'une revanche ?

**Butcher** Mer 30 Mai - 9:46

Hrp : une petite musique d'ambiance dont le début me fait penser au générique des feux de l'amour

L'Ombre d'une revanche ?

Lorsque la jeune femme se trouva seule et au calme son ombre s’agita. Sur le mur, ne mimant plus les gestes de son hôte, elle adopta une posture droite qui lui donna un petit côté sévère qu’elle adorait arborer.

Sans chichi, ni blabla, elle n’alla pas par quatre chemins. Ce n’était de toute manière pas de sa nature.

Elle fit l’effort de dessiner sur son visage des yeux et une bouche afin de miner légèrement un visage humain.

Des petits cristaux de glace se formaient sur le mur à l’endroit où se trouvait l’ombre de la courtisane.

- Ornella, j’ai une question à te poser.

- Que comptes-tu faire, s’il s’avère exacte que la famille « di Campo » a conspiré contre ta famille et qu’elle est responsable de l’exécution injuste de ton père, ta mère et ton grand frère ?

Beriaskel Mer 30 Mai - 10:33

Ornella s'attendait à devoir répondre à cette question. Elle prit la parole d'une voix hésitante :

"Je... je vais les venger. Tout simplement. Comment? Quand? Je n'en sais rien. Une seule chose est certaine : Armando n'a rien à voir avec tout ça. Un enfant ne peut être tenu responsable des actes commis par ses parents."

Lorsqu'elle prononça le nom d'Armando, son cœur se serra, ses yeux commencèrent à se remplir de larmes mais elle les retint un moment.

"Ce que je veux par dessous tout, c'est qu'il soit heureux. Même si ça ne doit pas être avec moi."

Ses mots étaient difficiles à prononcer. Tout à coup, son visage revêtit le masque impassible qu'elle avait réussi à se forger au cours des années, un visage fermé, un regard froid et pénétrant, capable de geler sur place le plus beau des sourires.

"Je les vengerai, oh oui... ils mourront tous un... par... un. Je les ferai saigner à mes pieds..."

**Butcher** Mer 30 Mai - 18:57

Hrp : petite musique d'ambiance

L’ombre ne répondit pas tout de suite, elle laissa le silence s’installer pendant un petit moment.

Plusieurs battements de cœur plus tard, elle reprit la parole avec une voix légèrement plus douce, mais avec des propos toujours aussi percutant.

- Sache que rien ne me ferais plus plaisir que de châtier tout ceux qui t’ont fait du mal.

- Néanmoins, je veux m’assurer que tu sois prête pour ôter leur vie si le moment se présente …

- C’est pour cela que je me dois de te poser cette nouvelle question.

- Crois-tu que tu rendras Armando heureux en tuant sa mère et son père ?

Beriaskel Mer 30 Mai - 21:18

A ces mots, Ornella comprit que toute cette histoire n'aurait pas d'issus heureuses. Les larmes qu'elle retenait depuis un moment finirent par s'écouler. Une profonde tristesse la submergea. Elle se sentit désemparée. Que pouvait-elle faire? Elle se mit alors à parler, à hoqueter plutôt, ses larmes ne s'arrêtant pas :

"Évidemment que non, tu as raison. Il n'y a donc aucune fin heureuse pour moi? pour lui? pour nous? Il serait surement plus sage de l'oublier... Peut-être devrais-je quitter Clemence? Essayer de me reconstruire ailleurs? Mais comment peut-on oublier l'amour? oui... comment le peut-on? J'aurai dû mourir en même temps qu'eux..."

Sa voix s'étrangla et tout l'espoir qu'elle avait jusqu'à présent déserta son cœur. Elle se mit à murmurer pour elle-même :

"Je n'ai jamais su que je pouvais ressentir ça, comme si je n'avais jamais vu le ciel avant. Je voudrais disparaitre dans ses baisers. Si seulement il pouvait entendre mon cœur, l'entendre chanter, ce cœur qui me dit de tout donner, que les saisons peuvent changer, de l'hiver au printemps, que je l'aimerai jusqu'à la fin des temps."

Elle se recroquevilla sur elle-même, les bras autour des jambes. Le regard perdu dans le vide. Elle savait au fond d'elle-même que le chagrin et le désespoir ne serviraient à rien. Cependant, elle avait besoin de ce moment de faiblesse. Elle devait s'y autoriser afin de devenir plus forte. Il lui fallait maintenant trouver une solution, tout abandonner ou combattre.

**Butcher** Jeu 31 Mai - 12:41

L’ombre écouta sans bougé d’un pouce. On avait l’impression qu’on l’avait fixé au mur tellement elle était immobile. Son aura glacée donnait l’impression de l’avoir figée. Un nouveau silence tomba dans la pièce. Elle laissa à la jeune femme un petit moment de répit. Effectivement, elle avait besoin de ce moment de faiblesse pour avancer.

Puis, elle s’approcha tranquillement de son hôte en parlant.

- Abandonner ? Est-ce réellement possible d’oublier tout le mal que l’on t’a fait ? A toi et à tous tes proches ?

- Partir pour reconstruire ? Mais sauras-tu faire table rase de ton passée ?

- Non, je ne crois pas Ornella que cette solution soit viable !

Aussi étrange que cela puisse paraître surtout en plein été, mais des cristaux de glaces se mirent à pleuvoir dans la pièce.

- La mort de ces personnes serait une issue bien trop douce pour ce qu’ils ont fait …

- Tu es issu d’une illustre famille !

Cette musique accompagnera la suite de la diatribe de l’ombre d’Ornella, elle saura donner plus de poids à ses paroles.

- Tu te dois tirer au clair toute cette histoire !

- Ceux qui sont responsables doivent en répondre devant la justice ! La vraie justice … Même Armando doit se plier et se conformer aux lois. S’il t’aime, il s’y pliera. Sinon, c’est qu’il ne vaut pas l’amour que tu lui portes.

- Si ce que le commandant ivrogne a dit est vrai, Ornella, tu ne dois pas te sentir inférieur aux di Campo, Borgia ou tout autre famille noble de cette ville.

- Après tout, ton défunt frère était celui qui devait devenir Doge. Ce n’était ni Armando et encore moins Faustina !

- Alors, lève la tête !

- Parce que si tout ceci est vrai …

- Alors …

- Tu es une reine en puissance !!

- Alors debout Ornella Léoni !

Beriaskel Ven 1 Juin - 8:20

Une fois de plus, l'ombre d'Ornella avait réussi à trouver les mots. Qu'aurait fait Ornella sans elle?

"Tu as raison."

Elle déploya son corps, se releva et la tête haute reprit :

"Je vais d'abord penser à mes parents, à mon frère et à leur vengeance. Je dois garder la tête froide et mobiliser tous mes talents afin de prendre ma revanche. Je vais commencer par interroger Salvatore. Je suis pense qu'il peut m'apporter beaucoup."

Elle sortit un mouchoir de son corsage et entreprit de sécher ses larmes. Elle se dirigea vers la petite commode, prit le pichet d'eau et le versa dans une vasque. Pendant qu'elle se passait de l'eau fraiche sur le visage, des centaines de questions se bousculaient dans sa tête.

"Profitons de la nuit pour nous reposer, demain j'irai parlé à Salvatore."

Elle se retourna vers son ombre et avec un pâle sourire la remercia.

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