Valérian Ion-Sûl Forn Ghisolfi

Valérian est un Florein sang-mêlée, mi-humain, mi-Sylphe. Il a grandit à la frontière des Marches du Nord.
Ses origines Sylphe font qu'il a une grande affinité avec la magie élémentaire de l'air.
Fière de ce qu'il est, il ne laissera aucune insulte impunie! Ce qui lui a valu de gros problème par le passé.


...La suite prochainement...

Fond musical https://www.youtube.com/watch?v=ZGoWtY_h4xo



Bien avant que Valérian naisse, Lucian Ghisolfi était fou amoureux de Caytheline, roturière d'une famille fière du dur labeur.

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Ils avaient pour habitude de se rencontrer secrètement chaque fin de semaine en haut d'une colline donnant sur la vallée et sur Cularo.

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La vue y était époustouflante, les confluents se déversaient dans l'Iséria avec grâce et les pâturages étaient parsemés de hameaux et bourgs aux chandelles luminescentes.
Comme à chaque fois, ils regardaient les étoiles et parlaient du monde qui les entourait jusqu'à point d'heure sous une délicate brise rafraîchissante. Caytheline aimait bien ce petit vent frais, car elle y voyait une excuse pour se blottir entre les bras de Lucian.

Puis vint le jour où Lucian fut en âge d'être marié. Alors que celui-ci s'attendait à être présenté à une nobliaude consanguine du cru, son père, le Seigneur Albert, Comte de Cularo, lui annonça solennellement qu'il était en droit de choisir sa promise et que rien ne pourrait affecter le jugement de son vieux père.
Fou de joie, il apprit la nouvelle à sa belle et dans les jours qui suivirent, une somptueuse fête fut organisée avec le consentement de ses futurs beaux-parents.

Malheureusement, quelques semaines plus tard Père mourut d'une maladie fulgurante.
Étant le seul et unique héritier révélé, la succession se passa sans encombres.

Deux années plus tard, alors que Caytheline était enceinte de quatre mois, le drame de la vie de Lucian se produisit.
Le printemps de cette même année fut la proie de la Peste du Bourgeon, maladie transmise par un puceron se nourrissant de blé.
Caytheline contracta la maladie, Lucian envoya une missive pour qu'un adepte de la Biomancie intervienne, mais personne ne répondit jamais à l'appel.
Les deux étincelles de vie qu'abritaient Caytheline s'étouffèrent à jamais...

Lucian ne s'en remit jamais et durant les trois années qui suivirent, il délaissa complètement ses terres et son peuple.
Chaque fin de semaine, il se rendait sur la même colline pour y déposer une rose des glaces et pour pleurer toutes les larmes de son cœur. Le petit souffle rafraîchissant n'était plus là lui non plus, tout paraissait si triste...

Alors qu'un soir, à pleurer sur sa colline en pensant mettre fin à ses jours, une chose étrange et majestueuse se produisit. Juste au-dessus de la colline une lucarne sur le monde Aéthérique s'ouvrit. N'ayant jamais été témoin d'un tel événement il fut abasourdi quand il vit la créature apparaître, la plus magnifique et somptueuse qu'il n'ai jamais vue...

Une Sylphe d'un bleu glacial et envoûtant...

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Elle était nue, une douce brise s'était levée autour d'elle et l'air, au contact de sa peau, se cristallisait autour de ses yeux et des autres parties de son corps sensible.
Lucian était toujours agenouillé devant sa rose des glaces, les joues humides et le regard perdu.
La Sylphe se déplaça gracieusement jusqu'à lui, intriguée par le monde qui l'entourait. Elle s'abaissa et ramassa délicatement la rose, la sentit et le regarda un grand sourire aux lèvres.
Pourquoi pleures-tu jolie créature? Dit-elle en essuyant les larmes du pauvre homme.
Lucian ne sut pas répondre. Elle rit d'un rire timide et se releva délicatement.
Puis-je la garder?
Lucian n'arrivait toujours pas à dire un mot.
Tu n'es pas très loquace mon nouvel ami...
Sur ces mots elle partit dans la brume.
At-tends... Fut le seul mot qu'il balbutia, mais trop tard elle avait disparu.

Le lendemain il retourna à la colline espérant renouveler l'expérience. La nuit venait tout juste de tomber quand il remarqua qu'elle était déjà là en haut de la colline, assise en tailleur à contempler la vallée. Après trois ans d'absence, la brise que Caytheline aimait tant avait enfin réapparut, et cela réconforta Lucian au plus profond de son âme et cœur.

Il s'assit à ses côtés sans dire un mot et ils restèrent ainsi pendant plusieurs longues minutes. Ce fut elle qui brisa le silence.
Aujourd'hui je me suis vêtue, cela a l'air d'être la coutume de votre monde... Dit-elle sans grande conviction.

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Lucian la regarda et effectivement, un fin tissu de soie bleu clair recouvrait sa délicate peau. Lucian éclata de rire... Cela était si bon de rire, après tout ce temps.
La soirée continua. La jeune Sylphe avait l'air émerveillé par le monde des mortels, elle posa une quantité astronomique de questions auxquelles Lucian s'empressait de répondre. Quand il n'avait pas la réponse, il faisait en sorte de l'avoir pour le lendemain au soir. Et cela continua pendant deux mois, où tous les soirs, Lucian et Aenarel se rencontrait comme deux amants, en haut de cette colline.

Lucian déversa tout son chagrin dans cet amour naissant, tellement sa tristesse fut grande que sa nouvelle passion en fut forte. Tellement douce, si aimante, tellement raffinée, si passionnée, tellement exquise, si glaciale en extérieur et pourtant tellement chaleureuse en intérieur.

Alors que les premières neiges tombaient, ils s'embrassèrent pour la première fois.

Et à l'aube de la nouvelle année, elle s'allongea et s'offrit à lui...

Le cœur du Seigneur Lucian venait de se reformer pour se briser le lendemain même quand personne ne l'attendait au sommet de la colline.
Durant les quatre mois qui suivirent, Lucian se cramponna à l'idée de revoir Aenarel, malgré le froid, l'obscurité et les avis contraires de son plus proche conseiller.

Plusieurs nouveaux mois passèrent, le temps au-dehors s'adoucit, mais le cœur du pauvre homme se raffermissait.

Et par un magnifique jour de printemps, le Mistium, vent rude, froid et sec du Nord, se changea en doux zéphyr avec l'arrivé de trois personnes encapuchonnées.
L'une d'elle se révéla être Aenarel. Lucian en était fou de joie et plus encore quand il apprit que sa belle attendait un enfant de lui.
Puis, quand l'euphorie retomba quelque peu, il la questionna sur son absence et elle lui avoue ses quelques mots ;
Mère s'inquiétait pour moi et pour notre enfant. Malgré mes protestations, elle ne voulais pas que je te rejoigne prétextant que les hommes sont trop destructeurs et changeants... Cependant, j'ai réussi à la convaincre que tu devais être à mes côtés lors de mon accouchement.
Étonné, Lucian lui demanda qui était sa mère et qui pouvait bien soumettre une telle créature. Elle lui répondit que mère était la Reine des Vents du Nord et qu'elle, Aenarel Thûl Foroden, qui veut dire Princesse de la Brise Septentrional en langue commune, était destinée à lui succéder si un malheur survenait, ce qui était très peu probable.
Lucian n'en croyait pas ses oreilles et faillit se tordre la cheville en tombant.

Il fut décidé que l'enfant porterait un nom humain, qui serait son nom usuel et un en langue Sylphe.
Pour le premier, ils choisirent Valérian. Pour le second ce fut Ion-Sûl Forn, Fils du Vent du Nord. Il scellèrent leur union de manière officielle, malgré que cela ne veuille pas dire grand-chose pour les Aéthériques.
Plusieurs mois plus tard Aenarel expliqua à Lucian qu'elle ne pouvait pas rester éternellement sur le monde des hommes, mais que si Lucian faisait appel à un mage du collège des Convocateurs, elle pourrait venir régulièrement leur rendre visite.
A chaque départ, c'était une vrai crise de larmes que l'enfant soumettait à ses parents. Aenarel ne pouvait faire autrement, et secrètement la jeune Sylphe pleurait elle aussi de devoir se séparer si souvent de son fils et de son amour. A chaque fois qu'Aenarel rendait visite à son petit prince, elle le choyait le plus possible, comme si chaque rencontre était la dernière.
Plusieurs années plus tard, Aenarel et Lucian décidèrent que pour l'avenir de l'enfant il lui faudrait une famille plus... classique, avec une mère présente et d'autres frères et sœurs. Ce choix fut dur à prendre pour les deux parents, mais jugé nécessaire pour l'enfant. Lucian se choisit une nouvelle épouse à contrecœur, avec la bénédiction d'Aenarel. Le mariage se fit sans grande conviction, car le cœur de Lucian était dévoué à Aenarel, elle le savait parfaitement, et inversement. Cependant, Lucian ne répudia pas Aenarel, ce qui fit une grosse polémique au sein du Royaume de Flore, mais Lucian n'en avait que faire.

Lucian et Annia eurent trois enfants,

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Caytheline aussi maternelle que jolie et délicate,

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Nedd droit et juste en toute circonstance,

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et enfin Sysk'o, un filou des plus rusés, toujours à faire les quatre cent coups.

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Bizarrement, depuis la naissance de Valérian, les terres du Comte de Cularo sont comme bénies. Il fait toujours bon en été, l'automne est pluvieux et regorge le sol d'eau pour les récoltes. L'hiver est doux et le printemps chatoyant.
Annia a toujours été secrètement jalouse d'Aenarel, mais reconnaissante. Et ne se comporta pas forcément de la meilleur façon avec Valérian... Sans jamais lui vouloir du mal.

Gare à celui qui voudrait faire du tord au petit-fils de la Reine du Vent du Nord, le tonnerre gronde et mamie veille ! ! !


...La suite prochainement...