Le Royaume du Dragon - Davos

Construite sur les ruines d’une précédente civilisation, Davos est la plus grande ville du royaume après la capitale Delbarran. Située à l’embouchure du fleuve Lyre, elle est le premier port de pêche et de commerce de tout le continent. Les immenses péniches descendant le fleuve Lyre depuis les Montagnes Noires ou les Hautes Collines de Kron, traversant les plaines de Delbarran, viennent décharger leurs cargaisons de métaux précieux ou non, de gemmes et objets manufacturés sur les quais de Davos, tandis que les navires de commerce revenus du royaume des Isles ou des Cités Franches rapportent des soieries, des bois rares, des perles et des coraux précieux plein leur cales.
La ville de Davos est en pleine ascension. Armateurs et marchands la préfèrent à Erskine, peuplée soi-disant d’ombres maléfiques malgré l’intervention des mages du Cercle, mais aussi aux Cités Franches, toujours sous la menace des féroces tribus orques. Et depuis la nomination de Bella Chandris, maître de la guilde des marchands, au poste de Grand Argentier du royaume et gouverneur de Davos, cette ascension n’est pas prête de s’arrêter.
La population a cru exponentiellement depuis la réussite de ville, au point que les gens se sont installés dans des faubourgs au pied des remparts de la cité. Ainsi sont nés les faubourgs des Embruns, des docks et de la Tannerie, une succession de bâtisses maladroitement agencées, séparées par des ruelles boueuses et malfamées où les Manteaux Noirs hésitent à s’y engouffrer sans renforts ou l’appui d’un ou plusieurs mages du Cercle.

Issu de la plus puissante famille de marchands du royaume, Bella Chandris est un séduisant jeune homme d’une trentaine d’années, raffiné et charmeur. Il dirige la ville depuis le palais du gouverneur où il organise régulièrement de somptueuses réceptions, quant il ne fait pas honneur à un membre influent de la ville en dînant chez lui. Sa sécurité est assurée non pas par la milice, ni par les dragons noirs mais par la Légion Ecarlate. Cette compagnie de mercenaires, portant des tenues rouge vif, est en contrat avec la famille Chandris depuis de nombreuses années et sur la demande de Bella Chandris, a remplacé les dragons noirs habituellement assignés à la protection du gouverneur.
Depuis quelques mois, Bella Chandris s’affiche avec une superbe belle femme à la peau d’ébène. Fille d’un aeromarchand, son apparition a ruiné beaucoup d’espoirs chez les familles influentes de la ville, reléguant leurs candidates au mariage avec le gouverneur aux oubliettes.

Mage de son état, Rémus a une quarantaine d’années. Célibataire endurci, il se consacre entièrement à sa tache de premier enquêteur de Davos. Il s’occupe essentiellement des enquêtes de grandes importances que la milice ne veut pas ou ne peut pas gérer. Une dizaine d’enquêteurs travaille sous ses ordres. Bien qu’il ait le pouvoir de commander à la milice, il la laisse au bon soin de son capitaine.

Il est le chef des dragons noirs, stationnés à Davos. Agé d’une cinquantaine d’années, Armand de Cyrélie est un homme discret, ne faisant pas beaucoup parler de lui et fréquentant peu le gratin de Davos. Au sein des dragons noirs, il a la réputation d’être sévère mais juste. Dans les faubourgs de la ville, on se souvient surtout de lui comme d’un homme cruel, qui avait fait charger ses dragons noirs face à des habitants venus défendre leur foyer incendié par les miliciens.

des trois membres du conseil, Randall Morn reste une énigme. Erudit de son état, sa nomination au conseil de la ville en a surpris plus d’un. Il est bien connu qu’il s’intéresse plus aux vieilles pierres qu’aux affres du pouvoir. Des mauvaises langues prétendent qu’Anton Séranis aurait imposé Randall Morn à Bella Chandris et connaissant les relations entre les deux membres du Cercle Intérieur, elles n’auraient peut-être pas totalement tort.
Depuis sa nomination, aucune fonction ne lui a été attribuée. Personne ne sait quel est son rôle dans le conseil de la ville. Il continue ses recherches, s’absentant régulièrement pour visiter les ruines d’anciennes civilisations comme si sa vie n’avait pas changé.

Surnommé les « Manteaux Noirs », les miliciens assurent la sécurité et la tranquillité des habitants à l’intérieur des remparts de la cité. Armés de leur hallebarde et vêtus d’un grand manteau noir à capuche, ils contrôlent les passants aux portes de la ville et patrouillent régulièrement dans les rues. Chaque quartier comporte un ou plusieurs postes de garde, où les habitants peuvent porter plainte et où les contrevenants sont enfermés le temps de passer en jugement. Ils sont commandés par le capitaine Erias Tristemine.

surnommé le « quartier des jardins », en raison des nombreuses parcelles de terrain qui entourent les maisons bourgeoises et les hôtels particuliers, ses résidents sont des nobles, des hauts fonctionnaires, ainsi que les membres des grandes familles marchandes. C’est un espace ouvert, avec de larges rues pavées où ses habitants se déplacent en chaises à porteurs. La sécurité des lieux est assurée normalement par la milice, ses habitants préfèrent louer les services de mercenaires pour surveiller leur demeure. Il est d’ailleurs interdit de porter une arme visible dans ce quartier.

organisé autour d’une grand place circulaire d’où partent les quatre grandes avenues de Davos, le quartier de l’Etoile est le quartier des marchands et des artisans de renom. Chaque jour, le grand marché de l’Etoile se tient sur la grand place, excepté les jours d’exécution publique. Les meilleurs produits s’y vendent et la sécurité des marchandises est assurée par des patrouilles régulières de la milice. Le long des avenues, fleurissent les boutiques des artisans les plus côtés de Davos et de la province de Cyrélie et les auberges hautes renommées. Elles sont encombrées de riches marchands accompagnés de leurs gardes du corps et de leurs serviteurs, de maraîchers poussant leurs charrettes, de commis et de miliciens en nombre.
Les jours d’exécution, la place est vide d’étals. On y érige une potence, un billot ou une roue suivant la condamnation ou le supplice requis contre le ou les coupables. La superstition des marchands les enclin à ne pas faire de commerce ce jour-là.

Depuis l’émergence des faubourgs et la migration des populations pauvres à l’extérieur de la ville, ce quartier n’a de populaire que le nom. La classe moyenne de la cité s’est emparée du plus grand quartier de Davos. Les commerces, artisans, tavernes et auberges présentent un bon rapport qualité prix. La milice fait régulièrement des patrouilles et la présence de plusieurs temples et institutions tenus par des prêtresses cérénides assurent une certaine sécurité et tranquillité pour ses habitants.
Mais le quartier populaire présente aussi un côté sombre. Dès que l’on s’éloigne de la grande rue et que l’on s’enfonce dans ses ruelles étroites, les bordels, fumeries et monts-de-piété fleurissent. Rien à voir avec les bouges des Faubourgs ou ceux du port, l’ensemble de ces établissements présente des services de qualité et possède un service d’ordre très compétent.
L’une des particularités du quartier populaire est le marché des Fourgues. Chaque jour, au sud du quartier non loin de l’enclave hobgobeline, toutes sortes de marchandises, d’origine douteuse ou non, se vendent dans un labyrinthe de ruelles animées par les cris des marchands et rixes déclenchées par des acheteurs concurrents.

c’est là que les navires fluviaux descendant la Lyre ou l’Imir viennent décharger leurs cargaisons. Contrairement aux quais situés à l’extérieur de la ville, les marchandises déchargées sont de très bonne qualité, les entrepôts sont construits en dur et sont surveillés nuit et jour par des mercenaires.

premier port du royaume, Davos compte une bonne vingtaine de navires qui décharge chaque jour sur ses quais. Pendant la journée, ils sont envahis par une armée de dockers qui viennent charger et décharger les cargaisons des navires. La nuit est beaucoup plus calme, on peut y rencontrer que des patrouilles de mercenaires surveillant les marchandises stockées dans les immenses entrepôts.

situé au nord du port, ce quartier est composé exclusivement de tavernes, de bordels et de tripots où les marins et dockers viennent dépenser leur argent. C’est un quartier très animé. Les bagarres y sont régulières et la milice débarque presque chaque nuit dans ses établissement pour calmer les esprits à grand coup de matraque.

surplombé par le fort des dragons noirs, le port comporte toujours au moins cinq navires de guerre en cours de réarmement.

surnommé « quartier des gueuses », en raison du nombre important de veuves dans ce quartier, beaucoup d’hommes mourant en mer ou dans des rixes, les Embruns est le faubourg où s’entassent les pêcheurs et leur famille ainsi que beaucoup de dockers. Etant le plus ancien des faubourgs, il présente de nombreux bâtiments en pierre. On y trouve aussi une criée ainsi que plusieurs ateliers de construction navale pour des petits bateaux.

c’est le quartier des tanneurs et des abattoirs. Chaque jour, des centaines de bêtes sont tuées pour leur peau ou pour leur viande dans des grands hangars, facilement reconnaissable à l’odeur qui s’en dégage et aux monceaux de carcasses et os s’entassant devant. La Tannerie est le faubourg le plus malfamé de Davos. Plusieurs gangs composés de garçons bouchers font régner la terreur dans le quartier et ont la mainmise sur tous les trafics. Les plus connus sont les Hacheurs d’Os et les Ecorcheurs.

c’est le pendant pauvre des docks présents à l’intérieur de la ville. Ici sont déchargées les marchandises de moindre qualité et l’approvisionnement des Faubourgs. On y trouve beaucoup de tavernes et d’auberges bon marché.
Un lieu particulier des docks est la Maison des Mercenaires. Cette grande bâtisse en pierre loge essentiellement des mercenaires désœuvrés qui s’entraînent tous les jours dans le terrain derrière la maison, en espérant qu’un employeur remarquerait leurs talents.

Présente avant la reconstruction de la ville, les habitants de Davos y ont enterré leurs morts depuis de nombreuses générations. On y trouve de tout de la fosse commune à de simples tombes mais aussi de majestueux caveaux familiaux. Toutes sortes de légendes circulent sur cet endroit mais beaucoup prétendent qu’elles sont véhiculées par les pilleurs de tombes pour pouvoir travailler en paix.

Au sud-ouest de la ville, en dessous des faubourgs, une petite communauté d’aeromarchands vit dans des grandes tentes colorées à l’ombre d’une demi-douzaine de dirigeables de toutes tailles. Depuis la relation entre Bella Chandris et la fille d’un des leurs, ils stationnement en permanence à cet endroit, veillant de loin sur la maîtresse du gouverneur de Davos.