[Evenement] De la retraite à la poursuite

Une nuit agitée à Marienburg ...

Un groupe de quatre personnes en armes courrait à travers les rues de la cité des marchands ... à leur équipement, il était clair qu'il s'agissait de mercenaires, une vision commune dans cette ville sans armée. Ce qui l'était moins, c'est la raison pour laquelle ceux ci semblaient aussi pressé ... On aurait dit une course poursuite, mais sans personne dans le rôle du fuyard. Que pouvaient donc cherches ces trois hommes et cette femme ?

"... Là." dit le plus jeune d'entre eux en désignant une contre-allée. Plus spécifiquement, il pointa une cape tombée au sol. Il semblerait que leur cible soit en train de se délester de ce qui peut le gêner ... et donc qu'ils s'approchent de leur imperceptible but. Tournant au croisement en espérant enfin attraper leur fuyard, ils ne furent cependant que peu surpris de ce qu'ils virent. Un cul de sac ...
Alors que les trois plus jeunes recrues étaient visiblement essoufflées, le plus vieux semblait toujours d'attaque, l'oeil vif à la recherche de quelque chose ... ou quelqu'un. Il ne fallait cependant pas en attendre moins d'un tel vétéran : Aselme "Askum" Kumborth a vécu suffisamment d'aventures dans sa vie pour ne pas s'arrêter après un petit sprint, même avec son barda sur le dos et sa bonne vieille lance à son âge avancé. Les trois jeunots qui l'accompagnent ne dépassent pas les 22-23 ans à vue de nez.
Le premier et plus âgé est Feliccio "Felin" Inglese, pisteur estalien, le plus petit du lot aussi. C'est lui qui s'occupe des repérages pour la troupe de part son entrainement en condition nocturne. La seconde, du haut de ses 20 ans, est nommée Alexandra "Aleria" Riastolli. Cette tiléenne arbore d'étrange cheveux long d'une teinte blond - rose assez inhabituelle et une épée courte dont elle rêve visiblement de se servir. Quand au jeune Carl "Carlos" Ostreisheim, il est tout de même le plus massif des mercenaires et arrive presque à être intimidant à côté de l'"ancien".

... Un bruit ... venant du toit au fond du chemin ! Se tournant vers cet indice auditif, ce petit grincement de tuiles provoqué pas un mouvement qu'il purent percevoir, ils retrouvèrent leur cible !
L'homme se tenait appuyé contre une cheminée, au trois quart dissimulé derrière celle ci. Ses amples replis de cape dissimulant ses formes autant que ses intentions.
"Eh bien, donc ? Que me vaut l'honneur d'avoir quatre personnes à mes trousses ?"
La voix moqueuse de l'individu semblait venir de nul part et partout à la fois, comme si la rue produisait un écho retentissant ses paroles. Cela n'aidait en rien à s'assurer de sa position, avec les étendoirs allant de fenêtres en fenêtres ne laissant que peu d'angles de vision. Espérant gagner du temps, "Felin" répondit tout simplement à la question posée.
"... Un cheval, que tu as rendu malade avec ton remède !"
Puis voyant l'absence de réponse, il fit signe à ses camarades de faire de même.
"Je veux récupérer mes cheveux bruns !" hurla la jeune femme, dont on peut donc comprendre son désir de vendetta.
Quand au troisième, sa réponse ne se fit pas attendre :
"Rends moi mon pendentif !"
Mais là encore, il semblait ne pas y avoir de réponse ... encore une de ses moqueries ? Mais au bout d'un instant, la voix s'éleva de nouveau.
"Qu'en est il de votre dernier compagnon ?"
Les trois se tournèrent vers Aselme, dont la réponse était maintenant visiblement attendu de tous.
"C'est pour réclamation sur cet engrais miracle, il y a six mois. Il devait empêcher les mauvaises herbes de repousser, hein ?"
Il marqua une pause, puis enchaîna de façon très expressive :
"Du sel, fils de p*** ! Ton Put*** d'engrais en était saturé sans que l'on puisse rien y voir ! près de dix ans foutus en l'air par tes conn*****, saligaud !"
"HAHAHAhahaha ! Oui, je m'en souviens ! J'en avais eu un bon prix ! Ca a marché comme prévu, alors ? Plus rien dans le champ, non ?"
Cela mettait le vétéran hors de lui. Regardant à droite et à gauche, il semblait se douter de quelque chose.
Moins expérimentés, ceux qui l'accompagnait repérèrent une échelle dans un coin et entreprirent de reprendre la course poursuite immédiatement.
"Alors, vous venez me chercher ? Croyez moi, je vous en ferai voir de toute les couleurs !"
Les moqueries incessantes amplifiaient le désir des poursuivants à lui mettre la main dessus, tandis qu'il restait là a les attendre, comme si il n'avait pas envie de fuir tel qu'il l'avait dit. Mais pourquoi diable rester là ...
"Askum" posa son regard sur la cape qu'il avait croisé au coin ... ... mais si elle est là ... pourquoi l'a t il toujours !?
"Non ! Ne montez-"
Mais l'avertissement vint trop tard. L'échelle n'était effectivement pas du tout fortuitement abandonnée ici mais avait été sabotée à l'avance ! Les trois jeunes le découvrir à leur dépend quand celle ci se sépara en deux, les faisant atterrir dans un lot de caisses situés juste en dessous. A leur déplaisir, celles ci contenaient ... de la peinture. Alors il avait tout planifié à l'avance, hein ? L'indic était foireux dès le départ, c'est un joli coup.
Mais il ne pouvait pas être bien loin ... scrutant une fois encore les toits, l'ancien chercha à localiser pour de bon.
"Montre toi, Jacquenault !"
Sans le savoir cette interjection suffit à faire réagir l'individu.
"Panicaut ! Je me nomme Panicaut ! N'utilisez plus ce nom ridicule !"
Bingo ! Il vient de trahir sa présence ! Tournant sa tête en direction de la voix, Aselme visa directement avec sa lance improvisé en javelot espérant toucher au but. l'arme transperça les chemises et frappa juste, mais fort malheureusement se trouva être trop lente pour surprendre son adversaire. Celui ci rattrapa le projectile en l'air et le renvoya vers son expéditeur sans faire preuve de précision, l'air exécrable sur son visage trahissant pour la première fois ses sentiments. Arrivé probablement à cours de ruses, il les talons et pris la fuite en descendant dans une rue voisine.

C'est sur, ce n'est pas fini ... Aselme n'est pas connu pour sa capacité à pardonner et à vue de nez, il s'est trouvé d'autres personnes qui partagent ce trait de caractère. La poursuite vient à peine de commencer ...

(Eh si ...)