Vincent: soirée à Dépoville

Après plusieurs heures passées à soigner les blessés au caern de Dépotville, Vincent se sentait exténué. Profitant d'un instant de répits, il s'isolât histoire de souffler un peu. Saisissant son téléphone, il commença à composer le numéro de l'hôpital avant de se raviser. Il culpabilisait de ne pas être au chevet de son père mais son devoir envers sa meute et la nation garous passait avant tout.
Laisser Lydia garder le cimetière n'était pas non plus une très brillante idée... mais c'est certainement l'endroit de la ville où elle aura le moins de chance de croiser un suceur de sang. Il n'y a bien que dans les séries télé qu'y patrouiller la nuit permet d'en détruire une dizaine par soirée.

Comptant communier avec ses fétiches, Vincent ne devait pas se laisser distraire pas toutes ses pensées "parasites". Il pria donc Luna, la remerciant de ses dons et de sa protection lors de la dernière bataille et s'excusant de ne pas avoir eu la clairvoyance et la sagesse nécessaire pour éviter la perte irrémédiable de la Meute d'Argent.

Une fois plus en paix avec lui-même, Vincent posa respectueusement sa cape et son bâton sur le sol, prêt à communier avec le ou les esprits des fétiches.

Vincent, chamboulé par cette nouvelle vision de d'apocalypse, senti la panique monter en lui avant de réussir à se maîtriser.
Voir la mort d'un frère de meute n'avait rien de plaisant...
Devait-il en parler à Franz... non, pas encore... ce n'est qu'un futur probable... enfin faut-il l'espérer...

Une chose est certaine en tout cas, les suceurs de sang sont alliés à la Spirale Noire... ou vont l'être...
Entre créatures du Ver ils doivent être fait pour s'entendre...

Quittant sa réflexion, le théurge ramassa précautionneusement ses fétiches et reparti aider au soin des blessés.

Pour affaiblir un ennemi, il faut frapper ou dévoyer leurs alliés; la préférence de Vincent allant, bien entendu, vers la première solution...

L'état de santé de Doc ne préoccupait pas trop Vincent. Par contre, il n'était pas très optimiste concernant l'évolution de son état psychologique. Nous sommes si puissant et pourtant si vulnérable, pensa le jeune théurge.

Jugeant le cas d'Ilyana bien plus préoccupant car affectée de corps et d'esprit, il s'approcha en silence de l'endroit où sa sœur de meute était alitée. S'asseyant à côté du lit, à même le sol, il prononça une courte et silencieuse prière à Luna avant d'interroger Catiana d'un regard soucieux, de peur de rompre lui-même le silence ambiant.

Toujours sans prononcer un seul mot, Vincent se leva. Quitter sa tâche à Dépotville le gênait un peu mais sa joie de pouvoir se rendre au chevet de son père était encore plus grande.

Une fois hors du Caern, ses fétiches rangés dans un sac, le chaman se rendit le plus rapidement possible à l'hôpital où il demanda à voir son père. Une fois renseigner, c'est une véritable tornade qui traversa les couloirs avant de s'arrêter essoufflé devant la porte de la chambre indiquée.
Comme pris d'une soudaine hésitation, Vincent reprit son souffle avant d'entrer le plus naturellement possible dans la chambre.

Surpris de trouver une policière au chevet de son père, Vincent l'observa des pieds à la tête avant de répondre aimablement:

-Très bel uniforme, inspecteur Wong. Me permettez-vous de m'enquérir de l'état de mon père avant de répondre à vos questions?

Vincent hésita entre s'approcher du lit de son père et obéir à l'inspecteur. Sa raison prenant le dessus sur l'émotion, c'est à contre cœur qu'il ressorti de la chambre sans faire de commentaires.