Etrangeté : Le Bazar de Johann

Egnar, qui est toujours à l'affut du moindres objets nouveaux ou pouvant servir à ces besoins alchimiques, rôde dans le Bazar. Il a déjà vu beaucoup de monde dans ces lieux mais peu de gens qui y sont autant voire plus souvent que lui.

Alors les questions commencent à fuser dans son esprit:

• Peut être a-t-il vu des objets intéressant pour moi mais pas pour lui, il passe tellement de temps ici que son regard est peut être tombé sur quelque chose.
  
• Je passe moi même beaucoup de temps ici, on pourrait peut être s'aider mutuellement.

Egnar commence à faire un pas en avant pour engager la discussion :
"- Bonjour ! Je n'ai pu m'empêcher de remarquer votre présence répétée en ces lieux. Je suis moi même un habitué et je sais à quel point il est difficile de trouver ce que l'on cherche. Je pourrais peut être vous aider."

L'homme pivota lentement vers Egnar. Il n'avait pas fait attention, mais l'homme était une demi-tête plus grand que lui, et sa présence avait quelque chose d'opressant. Egnar restait fixé sur ses yeux noisettes qui exprimait une sort de tristesse, de nostalgie, mais comme si tout cela influencait son être. Sur ce seul regard le jeune alchimiste se sentait mis à nu et attiré, come un papillon de nuit par une lumière.

- Bonjour. Je m'appelle Léonard. Je vous remercie, mais je pense que ce que je cherche ne va pas tarder à arriver.

Egnar était resté fixé sur les yeux de l'homme, à tel point que quelques intstants plus tard, il ne se rappelle plus que du regard pénétrant de cet étrange personnage.

- "Heu... Je... Mhhh... Comment..."

Complétement déstabilisé par ce regard perçant, Egnar reprend un peu forme.

- "Je suis un peu curieux... Qu'est ce qui peut autant vous intéressé qui se trouverait dans ce bazar ??? Si ça se trouve je l'ai déjà et je pourrais vous facilité votre recherche."

Sa voix résonnait dans la tête d'Egnar comme si on frappait un gong. Elle avait un effet hypnotique sur lui en plus des yeux intenses de l'homme. Celui ci dit calmement

- Et bien, jeune homme un peu trop curieux pour être prudent, je cherche une carte, monsieur...?

- "Heu... Je... Enfin..."

Egnar essaie de détourner les yeux de Léonard. Mais quoiqu'il fasse, il ne peut s'empêcher soutenir son regard. Il a de plus en plus de mal à réfléchir à cause des maux de tête.

• Des cartes, j'en ai vu à diverses endroit dans le bazar. Mais d'où peuvent venir ces maux de tête, de l'intonation de sa voie ?
  
• Il y en avait là juste derrière sous le vieux bouclier de cuir accroché au mur. Et cet air mélancolique ? Qu'est ce qui a bien pu lui arriver ?
  
• Je me souviens de carte dans le meuble à droite de l'entrée. J'aime pas trop l'effet qu'il a sur moi, surtout depuis le 1er regard...
  
• Il pourra très certaine en trouver aussi dans toute la pièce réservée au livre et document papier. Il vaut mieux que je m'éclipse j'ai l'impression qu'il se passe quelque chose.
  
• Il a surement dû fouiller déjà cette pièce. Mais pourquoi je ne peux détourner les yeux ?

Et là une sirène d'alarme résonne dans sa tête :

• Qu'attend-il de moi ??? Rien au début mais maintenant... Qu'a-t-il l'intention de faire ?

Vous n'allez pas bien? Je vous demandais simplement votre nom.

- " ... Je m'appel... heu... Egnar. Si vous voulez des cartes, vous pouvez aller en trouver sous le bouclier, dans le meuble de l'entrée ou dans la salle des livres... Je vais devoir vous laisser, beaucoup de travaille m'attends et je commence à avoir mal à la tête..."

Léonard fixait toujours Egnar de ses yeux froids. A tel point qu'Egnar se demandait même s'il avait seulement cligner des paupières. Sa voix résonna encore.

- Dans ce cas soignez vous bien. Merci Egnar. Au revoir.

Egnar ne bouge pas, regardant toujours Léonard dans les yeux. Mais à l'inverse de ce dernier, on peut sentir un certain malaise dans cette position. Les pensées, les idées se bousculent :

• Il est très intrigant et je n'aime pas cette sensation de me sentir observer. Mais comment fait-il ça ?
  
• Il n'empêche que cette histoire de carte m'intrigue... Oserais-je lui en demander plus ?
  
• Cette situation est impressionnante, je ne sais même plus ce que je suis venu faire ici tellement il m'intrigue.
  
• Il serait peut être préférable que je rentre... Mais cette carte... Quelle carte peut-il bien chercher ???
  
• Egnar, ta curiosité t'a déjà conduit jusqu'ici, jusqu'où te conduira-t-elle.
  
• Rappel toi !!! "Ca ne coute rien et ça peut rapporter gros !!!"
  
• Faut-il ...???

- ... Quelle carte cherchez vous ? Si je la vois, je pourrais vous prévenir qu'elle est là...

• Tu es allé trop loin, mais maintenant, c'est trop tard, tu n'aurais peut-être pas dû...

Pourquoi cherchez vous à m'aider? Nous connaitrions nous par hasard?

Sa voix n'était pas le moins du monde énervée ou agressive. Plutot un ton curieux en fait.

• Avec de tels yeux, je m'en souviendrais.

- "Non, je ne pense pas. J'ai une certaine mémoire des visage et le votre ne me dit rien. Vos yeux surtout..."

• C'est moi qui commence à l'intriguer maintenant...
  
• Tu ferais mieux de te faire tout petit et de laisser courir... Mais en même je peux retourner le jeu à ton avantage...
  
• Ma curiosité, voilà où elle me mène...
  
• Mais en même temps, il n'en reste pas moins intrigant.
  
• Allez, changement radical pour la conversation, il est temps de se reprendre en main.

- "Vous savez, je vous propose gracieusement mon aide, par ce que je suis à l'aise dans ces lieux, mais si vous n'en voulez pas, ça ne va pas gâcher ma journée. Je vous propose un coup de main, par les temps qui court, c'est plutôt rare."

Egnar garde un ton de voix posé et calme, il ne souhaite pas énerver Léonard mais tente une nouvelle approche...

Léonard restait absolument impassible. Toujours ce regard déorientant, cette voix qui résonne et la sensation que ses lèvres ne bougent pas quand il parle.

- C'en est devenu tellement rare que c'en paraitrait suspect n'est ce pas?

• Il est vrai que la curiosité peu paraitre suspecte mais...

- Vous savez, les cartes et la navigation ne sont que peu mes domaines d'intérêt. Je suis plus versé dans l'alchimie et la culture de plantes. Mais je n'en reste pas moins une sorte d'érudit qui se passionne ou s'intéresse à tous les domaines. Je suis actuellement à la recherche d'un quelconque objet qui pourrait venir enrichir mon atelier. Je peux vous aider avec plaisir puisque je ne trouve pas ce que je recherche. Que vous doutiez de mes intentions ne me choque en rien et ne me vexera point.

Egnar essaie de retourner dans ces occupations, rechercher n'importe quoi d'utile. Peut être que cette nouvelle approche fera mouche, peut être pas.

Léonard ne bougea pas d'un millimètres pendant quelques longue secondes.

- Votre démarche est fort louable. Mais ce que je cherche arrivera tôt ou tard. Je ne suis pas inquiet. Je vous remercie, Egnar.

- "Mais il n'y a pas de quoi. On aura peut être l'occasion de se recroiser en ces lieux. Au plaisir d'une nouvelle rencontre..."

Sur ce, Egnar commence à s'orienter vers le Foyer pour méditer ce sur qui vient de se passer, écrivant encore dans son carnet.

• Comment fait-il pour avoir un regard aussi intense et captivant ?
  
• Cette carte qu'il cherche, sans vraiment la chercher, qu'est ce que ça peut bien être ?
  
• Il faudrait que j'en touche un mot à Johann, histoire de me renseigner.
  
• Il ne faudra pas que Léonard me voit me renseigner, il pourrait mal le prendre...
  
• Je sais que ma curiosité peut être mal vu, mais je ne pense pas à mal. De toute façon, qu'est-ce que je pourrais faire de ce genre de carte ???
  
• Rien pour l'instant mais plus tard...

Egnar fait demi-tour et retourne au Bazar.

• Il faut que je demande à Johann...
  
• Tu vas trop loin... Si Léonard te voit...
  
• Oui, mais on sait jamais... Ca coute rien et ça peut rapporter gros...
  
• Et je ferais attention à ce que Léonard ne soit plus là

Egnar regard dans le Bazar, voir si Léonard est encore là. Si il est partit, il va discuter avec Johann, sinon, il rentre au Foyer.

Jet de perception pour voir si Léonard est encore dans le Bazar :

Nombre aléatoire (1,20) : 5

+ 10

Korch écouta tranquillement le récit d'Egnar. Il réfléchit un instant avant de lui dire d'une voix calme.

- Certaines personnes ont un visage tout a fait neutre, avec un point très particulier. C'est peut être le cas de ce type. Et il est peut etre ventriloque. Le fait qu'il cherche une carte n'a rien d'étrange au Bazar. Léonard tu dis? Ce nom ne me dit rien. Mais je me renseignerais si tu veux. Les gens avec un regard qui dévisage sans cesse les autres est bizarre à Port-Franc. Ou alors, tu as fumé une mauvaise herbe, héhé.