C'était le destin.
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C'était le destin.
Le hasard, la chance, une coïncidence…
Plusieurs mots pour une unique réalité qui vit, un matin d’automne, six jeunes gens faire connaissance.
Plusieurs mots pour décrire un point de départ, une rencontre improbable.
Les aubes froides du val de Nentir ont souvent quelque chose d’envoutant. L’astre du jour émergeant des monts Aubeforge baigne en un instant l’ensemble du val de sa douce chaleur. Les cicatrices du passage de la horde des Lances Sanglantes sont oubliées pour cet instant ou seuls l’espoir et la foi en l’avenir emplissent le cœur des habitants du val. Qu’importent les souvenirs douloureux et les menaces des contrées sauvages, l’aube majestueuse efface un temps durant les pensées noires.
Pourtant la vie au val n’est plus si belle. Au-delà des murs rassurants de Cascadonne, Martel ou Havrefroid, chaque homme ou femme sait que la journée peut voir une nouvelle menace.
Ils s’appellent Kadristan, Arboran, Mikal, Sarienn. Ils vivent à Cascadonne depuis leur plus tendre enfance. Ils s’apprécient sans savoir vraiment pourquoi. Une aura diffuse émane de chacun d’eux, un sentiment flou mais perceptible qu’ils sont différent du commun des mortels, appelés à s’élever. C’est sans doute cela plus qu’autre chose qui les rapproche. Comme souvent, ce matin là, ils foulent l’herbe encore humide de rosée des campagnes proches de la ville. Ils courent, rient, joutent, non loin d’une grande ferme.
Ils s’appellent Vondal, Ariakus. Ce sont des voyageurs, presque exilés. Ils ne sauraient dire ce qui les a amenés à Cascadonne plus qu’ailleurs, tant leur seule volonté de départ était de quitter leur ville natale. Vondal aime les campagnes des collines de Lune. Il y vit en harmonie avec la nature et proche des hommes et de leur ville. Ariakus a préféré rester un peu à l’écart de la ville, dans un premier temps. Ici, plus de mépris ou de méfiance envers sa race, mais une curiosité un peu embarrassante. Même s’il pense s’installer, autant commencer par vivre en marge de la ville. C’est ainsi qu’ils se rencontrent, puis, rapidement, s’apprécient.
L’aube de ce matin là, pourtant, amène plus de dangers que d’espoir. Les fermes isolées des collines de Lune, en marge de la sécurité des murs de la ville, attirent des regards. Aujourd’hui, ce sont ceux de créatures que seul le pillage motive. Avant que l’astre ne franchisse les montagnes, les kobolds ont approché la ferme, silencieusement. C’est une grande bâtisse, avec de vastes et beaux champs. Une cible parfaite, sans autre défense que quelques fermiers.
Un sifflement dans l’air, puis un grand cri. Un jeune homme vient de tomber. Le silence concentré du labeur des hommes n’est plus, remplacé par la panique bruyante. Les kobolds donnent l’assaut.
Ils s’appellent Vondal, Ariakus, Kadristan, Mikal, Arboran, Sarienn. Ce matin là, ils sont dans la campagne des collines de Lune, et les cris de terreurs leur parviennent.
Une course effrénée démarre tandis que six jeunes gens se ruent vers la ferme. Jusqu’au dernier instant, tous n’auront aucune idée du danger qu’ils s’apprêtent à affronter. Qu’importe, après tout, lorsque des vies sont en danger et que l’audace coule dans vos veines ?
La mort et le sang entament alors leur valse. Premier temps, le choc de l’acier. Second temps, les chairs se déchirent sous les coups. Troisième temps, la mort, ou la vie. Les couples dansent longuement, se séparent, se reforment. Les partenaires d’un jour se jaugent, puis se lancent. Et la mort choisi son camp, la vie le sien, inlassablement. Une communion spontanée naît entre ces inconnus qui se retrouvent dos-à-dos et s’accordent confiance, inconsciemment.
Et la magie de la valse agit. Tout se fait lent, et interminable. Lent comme la course d’Ariakus vers ce fermier à terre, qui semble si loin. Interminable comme ce geste d’estoc qui s’apprête à prendre sa vie. Les danseurs fatiguent, ploient sous l’effort, mais jamais ne tombent. Il y en a tant qui dansent, comme transportés par le rythme entêtant de l’acier sur l’acier.
Mikal, pourtant, fini par tomber. Il n’a plus la force de danser. Dans un pas de danse aussi spontané qu’inattendu, il vient de renvoyer aux coulisses un guerrier kobold aux pas trop peu assurés, d’un trait de feu. Mais il n’a plus la force et tombe à genoux. Il devra décliner la prochaine danse.
Pourtant celle-ci ne vient pas. Il lève la tête, et c’est finalement Sarienn qui vient vers lui, main tendue. La musique a cessé.
Six jeunes gens ont ainsi pu danser ensemble, connaître la transe enivrante d’une valse de sang. Ils le savent au fond d’eux, cette valse n’était que la première. Ce rythme, ils veulent le vivre à nouveau, plus fort, plus longtemps.
Le hasard, la chance, une coïncidence. Les Cascadonnais se disputent encore pour savoir ce qui les a réunis ce jour là, près de la ferme.
Eux, pourtant, le savent.
C’était le destin.
Plusieurs mots pour une unique réalité qui vit, un matin d’automne, six jeunes gens faire connaissance.
Plusieurs mots pour décrire un point de départ, une rencontre improbable.
Les aubes froides du val de Nentir ont souvent quelque chose d’envoutant. L’astre du jour émergeant des monts Aubeforge baigne en un instant l’ensemble du val de sa douce chaleur. Les cicatrices du passage de la horde des Lances Sanglantes sont oubliées pour cet instant ou seuls l’espoir et la foi en l’avenir emplissent le cœur des habitants du val. Qu’importent les souvenirs douloureux et les menaces des contrées sauvages, l’aube majestueuse efface un temps durant les pensées noires.
Pourtant la vie au val n’est plus si belle. Au-delà des murs rassurants de Cascadonne, Martel ou Havrefroid, chaque homme ou femme sait que la journée peut voir une nouvelle menace.
Ils s’appellent Kadristan, Arboran, Mikal, Sarienn. Ils vivent à Cascadonne depuis leur plus tendre enfance. Ils s’apprécient sans savoir vraiment pourquoi. Une aura diffuse émane de chacun d’eux, un sentiment flou mais perceptible qu’ils sont différent du commun des mortels, appelés à s’élever. C’est sans doute cela plus qu’autre chose qui les rapproche. Comme souvent, ce matin là, ils foulent l’herbe encore humide de rosée des campagnes proches de la ville. Ils courent, rient, joutent, non loin d’une grande ferme.
Ils s’appellent Vondal, Ariakus. Ce sont des voyageurs, presque exilés. Ils ne sauraient dire ce qui les a amenés à Cascadonne plus qu’ailleurs, tant leur seule volonté de départ était de quitter leur ville natale. Vondal aime les campagnes des collines de Lune. Il y vit en harmonie avec la nature et proche des hommes et de leur ville. Ariakus a préféré rester un peu à l’écart de la ville, dans un premier temps. Ici, plus de mépris ou de méfiance envers sa race, mais une curiosité un peu embarrassante. Même s’il pense s’installer, autant commencer par vivre en marge de la ville. C’est ainsi qu’ils se rencontrent, puis, rapidement, s’apprécient.
L’aube de ce matin là, pourtant, amène plus de dangers que d’espoir. Les fermes isolées des collines de Lune, en marge de la sécurité des murs de la ville, attirent des regards. Aujourd’hui, ce sont ceux de créatures que seul le pillage motive. Avant que l’astre ne franchisse les montagnes, les kobolds ont approché la ferme, silencieusement. C’est une grande bâtisse, avec de vastes et beaux champs. Une cible parfaite, sans autre défense que quelques fermiers.
Un sifflement dans l’air, puis un grand cri. Un jeune homme vient de tomber. Le silence concentré du labeur des hommes n’est plus, remplacé par la panique bruyante. Les kobolds donnent l’assaut.
Ils s’appellent Vondal, Ariakus, Kadristan, Mikal, Arboran, Sarienn. Ce matin là, ils sont dans la campagne des collines de Lune, et les cris de terreurs leur parviennent.
Une course effrénée démarre tandis que six jeunes gens se ruent vers la ferme. Jusqu’au dernier instant, tous n’auront aucune idée du danger qu’ils s’apprêtent à affronter. Qu’importe, après tout, lorsque des vies sont en danger et que l’audace coule dans vos veines ?
La mort et le sang entament alors leur valse. Premier temps, le choc de l’acier. Second temps, les chairs se déchirent sous les coups. Troisième temps, la mort, ou la vie. Les couples dansent longuement, se séparent, se reforment. Les partenaires d’un jour se jaugent, puis se lancent. Et la mort choisi son camp, la vie le sien, inlassablement. Une communion spontanée naît entre ces inconnus qui se retrouvent dos-à-dos et s’accordent confiance, inconsciemment.
Et la magie de la valse agit. Tout se fait lent, et interminable. Lent comme la course d’Ariakus vers ce fermier à terre, qui semble si loin. Interminable comme ce geste d’estoc qui s’apprête à prendre sa vie. Les danseurs fatiguent, ploient sous l’effort, mais jamais ne tombent. Il y en a tant qui dansent, comme transportés par le rythme entêtant de l’acier sur l’acier.
Mikal, pourtant, fini par tomber. Il n’a plus la force de danser. Dans un pas de danse aussi spontané qu’inattendu, il vient de renvoyer aux coulisses un guerrier kobold aux pas trop peu assurés, d’un trait de feu. Mais il n’a plus la force et tombe à genoux. Il devra décliner la prochaine danse.
Pourtant celle-ci ne vient pas. Il lève la tête, et c’est finalement Sarienn qui vient vers lui, main tendue. La musique a cessé.
Six jeunes gens ont ainsi pu danser ensemble, connaître la transe enivrante d’une valse de sang. Ils le savent au fond d’eux, cette valse n’était que la première. Ce rythme, ils veulent le vivre à nouveau, plus fort, plus longtemps.
Le hasard, la chance, une coïncidence. Les Cascadonnais se disputent encore pour savoir ce qui les a réunis ce jour là, près de la ferme.
Eux, pourtant, le savent.
C’était le destin.
selhan- Baron/Baronne
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Date d'inscription : 26/08/2009
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