L'épopée d'El Cuevro
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L'épopée d'El Cuevro
Ou le duel de l'homme et de la montagne
... Et sans équipement le challenge est encore plus grand
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Salamandre- Comte/Comtesse
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Re: L'épopée d'El Cuevro
Djibril descendit l'escalier en courant et s'arrêta, hors d'haleine. Devant lui s'étendait la pente enneigée de la montagne. En cette fin d'après-midi, on y distinguait encore les traces de pas qu'avaient fait les Chevaliers des Tempêtes pour arriver ici. C'eût été presque un enchantement à contempler, s'il n'y avait eu dans le ciel un dirigeable aux couleurs de l'Empire du Nil !
- C'est lui, seigneur !
Le jeune homme leva les yeux vers la voix. Trois hommes installés sur la nacelle de l'engin le fixaient d'un regard qu'il ne connaissait que trop bien.
Le premier, un vieux chinois en robe traditionnelle, était appelé Wu Han. C'était un des vizirs du Grand Pharaon Möebius et il terrifiait tout ceux qui le connaissaient. Quant au deuxième, il s'agissait du capitaine Achmehdi, un des meilleurs combattants qu'il ait jamais vu. Et le troisième... était un soldat totalement quelconque.
Etouffant un éclat de rire hystérique, Djibril enleva son chapeau et se fendit d'une révérence de toute beauté.
- Eh bien, señor, vous avez mis le temps ! lança-t-il au dirigeable.
Puis, ignorant les injures lancées par Wu Han, il se lança sur la pente enneigée. Il parviendrait peut-être à les distancer s'il descendait assez vite ! Quand ses bottes s'enfoncèrent profondément dans la neige, il sut que ce ne serait pas aussi facile. Peut-être s'il trouvait quelque chose sur lequel glisser... Tout en continuant à courir, il décrocha sa cape.
Au moment où il allait la jeter au sol, un bruit lui fit dresser l'oreille. Des hélices ? Ici ? Cela voulait donc dire...
Il se jeta au sol, juste au moment où une rafale de mitrailleuse le manquait de justesse. En se relevant, il vit trois avions se regrouper à hauteur du dirigeable et foncer à nouveau sur lui, toutes armes dehors !
Il pâlit sous son hale et regarda autour de lui. Juste une pente douce enneigée et, sur les côtés, le vide. En un instant, il comprit ce qu'il devait faire. Dégainant son épée d'une main et prenant sa cape dans l'autre, il se tourna vers la falaise. Talonné par le bruit des mitrailleuses, il prit son élan et se jeta dans le vide.
- C'est lui, seigneur !
Le jeune homme leva les yeux vers la voix. Trois hommes installés sur la nacelle de l'engin le fixaient d'un regard qu'il ne connaissait que trop bien.
Le premier, un vieux chinois en robe traditionnelle, était appelé Wu Han. C'était un des vizirs du Grand Pharaon Möebius et il terrifiait tout ceux qui le connaissaient. Quant au deuxième, il s'agissait du capitaine Achmehdi, un des meilleurs combattants qu'il ait jamais vu. Et le troisième... était un soldat totalement quelconque.
Etouffant un éclat de rire hystérique, Djibril enleva son chapeau et se fendit d'une révérence de toute beauté.
- Eh bien, señor, vous avez mis le temps ! lança-t-il au dirigeable.
Puis, ignorant les injures lancées par Wu Han, il se lança sur la pente enneigée. Il parviendrait peut-être à les distancer s'il descendait assez vite ! Quand ses bottes s'enfoncèrent profondément dans la neige, il sut que ce ne serait pas aussi facile. Peut-être s'il trouvait quelque chose sur lequel glisser... Tout en continuant à courir, il décrocha sa cape.
Au moment où il allait la jeter au sol, un bruit lui fit dresser l'oreille. Des hélices ? Ici ? Cela voulait donc dire...
Il se jeta au sol, juste au moment où une rafale de mitrailleuse le manquait de justesse. En se relevant, il vit trois avions se regrouper à hauteur du dirigeable et foncer à nouveau sur lui, toutes armes dehors !
Il pâlit sous son hale et regarda autour de lui. Juste une pente douce enneigée et, sur les côtés, le vide. En un instant, il comprit ce qu'il devait faire. Dégainant son épée d'une main et prenant sa cape dans l'autre, il se tourna vers la falaise. Talonné par le bruit des mitrailleuses, il prit son élan et se jeta dans le vide.
Saber- Le concierge du forum
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Re: L'épopée d'El Cuevro
Voyant leur proie leur échapper, les trois avions plongèrent le long de la falaise.
Et c'est ce qu'attendait El Cuervo. Accroché à sa rapière plongée dans la falaise, il regarda les avions passer. C'était le moment. Lâchant son arme, il se lâcha tomber, sa cape humide à la main. Voyant les avions se rapprocher à toute vitesse, il se demanda brièvement si c'était une bonne idée. Après tout, il venait d'échapper à deux Dieux Vivants. Est-ce que c'était vraiment le moment de risquer encore sa vie ?
Le bruit des hélices tout proche le fit revenir à des considérations plus prosaïques. Il fallait que ça marche !
Dépliant son bras, il essaya d'enrouler sa cape autour du train d'atterrissage d'un des avions. Le choc allait être rude, mais il devait d'abord y arriver...
Oh non. Un instant, il avait cru y arriver. La cape s'était agrippée, mais elle avait glissé l'instant d'après. Et maintenant, il tombait comme une pierre en direction des deux autres avions ! Peut-être une autre chance... Il prépara sa cape...
Le choc fut terrible. Certes, il avait réussi à rattraper le train d'atterrissage mais son épaule était presque déboitée et les pilotes l'avaient repéré !
Péniblement, il réussit à se hisser sur une des roues. Mais le pilote ne l'entendait pas ainsi ! Il se lança dans une succession d'acrobaties aériennes afin de déloger le jeune homme de son train d'atterrissage. Djibril s'accrochait comme il le pouvait, mais il n'allait plus tenir très longtemps. En grimaçant, il se souleva jusqu'à atteindre une aile, la cape entre les dents. Le pilote tourna alors les yeux vers lui et sortit un revolver.
"Pourquoi ?" gémit intérieurement El Cuervo en l'apercevant. Jamais ils n'en avaient marre ? Pourquoi fallait-il toujours...
L'avion jaillit au-dessus des plaines enneigées. Bousculé, Djibril se rattrapa de justesse. A la cabine de pilotage.
Son occupant sourit largement en braquant son arme sur le jeune homme. Mais ce dernier lui jeta sa cape à la tête. Aveuglé, le pilote ne put rien faire quand El Cuervo le tira par la manche, en direction du vide.
L'homme hurla en basculant, mais eut quand même la présence d'esprit d'ouvrir son parachute.
Enfin aux commandes de l'avion, notre héros se souvint de l'horrible vérité : il ne savait pas piloter !
Mais tout n'était pas négatif : l'avion fonçait là où il le devait. En direction du dirigeable !
Le choc fut effroyable. Enfin... pas pour notre héros. L'avion avait dévié au bout d'un moment, laissant le temps à Djibril de sauter sur le bâtiment. Par contre, pour les deux autres avions... Le problème, quand on poursuit un véhicule au déplacement aléatoire, c'est le risque de collision...
El Cuervo se blottit sous le bastingage pour éviter les débris de l'explosion. Après quelques instants, il se redressa et vérifia qu'aucune partie de son corps ne manquait. Il sourit et tendit la main en l'air. Sans transition, sa rapière y apparut.
Parfait. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à trouver la cabine de pilotage...
- El Cuervo ! Nous nous retrouvons enfin !
Le super-héros se retourna alors et écarquilla les yeux.
- Toi ? Comment est-ce possible ?
Qui est cette personne mystérieuse ? Quel est le plan de El Cuervo ? Sa cape est-elle gelée ?
Vous aurez la réponse à ces questions au prochain épisode !
Et c'est ce qu'attendait El Cuervo. Accroché à sa rapière plongée dans la falaise, il regarda les avions passer. C'était le moment. Lâchant son arme, il se lâcha tomber, sa cape humide à la main. Voyant les avions se rapprocher à toute vitesse, il se demanda brièvement si c'était une bonne idée. Après tout, il venait d'échapper à deux Dieux Vivants. Est-ce que c'était vraiment le moment de risquer encore sa vie ?
Le bruit des hélices tout proche le fit revenir à des considérations plus prosaïques. Il fallait que ça marche !
Dépliant son bras, il essaya d'enrouler sa cape autour du train d'atterrissage d'un des avions. Le choc allait être rude, mais il devait d'abord y arriver...
Oh non. Un instant, il avait cru y arriver. La cape s'était agrippée, mais elle avait glissé l'instant d'après. Et maintenant, il tombait comme une pierre en direction des deux autres avions ! Peut-être une autre chance... Il prépara sa cape...
Le choc fut terrible. Certes, il avait réussi à rattraper le train d'atterrissage mais son épaule était presque déboitée et les pilotes l'avaient repéré !
Péniblement, il réussit à se hisser sur une des roues. Mais le pilote ne l'entendait pas ainsi ! Il se lança dans une succession d'acrobaties aériennes afin de déloger le jeune homme de son train d'atterrissage. Djibril s'accrochait comme il le pouvait, mais il n'allait plus tenir très longtemps. En grimaçant, il se souleva jusqu'à atteindre une aile, la cape entre les dents. Le pilote tourna alors les yeux vers lui et sortit un revolver.
"Pourquoi ?" gémit intérieurement El Cuervo en l'apercevant. Jamais ils n'en avaient marre ? Pourquoi fallait-il toujours...
L'avion jaillit au-dessus des plaines enneigées. Bousculé, Djibril se rattrapa de justesse. A la cabine de pilotage.
Son occupant sourit largement en braquant son arme sur le jeune homme. Mais ce dernier lui jeta sa cape à la tête. Aveuglé, le pilote ne put rien faire quand El Cuervo le tira par la manche, en direction du vide.
L'homme hurla en basculant, mais eut quand même la présence d'esprit d'ouvrir son parachute.
Enfin aux commandes de l'avion, notre héros se souvint de l'horrible vérité : il ne savait pas piloter !
Mais tout n'était pas négatif : l'avion fonçait là où il le devait. En direction du dirigeable !
Le choc fut effroyable. Enfin... pas pour notre héros. L'avion avait dévié au bout d'un moment, laissant le temps à Djibril de sauter sur le bâtiment. Par contre, pour les deux autres avions... Le problème, quand on poursuit un véhicule au déplacement aléatoire, c'est le risque de collision...
El Cuervo se blottit sous le bastingage pour éviter les débris de l'explosion. Après quelques instants, il se redressa et vérifia qu'aucune partie de son corps ne manquait. Il sourit et tendit la main en l'air. Sans transition, sa rapière y apparut.
Parfait. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à trouver la cabine de pilotage...
- El Cuervo ! Nous nous retrouvons enfin !
Le super-héros se retourna alors et écarquilla les yeux.
- Toi ? Comment est-ce possible ?
Qui est cette personne mystérieuse ? Quel est le plan de El Cuervo ? Sa cape est-elle gelée ?
Vous aurez la réponse à ces questions au prochain épisode !
Saber- Le concierge du forum
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Re: L'épopée d'El Cuevro
Râââ cruel !
Mais ça fait du bien d'avoir enfin un bout de cette épopée !
Mais ça fait du bien d'avoir enfin un bout de cette épopée !
Amalya- Chevalier
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Re: L'épopée d'El Cuevro
- Et pourtant je suis bien là, ricana le grand noir, une machette à la main.
- Machete ! Je croyais t'avoir neutralisé !
Le grand noir se contenta de sourire.
- Tu ne croyais pas j'allais te laisser t'en tirer comme ça, après que tu m'aies humilié au Siam ?
Ce fut au tour de El Cuervo de sourire.
- Je ne t'ai pas humilié, c'est toi qui a choisi de t'enfuir...
Les traits de Machete se contractèrent immédiatement en un masque de haine.
- TU VAS PAYEEEER !!! hurla-t-il en se jetant sur notre héros.
Celui-ci para aisément l'attaque. Tout en reculant, il guettait d'éventuels mouvements de troupe. Pour l'instant, personne n'était intervenu, c'était déjà ça...
La machette passa à un poil de son oeil. Il bondit en arrière mais se heurta au bastingage. Zut, il s'était trop laissé aller !
- Comment vas-tu faire, à présent que tu ne peux plus t'enfuir ? jeta Machete en pointant son arme sur El Cuervo.
- Attaque-moi si tu l'oses ! répliqua le jeune héros.
- OK ! hurla le grand noir en fonçant sur son adversaire.
Sa fureur était telle qu'il ne remarqua qu'au dernier moment que El Cuervo s'était écarté. Hurlant, il bascula par-dessus le bastingage. Djibril se lança, sans réfléchir, à son secours.
- Attrape ma main ! cria-t-il en se jetant vers lui.
Trop tard. Machete tombait en chute libre vers les profondeurs des montagnes tibétaines.
El Cuervo garda les yeux fixés dans le vide. Dire qu'il avait pensé que le grand noir s'assommerait juste contre le bord... Machete était peut-être un psychopathe, mais ils avaient lutté côte-à-côte, même pour peu de temps...
Il essuya une larme et repartit en direction du poste de pilotage.
- Machete ! Je croyais t'avoir neutralisé !
Le grand noir se contenta de sourire.
- Tu ne croyais pas j'allais te laisser t'en tirer comme ça, après que tu m'aies humilié au Siam ?
Ce fut au tour de El Cuervo de sourire.
- Je ne t'ai pas humilié, c'est toi qui a choisi de t'enfuir...
Les traits de Machete se contractèrent immédiatement en un masque de haine.
- TU VAS PAYEEEER !!! hurla-t-il en se jetant sur notre héros.
Celui-ci para aisément l'attaque. Tout en reculant, il guettait d'éventuels mouvements de troupe. Pour l'instant, personne n'était intervenu, c'était déjà ça...
La machette passa à un poil de son oeil. Il bondit en arrière mais se heurta au bastingage. Zut, il s'était trop laissé aller !
- Comment vas-tu faire, à présent que tu ne peux plus t'enfuir ? jeta Machete en pointant son arme sur El Cuervo.
- Attaque-moi si tu l'oses ! répliqua le jeune héros.
- OK ! hurla le grand noir en fonçant sur son adversaire.
Sa fureur était telle qu'il ne remarqua qu'au dernier moment que El Cuervo s'était écarté. Hurlant, il bascula par-dessus le bastingage. Djibril se lança, sans réfléchir, à son secours.
- Attrape ma main ! cria-t-il en se jetant vers lui.
Trop tard. Machete tombait en chute libre vers les profondeurs des montagnes tibétaines.
El Cuervo garda les yeux fixés dans le vide. Dire qu'il avait pensé que le grand noir s'assommerait juste contre le bord... Machete était peut-être un psychopathe, mais ils avaient lutté côte-à-côte, même pour peu de temps...
Il essuya une larme et repartit en direction du poste de pilotage.
Saber- Le concierge du forum
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Re: L'épopée d'El Cuevro
- Il est parti par là !
Djibril s'adossa contre une cloison, hors de vue des soldats.
Il avait été repéré peu après être entré dans les couloirs. Une rencontre malheureuse avec un soldat qui avait eu le temps de sonner l'alarme. Maintenant, ils étaient tous à ses trousses.
Il s'avança doucement, le long du couloir. Le poste de pilotage ne devait pas être bien loin... Il avait passé les baraquements, les quartiers des passagers... Certes, il y était passé sans trop s'attarder et en zigzaguant entre les balles, mais il n'avait pas vu de poste. Ce qui faisait que, par élimination, il ne devait plus être loin...
- Seigneur Wu Han ! Il est là ! hurla-t-on derrière lui.
Oh non...
Djibril partit en courant droit devant lui. Une balle le frôla et s'enfonça dans le mur. Vite, il lui fallait une porte, un débarras, quelque chose ! Une porte s'ouvrit devant lui et un soldat apparut, remettant en place son pantalon. En un instant, El Cuervo était derrière lui, l'immobilisant.
- Arrêtez ! hurla-t-il. J'ai un otage !
Les hommes de troupe stoppèrent leur course et se regardèrent, indécis.
- Un héros prenant un otage ? Quelle drôle d'idée ! ricana un vieil homme aux yeux bridés et portant un costume chinois traditionnel.
Wu Han. Un des vizirs les plus redoutés du Pharaon Moëbius. On disait qu'il suffisait qu'il apparaisse pour que les gens deviennent fous, enragés, voire suicidaires. Il courait derrière El Cuervo et son groupe depuis ce fâcheux... incident en Terre Vivante. Autant dire qu'il ne devait pas être ravi de le voir.
- De toute façon, continua le vieillard, cela ne sert à rien de combattre. Vos amis ont disparu, il n'y a personne pour vous secourir. Rendez-vous gentiment et vous pourrez espérer avoir la vie sauve.
- Pour croupir dans vos centres de science étrange ? Très peu pour moi ! cracha le jeune homme.
- C'est dommage... Vous auriez pu faire reculer les frontières de l'impossible, vous savez...
Wu Han avait presque l'air déçu.
- Laissez-moi partir ! lança El Cuervo. Vos Dieux Vivants ont récupéré le Calice et ils sont en route vers l'Empire du Nil ! Vous ne gagnerez rien à ma capture !
- En route, vous dites ? ricana le vieil homme. Comment croyez-vous qu'ils soient venus ? A pieds ?
Et le bruit du dirigeable penchant légèrement vers le bas ponctua cette déclaration. Djibril pâlit ostensiblement.
Oh non, pas les Dieux Vivants ! A la rigueur, un équipage entier de soldats, mais pas ça ! Ils leur avait déjà échappé de justesse, mais là...
- Et puis zut ! fit Wu Han. Comme si j'avais le temps pour ça !
Presque négligemment, il lança une aiguille vers eux. Elle se ficha dans le cou du soldat, qui poussa un cri de douleur.
Comment pouvait-il... A un de ses propres hommes...
Sous ses bras, il sentit ceux de son otage doubler de volume. Lâchant ceux-ci, il recula pour voir le soldat tourner vers lui un regard furieux et injecté de sang.
Il ne gagnerait pas, il le savait. Il aurait beau lui infliger des centaines de blessures, le soldat ne s'arrêterait pas avant de l'avoir tué.
Djibril fit alors ce qu'il faisait le mieux : tourner les talons et partir en courant !
- Suivez-le et tuez-le, lâcha Wu Han en s'éloignant.
Djibril s'adossa contre une cloison, hors de vue des soldats.
Il avait été repéré peu après être entré dans les couloirs. Une rencontre malheureuse avec un soldat qui avait eu le temps de sonner l'alarme. Maintenant, ils étaient tous à ses trousses.
Il s'avança doucement, le long du couloir. Le poste de pilotage ne devait pas être bien loin... Il avait passé les baraquements, les quartiers des passagers... Certes, il y était passé sans trop s'attarder et en zigzaguant entre les balles, mais il n'avait pas vu de poste. Ce qui faisait que, par élimination, il ne devait plus être loin...
- Seigneur Wu Han ! Il est là ! hurla-t-on derrière lui.
Oh non...
Djibril partit en courant droit devant lui. Une balle le frôla et s'enfonça dans le mur. Vite, il lui fallait une porte, un débarras, quelque chose ! Une porte s'ouvrit devant lui et un soldat apparut, remettant en place son pantalon. En un instant, El Cuervo était derrière lui, l'immobilisant.
- Arrêtez ! hurla-t-il. J'ai un otage !
Les hommes de troupe stoppèrent leur course et se regardèrent, indécis.
- Un héros prenant un otage ? Quelle drôle d'idée ! ricana un vieil homme aux yeux bridés et portant un costume chinois traditionnel.
Wu Han. Un des vizirs les plus redoutés du Pharaon Moëbius. On disait qu'il suffisait qu'il apparaisse pour que les gens deviennent fous, enragés, voire suicidaires. Il courait derrière El Cuervo et son groupe depuis ce fâcheux... incident en Terre Vivante. Autant dire qu'il ne devait pas être ravi de le voir.
- De toute façon, continua le vieillard, cela ne sert à rien de combattre. Vos amis ont disparu, il n'y a personne pour vous secourir. Rendez-vous gentiment et vous pourrez espérer avoir la vie sauve.
- Pour croupir dans vos centres de science étrange ? Très peu pour moi ! cracha le jeune homme.
- C'est dommage... Vous auriez pu faire reculer les frontières de l'impossible, vous savez...
Wu Han avait presque l'air déçu.
- Laissez-moi partir ! lança El Cuervo. Vos Dieux Vivants ont récupéré le Calice et ils sont en route vers l'Empire du Nil ! Vous ne gagnerez rien à ma capture !
- En route, vous dites ? ricana le vieil homme. Comment croyez-vous qu'ils soient venus ? A pieds ?
Et le bruit du dirigeable penchant légèrement vers le bas ponctua cette déclaration. Djibril pâlit ostensiblement.
Oh non, pas les Dieux Vivants ! A la rigueur, un équipage entier de soldats, mais pas ça ! Ils leur avait déjà échappé de justesse, mais là...
- Et puis zut ! fit Wu Han. Comme si j'avais le temps pour ça !
Presque négligemment, il lança une aiguille vers eux. Elle se ficha dans le cou du soldat, qui poussa un cri de douleur.
Comment pouvait-il... A un de ses propres hommes...
Sous ses bras, il sentit ceux de son otage doubler de volume. Lâchant ceux-ci, il recula pour voir le soldat tourner vers lui un regard furieux et injecté de sang.
Il ne gagnerait pas, il le savait. Il aurait beau lui infliger des centaines de blessures, le soldat ne s'arrêterait pas avant de l'avoir tué.
Djibril fit alors ce qu'il faisait le mieux : tourner les talons et partir en courant !
- Suivez-le et tuez-le, lâcha Wu Han en s'éloignant.
Saber- Le concierge du forum
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Re: L'épopée d'El Cuevro
El Cuervo courait dans les couloirs du dirigeable, poursuivi par une horde de soldats bien décidés à lui faire payer leurs défaites passées. Et ils ne se contenteraient pas d'une petite tape sur les doigts !
Le jeune homme prit un virage en catastrophe et se retrouva devant une porte fermée. Nerveusement, il posa la main sur la poignée. Pourvu que ce ne soit pas une salle de garde, ou une chose de ce genre ! Il ouvrit la porte...
... et se retrouva devant deux gardes éberlués et un pilote. La salle de pilotage !
Attrapant son épée d'une main et sa cape de l'autre, il assomma le premier garde d'un coup de pommeau et enroula sa cape autour de la tête du second. Puis il s'avança vers le pilote qui avait sorti un pistolet et le tenait en joue d'une main tremblante.
- Désolé, señor, mais je n'ai pas le temps pour ça, fit-il en parant une balle à bout portant et en désarmant l'homme dans le même mouvement.
Il projeta le pilote contre la cloison et l'y laissa, sonné.
- Il est là !
Oh non ! Les gardes l'avaient rattrapés et se ruaient vers la porte. Djibril se projeta contre la porte qu'il referma brusquement. Il resta appuyé contre elle un long moment, essayant de résister à la poussée des soldats qui voulaient la forcer. Il était tellement absorbé par la tâche qu'il ne remarqua la chose qu'au dernier moment.
Dire que les montagnes s'étaient rapprochées dangereusement aurait été faux. Le danger ne se rapprochait plus, il était là ! Le jeune homme se protégea derrière sa cape.
Le dirigeable s'écrasa lourdement contre le flanc de la montagne enneigé, avant de retomber, presque gracieusement, vers les champs neigeux en contrebas.
Le jeune homme prit un virage en catastrophe et se retrouva devant une porte fermée. Nerveusement, il posa la main sur la poignée. Pourvu que ce ne soit pas une salle de garde, ou une chose de ce genre ! Il ouvrit la porte...
... et se retrouva devant deux gardes éberlués et un pilote. La salle de pilotage !
Attrapant son épée d'une main et sa cape de l'autre, il assomma le premier garde d'un coup de pommeau et enroula sa cape autour de la tête du second. Puis il s'avança vers le pilote qui avait sorti un pistolet et le tenait en joue d'une main tremblante.
- Désolé, señor, mais je n'ai pas le temps pour ça, fit-il en parant une balle à bout portant et en désarmant l'homme dans le même mouvement.
Il projeta le pilote contre la cloison et l'y laissa, sonné.
- Il est là !
Oh non ! Les gardes l'avaient rattrapés et se ruaient vers la porte. Djibril se projeta contre la porte qu'il referma brusquement. Il resta appuyé contre elle un long moment, essayant de résister à la poussée des soldats qui voulaient la forcer. Il était tellement absorbé par la tâche qu'il ne remarqua la chose qu'au dernier moment.
Dire que les montagnes s'étaient rapprochées dangereusement aurait été faux. Le danger ne se rapprochait plus, il était là ! Le jeune homme se protégea derrière sa cape.
Le dirigeable s'écrasa lourdement contre le flanc de la montagne enneigé, avant de retomber, presque gracieusement, vers les champs neigeux en contrebas.
Saber- Le concierge du forum
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Re: L'épopée d'El Cuevro
Il voyait la falaise qui se rapprochait à toute vitesse. Il ne pouvait l'éviter. Ils allaient tous mourir !
Djibril se redressa, haletant. Il n'était plus sur le dirigeable, apparemment. Regardant autour de lui, le jeune égyptien avisa une table basse, sur laquelle on avait disposé du matériel médical primitif. Il grimaça devant les effluves de cuir rance qui s'en dégageaient.
Les murs semblaient faits de torchis et lui-même reposait sur une paillasse. On l'avait recouvert d'une pelisse en poils odorants.
- Que... fit-il avant de s'interrompre.
Une intense douleur lui ravageait le crâne et les flancs. Baissant les yeux, il aperçut des bandages sur la hanche. Ceux-ci semblaient maculés de sang.
Mais que lui était-il arrivé ?
- Ah, enfin toi réveillé ! lui lança-t-on de l'autre bout de la petite pièce.
Le regard de Djibril se fixa immédiatement sur son interlocuteur et ses yeux s'écarquillèrent.
- Comment...
A suivre
Djibril se redressa, haletant. Il n'était plus sur le dirigeable, apparemment. Regardant autour de lui, le jeune égyptien avisa une table basse, sur laquelle on avait disposé du matériel médical primitif. Il grimaça devant les effluves de cuir rance qui s'en dégageaient.
Les murs semblaient faits de torchis et lui-même reposait sur une paillasse. On l'avait recouvert d'une pelisse en poils odorants.
- Que... fit-il avant de s'interrompre.
Une intense douleur lui ravageait le crâne et les flancs. Baissant les yeux, il aperçut des bandages sur la hanche. Ceux-ci semblaient maculés de sang.
Mais que lui était-il arrivé ?
- Ah, enfin toi réveillé ! lui lança-t-on de l'autre bout de la petite pièce.
Le regard de Djibril se fixa immédiatement sur son interlocuteur et ses yeux s'écarquillèrent.
- Comment...
A suivre
Saber- Le concierge du forum
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Re: L'épopée d'El Cuevro
Le jeune homme recouvrit son torse hâlé et musclé de sa couverture. Il ne voulait pas apparaître quasiment nu devant la nouvelle arrivante.
Celle-ci ne semblait pas réellement en être incommodée. C'était une petite femme d'une vingtaine d'année, à la peau très brune et aux longues tresses noires. Elle portait des vêtements très simples : une tunique et une robe brunes.
S'approchant de Djibril, elle sourit.
- Toi bien remis. Pas longtemps.
Elle s'accroupit près du jeune homme et tendit la main vers ses bandages.
- Vous parlez anglais ? demanda Djibril, en se rapprochant.
L'anglais était vraiment très répandu ! Du Népal à l'Egypte, tout le monde le parlait !
- Plus tard, marmonna la jeune fille en retirant les bandages d'un coup sec.
Le jeune homme se crispa, tout en retenant un cri de douleur. Mais, l'instant d'après, de nouveaux bandages avaient été posés sur ses plaies.
- Co... comment ? interrogea-t-il, encore endolori. Et qui êtes-vous ?
La jeune fille qui s'était dirigé vers la sortie se retourna.
- Toi poser trop questions. Plus tard réponses. D'abord dormir.
Puis, elle sourit.
- Je être Sangmu, fit-elle avant de quitter la pièce.
Djibril s'étendit et ferma les yeux. Peut-être aurait-il des réponses à son réveil... En attendant, il était exténué...
Quelques instants plus tard, il s'endormait comme une masse.
Celle-ci ne semblait pas réellement en être incommodée. C'était une petite femme d'une vingtaine d'année, à la peau très brune et aux longues tresses noires. Elle portait des vêtements très simples : une tunique et une robe brunes.
S'approchant de Djibril, elle sourit.
- Toi bien remis. Pas longtemps.
Elle s'accroupit près du jeune homme et tendit la main vers ses bandages.
- Vous parlez anglais ? demanda Djibril, en se rapprochant.
L'anglais était vraiment très répandu ! Du Népal à l'Egypte, tout le monde le parlait !
- Plus tard, marmonna la jeune fille en retirant les bandages d'un coup sec.
Le jeune homme se crispa, tout en retenant un cri de douleur. Mais, l'instant d'après, de nouveaux bandages avaient été posés sur ses plaies.
- Co... comment ? interrogea-t-il, encore endolori. Et qui êtes-vous ?
La jeune fille qui s'était dirigé vers la sortie se retourna.
- Toi poser trop questions. Plus tard réponses. D'abord dormir.
Puis, elle sourit.
- Je être Sangmu, fit-elle avant de quitter la pièce.
Djibril s'étendit et ferma les yeux. Peut-être aurait-il des réponses à son réveil... En attendant, il était exténué...
Quelques instants plus tard, il s'endormait comme une masse.
Saber- Le concierge du forum
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