La rose des vents
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Scéance du 11/03/2014 : Toile blanche sur fond d'arbre noir

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Scéance du 11/03/2014 : Toile blanche sur fond d'arbre noir Empty Scéance du 11/03/2014 : Toile blanche sur fond d'arbre noir

Message  Snakeloup Mer 12 Mar - 15:16

Après de multiples aventures en territoire Grifféens et un passage de deux sixtes dans mes contrées natales, passage pendant lequel mes compagnons et moi-même avons profité de l'hospitalité de mes parents et de leurs conseils assidus en divers domaines, nous voici enfin arrivés en Basilice.
Sur la plage de galets et de sable noir nous attendaient les forestiers qui allaient nous guider sur les sentiers morts, à travers les bois de sinistre réputation. Ainsi qu'une licornéenne qui nous intriguait par sa simple présence. Qu'est-ce qu'elle fout là?
Après les mises en garde des forestiers et la répartition du paquetage, nous avançons sur les chemins gris. La forêt autour de nous semble vivante, et pour le moins hostile. L'oppression qui nous étreint le cœur fait chavirer les plus braves, et hormis les forestiers, tous nous sombrons au moins une fois dans une sorte de léthargie qui nous fait ressentir les bois environnants avec encore plus d'acuité, et souffrir en silence parce que nous ne pouvons définir ce malaise.
Pendant huit jours harassants nous avançons sur ces sombres sentes, tentant parfois de nous rapprocher de l'un ou l'autre membre de l'équipage. Plus, nous semble-t-il pour briser cette étreinte sordide que pour réellement lier connaissance. Ce qui n'empêche pour autant nullement certains et certaines d'entre nous de nous lier avec certains des membres de notre compagnie.
Au terme de ces huit jours, nous voici face à un cours d'eau large, tumultueux et emplis d'espèces de gros lézards courtauds à la gueule démesurée et pleine de crocs malsains : des alligators. Après un rapide conciliabule, Eeva commence à organiser les barques. Je me retrouve dans la troisième, avec Kha'sid - aspic membre des forestiers et notre rameur - Seija - l'érudite de notre campagne - Oléinis - médecin du groupe et frère jumeau de notre chef - et Yosélini - un jeune guerrier niviscase. Les autres membres étant répartis dans d'autres barques. Si je m'attarde sur mes voisins de banc, ce n'est pas de l'égoïsme ni de l'égocentrisme. C'est... les mots me manquent pour décrire l'horreur et le chagrin qui nous submergea.
Alors que nous traversions tant bien que mal, malmenés par les bêtes féroces habitant ce fleuve tourmenté, la barque dans laquelle je me trouvais fut subitement retournée. A moitié suffoqué par le choc, par les remous instables, par la barque au-dessus de moi, je n'entrevis qu'à peine l'horrible animal qui me fonçait dessus. Je voyais déjà ma mort, quand je me retrouvais au dessus d'une barque. Un prompt rétablissement, j'étais dans la barque. Eeva, ses ailes grandes déployées, tournait autour des naufragés, tentant d'en sauver au moins un, mais la main qu'elle tendait ne rencontra que le vide. Seija, à qui cette main salvatrice était destinée, fut happé d'un rapide mouvement de mâchoire, et peu s'en fut que notre chère Calamade ne soit emportée avec, mais heureusement elle esquiva avec une habileté consommée les redoutables canines. Eldor venait de me sauver d'un funeste destin, et je tentais à mon tour de sauver un des sinistré. Peine perdue. Le Pégase était trop loin à ce moment et ne répondit pas à temps à mes prières. Je vis, distinctement, Oléinis commencer à fendre les flots, inspiré par ma prière, mais il n'atteint jamais la rive. Une terrible gueule s'ouvrit juste sous lui, l'avalant tout entier d'un seul coup et me rappelant de funestes souvenirs. L'eau bouillonnait, se teintant d'un carmin néfaste. Je fus le seul rescapé de cette barque. La forêt prélevait son premier dû.
Arrivés sur l'autre berge, exténués, démoralisés, et complètement abasourdis, nous avons monté le camp comme des automates. Eeva procéda aux rites funéraires, Issil'sa et moi nous prîmes à partit et combattîmes à vide l'un contre l'autre un certains temps : celui de purger notre tristesse. Mais notre voyage ne faisait que commencer.

Nous reprîmes notre marche le lendemain, et il n'aurait pas fallut chercher longtemps pour trouver de la peur et du désespoir dans nos esprits tourmentés. A tel points tourmentés, que la forêt s'insinua dans nos perceptions. Certains d'entre nous se mirent à voir des hommes de petites statures cachés dans les bois environnant les sombres sentes et faisant pleuvoir sur notre groupe des dards de sarbacane. Chose surprenante ni les blessés ni le sol ne retrouvait la moindre trace de ces dards, et les blessures qu'ils ressentaient n'apparaissaient pas, même avec un examen détaillé. Nous allions nous remettre en marche quand Eldor, la hache dégainée, fendit l'air en poussant un rugissement rauque. Issil'sa et lui voyaient une panthère, là où il n'y avait que de l'air. Était-ce moi qui devenait fou ou eux qui perdaient pieds? Je m'approchais, touchait l'animal , ou du moins tentais de le toucher là où Issil'sa me disait qu'il était, et ne rencontrais que le sol. Je tentais de lui démontrer la réalité, mais rien n'y fit.
Nous apprîmes, le soir même au campement, que les mimétiques basiliques usaient des racines monumentales des arbres comme des cordes d'un violon, provoquant des illusions qui ne devenaient dangereuses que si on leur prêtaient attention.
Génial ! en plus de faire attention où on met les pieds pour éviter tout contact avec la végétation, voilà maintenant qu'on doit aussi faire attention à ce qu'on voit et qu'on entend. J'adore vraiment ce coin !
Prévoyant cependant d'autres attaques du même ordre, je confectionnais une drogue censée soutenir mes sens et révéler les illusions.
Quand, le lendemain, j'aperçus dans les arbres les hommes que mes camarades m'avait décrit la veille, j'absorbais cette drogue. Ils étaient toujours là. J'en déduis qu'ils étaient réels, mais comme nos guide continuaient d'avancer je les suivais, non sans une certaine nervosité à l'idée de tous ces regards ciblés sur nous.
J'allais en parler à l'un de mes compagnons quand un mouvement m'attira l’œil. Issil'sa, feulant et sifflant, ouvrait grand la bouche et dégageait ses crocs, signe certain de danger. Je jetais un regard inquiet aux alentours. Hormis les petits hommes dans les arbres, il ne semblait n'y avoir aucun danger immédiat. J'encourageais ma camarade à ranger ses armes : je n'avais aucune envie de la voir foncer vers les arbres ; les guides nous ont assez mis en garde contre eux. Mais là encore j'échouais. Elle fonça droit vers l'arrière de la colonne, peu après rattrapée par Eeva qui lui plongea - littéralement - la tête dans les cendres.
Nous marchâmes encore quelques heures, Issil'sa soutenue par Eldor et Eeva émergeant peu avant la fin de la journée, et dressâmes le campement à l'orée de la nuit.
Conscient que j'avais du me tromper quelque part dans ma formule, j'octroyais un certains temps à confectionner des drogues pour les jours à venir. Non loin, Eeva, Issil'sa, Eldor et Al'Bruine discutaient avec véhémence autour du feu. Chacun tentant de convaincre notre camarade que ce qu'elle voyait n'était qu'illusion. Eeva tentait tant bien que mal de maintenir l'aspic, mais celle-ci se dégagea brusquement, et comme dans l'après-midi, fonça droit vers l'arrière de la colonne, sur le sentier. Personne, cette fois, ne put la rattraper. Nous l'entendîmes tous rugir "laisse moi tranquille, fantôme de malheur", tandis qu'elle sortait ses dagues et les plantaient avec fureur... dans son propre estomac.
Aussitôt je fus sur elle, mon nécessaire à la main, et recousis la plaie aussi vite et propre que je le pouvais, et vis avec satisfaction que la nécrose ne risquait plus de s'installer. Je ramenais l'aspic au camp, aidé par Eeva qui nous avait enfin rejoins, et rejoignais ma couche, exténué par cette journée sordide et démoralisé pour la journée à venir.
Que nous réserve encore cette maudite forêt?


Dernière édition par Snakeloup le Mer 12 Mar - 18:37, édité 1 fois
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Scéance du 11/03/2014 : Toile blanche sur fond d'arbre noir Empty Re: Scéance du 11/03/2014 : Toile blanche sur fond d'arbre noir

Message  mokeMO Mer 12 Mar - 16:04

Très bon résumé par contre si tu pouvais changer le titre, se serait beaucoup plus clair parce que les sombres sentes, c'est en lien avec la charogne... Sinon je peux mettre de la charogne à la prochaine séance pour faire plus raccord, c'est toi qui vois...

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Message  mokeMO Mer 12 Mar - 16:06

C'est bon j'ai changé le titre.

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Message  geekaume Mer 12 Mar - 18:09

Je vais faire mon chieur, mais le nom de mon perso c'est Eldor, pas Aldor... C'est possible d'éditer le résumé, s'il te plaît Snake ?
Merci d'avance

Sinon le résumé est très bien fait, merci à toi pour ce travail
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Scéance du 11/03/2014 : Toile blanche sur fond d'arbre noir Empty Re: Scéance du 11/03/2014 : Toile blanche sur fond d'arbre noir

Message  Snakeloup Mer 12 Mar - 18:38

geekaume a écrit:Je vais faire mon chieur, mais le nom de mon perso c'est Eldor, pas Aldor... C'est possible d'éditer le résumé, s'il te plaît Snake ?
Merci d'avance

Sinon le résumé est très bien fait, merci à toi pour ce travail

T'as raison de faire ton chieur : je suis perfectible Wink.
Cela dit, récit édité  Cool 

Amicalement
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Scéance du 11/03/2014 : Toile blanche sur fond d'arbre noir Empty Re: Scéance du 11/03/2014 : Toile blanche sur fond d'arbre noir

Message  geekaume Jeu 13 Mar - 6:04

Parfait, merci Wink
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Scéance du 11/03/2014 : Toile blanche sur fond d'arbre noir Empty Re: Scéance du 11/03/2014 : Toile blanche sur fond d'arbre noir

Message  Snakeloup Jeu 13 Mar - 18:46

De rien ^^
En tout cas, content que ça plaise
(Et, ouais, désolé pour le titre, j'avais oublié que c'était lié à la charogne, mais bon, tu l'as changé, donc pas très grave au final)

Amicalement
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