Execution

L’homme se trouvait dans une pièce aux murs aveugles, bas de plafond avec pour seule ouverture une solide porte en bois renforcée de barres de fer.
La corde qui se resserrait autour de son cou lui maintenait la tête droite contre le dossier de sa chaise. Ses bras et ses jambes étaient emprisonnés dans des solides menottes de fer, elles aussi fixées sur les montants de la chaise.

Le prisonnier était inquiet. Les yeux fous en pouvaient s’empêcher de jeter des regards vers la porte. Tôt ou tard, quelqu’un passerait cette porte et déciderait de son sort. Il ne faisait aucun doute que c’était la mort qui l’attendait.

Dans un moment de panique, il se mit à gigoter sur sa chaise, cherchant à briser ses chaînes mais cela ne lui apporta rien d’autre que s’étrangler un peu plus. Vaincu, il se résigna. Un rire nerveux s’échappant de sa gorge.

A ce moment-là, la porte s’ouvrit et trois hommes entrèrent dans la pièce. Ils étaient vêtus avec des cottes mailles noires ainsi qu’un surcout avec un symbole argenté dessus. Il représentait un grand C transpercé de haut en bas par une épée. Leurs visages lui étaient cachés par des cagoules noires.

Le plus costaud des trois se plaça derrière et le prisonnier sentit qu’il posait ses mains sur le garrot.
Les deux autres se mirent face à lui.

« Ephraïm Coray, vous avez été condamné par un tribunal exceptionnel de haute trahison et de vénération impie envers le Dévoreur ou ses séides. De par les pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous condamnons à mort séance tenante. »

Celui qui avait parlé fit un geste de la tête envers le bourreau. Ephraïm entendit la corde grincer sur le bois puis lui broyer inexorablement la gorge …