[Ambiance] Discussion dans les combles

...Ornella prit place avec ses compagnons et prit la parole :
« Je crois que je vous dois quelques explications quant à mon absence de cette après-midi. Tout ce que je m’apprête à vous dire, je ne l’ai encore raconté à personne. Lorsque j’y repense, j’ai comme un trou dans la poitrine, je me sens vide, puis triste, puis très en colère… mais souvent la tristesse prend le pas sur toutes ces émotions.
...Tout a commencé il y a vingt ans déjà… Je n’ai jamais connu ma famille biologique et j’ai vécu dans un orphelinat jusqu’à l’âge de trois ans. Jour béni que celui où mon père adoptif est venu me chercher ! Ernesto Alberti était un riche marchand, un homme extraordinaire. Il a fait de moi sa fille et m’a élevée comme une princesse. Je n’ai jamais manqué de rien. »
...L’esprit d’Ornella semblait être ailleurs, on pouvait lire dans son regard une certaine mélancolie. Elle mit un moment avant de reprendre la parole.
« Je fus donc heureuse pendant des années grâce à lui. Lorsque je fus en âge de sortir de la maison, je fus introduite dans la haute société de Clemence. Je compris assez vite que ma place n’était pas parmi ces pimbêches qui passaient leur temps à colporter des ragots sur tout le monde et à rabaisser les bourgeois. Je pris conscience qu’aux yeux de ces « dames » je n’étais qu’une fille du peuple qui n’intégrerait jamais leur groupe. Je continuais quand même à participer aux soirées mondaines. Et puis un jour, je fis une rencontre, certainement la plus merveilleuse et la plus magique, la voix d’Ornella se fit plus douce, un joli sourire se dessinant sur ses lèvres, au premier coup d’œil je sus, sus que c’était lui, il s’agissait d’Armando di Campo, le fils d’une des familles les plus nobles de Clemence. Certainement l’homme le plus gentil qu’il m’ait été donné de rencontrer. »
...Pendant qu’elle parlait, Ornella fouillait dans une sacoche et sortit une feuille de papier, elle la déroula et sur celle-ci pouvait se voir le dessin du visage de son bien aimé.

« Voici son portrait. Le regard qu’Ornella posait sur ce visage était rempli de douceur et de tristesse. Nous passâmes alors beaucoup de temps ensemble, nous discutions à l’écart des autres sous les étoiles. Nous nous aimions, jusqu’au jour où tout a basculé. La voix d’Ornella se fit plus véhémente, les autres filles étaient jalouses de ma relation avec Armando. Une cabale s’organisa alors contre moi. Un soir, alors que je rentrais d’une soirée avec lui, je découvris le carnage qui avait eu lieu dans ma propre maison, tous les domestiques étaient morts… je courus vivement jusqu’à la chambre de mon père et tombai nez à nez avec une troupe d’hommes masqués qui venait de l’assassiner. C’est alors que je fus assommée. Lorsque je me réveillai, j’étais dans un endroit inconnu. J’étais ligotée et très peu vêtue. C’est alors que je reçus la visite de mes geôlières, le visage d’Ornella parut de marbre, il s’agissait de jeunes filles que j’avais vues lors des soirées mondaines. Elles nourrissaient toutes la même haine envers moi et avaient pour ambition de se débarrasser de moi afin que je n’accapare pas Armando. Après m’avoir complètement rasé la tête, elles donnèrent l’ordre à leurs sbires de me lâcher complètement nue dans les rues du quartier de Montefango. Je vous passerai les détails de ma vie là-bas.
...Alors hier lorsque j’ai entendu l’annonce des fiançailles d’Armando avec Faustina Borgia – une des filles responsable de ma déchéance – mon sang n’a fait qu’un tour. La voix d’Ornella se fit menaçante et un éclair de colère passa dans ses yeux, je voulais la tuer ou mourir plutôt que de la voir dans les bras de MON Armando. Je ne peux me résoudre à croire que mon histoire avec lui doit se finir ainsi. Il me faut empêcher cette union même si je dois le payer de ma vie. Il vaut mieux mourir en ayant connu l’amour que vivre sans être aimé.»
...Ornella, pour la première fois de sa vie, laissa tomber ses défenses et pleura à chaudes larmes.




En couleur pour le plaisir des yeux

Ezio écouta le récit d'Ornella, il posa son regard sur le portrait qu'Ornella leur tendait avant de reprendre son récit.

Pendant qu'elle pleurait a chaudes larmes, il sourit intérieurement non pas sur sa situation mais il était content de n'être pas le seul dans se cas ci.
Apres quelques minutes de silence, celui ci pris la parole.

-Donc si je comprend bien, tu voulais tuer toute cette pourriture avec cette simple dague, ma foie cela et fort courageux de ta part ou tout simplement désespérer et stupide désoler de te le dire ainsi. Il se retourna tout en lui disant

-Certaines personnes pourraient aider tu sais, je suis toujours friand de défis mortel, il finit son petit discourd et laissa la parole a qui voudrait la prendre

Plus tôt, en fin d'après midi

Esteban était assis dans un coin de la pièce commune qu'ils occupaient, dans les combles. Adossé contre la table, une main dans le dos, il essayait tant bien que mal de faire passer ce qui ressemblait fort à un tour de reins... Du moins, pour ce qui était de la douleur.

- Par les dix milles cadavres de la rose noire. S'ils ne se pointent pas avec une excuse plus que valable, c'est dans une boite qu'ils rentreront d'où ils viennent. Ou plutôt, non, dans plusieurs boites. N'est-ce pas ma chère ?
- Moi ? Le boucher était assis à la table, lui aussi, attendant dans un silence pesant.
- Mais non, c'est pas à vous que je parle, là.
Il jeta un oeil vers son ombre, qui restait, passive, bête, à reproduire chacun de ses mouvements.
- Mouais. Alors quand je te parle, je peux toujours courir pour avoir une réponse, mais alors quand tu n'as rien à dire, hein, là, tu l'ouvres...
- Moi ?
- Mais non, c'est pas à vous que je parle, là.
- Ah.
- Tu pourrais avoir la décence de ne pas me laisser me ridiculiser tout seul quand même...
- Moi ?
- ...


Plus tard, après le déballage d'Ornella

Il avait commencer par les engueuler, maudissant de leur inaptitude notoire à suivre les ordres et leur habitude chronique à s'enflammer sans la moindre considération. On ne rigolait pas, quand il y avait des vies en jeux. Mais que pouvaient bien comprendre un Zanni ou une Courtisane à cela. Peut-être était-ce sa faute, lui, qui leur avait mal transmit l'importance de leurs mission, l'importance de se faire bien voir auprès du M. Il n'y avait pas le droit à l'erreur. On les surveillait, il en était certain. Des gens qui voulaient leur mort. Ils avaient beau faire des subterfuges théâtraux, les dangereux bonhommes n'étaient pas dupes, eux. Gli amanti de Luna... Il y avait fort à parier que leur camouflage ne tenait plus qu'à un fil. Mais il y avait aussi le Marquis de Puntaverde. Et il n'était pas question de le décevoir, lui.

Mais l'explication d'Ornella avait cependant tempéré un peu son ardeur à les découper en petits morceaux. Il avait donc écouté sagement les revendications de chacun, puis s'était levé pour prendre la parole.

- Bon, je comprend la douleur que tu dois ressentir. Nous sommes tous plus ou moins des parias, et avons bien des souhaits de vengeance à l'esprit. Mais il est une chose qu'il ne faut pas oublier. Si nous sommes ici, c'est grâce à notre employeur. J'ose croire que vous lui en êtes tous reconnaissant autant que je le suis. Et il y a une chose vitale qu'il m'a dit lors de notre dernier échange : "vous devrez apprendre à survivre à Clémence". Si tu veux te venger, Ornella, nous pouvons t'y aider. Mais cela demandera de la préparation, de l'organisation, et surtout, du respect des plans. C'est en groupe que nous sommes forts et que nous sommes crains. Cette Faustina, nous pouvons la défaire, aussi facilement que nous discutons avec nos ombre (enfin, quand elles répondent...). Mais ensemble. C'est aussi ce qu'attend notre maître. Je propose donc que nous nous y attelions dès que nous aurons retrouver et libéré ces enfants disparus. Et j'ose croire que cette affaire de fiançailles ne sera qu'une épreuve parmi toutes celles qui nous attendent.

Et la prochaine débute ce soir.

Il marqua une pause, laissant les membres de groupe s'exprimer et donner leur avis.

Ezio laissa glisser un petite murmure d'entre ses dents à la fin de la reparti d'Esteban

-Tu le remercie en vidant des bouteilles... regardant au même moment un cadavre de plus jonchant la pièce.
-Si quelqu'un veux ajouter quelque chose c'est le moment sinon on peut passer a cette fameuse affaire, dit il avec une impatiente mal dissimulé.

Oui, ezio voulait lui aussi découvrir le secret de cette bande, plus que tout les gens présent dans cette pièce.

*Prenant un air un "peu" théâtral*
Ah ma pauvre Ornella !
Oh Luna, n'y a t-il point de justice en ce monde?
Comment a-t-on pu faire pareil ignominie à ta famille? Comment a-t-on pu te faire subir telles souffrances?
Peut on espérer vivre pleinement notre amour en ce bas monde?

*Marquant une pause et prenant une voix compassionnelle*
Je ne saurais point trouvé les mots qui pourraient calmer la douleur qui oppresse ton cœur et ton âme, mais sache que tu auras toujours une épaule sur laquelle te confier dans tes moments de doutes et de chagrins, et où la présence d'une personne, d'un camarade, d'un ami sera au combien réconfortante !
*Vincenzo s’avança amicalement afin de serrer chaleureusement Ornella dans ses bras*

*Reprenant un air plus serein après une certaine gêne*
Reprenons cette mission, des enfants comptent sur nos talents pour les arracher des griffes de monstrueux Cyclope !

*se tournant vers Loubna*
Pour moi, le mieux pour s'introduire dans l’entrepôt est d'envoyer notre meilleure éclaireuse en reconnaissance avant que le reste de notre équipe y rentre !
Il faut qu'on sache à tout prix : premièrement, si il peut y avoir prise d'otages des enfants lorsque nous pénétrerons dans l’entrepôt et deuxièmement quels sont les forces en présence pour décider soit de faire de l'infiltration soit d'y aller franco !

*Se retournant vers Esteban*
Voilà mon avis.

En même temps ... il a un flingue ... j'ai pas franchement envie de le contrarier.

-Si loubna passe devant, il faut qu'il n'y est personne car sinon combat, tu va t'en sortir si il faut que tu utilise tes cures dents pour combattre? Il se tourni vers loubna en finissant sa phrase.

Hum ... pourtant il n'est pas venu boire à la taverne avec Esteban, Ornella et moi ?

Ah je ne suis pas folle, toi aussi tu ne comprends pas ce qu'il dit ?!