[LGE][Evènement]Les graînes de la colère !
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[LGE][Evènement]Les graînes de la colère !
14 ème jour de summerzeit 2553
Hrp : non non, il n’y a pas eu d’erreur samedi pendant la partie … N’oubliez jamais que lorsque vous remonter loin dans le passé vous n’avez qu’une série d’images … Cependant, il y a de larges tranches de vie que vous ignorez sinon ce serait trop long. Vous avez eu des résumés de vie et généralement vous avez eu ce qui vous intéressait … Mais n’oubliez jamais que vous n’avez pas tous les détails … Et ce texte en est un petit exemple … Je suis vraiment un gentil meujeu … Ceci étant dit … Pour ceux que ça intéresse lisez bien le texte … Savoir la mort d’une personne est chose facile. En est-il de même pour les causes du décès ?
Les graînes de la colère !
La vieille femme tira la couverture sur le nain. Ce dernier semblait dormir d’un somme pesant et agité, malgré les soins magiques qui lui furent prodigués.
Dans l’autre pièce, Syrio était sur le point de raccompagner une silhouette voûté habillée en haillons. Ils échangèrent quelques paroles à voix basse.
- Je ne te remercierai jamais assez pour avoir sauvé la vie et le bras de mon père.
- Ce n’est rien. C’est à nous de te remercier pour tout ce que tu fais pour nous. J’ai été plus que ravi d’avoir pu mettre mes humbles connaissances à ta disposition. En plus ce fut pour guérir ce vieux Godrick.
- Non vraiment … Tu n’as pas à me remercier mon garçon. Tu as toujours été très bon envers nous. Ce n’est qu’un juste retour des choses.
- Maintenant, si tu le veux bien, je dois retourner chez moi auprès des miens.
- Toujours aussi discret, Grand Père Rat ?
- Faut bien …
Le vieillard passa le pas de la porte. Avant de s’engouffrer dans la ruelle, il adressa un dernier regard à Syrio. Ce dernier fut accompagné de quelques paroles à son intention.
- Soit prudent mon garçon. J’ai l’impression que tu as mis les pieds dans une affaire très dangereuse.
- T’inquiète Grand Père ! Je m’en sortirais comme toujours.
Le vieil homme esquissa un sourire avant de tourner définitivement les talons. Le regard du jeune homme continua de le suivre jusqu’à ce qui disparaisse au coin de la ruelle.
Certes … Une affaire très dangereuse … Mais une chose est sûre … Il y a des têtes de fils de pute qui vont devoir tomber.
C’était qui ces types étranges et pour qui bossent-ils ?
Encore une magouille qui prend racine dans les hautes sphères de cette ville…
Son regard se perdit dans le ciel pendant qu’ils se perdaient dans ses pensées. Lorsqu’elles s’éclaircirent, il pénétra à l’intérieur de la mansarde sans refermer la porte. Visiblement, il comptait juste prendre son chapeau, sa rapière, sa main gauche et partir dans la foulée. Il devait aller le voir. Il fallait qu’il reprenne l’entraînement. Il avait encore du mal à avaler la pilule qu’il avait pris l’autre soir. Nulle doute qu’il serait amené à croiser ces guerriers venus d’on ne sait où, mais quoi qu’il en soit c’était des guerriers aux facultés hors du commun. Il se demandait même s’ils étaient humains.
En tout cas, il devait reprendre l’entrainement à maître Angelo di Lovino. Celui qui lui avait appris à danser, à se battre et à avoir la classe en toute circonstance.
Cela faisait longtemps qu’il n’était pas venu le voir. En même temps, ces derniers temps, sa vie était assez tumultueuse et celle de son maître l’était également en permanence. Après de longues et chaleureuses retrouvailles marquées par un petit concours de provocation des familles. Ils passèrent directement aux choses sérieuses lorsqu’il expliqua à son maître sa volonté soudaine de reprendre l’entraînement.
Après plusieurs heures d’escrimes, ils s’arrêtèrent complètement essoufflés par l’intense effort qu’ils venaient d’accomplir.
Angélo s’adressa à son élève et pour une fois, il avait l’air d’être sérieux.
- Ton affaire là … Elle a l’air d’être bien risqué …
- Rien à foutre.
- Toujours aussi têtu, hein ? Cela va t’emmener tout droit dans le trou, mon ami … Ecoute ton vieux professeur.
- Tu es jeune, tu es beau et tu n’es pas bête … Continue de profiter de la vie en évitant de te jeter à corps perdu dans les ennuis.
Syrio pouffa avant de répondre.
- Faire machine à arrière ?! C’est un privilège qui m’a été violemment arrachée … Je n’oublierai jamais cette journée et je n’oublierai jamais ce sale type. Ce sac à merde … Si je peux le trainer dans la boue et lui pisser dessus, je le ferais avec le plus grand des plaisirs.
- Lui, toute sa clique et tous les autres qui vivent dans le luxe le plus absolue en nous marchant dessus.
- Ne sommes-nous pas des êtres humains ?! Qu’avons-nous fait pour être traité de la sorte parce cette minorité crapuleuse ?
- Elle est où la justice dans ce putain de monde ?!
Angélo fit la grimace, mais continua tout de même d’écouter les paroles de son disciple. Ce n’était pas la première fois qu’il tenait ce genre de propos et ce ne serait pas la dernière. Il savait très bien d’où lui venait cette colère, cette haine, mais il évita d’aborder le sujet avec lui. Visiblement, malgré les années, il n’avait toujours pas réussi à faire le deuil.
- Mon père m’a déjà prédit un sombre avenir et ce à plusieurs reprise. Vu ce qui nous est tombé sur la tronche l’autre soir, il y a des chances pour que cela devienne prémonitoire.
- Néanmoins, il faut bien que l’on essais de faire bouger les choses, non ?
Angélo répondit dans la foulée à l’interrogation de son élève.
- Certes, mais … Outre le fait que tu risques de te faire pendre par les couilles comment comptes-tu inquiéter des familles qui ont le bras aussi long ?
- Ces types sont tellement riches qu’ils peuvent acheter la justice … Ils n’en n’ont rien à foutre des accusations et autre menaces. Tu sais comment marche le système … Je ne t’apprendrais rien là-dessus. Tu le connais aussi bien que moi.
- Alors ? Quel est ton plan beau gosse ?
- Tu crois qu’il va te suffire de deux ou trois preuves pour aller inquiéter la tribu de Van Kuypers ? Ce type va dans un premier temps étouffer gentiment l’affaire et ensuite, il va gentiment t’étouffer avant d’envoyer ton corps dans le canal.
Les paroles d’Angélo étaient pleines de bons sens et les exemples ne manquaient pas pour étayer ses propos. Le maître escrimeur pensait en avoir fini avec lui et sa discussion enflammé. Il s’apprêta à se lever afin d’aller se servir une petite mousseuse.
Pourtant, Syrio fini par prendre la parole au moment où sa chopine fut remplit.
- Tu as raison … Nous ne pouvons pas les faire tomber … Pas dans l’état actuelle des choses …
- Et ben tu vois, il faut toujours écouter les paroles sages des gens qui ont plus d’expériences.
- Allez ! Je t’offre une petite bière pour fêter ça !
Sur le moment, le beau blond ne répondit rien parce qu’il était à nouveau perdu dans ses pensées. Lorsqu’il revint à lui, il prit soudainement congé de son maître avant de sortir précipitamment de sa demeure. Laissant le maître de maison, seul devant sa bière avec une mine remplit de surprise.
Dans les rues de la ville, Syrio accéléra le pas parce qu’il n’avait pas vu l’heure passé et il fallait encore qu’il aille acheter quelque chose avant de rendre visite à quelqu’un. Il arriva juste avant la fermeture de la boutique. Il acheta ce dont il avait besoin et se dirigea vers le quartier du palais.
La nuit venait de tomber et il était devenu une ombre qui naviguait dans les ruelles de la cité. L’orientation n’était pas un problème pour lui, il avait fait ce trajet tellement de fois qu’il pouvait presque le faire les yeux fermés.
Personne, absolument personne ne savait ce qu’il allait faire. Un acte qu’il avait déjà fait tellement de fois dans le passé. D’abord ce fut un jeu, puis ce fut une pénitence.
Il prit soin d’esquiver les patrouilles de coiffes noires qui étaient nombreuses dans ce quartier. L’arbre du petit square trahissait cet immense mur d’albâtre. Le mur de la honte comme il aimait le nommer. Tel un chat, il grimpa à l’arbre, glissa le long d’une branche qui se dirigeait vers le mur en question. Ensuite, ce fut une question d’agilité, d’acrobatie et d’un balancier savamment maîtrisé qui lui permirent de franchir cette barrière qui semblait pourtant infranchissable. De l’autre côté, il atterrit sur de la pelouse en fléchissant les genoux au maximum afin de limiter le bruit et la tension sur ses tendons des genoux.
Un coup d’œil à droite, en face et à gauche pour voir si la voie était libre et elle l’était. Il s’élança dans une direction bien précise en esquivant les patrouilles de la milice privés des de Van Kuypers. De toute manière, ces derniers étaient tellement habitués à ne pas avoir d’ennuis qu’ils se baladaient plus dans le jardin afin de digérer les bons repas qu’ils avaient le luxe de faire que de surveiller la demeure de l’homme le plus riche de la ville.
Au coin de la maison, son regard se leva vers les fenêtres qui étaient éclairées. Plusieurs fois, il se dit que ce serait tellement jouissif d’y pénétrer afin de l’égorger dans son sommeil. Cependant, en plus d’être risqué parce que l’intérieur était nettement plus surveillé que l’extérieur, il sentait le lourd regard de Godrick qui se posait sur lui afin de lui faire comprendre que c’était une solution qui ne devait pas être envisagée. Surtout qu’au fond de lui, il savait que son assassinat ne servirait à rien.
Bref, il continua sa route pendant qu’un éclair déchira le ciel de la ville. Le tonnerre qui le suivit fut tellement violent qu’il fit même atrembler le sol. Une goutte, puis deux, puis une quantité pléthorique se mirent à tomber. Le temps était en parfaite communion avec les sentiments qui habitaient son cœur.
Sa chevelure dorée et ses vêtements étaient trempés lorsqu’il franchit discrètement la grille qui donnait sur le petit cimetière privé de la famille de Van Kuypers. Très vite et instinctivement, il se dirigea vers la tombe de la pauvre Lysanna. D’un geste lent et pesant, il enleva une mèche qui était plaqué contre son œil droit. La pluie fouettait son visage et pourtant, elle n’arrivait même pas à le faire sourciller. Son regard était omnibulé par les caractères qui ornaient la pierre tombale. Plusieurs années après ce terrible accident, il lui arrivait de se demander si tout cela n’était qu’un affreux cauchemar. Hors, il savait que ce n’était pas le cas. Conformément aux vœux de son horrible père, il avait renoncé à la voir afin de lui éviter des ennuis et pourtant … Lorsque la nouvelle de sa mort arriva à ses oreilles, Godrick fut obliger de l’assommer violemment afin de lui éviter une mort certaine. Parce que ce jour là, il aurait tenté de massacrer le père de la malheureuse et tous ceux qui se seraient mis en travers de son chemin. En bref, il se serait fait tué avant même d’avoir pu ne serait-ce qu’effleurer le patriarche de cette famille.
Aujourd’hui, de la jeune femme, il ne lui restait plus que des souvenirs qu’il gardait bien précieusement au fond de son cœur. Le petit pendentif qu’elle lui avait offert ainsi qu’une énorme cicatrice au cœur. Une blessure que même le temps n’avait su guérir.
Ce genre d’escapades, il en faisant encore quelques unes par ans. Il ne pouvait pas s’en empêcher. Malgré le risque qu’il encourait, il se devait de le faire, c’était plus fort que lui.
Silencieusement, il sortit une fleur de sous ses vêtements. En plus d’être trempée, elle était abîmée. La petite acrobatie pour passer par-dessus le mur avait obligé Syrio à mettre la fleur sous ses vêtements sachant pertinemment qu’il n’avait pas le choix. De plus, il était hors de question pour lui d’arriver les mains vides. Les fleurs … Le seul cadeau qu’il avait pu lui offrir à l’époque. Il aurait tant aimé pouvoir lui offrir un présent plus en accord avec son rang, mais il ne le pouvait pas … Mais visiblement, il se souvint de son visage lorsqu’il venait la voir avec des fleurs … Un regard, un sourire qu’il n’oublierait jamais et qui ne cesserait jamais de le hanter.
En faisant fi de la pluie, il déposa la petite fleur sur la tombe de Lysanna.
Décidemment … Je n’arriverais jamais à t’offrir une fleur en bon état …
Par contre, j’offrirais bien ma vie contre un seul de tes sourires. Ils me manquent tellement … Tu me manque tellement … Tu as laissé un gouffre dans mon cœur.
Je n’arriverais jamais à faire ton deuil … Jamais …
Le jeune homme tomba à genoux devant la pierre tombale. Ses genoux s’enfoncèrent dans la boue, mais il n’en avait cure. Il se pencha en avant afin de tenter de prendre dans ses bras le gros bloc de marbre qui surplombait la fosse où reposait le corps de la fille de Jaan de Van Kuypers. Puis, il plaqua sa joue gauche contre la pierre froide et humide.
Il resta ainsi pendant de longues minutes.
Si … Si j’avais été là … A tes côtés … J’aurais peut-être pu empêcher cet accident …
Tu n’aurais peut-être pas été te balader à cheval. Je me souviens que tu avais peur des chevaux et que tu n’aimais pas l’équitation … Alors, pourquoi ? POURQUOI ?
Je ne t’aurais jamais forcé à faire quelque chose … Si ce monde n’était pas ce qu’il est … Tout aurait pu être différent et tu serais encore là … A mes côtés …
Mais, je le jure … Je le jure sur ta tombe … Que même si je dois en crever … Je changerais ce putain de système …
La pluie s’arrêta à la fin de sa diatribe. L’orage semblait s’éloigner de la ville de Marienburg. La petite brise nocturne dispersa légèrement les nuages. On pouvait apercevoir les étoiles entre ces derniers.
Le jeune homme se releva sans quitter la tombe des yeux. Son visage était trempé, mais nul doute qu’il y avait des larmes qui coulaient le long de ses joues en compagnie des dernières gouttes de pluies. Ce fut la rougeur de ses yeux qui le trahirent.
Après une petite prière à l’intention de Morr, Syrio fit le chemin inverse afin de sortir du domaine de l’homme qu’il détestait le plus au monde
Dans l’autre pièce, Syrio était sur le point de raccompagner une silhouette voûté habillée en haillons. Ils échangèrent quelques paroles à voix basse.
- Je ne te remercierai jamais assez pour avoir sauvé la vie et le bras de mon père.
- Ce n’est rien. C’est à nous de te remercier pour tout ce que tu fais pour nous. J’ai été plus que ravi d’avoir pu mettre mes humbles connaissances à ta disposition. En plus ce fut pour guérir ce vieux Godrick.
- Non vraiment … Tu n’as pas à me remercier mon garçon. Tu as toujours été très bon envers nous. Ce n’est qu’un juste retour des choses.
- Maintenant, si tu le veux bien, je dois retourner chez moi auprès des miens.
- Toujours aussi discret, Grand Père Rat ?
- Faut bien …
Le vieillard passa le pas de la porte. Avant de s’engouffrer dans la ruelle, il adressa un dernier regard à Syrio. Ce dernier fut accompagné de quelques paroles à son intention.
- Soit prudent mon garçon. J’ai l’impression que tu as mis les pieds dans une affaire très dangereuse.
- T’inquiète Grand Père ! Je m’en sortirais comme toujours.
Le vieil homme esquissa un sourire avant de tourner définitivement les talons. Le regard du jeune homme continua de le suivre jusqu’à ce qui disparaisse au coin de la ruelle.
Certes … Une affaire très dangereuse … Mais une chose est sûre … Il y a des têtes de fils de pute qui vont devoir tomber.
C’était qui ces types étranges et pour qui bossent-ils ?
Encore une magouille qui prend racine dans les hautes sphères de cette ville…
Son regard se perdit dans le ciel pendant qu’ils se perdaient dans ses pensées. Lorsqu’elles s’éclaircirent, il pénétra à l’intérieur de la mansarde sans refermer la porte. Visiblement, il comptait juste prendre son chapeau, sa rapière, sa main gauche et partir dans la foulée. Il devait aller le voir. Il fallait qu’il reprenne l’entraînement. Il avait encore du mal à avaler la pilule qu’il avait pris l’autre soir. Nulle doute qu’il serait amené à croiser ces guerriers venus d’on ne sait où, mais quoi qu’il en soit c’était des guerriers aux facultés hors du commun. Il se demandait même s’ils étaient humains.
En tout cas, il devait reprendre l’entrainement à maître Angelo di Lovino. Celui qui lui avait appris à danser, à se battre et à avoir la classe en toute circonstance.
Cela faisait longtemps qu’il n’était pas venu le voir. En même temps, ces derniers temps, sa vie était assez tumultueuse et celle de son maître l’était également en permanence. Après de longues et chaleureuses retrouvailles marquées par un petit concours de provocation des familles. Ils passèrent directement aux choses sérieuses lorsqu’il expliqua à son maître sa volonté soudaine de reprendre l’entraînement.
Après plusieurs heures d’escrimes, ils s’arrêtèrent complètement essoufflés par l’intense effort qu’ils venaient d’accomplir.
Angélo s’adressa à son élève et pour une fois, il avait l’air d’être sérieux.
- Ton affaire là … Elle a l’air d’être bien risqué …
- Rien à foutre.
- Toujours aussi têtu, hein ? Cela va t’emmener tout droit dans le trou, mon ami … Ecoute ton vieux professeur.
- Tu es jeune, tu es beau et tu n’es pas bête … Continue de profiter de la vie en évitant de te jeter à corps perdu dans les ennuis.
Syrio pouffa avant de répondre.
- Faire machine à arrière ?! C’est un privilège qui m’a été violemment arrachée … Je n’oublierai jamais cette journée et je n’oublierai jamais ce sale type. Ce sac à merde … Si je peux le trainer dans la boue et lui pisser dessus, je le ferais avec le plus grand des plaisirs.
- Lui, toute sa clique et tous les autres qui vivent dans le luxe le plus absolue en nous marchant dessus.
- Ne sommes-nous pas des êtres humains ?! Qu’avons-nous fait pour être traité de la sorte parce cette minorité crapuleuse ?
- Elle est où la justice dans ce putain de monde ?!
Angélo fit la grimace, mais continua tout de même d’écouter les paroles de son disciple. Ce n’était pas la première fois qu’il tenait ce genre de propos et ce ne serait pas la dernière. Il savait très bien d’où lui venait cette colère, cette haine, mais il évita d’aborder le sujet avec lui. Visiblement, malgré les années, il n’avait toujours pas réussi à faire le deuil.
- Mon père m’a déjà prédit un sombre avenir et ce à plusieurs reprise. Vu ce qui nous est tombé sur la tronche l’autre soir, il y a des chances pour que cela devienne prémonitoire.
- Néanmoins, il faut bien que l’on essais de faire bouger les choses, non ?
Angélo répondit dans la foulée à l’interrogation de son élève.
- Certes, mais … Outre le fait que tu risques de te faire pendre par les couilles comment comptes-tu inquiéter des familles qui ont le bras aussi long ?
- Ces types sont tellement riches qu’ils peuvent acheter la justice … Ils n’en n’ont rien à foutre des accusations et autre menaces. Tu sais comment marche le système … Je ne t’apprendrais rien là-dessus. Tu le connais aussi bien que moi.
- Alors ? Quel est ton plan beau gosse ?
- Tu crois qu’il va te suffire de deux ou trois preuves pour aller inquiéter la tribu de Van Kuypers ? Ce type va dans un premier temps étouffer gentiment l’affaire et ensuite, il va gentiment t’étouffer avant d’envoyer ton corps dans le canal.
Les paroles d’Angélo étaient pleines de bons sens et les exemples ne manquaient pas pour étayer ses propos. Le maître escrimeur pensait en avoir fini avec lui et sa discussion enflammé. Il s’apprêta à se lever afin d’aller se servir une petite mousseuse.
Pourtant, Syrio fini par prendre la parole au moment où sa chopine fut remplit.
- Tu as raison … Nous ne pouvons pas les faire tomber … Pas dans l’état actuelle des choses …
- Et ben tu vois, il faut toujours écouter les paroles sages des gens qui ont plus d’expériences.
- Allez ! Je t’offre une petite bière pour fêter ça !
Sur le moment, le beau blond ne répondit rien parce qu’il était à nouveau perdu dans ses pensées. Lorsqu’il revint à lui, il prit soudainement congé de son maître avant de sortir précipitamment de sa demeure. Laissant le maître de maison, seul devant sa bière avec une mine remplit de surprise.
Dans les rues de la ville, Syrio accéléra le pas parce qu’il n’avait pas vu l’heure passé et il fallait encore qu’il aille acheter quelque chose avant de rendre visite à quelqu’un. Il arriva juste avant la fermeture de la boutique. Il acheta ce dont il avait besoin et se dirigea vers le quartier du palais.
La nuit venait de tomber et il était devenu une ombre qui naviguait dans les ruelles de la cité. L’orientation n’était pas un problème pour lui, il avait fait ce trajet tellement de fois qu’il pouvait presque le faire les yeux fermés.
Personne, absolument personne ne savait ce qu’il allait faire. Un acte qu’il avait déjà fait tellement de fois dans le passé. D’abord ce fut un jeu, puis ce fut une pénitence.
Il prit soin d’esquiver les patrouilles de coiffes noires qui étaient nombreuses dans ce quartier. L’arbre du petit square trahissait cet immense mur d’albâtre. Le mur de la honte comme il aimait le nommer. Tel un chat, il grimpa à l’arbre, glissa le long d’une branche qui se dirigeait vers le mur en question. Ensuite, ce fut une question d’agilité, d’acrobatie et d’un balancier savamment maîtrisé qui lui permirent de franchir cette barrière qui semblait pourtant infranchissable. De l’autre côté, il atterrit sur de la pelouse en fléchissant les genoux au maximum afin de limiter le bruit et la tension sur ses tendons des genoux.
Un coup d’œil à droite, en face et à gauche pour voir si la voie était libre et elle l’était. Il s’élança dans une direction bien précise en esquivant les patrouilles de la milice privés des de Van Kuypers. De toute manière, ces derniers étaient tellement habitués à ne pas avoir d’ennuis qu’ils se baladaient plus dans le jardin afin de digérer les bons repas qu’ils avaient le luxe de faire que de surveiller la demeure de l’homme le plus riche de la ville.
Au coin de la maison, son regard se leva vers les fenêtres qui étaient éclairées. Plusieurs fois, il se dit que ce serait tellement jouissif d’y pénétrer afin de l’égorger dans son sommeil. Cependant, en plus d’être risqué parce que l’intérieur était nettement plus surveillé que l’extérieur, il sentait le lourd regard de Godrick qui se posait sur lui afin de lui faire comprendre que c’était une solution qui ne devait pas être envisagée. Surtout qu’au fond de lui, il savait que son assassinat ne servirait à rien.
Bref, il continua sa route pendant qu’un éclair déchira le ciel de la ville. Le tonnerre qui le suivit fut tellement violent qu’il fit même atrembler le sol. Une goutte, puis deux, puis une quantité pléthorique se mirent à tomber. Le temps était en parfaite communion avec les sentiments qui habitaient son cœur.
Sa chevelure dorée et ses vêtements étaient trempés lorsqu’il franchit discrètement la grille qui donnait sur le petit cimetière privé de la famille de Van Kuypers. Très vite et instinctivement, il se dirigea vers la tombe de la pauvre Lysanna. D’un geste lent et pesant, il enleva une mèche qui était plaqué contre son œil droit. La pluie fouettait son visage et pourtant, elle n’arrivait même pas à le faire sourciller. Son regard était omnibulé par les caractères qui ornaient la pierre tombale. Plusieurs années après ce terrible accident, il lui arrivait de se demander si tout cela n’était qu’un affreux cauchemar. Hors, il savait que ce n’était pas le cas. Conformément aux vœux de son horrible père, il avait renoncé à la voir afin de lui éviter des ennuis et pourtant … Lorsque la nouvelle de sa mort arriva à ses oreilles, Godrick fut obliger de l’assommer violemment afin de lui éviter une mort certaine. Parce que ce jour là, il aurait tenté de massacrer le père de la malheureuse et tous ceux qui se seraient mis en travers de son chemin. En bref, il se serait fait tué avant même d’avoir pu ne serait-ce qu’effleurer le patriarche de cette famille.
Aujourd’hui, de la jeune femme, il ne lui restait plus que des souvenirs qu’il gardait bien précieusement au fond de son cœur. Le petit pendentif qu’elle lui avait offert ainsi qu’une énorme cicatrice au cœur. Une blessure que même le temps n’avait su guérir.
Ce genre d’escapades, il en faisant encore quelques unes par ans. Il ne pouvait pas s’en empêcher. Malgré le risque qu’il encourait, il se devait de le faire, c’était plus fort que lui.
Silencieusement, il sortit une fleur de sous ses vêtements. En plus d’être trempée, elle était abîmée. La petite acrobatie pour passer par-dessus le mur avait obligé Syrio à mettre la fleur sous ses vêtements sachant pertinemment qu’il n’avait pas le choix. De plus, il était hors de question pour lui d’arriver les mains vides. Les fleurs … Le seul cadeau qu’il avait pu lui offrir à l’époque. Il aurait tant aimé pouvoir lui offrir un présent plus en accord avec son rang, mais il ne le pouvait pas … Mais visiblement, il se souvint de son visage lorsqu’il venait la voir avec des fleurs … Un regard, un sourire qu’il n’oublierait jamais et qui ne cesserait jamais de le hanter.
En faisant fi de la pluie, il déposa la petite fleur sur la tombe de Lysanna.
Décidemment … Je n’arriverais jamais à t’offrir une fleur en bon état …
Par contre, j’offrirais bien ma vie contre un seul de tes sourires. Ils me manquent tellement … Tu me manque tellement … Tu as laissé un gouffre dans mon cœur.
Je n’arriverais jamais à faire ton deuil … Jamais …
Le jeune homme tomba à genoux devant la pierre tombale. Ses genoux s’enfoncèrent dans la boue, mais il n’en avait cure. Il se pencha en avant afin de tenter de prendre dans ses bras le gros bloc de marbre qui surplombait la fosse où reposait le corps de la fille de Jaan de Van Kuypers. Puis, il plaqua sa joue gauche contre la pierre froide et humide.
Il resta ainsi pendant de longues minutes.
Si … Si j’avais été là … A tes côtés … J’aurais peut-être pu empêcher cet accident …
Tu n’aurais peut-être pas été te balader à cheval. Je me souviens que tu avais peur des chevaux et que tu n’aimais pas l’équitation … Alors, pourquoi ? POURQUOI ?
Je ne t’aurais jamais forcé à faire quelque chose … Si ce monde n’était pas ce qu’il est … Tout aurait pu être différent et tu serais encore là … A mes côtés …
Mais, je le jure … Je le jure sur ta tombe … Que même si je dois en crever … Je changerais ce putain de système …
La pluie s’arrêta à la fin de sa diatribe. L’orage semblait s’éloigner de la ville de Marienburg. La petite brise nocturne dispersa légèrement les nuages. On pouvait apercevoir les étoiles entre ces derniers.
Le jeune homme se releva sans quitter la tombe des yeux. Son visage était trempé, mais nul doute qu’il y avait des larmes qui coulaient le long de ses joues en compagnie des dernières gouttes de pluies. Ce fut la rougeur de ses yeux qui le trahirent.
Après une petite prière à l’intention de Morr, Syrio fit le chemin inverse afin de sortir du domaine de l’homme qu’il détestait le plus au monde
Hrp : non non, il n’y a pas eu d’erreur samedi pendant la partie … N’oubliez jamais que lorsque vous remonter loin dans le passé vous n’avez qu’une série d’images … Cependant, il y a de larges tranches de vie que vous ignorez sinon ce serait trop long. Vous avez eu des résumés de vie et généralement vous avez eu ce qui vous intéressait … Mais n’oubliez jamais que vous n’avez pas tous les détails … Et ce texte en est un petit exemple … Je suis vraiment un gentil meujeu … Ceci étant dit … Pour ceux que ça intéresse lisez bien le texte … Savoir la mort d’une personne est chose facile. En est-il de même pour les causes du décès ?
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