A l'hôpital

Georges étaient étendus sur son lit d'hôpital. Il avait été accepté aux urgences d'une clinique pourrie suite à la blessure par balle qu'il avait reçu en allant perquisitionner le hangar où la folle de l'autre fois torturait et violait les pauvres gosses avant de les tuer. Les soins venaient de se finir, et les différentes drogues qu'on lui avait administrés n'avait pas encore tout à fait fini de faire leurs effet.
C'est donc dans un état semi comateux qu'il était en train de réfléchir à sa situation actuelle. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'était pas brillant. Déjà, Rebecca, sa femme, lui avait bien dit qu'il aurait mieux fait de ne pas prendre à la légère cette histoire d'assurance. Maintenant, il se trouvait avec des frais qu'il aurait pu facilement éviter. M'enfin, ce n'était pas tant le fric qui le dérangeait que la réaction de sa chère et tendre.
Il essaya d'imaginer l'état dans lequel elle devait être actuellement. Il venait de passer deux jours au LAPD en ne lui laissant qu'un simple message pour la prévenir qu'il ne rentrerait pas dormir à la maison. Si ce n'était que ça, elle savait parfaitement que c'est le genre de choses qui pouvait arriver. D'ailleurs, elle même se retrouvait parfois dans le même genre de situation. Par contre, c'était le deuxième appel qui avait du finir de parachever son état. L'appel de la clinique qui l'informait sans ambage que son mari avait été admis avec une balle dans l'abdomen.
Georges gémit à cette pensée, il sentait que les choses n'étaient pas encore totalement terminée pour aujourd'hui.

Comme pour confirmer son intuition, la porte s'ouvre, laissant entrer une belle jeune femme qui dissimule ses yeux derrière des lunettes de soleil. Ne prêtant aucune attention aux autres locataires de la chambre, elle s'avançe directement vers son lit.

"Alors mon chéri, comment te sens tu ?"
Le sourire légèrement inquiet, la voix douce et chaleureuse, tout y était. Mais Georges la connaissait trop bien, même si elle est une excellente comédienne, il savait qu'il allait passer un fichu quart d'heure.

"- Eh bien, pas trop mal en l'occurence. Encore un peu vaseux, mais ça va. Ils m'ont pas trop charcuté.
- Oh mon pauvre chéri, fait moi voir ça ?"

Elle s'approcha et... trébucha. C'était parfait, rien à redire, tout y étais et Georges aurait presque juré que ce n'était qu'un accident. Mais bon, il n'était pas totalement idiot. Toujours est il que le résultat fut le même, elle bloqua sa chute en posant la main sur la blessure qu'on venait juste de refermer, et qui se rappela subitement au douloureux souvenirs de Georges. Les larmes lui montèrent instantanément aux yeux et lui coupa brusquement le souffle.

"- GNIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!
- Oh, désolée chéri, je te jure que je n'ai pas fait exprès ! Ca va ?
- ... *à ton avis meeeeeerdeuh.* essayai-je d'articuler.
- Je vois, je suis désolée. Ecoute, les docteurs ont dit qu'ils allaient te garder cette nuit pour être sur que tout va bien. Ne t'inquiète pas pour moi, je saurais m'occuper de moi toute seule.
- aaaaaa *c'est bon, j'ai compris que tu m'en veux pour hier soir.*
- Oh, et puis je serais là pour t'acceuillir quand tu reviendras, rassure toi.
- aargh...
- Bonne journée mon chéri."

Et elle repartit comme elle était venu, le laissant tordu au milieu de mes draps, reprenant son souffle petit à petit.

"- Eyh, m'sieur, c'était pas Rebecca Carter qui est passée vous voir ?
- Eh merde pensa Georges
- Sérieux ? Vous la connaissez d'où ?
- Eyh, m'sieur, c'est vrai ce qu'il dit ?
- ..."

Apfouuuuu, la journée va vraiment être longue. Bien joué la petite vengeance, Rebecca.
Et le pire, c'est que je suis sur qu'elle en aura encore à m'en donner demain. Pfffffff...
Va encore falloir que je me fasse pardonner moi.

"- M'sieur ! Eyh, m'sieur !
- Elle va repasser demain dites ?
- Mais vous voulez pas la fermer deux minutes ?"