La rose des vents
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Les Chroniques de Jarla

2 participants

Aller en bas

Les Chroniques de Jarla Empty Les Chroniques de Jarla

Message  shortless Jeu 5 Mar - 18:21

Alors le texte ci-dessous constitue le premier d’une longue série (j’espère) de récit. Je vais essayer de poster, au moins une fois toutes les deux semaines, une partie de la vie d’un personnage qui pourrait très bien être l’un de nos propre PJ.

Cela va se dérouler dans un univers à moi, inspiré majoritairement des divers JdR auxquels je joue ou ai joué.

Je pense créer un nouveau sujet après chaque aventure afin que vous puissiez y mettre des commentaires a la fin de chacun. Vous pourrez y dire que cela vous plait, vous déplait, que je pourrais soigner mon style d’écriture, rendre les choses plus palpitantes, moins abracadabrantes etc… Cela n’aura pour but que de vous divertir, du moins pour ceux que ça intéresse.

Bon ben …je commence.


Prélude Genèse 2200, les chroniques de Jarla

Chapitre 0 : Un monde d’horreur Première Partie


Jarla se mit à genoux, seule au milieu d’une flaque. Elle en avait enfin terminé. Son corps de jeune fille se laissa aller et elle perdit son regard dans le vide. Sa tête tomba légèrement sur son coté, laissant onduler ses longs cheveux d’un noir très sombre sur le coté. Elle avait le même regard, la même expression que cette fois là, il y a 16 ans. Si l’on avait assisté aux deux scènes, la similitude entre les deux aurait fait chuter n’importe quel gnome à terre. La seule différence notable, à part l’âge, était l’épée mono filament que tenait Jarla dans sa main. La première fois c’était Ernst qui l’avait récupérée à l’orphelinat de Sainte Marie. Oui, elle était déjà comme cela il y a 16 ans…

« Bon sang de bonsoir, qu’est ce que c’est que ça ? » s’exclama une massive silhouette encapuchonnée. « Ils y sont pas allé de main morte c’te bande de raclures charognards. S’attaquer à un orphelinat, où personne peut s’défendre, ils ont vraiment pas de couilles. » Ernst continua à avancer parmi les décombres. Il pleuvait à torrent à l’extérieur. Il était passé par ce coin perdu lors d’une de ses ballades hebdomadaires dans la campagne. Lui, la pluie ne le dérangeait pas, il avait appris à aimer ça au cours de ses voyages. C’est juste l’odeur qui émanait de lui lorsqu’il était trempé qui importunait les humains et les elfes à l’odorat si sensible.

Il déambulait dans la vieille bâtisse avec lourdeur, chacun de ses pas trahissait son imposante carrure. Il semblait que seuls des corps désormais inanimés peuplaient l’endroit. Ca puait le sang. C’était un véritable carnage. Des femmes, religieuses pour la plupart, et des enfants qui n’avaient pas l’âge de raison pour la majorité avaient été éventrés sans pitié. « Et pourquoi ils ont fait ça ? Qu’est ce que des enfants et des employés d’un orphelinat pouvait bien détenir comme richesse ? » Ces questions trottaient dans la tête d’Ernst quand il passa sous une sorte de porche. Là, sa capuche s’accrocha à un recoin découvrant son visage. Son faciès de loup apparu plus clairement lorsqu’un éclair zébra soudainement le ciel. Le garou était magnifique. Grand, puissant, avec toute la splendeur d’un chef de meute dressé sur ses membres postérieurs. Seule une cicatrice en forme de lune entre ses yeux sévères dénotait sur son visage.

C’est lors de cet instant plus lumineux que le petit corps lui fut visible. Dans une mare de sang, se tenait une petite fille. Elle avait de longs cheveux noirs qui glissaient sur le coté, et elle avait les bras ballants qui touchaient le sol alors qu’elle reposait sur ses genoux. Ernst ne sentit aucune peur chez la fillette alors que le tatouage qu’elle arborait en dessous de l’œil gauche le troublait. Mais elle n’était pas effrayée, ses yeux exprimaient quelque chose de plus profond. Il ne sut distinguer la haine et la colère chez cet enfant, mais il fallait la sortir des décombres. Cet endroit devenait malsain pour elle. Il lui tendit alors une patte griffue. « Viens, c’est fini va. »

« Viens c’est fini va ». Ces mots sortirent Jarla de sa rêverie. Oui cette fois c’était bel et bien fini. Les traits de l’homme loup lui apparurent comme dans un souvenir, même si elle vit avec lui depuis ce fameux soir. Elle se sentait soudainement vide, et seule. Comme si le temps s’était soudainement arrêté. Elle se releva, comme un automate, et essuya le sang qui tachait son pantalon. Elle regarda autour d’elle. Et encore une fois, la voix d’Ernst la ramena à la réalité. Il avait crié à Jol, un cyborg qui se tenait à la fenêtre, en train de scruter l’horizon. Celui-ci répondit d’une voix calme et froide. « Ca à l’air bon, mais faut se bouger ! Ca va pas tarder à ramener la flicaille ici ». Ernst fit un signe de la tête et Jol prit les devants. Puis il posa délicatement Jarla sur son épaule avant qu’elle ne sombre dans l’inconscience.
shortless
shortless
Comte/Comtesse
Comte/Comtesse

Nombre de messages : 3122
Localisation : Grenoble
Date d'inscription : 13/06/2008

Revenir en haut Aller en bas

Les Chroniques de Jarla Empty Re: Les Chroniques de Jarla

Message  damB Ven 6 Mar - 0:01

Good ! J'apprécie particulièrement l'ambiance, très Shadowrunesque si je ne m'abuse.

Allez, juste quelques petites critiques, parce que je peux pas m'en empêcher :
- on n'arrive pas à délimiter le flashback du moment présent. C'est peut être voulu, mais il aurait peut être été plus judicieux de mettre le flashback en italique, par exemple.
- attention aux temps (je sais, c'est dur, j'ai la même galère quand j'écris un texte). Si tu pars sur un texte narratif, au passé, garde le passé tout le temps. ex : Les traits de l’homme loup lui apparurent comme dans un souvenir, même si elle vit avec lui depuis ce fameux soir.
remplace plutôt vit par vivait, ou alors, garde le récit en descriptif jusqu'à la fin, mais ne mélange pas les genres (vive les subtilités de la langue française Evil or Very Mad )

Bon, la deuxième critique, c'est vraiment pour faire chier Wink . Cependant, si c'est le genre de critique que tu cherches, dit le. Ca peut me servir pour plus tard de partir à la chasse aux petits trucs à la con.

Voilà, sinon j'attend impatiemment la suite.

dam'B - déjà fan de Ernst, parce que les garous, c'est coooooooooooollllllllllllllllllll (Krombell powa !) ^^

edit moi même : euh, je réagis maintenant, mais si l'auteur veut garder ce sujet propre, faudrait peut être diviser le sujet, en fait.
damB
damB
Comte/Comtesse
Comte/Comtesse

Nombre de messages : 1849
Localisation : walking on the moon
Date d'inscription : 25/06/2008

Revenir en haut Aller en bas

Les Chroniques de Jarla Empty Re: Les Chroniques de Jarla

Message  shortless Ven 6 Mar - 11:53

Merci!!

Alors, oui c'est volontaire de laisser un flou entre l'instant présent et le passé, mais ça ne devrait être le cas que pour le Chapitre 0. Après on verra.

Et oui, les remarques sur les problèmes de la langue française m'interesse carrément. Bon pour celle la je t'en parlerai ce soir.

Et oui, en fait, chaque épisode de la suite, si ca plait, fera un nouveau sujet afin de pouvoir critiquer et discuter à la suite de chacun. Si il n'y a que un ou deux messages, ben je continuerai sur le même sujet, mon but n'étant pas d'inonder le forum^^
shortless
shortless
Comte/Comtesse
Comte/Comtesse

Nombre de messages : 3122
Localisation : Grenoble
Date d'inscription : 13/06/2008

Revenir en haut Aller en bas

Les Chroniques de Jarla Empty Re: Les Chroniques de Jarla

Message  shortless Jeu 12 Mar - 11:57

Allez voila la suite. Je la poste ici car vu le peu de réponses, le sujet ne sera pas trop surchargé. En espérant que ca vous plaise.

Chapitre 0 : Un monde d’horreur, Deuxième Partie


Alors que l’étrange trio regagnait un accès aux égouts, Ernst se rappelait son arrivé dans le monde des hommes. Il y a de cela une vingtaine d’années, il était encore le shaman attitré du Khan Shtar’la du clan des Grands Loups. Ses frères garous et lui évoluaient au nord des vestiges d’un ancien pays nommé Ethiopie. Là-bas il y avait un grand lac qui leur servait de point de ralliement une fois toutes les six lunes environ, et il était considéré comme le plus sage des membres de sa tribu.

Et puis il y a eu cet incident avec les Renards du Désert, cette horde de Kitlings sauvages qui ne servent que le dieu du sang, des prédateurs, tout comme Ernst l’avait été lui-même. Comment avaient-ils passés les sentinelles ce soir là ? Pourquoi avaient-ils attaqué uniquement les disciples d’Ernst en priorité ? Comment se fait-il que seul Vrichak la Hyène ait pu les faire fuir, et ce juste avant qu’Ernst n’arrive ? Ces questions étaient restées dans la tête d’Ernst durant plusieurs jours sans qu’il ne puisse y donner de réponses.

Ce n’est qu’à l’aube du cinquième jour que Vrichak vint trouver Ernst dans sa tente en compagnie du Khan. Avec un sourire il défia le shaman toujours en proie à ses interrogations. Le duel, dans le clan des Grands Loups signifie que le gagnant se voit attitré de la place de principal conseiller du Khan, et il n’est nullement possible de refuser. Il doivent se déclarer à l’aube, puis les opposants mangent en face à face et s’affrontent au coucher du soleil. Quelque soit la raison, il est proscrit de faire un duel lors des nuits de pleine lune.

C’est ainsi que la journée se déroula, sans qu’Ernst ne se soucie vraiment de ce duel. Vrichak était certes intelligent mais sa façon d’utiliser les forces élémentaires n’était pas mirobolante, surtout en comparaison des tornades d’éclairs que pouvait déclencher l’actuel shaman. Lorsque le soleil fut au plus haut dans le ciel, le repas traditionnel fut servit aux concurrents dans la tente prévue à cet effet. Des plats de viande cuite, accompagnés de quelques légumes, plus pour la décoration qu’autre chose et de l’eau de la rivière avoisinante. La tradition voulait qu’ils soient à égalité à cet instant, sans distinction. Vrichak était une hyène garou, la seule de la tribu. Il avait été recueilli par les Grands Loups lors d’un voyage et il été seul au milieu de nulle part. Personne n’a jamais su comment il s’était retrouvé là. Il a grandi depuis, son pelage clair, son rire sournois et des yeux noirs profonds qui débordent de malice.

Le reste de la journée était dédié à la méditation. En grande partie aux dieux Rahouh le Seigneur Loup et Carv l’Ours Originel, principales divinités du panthéon des garous. Puis l’affrontement eu finalement lieu, comme prévu à la tombée de la nuit. Ernst se sentait fiévreux depuis plusieurs minutes et son ventre le brulait. Vrichak se présenta à l’assemblée, sûr de lui, dans une tenue d’apparat aux couleurs de la tribu. Quand le Khan déclara que le combat pouvait commencer, Ernst voulut entamer les défenses adverses par un Eclair rebond, qui frapperait plusieurs fois son adversaire avant d’incanter quelque chose de plus puissant. Mais pendant qu’il préparer ses actions, sa vue se brouilla et son ventre commençait à le faire souffrir le martyre. Pendant ce temps son adversaire faisait d’étranges gestes signifiant qu’il allait lancer un sort. Quand Ernst voulut faire appel à sa magie, il sentit une vive douleur dans tout son corps et tomba à genoux et sans plus rien voir. Il pouvait cependant sentir la magie autour de lui qui remodelait la terre et l’enfermait peu à peu dans une prison de roche. Même s’il ne voyait plus il pouvait entendre son adversaire triompher, entouré d’un silence de mort. « Vous voyez ? Le vieux Ernst n’a plus sa place ici et doit, selon les règles quitter le clan en me cédant sa place !! Hahahahah ». Puis Ernst perdit connaissance.

Il se réveilla quelques heures plus tard par une douleur sans nom au niveau du front. De la bile et des aliments prédigérés sortirent de sa gueule une poignée de secondes plus tard. On lui appliquait « la marque des exclus », un marquage au fer rouge, en forme de lune au dessus des yeux. Et il allait devoir quitter les Grands Loups jusqu’à la fin de ces jours. Cela était irrémédiable.

Le lendemain, il dut donc quitter les terres avant l’aube, et sans adieux, ainsi est la loi des Grands Loups. Ernst avait toujours été respectueux des règles, celle-ci n’y ferait pas exception. Mais quand il partit la rage l’habitait. Il suspectait fortement Vrichak de tout avoir planifié depuis le début. Du poison dans le repas de cérémonie, les Kitlings engagés par lui, sa façon de frimer…Il fallait tirer cela au clair. Durant quatre longues années il traqua les Renards du Désert, et les extermina jusqu’au dernier. Chacun fut d’abord capturé puis poussé à parler et Ernst obtint enfin la réponse qu’il voulait avoir. Sa théorie s’avérait exacte. Mais il était trop tard et le mal était fait .La mort dans l’âme, il se résolut à partir vers les contrées des hommes pour y finir sa vie.

C’est peu avant d’arriver qu’il a rencontré Jarla dans son orphelinat dévasté. Il la prit sous son aile, lui qui n’avait jamais eu d’enfants, et décida de la garder. Les années s’écoulait et Ernst sentait le sentiment de haine grandir en Jarla. Et il ne la comprenait que trop bien, lui qui venait d’accomplir sa vengeance, bien qu’elle fut sensiblement tronquée. C’est pourquoi il l’avait aidé à se venger, tout en lui apprenant que cela ne rapportait rien. Mais Jarla ne gardait que cela en tête et ce soir elle y été enfin parvenue…
shortless
shortless
Comte/Comtesse
Comte/Comtesse

Nombre de messages : 3122
Localisation : Grenoble
Date d'inscription : 13/06/2008

Revenir en haut Aller en bas

Les Chroniques de Jarla Empty Re: Les Chroniques de Jarla

Message  shortless Mer 8 Avr - 19:13

Chapitre 0 : Un monde d’horreur, Dernière partie

Jarla ouvrit doucement les yeux. Elle souffrait. Tout son corps lui faisait mal. Elle ne sentait même plus ses jambes. Sa main droite était crispée, comme si elle avait encore son épée empoignée. Mais elle était étendue sur sa paillasse, dans l’appartement où ils vivaient, Ernst et elle depuis quelques temps déjà. Elle devait dormir pour récupérer. Cette soirée marquait le début d’une nouvelle ère pour elle. Une époque où la haine qui l’habitait disparaitrait enfin. Elle se laissa alors partir pour le pays des songes tout en retraçant sa soirée.

Cela lui avait prit du temps, 16 ans exactement pour retrouver la bande qui avait mis l’orphelinat à sac ce jour là, quand Ernst l’avait recueillie. La petite bande se terrait dans une petite bâtisse presque en ruine des abords de la ville. Ils vivaient de petits larcins et de pillages d’organisations plus faibles. Voila ce qu’Ernst et elle avait appris. Mais il était certain qu’il s’agissait des mêmes personnes.

Tout d’abord les deux sentinelles. Ernst avait enseigné à Jarla à ne pas se faire voir. Ou plutôt à ne se faire voir que lorsque c’était nécessaire, inévitable ou sans conséquences. Les deux hommes étaient légèrement imbibés et s’abritaient de la pluie sous un petit porche. Comme des débutants ils regardaient tous les deux du même coté. Le premier ne se rendit même pas compte de sa mort. Alors qu’il allumait sa cigarette, la lame mono filament de Jarla lui passa au travers de la gorge, de la nuque, à la pomme d’Adam et finissant sa course pour éteindre la flamme du briquet. Son compère se tournait lentement alors que le cadavre s’écroulait au sol dans un bruit sourd. Il eut juste le temps de voir les yeux de la jeune fille que son nez fut tranché en deux. Tout comme sa mâchoire, et son crâne dans le sens de la hauteur. Ils ne donneraient pas l’alerte.

Cinq hommes et une femme. Deux d’entre eux jouaient au billard. Le plus vieux et la femme regardaient par une fenêtre de l’autre coté de la pièce, surement une discussion de drague sans intérêt. Un autre était scotché devant un poste de télévision et s’endormait tandis que le dernier sirotait un alcool frelaté. Certains avaient posés leurs armes dans la pièce, les autres les avaient gardées sur eux. Il y avait des chances qu’ils préviennent le reste du gang des étages supérieurs. Pas trop grave. Alors qu’un éclair zébrait aux travers de la fenêtre de l’autre côté, elle reconnut le signal d’Ernst. D’un geste la poignée de la porte céda, et Jarla se retrouvait un bond plus tard sur le billard. D’un mouvement d’une fluidité sans pareille elle fit un tour sur elle-même. Puis dans une scène se déroulant au ralenti, les autres occupants, deux têtes tranchées rebondirent sur le parquet couvert de poussière. L’alcoolique portait la main à son étui à révolver lorsque Jarla lui brisa le larynx du plat de sa main gauche dans un affreux bruit et un râle de douleur. Arrêté promptement par la lame bleuté. Entre temps, les protagonistes s’affairaient ; la femme dans sa robe rouge essayait de s’enfuir, le vieux l’accompagnant courrait vers une table récupérait une arme et le dernier, réveillé de son sommeil se jetait pour asséner un direct dans la face de Jarla. Celle-ci encaissa le coup et fut projetée en arrière d’une paire de mètres. L’assaillant sentant une faille et poursuivi dans son élan. La fille armée le regarda au fond des yeux, et vit que ce n’était pas un assassin. Dommage. Elle esquiva le crochet du gauche d’un mouvement à peine perceptible et ouvrit le ventre de l’homme avec une facilité déconcertante, sans ciller. Puis elle tourna la tête, la femme criait en voulant s’enfuir. L’épée quitta les mains de Jarla pour se ficher dans l’occiput de la belle femme en robe rouge, qui s’écroula en silence.

Le vieil homme n’était plus là. La jeune fille s’avança donc pour récupérer son arme. Elle se penchait quand le vieux fourbe se jeta sur elle en criant, une paire de longs couteaux dans les mains. Il s’était caché derrière un rideau dans le tumulte, lui était un professionnel. Puis trois petits bruits parvinrent aux oreilles de Jarla. Trois petits Tchacs à peine audibles. Elle sourit de façon malsaine et ferma les yeux. Juste un millième de seconde. En regardant juste après, l’homme avait stoppé sa course, les deux yeux crevés par des petites aiguilles et une dernière qui dépassait de sa bouche. Sa vie s’éteint peu après, dans cette pose grotesque de course arrêtée. « Tu es en retard Jol ».

Elle s’était adressée à une ombre dans l’embrasure de la pièce. Une petite forme apparut et montra fièrement son bras. Il était content de son arbalète d’avant bras empoisonnée à répétition et flèches multi utilités. Puis son sourire partit à nouveau de son visage et il recula d’un pas. La lourde silhouette d’Ernst fit alors son apparition. « on devrait pas trainer ici, ça va tourner au vinaigre ». A peine avait il fini sa phrase que deux personnes finissaient de dévaler l’escalier. Jarla jeta un œil sur le garou qui semblait se concentrer et psalmodiait quelque chose. Elle se mit à l’abri. Alors que les assaillants se précipitaient sur les intrus, Ernst les fixa, sa marque brilla légèrement d’un rouge carmin et de ses doigts griffus fusèrent deux éclairs qui frappèrent les hommes de plein fouet. Leurs corps furent agités de palpitations en même temps que la bave qui était sécrétée par leurs bouches en convulsion. Et deux secondes après, ils étaient immobiles. Et au sol, comme les 6 autres précédents occupants. « Bon, combien encore Jol ?» Le petit gnome fit le signe 4 avec sa main et montra l’étage supérieur. « Mais ils doivent nous attendre ».

Ernst se fit comprendre d’un geste. Les deux autres se placèrent près des murs, alors que le grand homme loup s’assit dans une posture que seuls les membres de sa race peuvent prendre. Après une bonne minute de concentration des petits éclairs fusèrent hors de son corps. En peu de temps ils grossirent et s’élevaient sporadiquement vers le plancher de l’étage supérieur. Puis dans un fracas assourdissant, des éclairs éblouissant frappèrent violemment le plafond. Cela eut pour effet de le faire descendre d’un étage, laissant quatre humains hébétés face à un garou encore parcouru d’éclairs. Leur surprise fut de courte durée. Jarla se positionna rapidement entre les quatre hommes. Avant qu’ils ne puissent réagir, le corps de la jeune fille sembla entrer dans une transe. Les occupants usèrent de leurs armes à feu pour essayer de l’abattre mais elle se mit à danser au milieu des décombres et des ennemis, son épée devenant le prolongement naturel de son bras. De grandes gerbes de sang maculèrent les murs et le sol. Mais Jarla continuait à danser. En une minute, trois hommes gisaient dans leurs sang et viscères, déchiquetés en petit morceaux. Le dernier tenait debout par miracle, et la peur se lisait dans ses yeux. La jeune fille s’arrêtait alors, et le regardait d’un air drôle, presque attendrissant. Puis d’un mouvement mécanique elle lui transperça le crâne de part en part avec sa lame plantée entre les deux yeux. Puis la boite crânienne explosa, répandant des morceaux un peu partout et libérant l’épée.

Jarla était épuisée. Elle restait un petit moment dans cette position, se demandant si elle avait bien fait, ses muscles ne répondaient à aucun ordre. Elle s’effondra à genoux.
Voila où s’arrêtent ces souvenirs. Maintenant il fallait dormir, et demain, une nouvelle vie commencera. L’orphelinat était désormais vengé.
shortless
shortless
Comte/Comtesse
Comte/Comtesse

Nombre de messages : 3122
Localisation : Grenoble
Date d'inscription : 13/06/2008

Revenir en haut Aller en bas

Les Chroniques de Jarla Empty Re: Les Chroniques de Jarla

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum